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    Numéro 3- Volume 32- pp. 155-246 (Mars 2022)

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    • Holmium laser enucleation and water vapor thermal therapy for the treatment of symptomatic benign prostatic hyperplasia: A cost analysis

      Résumé
      Objectif

      Rapporter une analyse des coûts de l’énucléation endoscopique de prostate au laser Holmium (HoLEP) en comparaison à la thérapie thermique à la vapeur d’eau avec le système Rezūm™ pour le traitement de l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP) symptomatique.

      Matériel et méthodes

      Entre octobre 2017 et janvier 2020, les patients consécutifs avec des symptômes du bas appareil urinaire invalidants secondaire à une HBP traités par Rezūm™ et HoLEP au centre hospitalier d’Aix-en-Provence ont été identifiés. Chaque procédure a été évaluée en termes de coût du point de vue de l’institution. Des rapports de dépenses détaillés ont été fournis par le service comptable de l’hôpital. Ceux-ci ont été utilisés pour comparer les coûts hospitaliers pour chaque procédure.

      Résultats

      Au total, 53 et 94 patients consécutifs ont respectivement été traités par une thérapie thermique à la vapeur d’eau et un HoLEP. Les coûts médians de la procédure chirurgicale étaient de 1344 € (IQ 1331–1361) et 669 € (IQ 584–824), respectivement pour le Rezūm™ et l’HoLEP (différence médiane 675 € ; p <0,001). Les coûts médians de l’hospitalisation étaient de 869 € (IQ 869–869) pour le Rezūm™ et de 1295 € (IQR 1295–1330) pour l’HoLEP (différence médiane 426 € ; p <0,001). Enfin, les coûts totaux médians par patient étaient plus faibles pour la procédure HoLEP (€ 2005 [IQ 1902–2150]) que pour la procédure Rezūm ™ (2228 € [IQ 2209–2243]) et la différence médiane de 233 € était significative (p <0,001).

      Conclusion

      L’un des avantages attendus du Rezūm™, réduire la durée d’hospitalisation associé à une réduction des coûts, ne s’est pas concrétisé dans cette étude. L’état général et les attentes du patient doivent également être pris en compte lors du choix entre Rezūm™ et les thérapies standard.

      Niveau de preuve

      3.

      Holmium laser enucleation and water vapor thermal therapy for the treatment of symptomatic benign prostatic hyperplasia: A cost analysis

      Summary
      Purpose

      To perform a cost analysis of the current gold standard operation of Holmium Laser Enucleation of the prostate (HoLEP) compared to the new technique of water vapor thermal therapy with the Rezum™ system for the treatment of symptomatic benign prostatic hyperplasia (BPH).

      Patients and methods

      Between October 2017 and January 2020, consecutive patients with invalidating lower urinary tract symptoms due to BPH who underwent Rezūm™ and HoLEP procedures from the Aix regional hospital were identified. The outcome of each technique was assessed in terms of cost from the institutional perspective. Detailed expense reports based were provided by the accounts department of the hospital. These were used to compare in-hospital costs for each procedure.

      Results

      A total of 53 and 94 consecutive patients underwent respectively water vapor thermal therapy and HoLEP. The median costs for the surgical procedure were €1344 (IQR 1331–1361) and €669 (IQR 584–824), respectively for Rezūm™ and HoLEP (median difference €675; P <0.001). The median costs of the hospital stay were €869 (IQR 869–869) for Rezūm™ and €1295 (IQR 1295–1330) for HoLEP (median difference €426; P <0.001). Finally, the median total costs per patient were lower for HoLEP (€2005 [IQR 1902–2150]) than for Rezūm™ (€2228 [IQR 2209–2243]) procedure, and the median difference of €233 was significant (P <0.001).

      Conclusions

      One of the anticipated benefits of Rezūm™, reduced length of hospital stay with an associated reduction in cost, did not materialize within this study. The patient's clinical condition and expectations should also be taken into account when deciding between Rezum™ and standard therapies.

      Level of proof

      3.

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    • Évaluation médico-economique de l’impact de mesures d’adaptation au virage de la chirurgie robot-assistée en urologie

      Résumé
      Introduction

      Le développement d’une plateforme de chirurgie robot-assistée peut être freinée par le manque d’analyses médico-économiques robustes et leur hétérogénéité. Nous avons mené une étude médico-économique suivant l’étude nationale des coûts à méthodologie commune afin de faire référence et d’évaluer une série de mesures d’adaptation au virage robotique.

