BASE ANATOMIQUE DES PROTHESES PAR VOIE VAGINO-GLUTEALE POUR RECTOCELE.
Introduction : Les prothèses vaginales actuellement utilisées pour le traitement des rectocèles sont amarrées par 1 bras de chaque côté, passant à travers le ligament sacro-épineux. Le but de ce travail anatomique était de préciser le trajet de ces bandelettes et les structures anatomiques impliquées dans ce trajet.
Matériels et méthodes : 10 sujets anatomiques de sexe féminin non embaumés ont servi pour cette étude. L’âge des sujets était compris entre 72 et 86 ans. L’installation a été réalisée comme lors d’une intervention chirurgicale avec dissection vaginale et mise en place d’un lac utilisé comme repère avec l’ancillaire utilisé en chirurgie. La dissection était ensuite menée plan par plan afin d’apprécier les éléments traversés, de préciser les repères par rapport au ligament sacro-épineux ainsi que par rapport aux pédicules pudendaux et aux organes pelviens.
Résultats : La dissection menée au niveau de la fosse ischio-anale montrait que le lac traversait le bord inférieur du muscle grand fessier et était au contact des nerfs clunéaux situés au bord inférieur de ce muscle avant d’innerver la peau de la fesse et de la cuisse. Dans la graisse de la fosse ischio-anale, le lac était en dedans à distance du pédicule pudendal et des pédicules rectaux inférieurs. Au niveau du muscle élévateur de l’anus, le lac traversait les faisceaux pubo-coccygien ou pubo-rectal puis l’arc tendineux du fascia pelvien. Le lac était situé dans le paravagin, deux centimètres au dessous de l’uretère et de la crosse de l’artère utérine sur l’uretère. Le lac passait sous le cul-de-sac de Douglas entre le cul-de-sac vaginal postérieur et la face antérieure du rectum.
Conclusion : sous une apparente simplicité de pose la mise en place du bras amène à passer à proximité de structures anatomiques importantes ; il convient d’une part que le chirurgien en soit conscient, d’autre part d’affiner la technique de façon à ce qu’elle soit reproductible sur des bases anatomiques bien définies de façon à limiter les écarts qui seraient préjudiciables aux structures anatomiques proches.