Débitmétrie : outil de suivi chez les patients avec vessie neurologique traités par neurostimulation tibiale postérieure ?
La vessie neurologique peut se traduire par de l’hyperactivité ou hypoactivité vésicale et par une dyssynergie vésico-sphinctérienne selon le niveau lésionnel initial. Ces symptômes altèrent les voies urinaires. Un des traitements est la neurostimulation tibiale postérieure transcutanée (NTP), dont l’efficacité a été démontrée urodynamiquement. Cependant, c’est un examen invasif, coûteux et parfois non accepté par les patients, contrairement à une débitmétrie. Cette étude a pour objectif de démontrer le possible suivi par débitmétrie d’un patient traité par NTP, avec une amélioration des paramètres reflétant une meilleure contraction détrusorienne.
Au total, 38 patients avec vessie neurologique ont bénéficié de la NTP pendant 12 semaines. Le débit maximal (Qmax), volume uriné et résidu post-mictionnel (RPM) ont donc été mesurés avant et après par une débitmétrie, et les réponses aux questionnaires USP et échelle d’inconfort urinaire ont été recueillies.
Le Qmax augmente après traitement par NTP, de 17,53ml/s en moyenne à 18,26ml/s, comme le résidu post-mictionnel (de 76,97ml à 79,16ml). Le volume uriné est diminué de 241,4ml à 193,66ml. Les patients se sentent améliorés après NTP avec une diminution des sous-scores de l’USP et de l’échelle d’inconfort urinaire.
La capacité cystomanométrique augmentée et la 1re contraction détrusorienne non inhibée retardée après traitement par NTP explique la réduction du volume uriné et l’augmentation du résidu post-mictionnel. L’augmentation du débit maximum peut signifier une meilleure contraction vésicale volontaire, avec cependant l’absence de mesure de la pression abdominale durant la miction.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.