      Méthode

      Cette étude coût-bénéfice monocentrique contrôlée a été menée du point de vue de l’établissement public de santé sur 4 ans. Les données économiques reposait sur le microcosting et l’analyse des recettes liés aux groupes homogènes de séjours. Les éléments cliniques correspondaient aux durées moyennes de séjour, durées opératoires, complications et séjours en soins intensifs. Une série de mesures d’adaptation au virage robotique, mise en place à mi-période d’étude, a permis une comparaison avant/après.

      Résultats

      Au total, 668 patients de chirurgie robot-assistée étaient inclus. L’activité entre les 2 périodes a augmentée significativement de 256 % (p =<0,001) et le taux de pénétration robotique global de 45 % à 85 % (p =<0,001). Les durées moyenne de séjours ont diminué (6,8 j à 5,1 j ; p <0,001). Les coûts et recettes étaient croissants avec un exercice déficitaire persistant -226 K€ à -382 K€ (p =<0,001). Le déficit par intervention et le coût par minute de bloc robotique diminuaient significativement, (-3 284 € à -1 474 €/intervention p =<0,001 et 27 € à 24 €/min p =<0,029) pour tendre vers un exercice à l’équilibre à 430 interventions par an.

      Conclusion

      L’activité robotique peut être optimisée significativement par des mesures d’adaptation pour atteindre un seuil de rentabilité économique à 430 actes/an en établissement public. Ce seuil pourrait être abaissé en optimisant le case-mix.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation médico-economique de l’impact de mesures d’adaptation au virage de la chirurgie robot-assistée en urologie

      Summary
      Introduction

      The development of robot-assisted urological surgery is held back by the lack of robust medico-economic analyses and their heterogeneity. We conducted a medico-economic study to evaluate the implementation of measures to optimize the transition to robotic surgery.

      Method

      We carried out a single-center, controlled study from the point of view of the public healthcare establishment for 4 years. Economic data collection was based on a micro-costing method and revenues from stay-related groups. Clinical data corresponded to mean lengths of stay, operating duration, complications and stays in intensive care. The measures to optimize the transition to robotic, implemented mid-study period, enabled before/after comparison.

      Results

      Altogether, 668 patients undergoing robotic surgery were included. Robotic activity increased significantly from periods 1 to 2 to 256% (P =<0.001) as did the overall proportion of robotic by 45% to 85% (P =<0.001). The mean lengths of stay fell significantly, 6.8 d vs. 5.1 d (P <0.001). Costs and revenues increased significantly, resulting in a persistent deficit for the activity €226K vs. €382K (P =<0.001). With increased volume of activity, the deficit per operation and the cost per minute of robotic operating room fell significantly, €3,284 vs. €1,474/procedure (P =<0.001) and €27 vs €24/min (P =<0.029), tending towards a break-even point (=zero deficit) at 430 operations per year.

      Conclusions

      Robotic-assisted surgery can be significantly optimized by implementing measures for the robotic turn to reach a break-even point at 430 operations per year. A better multidisciplinary case mix could lower the break-even volume of activity in short term.

      Level of evidence

      3.

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    • Posterior transperitoneal robot-assisted partial nephrectomy in the treatment of renal tumors: Feasibility of a hybrid approach

      Résumé

      Objectif La néphrectomie partielle robot-assistée (RAPN) pour le traitement des tumeurs rénales postérieures peut être réalisée par voie antérieure (transpéritonéale) ou postérieure (rétropéritonéale) selon l’expérience de l’opérateur. Nous proposons un artifice technique, utilisant la plateforme daVinci Xi afin de combiner les avantages des deux approches.

      Matériels et méthodes

      De novembre 2019 à novembre 2020, les patients candidats à une RAPN avec tumeur postérieure ont été inclus prospectivement après information adaptée. Après une installation classique en décubitus latéral, la chirurgie était initiée par voie transpéritonéale à l’aide de 3 trocarts robotiques, et consistait en une dissection exclusive du bord externe du rein le long du fascia rétrorénal de Zuckerkandl jusqu’au muscle grand psoas. Puis 3 trocarts additionnels étaient positionnés sous contrôle de la vue dans la fosse lombaire. La potence robotique était réalignée en utilisant la fonction de ciblage du robot de façon à poursuivre l’intervention par voie postérieure. Étaient colligés: les caractéristiques des tumeurs et des patients, les données périopératoires, le débit de filtration glomérulaire (DFG) pré- et postopératoire et les données de suivi.

