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CONSEQUENCES DE L’ABSTENTION THERAPEUTIQUE DANS L’ERECTION PHARMACOLOGIQUE PROLONGEE

Service d’Urologie-Transplantation, CHU Amiens, France

But de l’étude : Evaluer les conséquences de l’abstention thérapeutique en cas d’EPP supérieure ou égale à 4 heures, sur l’efficacité ultérieure des auto injections intra caverneuses (IIC) et la survenue de fibrose des corps caverneux.

Matériel et méthodes : Etude rétrospective de 477 dossiers, dont 353 exploitables, de patients âgés de 22 à 83 ans, pris en charge par IIC de prostaglandine E1 (PGE1) pour dysérection, après bilan organique complet. Les IIC ont toutes été réalisées par un urologue, en consultation, avec information transmise au patient. Les conséquences ont été évaluées lors des consultations suivantes, par l’interrogatoire et l’examen clinique des patients.

Résultats : 71 cas d’EPP >= 4 heures ont été recensées chez 55 patients (16%) dont 18 cas > 6 heures. La durée de ces EPP était comprise entre 4 et 19 heures, chez des patients entre 27 et 76 ans.

Une seule EPP (de 12 heures) a été prise en charge par ponction évacuatrice des corps caverneux. Aucun autre patient n’a bénéficié de prise en charge thérapeutique spécifique.

Ces 71 EPP ont été provoquées par des IIC à doses variables : 5mg (3 patients), 10 mg (16 patients), 20 mg (60 patients).

La surveillance à 1 an de ces 55 patients a permis de retrouver 14 abandons des IIC (26 %), 1 cas de nodule douloureux de la verge sans dysérection et 1 cas de douleur lors des injections avec érections physiologiques et matinales normales. Tous les autres patients ont conservé une bonne réactivité du tissu caverneux sans aucune fibrose du tissu caverneux.

Conclusion : En présence d’une EPP après IIC de PGE1, l’abstention thérapeutique ne semble pas influencer, à long terme, l’efficacité des IIC et la survenue de fibrose des corps caverneux.

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