Symptômes
- Colique néphrétique
- Courbure de la verge
- Dysurie (difficulté à uriner)
- Hématurie (sang dans les urines)
- Incontinence urinaire (fuites d’urine)
- Pollakiurie nocturne (envies fréquentes d’uriner)
- Prolapsus génital (descente d’organes)
- Troubles de l’érection
- Urgenturie (Miction urgente)
- Volume d’un testicule
Troubles de l’érection
Vous souffrez de troubles de l’érection ? Des solutions existent
Les troubles de l’érection, également appelés « dysfonction érectile » ou plus communément encore « impuissance », sont définis par une incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour avoir une relation sexuelle satisfaisante.
Ils sont à différencier des troubles de l’éjaculation comme l’éjaculation précoce, l’anéjaculation ou l’éjaculation rétrograde (éjaculation qui ne se fait plus à l’extérieur du corps mais dans la vessie), des troubles de l’orgasme (anorgasmie) et des troubles de la libido (le désir), qui n’ont pas nécessairement les mêmes origines ou traitements.
Pour mieux comprendre le fonctionnement de l’érection, il faut savoir qu’une érection dépend :
- Des perceptions sensorielles captées pendant la phase d’excitation,
- De la transmission de l’ordre d’érection par le cerveau et la moelle épinière dans les nerfs érectiles,
- De l’afflux de sang dans la verge permettant la tumescence de celle-ci,
- Du blocage du retour du sang veineux pour que la verge reste rigide le temps du rapport,
- De l’état d’esprit de la personne elle-même.
Les origines de ces troubles peuvent être de plusieurs ordres :
- Causes vasculaires : les artères caverneuses peuvent se boucher progressivement (comme les artères du cœur), et obstruer le flux de sang arrivant à la verge. Il peut y avoir aussi ce qu’on appelle une « fuite veineuse » du sang qui ne se maintient pas dans la verge et donc n’assure pas un maintien de l’érection. Il faut du coup prêter attention aux facteurs de risques cardiovasculaires que sont le tabac, la sédentarité, l’alcool, le surpoids, le cholestérol, le diabète et l’hypertension artérielle.
- Causes neurologiques : toute atteinte des nerfs caverneux, sensitive (perte des sensations de toucher par exemple) ou motrice (ordre donné à la verge pour déclencher l’érection) peut entrainer un trouble érectile. Le diabète est notamment pourvoyeur de troubles érectiles car il peut évoluer en neuropathie (atteinte des nerfs). La prostatectomie (retrait de la prostate pour cancer) est pourvoyeuse de lésions des nerfs érectiles qui passent à son contact.
- Causes médicamenteuses ou toxiques : certains traitements, par exemple certains médicaments contre le cholestérol, peuvent entrainer une dysfonction érectile. N’oublions pas de mentionner également les drogues de circulation commune (cocaïne ou cannabis, qui peuvent altérer les érections).
- Causes hormonales : une hypotestostéronémie peut être à l’origine d’une diminution de la libido et d’une diminution de qualité des érections.
- Causes locales : il est reconnu à présent que l’hypertrophie prostatique s’associe souvent à des troubles érectiles.
- Causes psychologiques : l’angoisse de performance, le stress, la fatigue sont autant de facteurs agissant de façon néfaste sur les érections.
Il faut retenir que l’origine est souvent multifactorielle et que la composante psychologique s’ajoute usuellement à toute autre cause.
Important : le cancer de la prostate ne donne pas de troubles érectiles
Il est nécessaire de consulter pour orienter la cause des troubles de l’érection.
Examens complémentaires
Une prise de sang est usuellement prescrite, dépistant notamment les causes cardiovasculaires (diabète et hypercholestérolémie ou hypertriglycéridémie) et les causes hormonales (testostérone).
Votre médecin vous prescrira également selon la cause suspectée des examens plus poussés :
- Un échodoppler de la verge, une échographie qui permet d’étudier le flux sanguin dans les vaisseaux de la verge en érection, examen qui nécessitera une érection provoquée par une injection indolore dans la verge.
- Une étude du possible dysfonctionnement des nerfs caverneux.
Traitements disponibles
- On citera d’abord les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, les comprimés plus connus sous le nom de VIAGRA, ainsi que ses dérivés, qui peuvent se prendre en traitement ponctuel à la demande ou de manière journalière. Ceux-ci visent à augmenter l’apport de sang dans la verge et donc à donner une meilleure érection en termes de rigidité et de durée.
- On peut également prescrire un traitement à base de gel qui s’applique avant le rapport à l’extrémité du gland, au niveau de l’orifice urinaire. Ce gel va provoquer une vasodilatation (dilatation des vaisseaux et surtout des artères de la verge) amenant l’afflux sanguin dans les corps caverneux et donc une érection.
- Il existe également des injections indolores de prostaglandine (effet vasodilatateur comme le gel) directement dans la verge.
Attention avec ces traitements au risque de priapisme qui est une érection prolongée de plus de 4 heures, imposant une prise en charge médicale urgente.
Les autres traitements sont :
- Le VACUUM, une pompe manuelle ou automatique réalisant le vide autour de la verge, ce qui amène le sang dans celle-ci.
- La prothèse pénienne, dont la pose est une intervention chirurgicale. Celle-ci est composée de 3 pièces : deux ballons venant remplacer de manière définitive les corps caverneux, un réservoir hydraulique qui sera implanté dans l’abdomen afin de gonfler les corps caverneux quand cela est désiré, et la pompe qui permet de démarrer l’érection (transfert d’eau du réservoir intra-abdominal aux ballons dans les corps caverneux) et permet également de l’arrêter. La pompe qui sert d’interrupteur est mise en place à proximité des testicules dans les bourses.