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Devenir des adénomes oncocytaires diagnostiques par biopsie rénale percutanée

But : L’adénome oncocytaire du rein est une tumeur bénigne de diagnostic post-opératoire. Son histoire naturelle est mal connue. Notre but a été d’étudier le devenir des patients ayant un adénome oncocytaire du rein diagnostiqué par biopsie per-cutanée.

Patients et méthode : De janvier 1998 à avril 2004, sur 148 biopsies de tumeurs rénales réalisées dans notre centre, 15 (10,1%) avaient un adénome oncocytaire du rein. Nous rapportons la prise en charge de ces patients et l’évolution des ces adénomes oncocytaires. Le recul moyen a été de 30 ± 19,8 mois.

Résultat : L’âge moyen des patients au diagnostic était de 57,6 ± 14,4 ans (30 à 80 ans). Toutes les tumeurs rénales ont été de découverte fortuite. La taille moyenne au diagnostic était de 3,49 ± 2,43 cm (1,2 à 10 cm) soit un volume moyen de 62,3 ± 135,4 cm3. 6/15 patients (40%) ont été opérés : 4 néphrectomies élargies (dont 1 par coelioscopie) et 2 néphrectomies partielles. Les indications opératoires ont été le volume tumoral initial (n=1), l’augmentation rapide (n=4) du volume tumoral (> 0,5 cm/ an) et le souhait du patient (n=1) Les patients opérés étaient significativement plus jeunes (45,5 ± 11,1 ans vs 65,6 ± 10,3 ans, p=0,001) et avaient des tumeurs plus volumineuses au diagnostic (50 ± 30,1 mm vs 27,3 ± 10,5 mm, p=0,02). Dans un cas l’anatomopathologie de la pièce opératoire a été différente de celle de la biopsie (carcinome chromophobe grade 3). Tous les 9 patients surveillés ont été asymptomatiques. Leur dernière taille tumorale moyenne était de 2,86 ± 1,27 cm soit une augmentation moyenne de 0,7 ± 0,5 mm/an (vs 2,4 ± 2,1 mm/an chez les patients opérés, p=0,008).

Conclusion : L’évolution des adénomes oncocytaires semble être l’augmentation de taille. Le traitement doit être conservateur. La surveillance ne doit pas laisser passer le temps de la chirurgie conservatrice. Le volume tumoral initial ou la croissance tumorale rapide sont des indications de chirurgie d’exérèse. La néphrectomie partielle, si la taille/localisation tumorale le permet, sinon la néphrectomie coelioscopique, sont actuellement les techniques de choix.



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