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Prolapsus génital (descente d’organes)

Le prolapsus génital de la femme (ou descente d’organes) est une pathologie qui peut apparaître à tout âge mais devient plus fréquente en vieillissant. Cela reste un sujet tabou, trop de femmes n’osent pas en parler et vivent dans l’inconfort alors que des solutions existent.

Les symptômes :

Le prolapsus est parfois découvert fortuitement lors d’un examen clinique alors qu’il n’occasionne aucun symptôme.

Le symptôme le plus fréquent est la sensation de pesanteur pelvienne (sensation de boule ou de gêne dans le vagin, tiraillements pelviens) parfois associée à :

  • Des troubles urinaires (infections récidivantes, difficulté à uriner, besoins d’uriner urgents et fréquents),
  • Des troubles anorectaux (constipation, incontinence anale),
  • Des troubles sexuels (gênes ou douleurs lors des rapports).

La présence d’une « boule » dans le vagin occasionne un inconfort qui varie selon le stade d’avancement. Généralement, c’est en position debout et en fin de journée que la gêne est la plus forte.

De quoi s’agit-il ?

Le prolapsus génital correspond à

  • Une descente de vessie (=cystocèle) et/ou
  • Une descente de l’utérus (=hystéroptose) et/ou
  • Une descente du rectum (=rectocèle)

Dans le vagin ou à l’extérieur de la vulve.

Cette descente est secondaire au relâchement des parois vaginales et du soutien musculaire périnéal.

Les conséquences possibles :

Les prolapsus symptomatiques peuvent altérer la qualité de vie.
La gêne occasionnée peut perturber vos activités physiques/sportives, voire conduire à les arrêter, affecter votre activité professionnelle, vos relations sociales, entraîner des répercussions sur votre activité sexuelle, conduire à un mal être (anxiété, dépression) …

L’évolution des prolapsus :

Le prolapsus génital n’est pas une urgence. Il n’est pas dangereux et ne présente pas de complications dans la grande majorité des cas. Seules les formes de prolapsus extériorisées en permanence exposent à un risque de complications locales ou rénales.

L’évolution naturelle est lente et progressive dans le temps.

Un traitement est nécessaire en cas de gêne avérée impactant votre qualité de vie ou en cas de troubles associés (urinaires, anorectaux, sexuels).

Quels sont les principaux facteurs aggravants ?

Souvent plusieurs facteurs de risques participent à la survenue d’un prolapsus mais il n’est pas possible de définir une cause précise.

L’âge, la ménopause, les antécédents obstétricaux, certains facteurs génétiques sont des éléments à risques. Les situations de pressions importantes sur les organes pelviens également : la toux chronique parfois liée au tabagisme, la constipation chronique, le port répété de charges lourdes, l’obésité ou la sédentarité en sont les plus fréquents.

Que puis-je faire pour limiter ces risques ?

Vous pouvez agir sur les facteurs de risques modifiables pour limiter l’aggravation d’un prolapsus ou sa récidive après traitement.

Par exemple : perdre du poids, traiter la constipation, mieux gérer les efforts de poussée au toilettes (si besoin avec une prise en charge en kinésithérapie), arrêter le tabagisme, mieux gérer les efforts de poussée à la toux, limiter la sédentarité, favoriser une activité physique régulière…

Comment le prolapsus est-il diagnostiqué ?

Le diagnostic est fait lors de l’examen clinique gynécologique (par votre médecin généraliste, votre urologue, votre gynécologue…). Il est parfois nécessaire de répéter cet examen (par exemple en fin d’un journée active, lorsque les symptômes sont les plus importants).

Aucun examen complémentaire n’est nécessaire pour confirmer ce diagnostic.

Votre médecin vous questionnera sur les conséquences de ce prolapsus dans votre quotidien afin d’évaluer son retentissement, déterminer avec vous votre gêne et vos attentes afin de vous proposer, si nécessaire, un traitement (médical ou chirurgical) adapté.

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