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CARCINOMES KYSTIQUES DU REIN: UNE ETUDE CLINICO-PATHOLOGIQUE ET RADIOLOGIQUE

Objectif : Evaluer l’apport du bilan radiologique pour distinguer les carcinomes kystiques multiloculaires (CKM) des carcinomes à cellules claires à composante kystique par remaniements nécrotiques (CKN).

Matériels et méthodes : Etude rétrospective de janvier 1993 à décembre 2002. Vingt quatre patients ont été traités pour un carcinome kystique du rein durant cette période. Tous les patients ont eu un examen tomodensitométrique dans le bilan pré-opératoire. Une imagerie par résonance magnétique nucléaire était réalisée en cas de tumeur de faible volume. Les résultats des examens radiologiques ont été comparés aux résultats de l’analyse histologique : l’absence de tout nodule tumoral de plus de 5 mm et de composante nécrotique dans une tumeur kystique à cellules claires définissait les CKM. Un modèle de régression linéaire était utilisé pour l’analyse statistique des données (seuil de signification p<0,05).

Résultats : L’âge moyen des patients était de 57,8 ans (extrêmes 42 à 76 ans). Quatorze tumeurs étaient des CKM et 10 des CKN, à l’analyse histologique. Une corrélation statistiquement significative était mise en évidence entre la tomodensitométrie et l’analyse histologique (r=0,636, p<0,02). Dans 3 cas, la tomodensitométrie confondait les deux types histologiques en raison de la faible taille tumorale (<3cm). L’IRM permettait alors de rétablir le diagnostic. Le suivi moyen des CKM était de 44,6 mois. Aucune récidive n’est survenue et un décès lié à une autre cause a été noté.

Conclusion : Le diagnostic pré-opératoire par tomodensitométrie des cancers kystiques du rein paraît fiable pour distinguer les CKM des CKN. Pour tumeurs de taille inférieure à 3cm une IRM complète le bilan. Cette étude confirme également le faible potentiel de malignité des CKM. Lorsqu’un CKM est diagnostiqué, une prise en charge chirurgicale conservatrice peut donc être indiquée.



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