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Recommandations du comité de cancérologie de l’Association Française d’Urologie – actualisation 2022-2024 : tumeurs malignes du pénis

Résumé

Introduction. — L’objectif de cette publication est de proposer les recommandations du Comité de cancérologie de l’Association fran ̧caise d’urologie (CCAFU) établies par le sous-groupe des organes génitaux externes pour le diagnostic, le traitement et le suivi des tumeurs malignes du pénis.

Matériel et méthodes

Le groupe de travail multidisciplinaire a mis à jour les recommandations de 2020-2022 en s’appuyant sur une analyse exhaustive de la littérature selon les critères méthodologiques de la grille AGREE-II.Résultats

Le carcinome épidermoïde est la tumeur maligne du pénis la plus fréquente. L’examen clinique permet le plus souvent d’apprécier l’extension locale de la tumeur mais une imagerie par résonance magnétique (IRM) (en érection pharmaco-induite) peut préciser son infiltration en profondeur. Une évaluation clinique de l’extension régionale est indispensable par la palpation bilatérale des aires ganglionnaires inguinales. En l’absence d’adénopathie palpée, aucune imagerie ne peut écarter les micrométastases (25 % des cas) rendant l’exploration lym- phonodale invasive systématique en dehors des tumeurs de faible risque. Une recherche de ganglion sentinelle est recommandée en première intention. Le curage bilatéral modifié, plus morbide, est la seule autre option. En cas d’adénopathie palpée, un bilan d’extension doit être réalisé, par une tomographie par émission de positons (TEP-TDM) au 18F-FDG et à défaut par une tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne. En cas d’adénopathie(s) mobile(s) (cN1/cN2), une cytoponction à l’aiguille fine est proposée puis suivie d’un curage inguinal. Le traitement de la tumeur est le plus souvent chirurgical. Il doit être le plus conservateur possible, avec un impératif de marges saines. Dans certains cas, une curiethérapie ou un traitement topique peut être proposé. La prise en charge thérapeutique des aires ganglionnaires doit être systéma- tique, si possible lors du traitement de la tumeur initiale. Seule la lymphadénectomie inguinale a un rôle curatif chez les patients ayant une atteinte d’un ganglion unique (stade pN1). En cas d’extension ganglionnaire plus étendue, une prise en charge multimodale avec chimiothérapie est recommandée (GETUG 25). L’inclusion des patients dans des essais thérapeutiques est à privilégier dès que possible.

Conclusions

Le traitement des cancers du pénis est essentiellement chirurgical plus ou moins associé à une chimiothérapie en cas d’extension ganglionnaire. Le facteur pronostique principal est l’atteinte ganglionnaire justifiant une prise en charge diagnostique et thérapeutique précoce des aires inguinales.

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