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Analyse des récidives et des traitements de rattrapage après curiethérapie par Iode 125 pour cancer de prostate

Objectifs.– Si l’efficacité de la curiethérapie est identique à celle de la chirurgie pour les adénocarcinomes prostatiques de bon pronostic, la prise en charge des récidives après curiethérapie n’est pas clairement définie. L’objectif de notre travail est de caractériser les récidives, puis de décrire les traitements de rattrapage.

Méthodes.– Cette étude rétrospective multicentrique (9 centres français) correspond à l’analyse de 119 patients traités par curiethérapie à l’Iode 125 entre 1998 et 2005 pour cancer de la prostate et ayant eu un traitement pour récidive de ce cancer.

Résultat.– Le délai médian de récidive biochimique (nadir + 2 ng/ml) est de 30 mois (6–84). Au terme du bilan d’extension, la récidive est considérée comme exclusivement locale pour 31 % des pts, à distance pour 29 % et non précisée pour 40 %. Le temps de doublement du PSA médian est de 9,6 mois et le PSA médian lors du traitement de rattrapage est de 7,6 ng/ml. Le traitement de rattrapage est : soit une hormonothérapie exclusive pour 100 pts, soit un traitement local de rattrapage (19 pts) (prostatectomie radicale [PR] [2 pts], HIFU [9 pts], cryothérapie [1 pt], 2nde curiethérapie [2 pts] et irradiation externe [RTE] [5 pts]).

Les taux de survies spécifique et globale 10 ans après la curiethérapie sont de 80 et 61 %. Le risque d’atteinte ganglionnaire ou métastatique 5 ans après la récidive biologique est de 64 %. Concernant les 19 pts ayant eu un traitement local de rattrapage, avec un suivi médian de 17 mois : 12 pts sont sans récidive biologiques, 3 ont une récidive locale exclusive, 3 une récidive métastatique exclusive, 1 une récidive combinée et 2 sont décédés du cancer. En analyse multivariée, seuls le temps de doublement du PSA (p = 0,05) et la valeur absolue du PSA (p = 0,005) ont un impact significatif sur la survenue de récidive à distance.

Concernant les 19 pts ayant eu un traitement local de rattrapage, le confort mictionnel est dégradé de manière notable pour 4 pts. Sur le plan rectal, 3 pts présentent une dégradation majeure : 2 fistules rectovésicales et 1 rectite ayant nécessité une transfusion et un traitement par laser.

Conclusion.– Plusieurs traitements locaux de rattrapage sont réalisables après curiethérapie mais avec une morbidité importante. Avec un recul faible, plus de la moitié des récidives sont contrôlées. L’analyse de la cinétique du PSA après curiethérapie est un élément clé pour décider d’un traitement local de rattrapage.

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