Objectifs : Confirmer sur une importante série l’efficacité et le caractère mini-invasif de la bandelette TOT dans l’IUEF.

Patientes et méthodes : 441 patientes présentant une IUEF, issues de 9 centres, ont subi une intervention de type TOT (233 Uratape, 208 Obtape). L’age moyen était de 58 ans (29-88), la parité 2,3 (0-8). 69 patientes (15,6%) avaient subi une intervention pour IUEF. 215 patientes avaient une IUE pure. 66 patientes ont subi simultanément une cure de prolapsus génital. L’évaluation pré-opératoire comportait interrogatoire, examen clinique, bilan urodynamique, l’évaluation post-opératoire examen clinique, débitmétrie et mesure du volume résiduel. Le critère de guérison était l’absence totale de fuites d’urines. La morbidité péri-opératoire était étudiée sur la série complète, l’efficacité sur 292 patientes ayant au moins 3 mois de recul, avec un recul moyen de 12 mois.

Résultats : Le taux de morbidité péri-opératoire était de 2.9% (2 plaies vésicales, 4 plaies urétrales, 7 plaies vaginales). Le taux de rétention post-opératoire était de 2%. 2,7% des patientes se plaignaient de douleurs transitoires. 5,6 % des patientes ont présenté une érosion vaginale médiane avec Uratape, 0,5% avec Obtape. 0,7% des patientes ont présenté une érosion vaginale latérale liée à un passage trop superficiel de la bandelette.

244 (83,6%) patientes ont été guéries par l’intervention, 27 (9,2%) améliorées. 21 (7,2%) sont considérées comme des échecs. 2% des patientes ont présenté des impériosités de novo.

Conclusions : Cette importante série confirme le caractère mini-invasif et l’efficacité à court terme de la bandelette TOT. L’efficacité à long terme doit faire l’objet d’une évaluation ultérieure. Le taux élevé d’érosions vaginales médianes mis sous le compte de l’enduction siliconée de la bandelette Uratape s’est effondrée avec la bandelette Obtape sans silicone. Les érosions vaginales latérales peuvent être prévenues par une technique chirurgicale rigoureuse.



2p1192004hermieuDiaporama