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Développement d’une approche d’ingénierie tissulaire pour la reconstruction de l’urothélium vésical

Objectifs.- De nombreuses pathologies peuvent nécessiter un recours à l’entérocystoplastie d’agrandissement. Cette technique chirurgicale  est responsable de complications. L’ingénierie tissulaire permet la construction d’un néotissu autologue in vitro. Celui-ci a montré lors de la reconstruction de la paroi vésicale de meilleures caractéristiques histologiques et fonctionnelles que l’entérocystoplastie et pourrait constituer une alternative thérapeutique. Mais de nombreuses questions restent en suspens concernant le protocole de culture cellulaire et la nature de la matrice colonisée par les cellules cultivées.  Le but de l’étude est la détermination des conditions de culture permettant l’obtention d’un néotissu dont les caractéristiques sont comparées à celles de l’urothélium natif. Un gel d’alginate obtenu par pulvérisation est testé pour les conditions de culture 3D, associé ou non avec un autre biomatériau fournissant une résistance physique (plaque de Vicryl par exemple).

Méthodes.- Des cellules urothéliales issues de biopsies vésicales sont mises en culture dans 2 conditions différentes.  Des conditions de culture tridimensionnelle sur feuillet d’alginate obtenu par pulvérisation sont testées. Les édifices obtenus sont comparés à l’urothélium vésical par caractérisation moléculaire, histologique et immuno-histochimique.

Résultats.-   Les conditions optimales de culture bidimensionnelle ont été déterminées: elles utilisent un milieu de culture optimisé pour keratinocytes  non supplémenté en sérum de veau fœtal (KSFM). L’étude moléculaire a montré un maintien du niveau d’expression des marqueurs urothéliaux (uroplaquines, keratines, cadhérines) au cours des passages dans les conditions décrites. La pulvérisation d’un gel d’alginate contenant des cellules urothéliales a été mise au point. La viabilité des cellules et leurs caractéristiques morphologiques en 3D apparaissent satisfaisantes.

Conclusion.- Cette étude montre la faisabilité de la culture de cellules urothéliales in vitro et l’impact de l’expansion cellulaire sur les caractéristiques du néotissu.Un édifice à base de feuillet d’alginate apparaît comme une approche novatrice, pouvant être associée à l’utilisation de différents biomatériaux.

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