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DOSAGE DU PSA MATURE ENZYMATIQUEMENT ACTIF OU ACTIVABLE POUR LE DIAGNOSTIC DU CANCER DE LA PROSTATE.

Introduction : La détection du cancer de la prostate repose actuellement sur le dosage du PSA total (PSAt) mais le PSAt seul ne permet pas de discriminer un cancer de la prostate (CaP) d’une hyperplasie bénigne (HBP). L’utilisation de la mesure du rapport PSAl/PSAt améliore la détection dans l’intervalle 4-10 ng/ml. Cependant, le dosage du PSA libre (PSAl) mesure indistinctement les formes matures entières ou clivées et des proformes du PSA. L’activité protéolytique du PSA pouvant être associée à la progression tumorale via la dégradation de la matrice extracellulaire et/ou de la dégradation des IGFBP 3 et 4, nous avons étudié la valeur diagnostique et pronostique d’un dosage du PSA mature enzymatiquement actif ou activable : le PSAa décrit précédemment [Michel et col, 2005].

Patients et méthodes : Nous avons dosé le PSAa dans 198 sérums (62 cancers et 136 HBP) dont les valeurs en PSAt (dosage équimolaire) étaient comprises entre 0,9 et 11,5 ng/ml, à l’aide d’un test ELISA sandwich utilisant, en capture, l’anticorps 5D3D11 spécifique du PSAa.

Résultats : Le rapport PSAa/PSAt permet de discriminer de façon statistiquement significative les CaP des HBP (p value <0,0001), l’aire sous la courbe ROC (AUC = 0,746) n’est pas meilleure que celle obtenue pour le rapport PSAl/PSAt (AUC = 0,814) tandis que l’AUC du rapport PSAa/PSAl est inférieure (0,602). Cependant, dans le cas des cancers, le rapport PSAa/PSAl tend à augmenter avec le stade de la pathologie et des rapports > 1 ont été obtenus dans 15% des cancers (stades 2 et 3, mais score de Gleason >= 7 et moyenne d’âge 55 ans) contre 1,4% dans les HBP (2 patients de 70 et 83 ans). De plus dans la zone 4-10 ng/ml de PSA, (32 cancers et 54 HBP), seuls les cancers (19%) ont des rapports PSAa/PSAl > 1.

Discussion et conclusion : Ces résultats indiquent que le dosage du PSAl n’est pas équimolaire et sous-estime la quantité de PSAa qui semble être importante dans des stades avancés de cancer. L’implication du PSA activable en tant que marqueur d’agressivité reste à préciser dans une étude plus spécifique avec des suivis de patients.

2O1582007Perrin Diaporama



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