      Résultats

      Dix patients consécutifs ont été inclus. Toutes les interventions ont été menées sans conversion ni modification du placement des trocarts. Le diamètre médian des tumeurs était de 37mm (21–48) avec un RENAL score médian de 8 (4–10). Le temps opératoire médian et la durée de clampage étaient de respectivement 128minutes (70–180) et 19minutes (14–22). Un patient a présenté une complication de grade II selon Clavien. Après un suivi médian de 13 mois (6–18), tous les patients avaient un DFG comparable à la valeur préopératoire.

      Conclusion

      La technique hybride postérieure transpéritonéale est faisable à l’aide du robot daVinci Xi. Elle s’affranchit du dogme associant systématiquement l’approche postérieure à un travail contraint dans l’espace rétropéritonéal et semble combiner les avantages d’exposition de la lomboscopie avec la facilité de la voie transpéritonéale.

      Posterior transperitoneal robot-assisted partial nephrectomy in the treatment of renal tumors: Feasibility of a hybrid approach

      Summary
      Purpose

      Robot-assisted partial nephrectomy (RAPN) for posterior renal tumors may be performed through anterior (transperitoneal) or posterior (retroperitoneal) approach depending on surgeon's expertise. We propose herein a surgical artifice using daVinci Xi system to combine advantages of both approaches.

      Materials and methods

      From November 2019 to November 2020, patients with posterior renal mass, candidate for RAPN were prospectively included after informed consent. After positioning patient in lateral position, daVinci Xi system was docked on tumor side, to initiate transperitoneal procedure. Posterolateral dissection of perinephric space along fascia retrorenalis was conducted until psoas major muscle was exposed. Three additional robotic ports were then inserted in lumbar space, and RAPN was resumed after rotating daVinci Xi boom. Demographics, tumor characteristics, perioperative outcomes, estimated glomerular filtration rate (eGFR) and follow-up data were analyzed.

      Results

      Ten consecutive patients underwent RAPN with the modified technique. All cases were performed robotically, without modification of port placement. Median (range) tumor diameter was 37 (21–48mm) with median RENAL score of 8 (4–10) Median operative time and warm ischemia time were respectively 128min (70–180min) and 19min (14–22). One patient had a Clavien-Dindo grade II complication. At median follow-up of 13 months (6–18), all patients had eGFR comparable to baseline.

      Conclusions

      We report the feasibility and safety of a new hybrid posterior transperitoneal approach for RAPN using daVinci Xi system. Limitations include the absence of RENAL score>10 and pT2 tumors. Greater experience is needed to assess learning curve for surgeons untrained to robotic lomboscopy.

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    • Impact pédagogique d’un MOOC de technique chirurgicale de transplantation rénale

      Résumé
      Objectif

      Évaluer l’impact pédagogique d’un MOOC (Massive Open Online Course ) pilote, validé par le Collège français des enseignants en urologie (CFEU), sur la technique chirurgicale de transplantation rénale.

      Matériel et méthodes

      Nous avons réalisé un MOOC sur la technique chirurgicale de transplantation rénale, à partir d’une vidéo d’une intervention chirurgicale, réalisée par un chirurgien expert. Le MOOC a été validé par le CFEU. Nous avons créé 2 groupes d’étudiants : 1) groupe MOOC-pré-QCM : visualisation du MOOC, puis réponse aux QCM et aux questions de satisfaction ; 2) groupe MOOC-post-QCM : réponse aux QCM, puis visualisation du MOOC, puis réponse aux questions de satisfaction. Au total, 20 QCM sur la technique transplantation rénale ont été remplis par les 2 groupes. Les réponses étaient anonymes.

