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Volume d’un testicule

La découverte de l’augmentation de volume d’une bourse, même si elle est le plus souvent bénigne, doit motiver une consultation médicale vers son médecin traitant ou vers un urologue.
Un bref interrogatoire associé à un examen clinique pourra le plus souvent débrouiller le diagnostic même si l’échographie, souvent demandée, permettra dans la majorité des cas un diagnostic de certitude.
Voici un petit rappel anatomique sur le contenu de la bourse testiculaire, le testicule n’en étant pas le seul « occupant » :

Nous détaillons ici les principales causes d’une augmentation de volume de la bourse testiculaire avec les signes cliniques ou facteurs favorisants associés :

  • Même si ce diagnostic reste rare (moins de 3000 cas/an en France en 2018), en raison de l’urgence diagnostique et de prise en charge, le cancer du testicule doit être évoqué en 1er lieu. Il survient préférentiellement chez le sujet jeune avec un pic d’incidence entre 30 et 35 ans mais il existe également des cas chez les sujets plus jeunes… ou plus âgés. Un dépistage par autopalpation régulière est recommandé. Il existe le plus souvent un nodule induré, indolore développé au dépend d’un seul testicule. Bien entendu des variantes peuvent également exister (forme douloureuse ou fébrile, atteinte bilatérale). Une prise en charge urologique est nécessaire en urgence.
    Les tumeurs bénignes du testicule sont plus rares.
    D’autres lésions cancéreuses peuvent également se développer plus rarement au sein de la bourse testiculaire : lymphome testiculaire, sarcome du cordon, adénocarcinome de l’épididyme.
  • L’hydrocèle est une cause fréquente de consultation. Elle est liée à une sécrétion liquidienne par la vaginale testiculaire qui est une des différentes membranes du testicule. Elle est unie ou bilatérale, le plus souvent indolore mais peut-être gênante de par son volume parfois important. Le plus souvent sans cause retrouvée, elle peut survenir à la suite d’une infection, d’un traumatisme ou être liée à une sécrétion tumorale. La prise en charge, uniquement en cas de symptomatologie invalidante, est chirurgicale.
  • Des lésions kystiques peuvent également se développer au dépend du cordon testiculaire ou de l’épididyme. Là encore, le traitement ne se fera qu’en cas de symptômes invalidants et reposera sur la chirurgie.
  • En cas de signes infectieux locaux (rougeur, chaleur, douleur) ou généraux (fièvre) et éventuellement de signes urinaires ou sexuels associés, le diagnostic évoqué sera celui d’une orchi-épididymite infectieuse. Un traitement antibiotique adapté après prélèvement bactériologique (ECBU a minima) et recherche du facteur favorisant permettra le plus souvent une guérison en quelques semaines.
  • Une varicocèle, statistiquement plus fréquente à gauche peut également être à l’occasion d’une augmentation de volume de la bourse. Elle correspond à une dilatation des veines gonadiques par reflux au niveau du cordon testiculaire et sera souvent à l’origine de douleurs testiculaires intermittentes, plus rarement de troubles de la fertilité. Un traitement par ligature chirurgicale ou embolisation pourra être proposé si nécessaire.
  • Un lymphœdème scrotal pourra se développer en cas d’œdème généralisé, de chirurgie abdomino-pelvienne récente (curage pelvien++), de pathologie cancéreuse pelvienne ou plus rarement infectieuse.
  • Enfin, une hernie inguinale évoluée pourra évoluer vers une hernie inguino-scrotale quasi-irréductible à l’origine d’une augmentation de volume de la bourse.

J’ai une grosse bourse, que dois-je faire ?

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