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CONCORDANCE CLINIQUE ET URODYNAMIQUE DANS LE DIAGNOSTIC DE L’OBSTRUCTION SOUS-VESICALE CHEZ LA FEMME.

Il n’existe actuellement aucun argument absolu pour établir le diagnostic d’obstruction sous-vésicale chez la femme (OSVF). L’objectif de ce travail a été de comparer la concordance entre le diagnostic clinique et celui obtenu à partir d’un examen urodynamique avec pression/débit (P/Q).
Matériel et méthode. De janvier 1996 à décembre 1999, 103 femmes âgées de 18 ans et plus (moyenne 54 ans), vues pour troubles mictionnels ont eu un bilan clinique et urodynamique avec P/Q. Les critères d’exclusion étaient : une infection urinaire, une vessie neurologique, un antécédent chirurgical pelvien récent, une hypocompliance vésicale connue et un diabète. A l’issu de l’examen clinique, radiologique, endoscopique et d’une débitmétrie libre, les patientes ont été classées en obstruées (O), équivoques (E) et non obstruées (NO) par deux urologues seniors.
Un examen urodynamique a été réalisé 15 jours plus tard, avec P/Q par sonde 6CH. A l’issu de cet examen les patientes ont été classées en Ourod, Eurod et NOurod, selon le nomogramme “pression du detrusor au débit maximum (PdetQmax)/débit maximum (Qmax)”. La classe équivoque comprenait les patientes avec un PdetQmax entre 20 et 30 cmH2O et/ou un Qmax entre 10 et 15 ml/sec. Un test Kappa de concordance a été effectué entre les classifications clinique et urodynamique.
Résultats. Le P/Q a été impossible dans 18 cas (problème technique 9 cas, miction impossible 5 cas et poussées abdominales importantes 4 cas). Cliniquement, il y avait parmi les 85 cas exploitables, 36 NO, 27 E et 22 O. Les moyennes étaient respectivement pour les NO, E et O, pour le Qmax 27 18 et 9 ml/sec, pour le résidu post-mictionnel 3 33 et 115 ml et pour la PdetQmax 21 29 et 41 cmH2O. Après P/Q, il y avait 27 NOurod, 42 Eurod et 16 Ourod. Le Kappa entre classification clinique et urodynamique était de 0,36.
Conclusion. La concordance modeste, entre le diagnostic clinique et urodynamique souligne d’une part les difficultés pour établir le diagnostic d’obstruction chez la femme et d’autre part les précautions à prendre pour l’interprétation de l’examen urodynamique pression/débit.

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