      Résultats

      Au total, 142 personnes ont répondu aux QCM (groupe MOOC-pré-QCM (n =66) et groupe MOOC-post-QCM (n =76)). 29 % (41/142) des participants étaient des CCA ou assistants et 71 % (101/142) étaient des internes. La proportion de CCA/assistants et d’internes était identique entre les 2 groupes. Le taux de réponses correctes aux 20 QCM était statistiquement supérieur dans le groupe MOOC-pré-QCM, en comparaison au groupe MOOC post-QCM (88,6 % contre 73,3 %, p <0,0001). Au total, 91 % des étudiants ont trouvé le MOOC « Très Utile » ou « Utile ». La médiane de la note du MOOC, donnée par les étudiants, était de 8/10.

      Conclusion

      Cette étude a montré un impact positif du MOOC sur les connaissances théoriques de la technique chirurgicale de transplantation rénale. Ce MOOC pourrait servir de projet pilote pour le développement d’autres MOOC sur la chirurgie urologique.

      Niveau

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Impact pédagogique d’un MOOC de technique chirurgicale de transplantation rénale

      Summary
      Objective

      To evaluate the educational impact of a pilot MOOC (Massive Open Online Course), validated by the French College of Urology Teachers (FCUT), on the surgical technique of kidney transplantation.

      Materials and methods

      We developed a MOOC on the surgical technique of kidney transplantation, based on a video of a surgical procedure, performed by an expert surgeon. The MOOC has been validated by the FCUT. We have created 2 student groups: 1) MOOC-pre-QCM group: visualization of the MOOC then answer to the MCQs and satisfaction questions; 2) MOOC-post-QCM group: answer to the MCQs then visualization of the MOOC then answers to the satisfaction questions. In total, 20 MCQs on the kidney transplantation technique were completed by the 2 groups. The answers were anonymous.

      Results

      A total of 142 people answered the MCQs (MOOC-pre-QCM group (n =66) and MOOC-post-QCM group (n =76)). Twenty-nine percent (41/142) of the participants were fellows and 71 % (101/142) were residents. The proportion of fellows and residents was identical between the 2 groups. The rate of correct answers to the 20 MCQs was statistically higher in the MOOC-pre-QCM group, compared to the MOOC-post-QCM group (88.6 % versus 73.3 %, P <0.0001). Ninety-one percent of students found the MOOC “Very Useful” or “Useful”. The median MOOC rating, given by students, was 8/10.

      Conclusion

      This study showed a positive impact of the MOOC on theoretical knowledge of kidney transplantation surgical technique. This MOOC could serve as a pilot project for the development of other MOOCs on urological surgery.

      Level

      3.

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    • Évaluation des connaissances en anatomie uro-génitale des urologues en formation

      Résumé

      Le but de cette étude était d’évaluer les connaissances en anatomie de l’appareil uro-génital des urologues en formation (internes et chef de clinique). Un examen composé de 10 questionnaires à choix multiples (QCM) chronométré (16minutes) issu des évaluations d’anatomie uro-génitale des étudiants en diplôme de formation générale des sciences médicales (DFGSM3) a été envoyé en mai 2018 aux membres de l’association française des urologues en formation (AFUF) afin de réaliser une comparaison des notes moyennes entre ces deux populations. En complément, un questionnaire renseignant des données épidémiologiques, l’avis quant à la qualité de la formation en anatomie et la volonté d’avoir plus de cours sur ce sujet a été intégré à l’examen. Le même barème sur 20 a été appliqué aux deux populations. Parmi les 501 membres de l’AFUF sollicités, 144 membres avaient répondu à l’intégralité des questions (28,7 %). La note moyenne des urologues était plus faible que celle des étudiants en DFGSM3 (10,56±1,82 vs 11,4±2,37 respectivement) (p =0,0013). La volonté d’une formation plus poussée en anatomie est d’ailleurs largement répandue chez les urologues (87 %). D’après notre étude, les urologues ont de moins bonnes connaissances en anatomie uro-génitale que les étudiants de DFGSM3. De nombreux moyens sont mis en place ou disponibles afin de remédier à cette carence, d’autant que la majorité des urologues en formation estime que la formation en anatomie est insuffisante au cours du cursus et souhaiterait recevoir une formation plus poussée en anatomie.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation des connaissances en anatomie uro-génitale des urologues en formation

