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– Dysfonction érectile après prostatectomie radicale : place de l’implant pénien dans la prise en charge thérapeutique

OBJECTIFS : La dysfonction érectile (DE) reste la complication majeure après prostatectomie radicale (PR) pour cancer de la prostate, avec 33 à 86% de DE malgré la préservation des bandelettes vasculo-nerveuses. La prothèse pénienne est généralement la dernière chance de restaurer les érections quand les traitements oraux, le vacuum, ou les injections intra-caverneuses échouent. Nous rapportons les résultats sur la sexualité de l’implantation d’un implant pénien après PR.

PATIENTS ET METHODES : 49 prothèses péniennes ont été implantées chez 47 patients pour DE après PR. Le délai moyen entre PR et prothèse est de 28,7 mois. Le suivi post-opératoire moyen est de 28,8 mois (3-100 mois). Les résultats ont été évalués en terme de satisfaction subjective, de scores IIEF (International Index of Erectile Fonction) pré et post-opératoires, et de complications chirurgicales et comparés avec les résultats de 233 prothèses implantées pour des étiologies autres que chirurgicales.

RESULTATS : L’âge moyen d’implantation est plus élevé dans le groupe après PR (63,2±6,4 vs 58,6±8,9). 76,2% des patients avaient bénéficié d’injections intra-caverneuses préalables. Lors des premières poses, 95% des implants sont gonflables. Le risque de sepsis (2%) et de dysfonction mécanique (4,1%) n’est pas significativement augmenté en cas de PR préalable avec un risque similaire de révision chirurgicale (8,2%) (p>0,05). Les scores IIEF moyens pré et post-opératoires sont significativement plus bas dans le groupe après PR (respectivement 13,3±6,1 (p=0,01) et 64,4±3,1 (p=0,0002)) malgré une satisfaction post-opératoire moyenne de 95,3%.

CONCLUSION : Contrairement à une idée répandue, la prothèse pénienne permet une amélioration majeure de la DE après PR. Malgré une satisfaction post-opératoire élevée, les scores IIEF plus bas rencontrés après PR peuvent être expliqués par la brutalité de la DE post-opératoire et par la perte des éjaculations. Le délai entre chirurgie carcinologique et prothèse pénienne et l’échec des traitements médicaux successifs pourrait également contribuer à diminuer les scores IIEF post-opératoires

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