Introduction : Depuis 1999 la PERL demeure paradoxalement encore à ce jour la seule technique qui par voie totalement extrapéritonéale et rétrograde reproduit exactement l’intervention telle qu’elle est réalisée de façon standard à ciel ouvert.

Objectif : Démontrer la progression et les avantages de cette technique difficile mais reproductible et tellement logique tant sur le plan anatomique que fonctionnel et oncologique.

Matériel et Méthode : Basée sur une expérience de plus de 450 cas, l’opération bien codifiée comporte sept étapes : 1-Abord premier des bandelettes vasculo-nerveuses érectiles avec ébauche de latéralisation antéro-latérale.2-Exposition et section de l’hémi-circonférence antérieure de l’uréthre.3-Dissection latérale et postérieure grâce à l’optique 30° de la jonction apexo-uréthro-fasciale, sphinctérienne, érectile et rectale carrefour des risques opératoires,fonctionnels et oncologiques.4-Section postérieure de l’uréthre et du fascia de Denonvilliers.5-Clivage rétrograde prostato-sémino-rectal jusqu’au plan sous-cervico-trigonal.6-Dissection et section des ailerons latéro-prostatiques, alors que les bandelettes contrôlées visuellement tout au long de l’intervention ont été préalablement latéralisées.7-Section dernière du col vésical en toute sécurité par rapport à la base prostatique.

Conclusions : Aucune raison technique ne peut empêcher la prostatectomie radicale par voie laparoscopique totalement extrapéritonéale et rétrograde d’égaler voire de dépasser, grâce à la magnification latéralisée, l’intervention à ciel ouvert.Ceci reste encore à démontrer par des études comportant des critères comparatifs fiables et indiscutables sur les plans de l’analyse anatomopathologique et des résultats fonctionnels et oncologiques.