      Summary

      The purpose of this study was to assess trainee urologists’ [interns and assistant heads of university hospitals (CHU)] knowledge of the anatomy of the urogenital system. An examination consisting of 10 timed (16minutes) multiple-choice questions (MCQ) based on urogenital anatomy assessments for students in third year of the general medical science diploma program (DFGSM3) was sent to members of the French Association of Trainee Urologists (AFUF) in May 2018 in order to compare the average scores of these two populations. In addition, a questionnaire consisting of epidemiological data, their opinion on the quality of education in anatomy and the willingness to have more courses on this subject was included in the examination. The same scale based on a score out of 20 was applied to both populations. Of the 501 AFUF members solicited, 144 answered all the questions (28.7%). The mean score for urologists was lower than that of DFGSM3 students (10.56±1.82 vs. 11.4± 2.37 respectively) (P =0.0013). Moreover, the desire for further education in anatomy was widespread among urologists (87%). According to our study, urologists have less knowledge of urogenital anatomy than third year medical students. Many means are being implemented or are available to rectify this failing, especially since the majority of trainee urologists consider that there are insufficient anatomy lessons in the curriculum and would like to receive further education in anatomy.

      Level if evidence

      3.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2022, 3, 32, i

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    • Recherche d’altérations des gènes de réparation de l’ADN dans le cancer de la prostate : mise au point pratique du Comité de cancérologie de l’association française d’urologie

      Résumé
      Introduction

      Les évolutions thérapeutiques actuelles du cancer de la prostate (CaP) tendent à personnaliser de plus en plus la stratégie de traitement, notamment en fonction de la génomique tumorale. Récemment, les inhibiteurs de la poly ADP-ribose polymérase (PARPi) ont montré leur efficacité au stade de la résistance à la castration métastatique, en cas d’altération des gènes de réparation de l’ADN dans le tissu tumoral.

      Matériel et méthodes

      Une revue narrative a été effectuée sur les données récentes de la littérature depuis 2000. Un consensus entre les membres du Comité a été obtenu afin de faire la synthèse des données actuelles, avec un focus particulier sur les considérations pratiques de l’indication et de la mise en place des circuits d’analyse moléculaire concernant les gènes de réparation de l’ADN, à visée théranostique.

      Résultats

      La mise en place d’un réseau efficient d’analyse moléculaire repose sur l’organisation pluridisciplinaire des différents acteurs et la coordination de ressources nécessaires. Son but est la recherche en routine des mutations somatiques (dans le tissu tumoral) des gènes BRCA1/2  chez des patients pouvant bénéficier d’un PARPi. Les indications actuelles sont les CaP métastatiques résistants à la castration BRCA1 ou 2 mutés, après échec d’une hormonothérapie de nouvelle génération, mais celles-ci seront probablement élargies aux stades plus précoces dans un avenir proche. La demande d’analyse moléculaire doit être décidée en RCP, en privilégiant le tissu archivé de moins de 10 ans. En cas d’impossibilité ou d’échec de la procédure, des biopsies sur le primitif ou les métastases, voire une analyse de l’ADN tumoral circulant, peuvent être nécessaires. Toute demande de test génétique sur tissu tumoral doit être accompagnée d’une information du patient sur les conséquences familiales éventuelles en cas de mutation germinale associée.

      Conclusion

      Cette mise au point permet de guider la mise en place pratique des circuits d’analyse moléculaire, pour la recherche des altérations des gènes de réparation de l’ADN, afin de guider la prise en charge thérapeutique des patients atteints de CaP avancé.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recherche d’altérations des gènes de réparation de l’ADN dans le cancer de la prostate : mise au point pratique du Comité de cancérologie de l’association française d’urologie

      Summary
      Introduction

      Current therapeutic developments in prostate cancer (PCa) tend to increasingly personalize the treatment strategy, in particular as a function of tumor genomics. Recently, poly ADP-ribose polymerase (PARPi) inhibitors have shown their efficacy at the stage of castration resistance, in case of alteration of DNA repair genes in tumor tissue.

      Material and methods

      A narrative review was carried out on recent data in the literature since 2000. A consensus among the members of the Committee was obtained in order to synthesize the current data, with a particular focus on the practical considerations regarding indications and developments of molecular testing circuits concerning DNA repair genes, for theranostics purpose.

