Impact des marges chirurgicales positives après prostatectomie radicale chez les patients atteints d’un cancer de la prostate localisé pT2
La population de patients opérés de cancer prostatique (CaP) localisé avec marges chirurgicales positives (MCP) a été peu étudiée. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact des MCP sur la survie sans récidive biologique (SSRB) chez des patients opérés d’un CaP pT2.
Les données de 2429 patients opérés de CaP de stade pT2N0 entre 1988 et 2018 ont été analysées. Le critère de jugement principal était la récidive biologique (RB). La SSRB a été calculée selon la méthode de Kaplan-Meier. Des analyses uni- et multivariées ont déterminé les facteurs associés à la RB et à la présence de MCP.
Au total, 420 patients avaient des MCP (17,3 %). Avec un suivi médian de 116 mois, la SSRB était de 66,6 % à 10 ans dans le groupe MCP contre 84 % dans le groupe marges négatives (p <0,0001). La RB en cas de MCP était associée à de nombreux facteurs dont le PSA préopératoire (p <0,0001), le score de Gleason (p <0,0001), le volume tumoral sur les biopsies, la longueur des marges (p <0,04).
Les MCP chez les patients opérés d’un CaP pT2 est un facteur de mauvais pronostic, mais un nombre restreint de patient avec MCP récidivera. La radiothérapie adjuvante représente un risque de sur-traitement et d’effets indésirables. La surveillance en cas de MCP est une attitude valable.
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