Bandelette aponévrotique pubovaginale pour incontinence urinaire d’effort chez les femmes à risque de complications prothétiques
Très populaire depuis plusieurs décennies dans de nombreux pays, la bandelette aponévrotique pubovaginale (BAPV) n’est utilisée que marginalement en France dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) féminine. Elle pourrait, pourtant, avoir un intérêt, tout particulièrement, chez les patients à risque de complications prothétiques. L’objectif de cette étude était de rapporter les résultats de la BAPV pour IUE dans cette population à haut risque.
Entre avril 2019 et mai 2021, toutes les patientes, ayant été traitées par BAPV pour IUE dans un centre universitaire, ont été incluses dans une étude rétrospective. La BAPV était proposée aux patientes dans trois situations spécifiques : patientes neurologiques aux auto-sondages (ATS), patientes ayant une néovessie iléale, patientes ayant une exposition vaginale ou urétrale de matériel prothétique. Le succès était défini comme une résolution complète de l’incontinence d’effort à 3 mois.
Seize patientes ont été incluses sur la période d’étude : 13 BAPV de grands droits et 3 BAPV de fascia lata. Le taux de succès était de 56,3 % (9/16 patientes), et quatre patientes avaient une IUE améliorée (25 %), soit 81,3 % de patientes sèches ou améliorées. Deux patientes ont eu une complication majeure (grade de Clavien 3 ; 11,3 %). Deux des huit patientes en miction spontanée en préopératoire avaient une rétention persistante à 3 mois nécessitant la poursuite d’ATS (25 %).
La BAPV est une option intéressante dans le traitement de l’IUE féminine pour des patientes à risque de complications prothétiques avec des résultats fonctionnels satisfaisants.
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