      Results

      The establishment of an efficient molecular testing network is based on the multidisciplinary organization of the various actors and the coordination of all material resources. Its goal is the routine search for somatic mutations (in tumor tissue) of BRCA1/2 genes in patients who may benefit from PARPi. The current indications are for BRCA1 or 2 mutated castration-resistant metastatic PCa after next-generation hormone therapy failure. The demand for molecular testing must be decided in the tumor board, giving priority to archived tissue less than 10 years old. In case of unsuccess, biopsies of the primary or metastases, or even analysis of circulating tumor DNA, may be necessary. Any demand for a genetic test on tumor tissue must be accompanied by detailed information for the patient on the possible familial consequences, in case of associated germline mutation.

      Conclusion

      This article aims to guide the practical implementation of molecular testing circuits for DNA repair genes alterations, in order to guide the therapeutic management of patients with advanced PCa.

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    • Recommandations des Comités de cancérologie (CC-AFU) et d’infectiologie (CI-AFU) de l’Association française d’urologie pour la prise en charge effets indésirables et complications du BCG

      Résumé
      Introduction

      Les instillations intravésicales de BCG sont recommandées pour le traitement des tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle à haut risque. Cependant, leur utilisation prolongée reste limitée par les effets indésirables (EI) ou les complications potentiellement graves qui leur sont associées. Le but de cet article était de proposer des recommandations actualisées sur le diagnostic et la prise en charge des effets indésirables ou complications des instillations intravésicales de BCG.

      Matériel et méthodes

      Analyse de la littérature scientifique explorée dans Medline (www.ncbi.nlm.nih.gov/) et Embase (www.embase.com/) en utilisant les mots clés MeSH suivants ou une combinaison de ces mots clés : « bladder » ; « BCG » ; « complication » ; « toxicity » ; « adverse events » ; « prevention » ; « treatment ».

      Résultats

      Les EI ou complications du BCG incluent des manifestations génito-urinaires et systémiques. Les complications les plus fréquentes (cystite, fièvre modérée) doivent être traitées de manière symptomatique et peuvent nécessiter un ajustement afin de permettre aux patients d’avoir le traitement par BCG le plus complet possible. Les complications graves sont rares mais doivent être rapidement identifiées en raison du risque vital. Leur prise en charge repose sur l’association de traitements antituberculeux, d’anti-inflammatoires et l’arrêt définitif du BCG.

      Conclusion

      La prise en charge des EI du BCG nécessite de les identifier précocement, de traiter si nécessaire de manière rationnelle et efficace et de discuter pour chaque situation la poursuite du traitement.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Recommandations des Comités de cancérologie (CC-AFU) et d’infectiologie (CI-AFU) de l’Association française d’urologie pour la prise en charge effets indésirables et complications du BCG

      Summary
      Introduction

      Intravesical instillations of BCG are recommended for the treatment of high-risk non-muscle-invasive bladder cancer. However, their prolonged use remains limited by the associated potentially serious adverse effects or complications. The purpose of this article was to provide updated recommendations for the diagnosis and management of adverse events (AEs) or complications of intravesical BCG instillations.

      Materials and methods

      Review of the literature in Medline (www.ncbi.nlm.nih.gov/) and Embase (www.embase.com/) using the following MeSH keywords or a combination of these keywords: “bladder,” “BCG,” “complication,” “toxicity,” “adverse events,” “prevention,” and “treatment”.

      Results

      AEs or complications of BCG included genitourinary and systemic symptoms. The most common complications (cystitis, moderate fever) should be treated symptomatically and may require adjustment to allow patients to have the most complete BCG treatment possible. Serious complications are rare but must be identified promptly because of the life-threatening nature of the disease. Their management is based on the combination of anti-tuberculosis treatments, anti-inflammatory drugs and the definitive discontinuation of BCG.

      Conclusion

      The management of BCG AEs requires early identification, rational and effective treatment if necessary, and discussion of the continuation of treatment for each situation.

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    • Aspects cliniques anatomopathologiques et prise en charge de la calcinose scrotale

      Résumé
      Introduction

      La calcinose scrotale est une des calcinoses cutanées idiopathiques bénignes caractérisées par la présence de nodules calcifiés de la peau scrotale. Le but de l’étude est de rapporter les aspects cliniques, histologiques et thérapeutiques.

      Patients et méthodes

      Il s’agissait d’une étude prospective descriptive allant de 2014 à 2020 au service d’urologie. Étaient inclus les patients, âgés d’au moins 15 ans, consultant pour de nodules de la peau scrotale dont le bilan clinique, et paraclinique concluait à la calcinose scrotale. Les variables étudiées étaient d’ordres cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs. Le consentement éclairé des patients ainsi que l’anonymat dans l’utilisation des photos scientifiques étaient observés.

