CombAT Study (Combination of Avodart and Tamsulosin Study)
Classe thérapeutique
Alphabloquant et inhibiteur de la 5 alpha réductase
Molécule
Tamsulosine, 0.4 mg; dutasteride, 0.5 mg
Objectif principal
Evaluer l’association tamsulosine et dutaseride versus tamsulosine et dutastéride en monothérapies sur la réduction du risque de rétention aigue d’urine (RAU), de chirurgie de l’HBP, de symptôimes et de progression de l’HBP sur 4 ans chez des hommes présentant un risque de progression de l’HBP
Population de l’étude
4844 patients, ?50 ans, IPSS?12, volume prostatique ?30 cm3, PSA1.510 ng/ml, Qmax >5 et ?15 ml/s pour un volume uriné ?125 ml.
Méthodologie
Multicentrique, randomisée, en double aveugle
Durée de suivi
4 ans
Principaux résultats
La bithérapie était supérieure à tamsulosine seule mais pas au dutastéride seul pour réduire le RR de RAU ou de recours à la chirurgie. La bithérapie était également supérieure aux 2 monothérapies pour réduire le RR de progression clinique de l’HBP et pour l’amélioration des symptomes à 4 ans.
Enseignements pour la pratique clinique
La bithérapie et le dutasteride en monothérapie étaient plus efficaces que la tamsulosine en monothérapie pour prévenir le risque de RAU et de recours à la chirurgie sur 4 ans.
L’amélioration des symptômes était meilleure sous bithérapie qu’en monothérapies.
La bithérapie présentait significativement plus d’effets indésirables que le dutastéride et la tamsulosine seules (respectivement 28%, 21%, 19%, p<0.001)
Pour approfondir
Roehrborn CG et al. Quantifying the contribution of symptom improvement to satisfaction of men with moderate to severe benign prostatic hyperplasia: 4-year data from the CombAT trial. J Urol. 2012 May;187(5):1732-8.
Analyse post hoc. Confirmation des résultats : bithérapie > dutasteride >> tamsulosine.
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Commentaires du CTMH
La bithérapie associant dutastéride et tamsulosine était supérieure aux monothérapies pour prévenir à la fois le risque de RAU, le risque de recours à la chirurgie, pour améliorer le score IPSS et le débit maximum chez les patients ayant des SBAU d’intensité modérée à sévère. Cette efficacité a été démontrée sur 4 ans (niveau de preuve 1).
Il est à noter par ailleurs que la tamsulosine seule, bien que plus efficace à court terme que le dutastéride seul, devenait moins efficace à 15 mois et présentait en plus une diminution de son efficacité avec une ré-ascension progressive du score IPSS. A l’inverse, la bithérapie était encore plus efficace d’emblée et conservait son efficacité sur toute la durée du suivi.
Cette efficacité se fait néanmoins au prix d’un nombre significativement accru d’effets indésirables pour la bithérapie avec un taux de 28% contre 19% et 21% pour la bithérapie, la tamsulosine et le dutastéride respectivement (p < 0.001).
Ainsi, lorsque l’option d’une bithérapie est retenue il faut bien avertir le patient que l’efficacité maximale du traitement apparaît progressivement et que les effets indésirables des 2 classes thérapeutiques sont cumulés.
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