      Résultats

      En 6 années, 8 cas de calcinose scrotale étaient diagnostiqués et opérés, soit 1,3 par an. La moyenne d’âge des patients était de 36,2 ans. L’âge moyen des lésions était de 4,2 ans, l’état général était bon (n =8). L’aspect inesthétique (n =5), les prurits (n =2), la recommandation de la conjointe (n =2), le traumatisme psychologique (n =5), la hantise d’une dégénérescence cancéreuse (n =3), constituaient les motifs de consultation. Les lésions étaient parsemées ou en grappes. Les sérologies étaient positives : VIH (n =2), chlamydiae (n =4) et syphilis (n =3). Le traitement était chirurgical (n =8). L’analyse histologique concluait à la calcinose scrotale. Le séjour hospitalier moyen était de 2 jours. La durée moyenne de la cicatrisation complète était de 19,6 jours sans récidive.

      Conclusion

      La calcinose scrotale est une pathologie bénigne, rare idiopathique. Le traitement est chirurgical.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Aspects cliniques anatomopathologiques et prise en charge de la calcinose scrotale

      Summary
      Introduction

      Scrotal calcinosis is a benign idiopathic cutaneous calcinosis characterized by the presence of calcified nodules of the scrotal skin. The aim of the study is to report the clinical, histological and therapeutic aspects.

      Patients and methods

      This was a prospective descriptive study from 2014 to 2020 in the department of urology. Patients were included, aged at least 15years, consulting for nodules of the scrotal skin whose clinical and paraclinical assessment concluded to scrotal calcinosis. The variables studied were clinical, paraclinical, therapeutic and evolutionary. Informed consent of the patients and anonymity in the use of scientific photographs were observed.

      Results

      In 6years, 8 cases of scrotal calcinosis were diagnosed and operated on, i.e. 1.3 per year. The average age of the patients was 36.2years. The average age of the lesions was 4.2years, the general condition was good (n =8). The unsightly appearance (n =5), pruritus (n =2), recommendation of the spouse (n =2), psychological trauma (n =5), and fear of cancerous degeneration (n =3) were the reasons for consultation. The lesions were scattered or in clusters. Serologies were positive: HIV (n =2), chlamydia (n =4) and syphilis (n =3). Treatment was surgical (n =8). Histological analysis concluded to scrotal calcinosis. The average hospital stay was 2days. The mean time to complete healing was 19.6days without recurrence.

      Conclusion

      Scrotal calcinosis is a benign, rare idiopathic pathology. The treatment is surgical.

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    • La pose d’implant UroLift ® sous anesthésie locale : étude observationnelle rétrospective monocentrique

      Résumé
      Introduction

      La pose d’implants UroLift® peut être préférée à la chirurgie endoscopique classique pour les patients qui souhaitent préserver leur sexualité ou pour ceux qui privilégient une récupération postopératoire rapide. L’absence de recours systématique à une anesthésie générale est un élément important renforçant l’aspect mini-invasif de la procédure et améliorant la vitesse de récupération. L’objectif de ce travail était de rapporter notre expérience préliminaire du traitement par UroLift® sous anesthésie locale.

      Matériels et méthodes

      Une analyse rétrospective a été conduite en incluant tous les patients traités par UroLift® entre 2017 et 2021 dans notre centre. L’anesthésie locale reposait en l’instillation de 2 gels de Xylocaïne à 4°C dans l’urètre 15minutes avant l’intervention. Le critère de jugement principal était le bon déroulement de l’intervention sans interruption pour cause de douleur ni nécessité de recours à tout autre mode d’anesthésie ou d’analgésie.

      Résultats

      Vingt-sept patients ont été inclus dont l’âge médian était de 65 ans avec un volume prostatique de 46mL. L’International Prostate Score Symptom (IPSS) était de 23. Les 3 premiers patients ont été opérés sous anesthésie générale. L’anesthésie locale était introduite à partir du 4e patient. Il n’y a eu aucun recours à d’autres modalités d’analgésie ou d’anesthésie ou interruption de la procédure. La durée opératoire était de 10minutes et la douleur était évaluée à 1 sur une échelle visuelle analogique. À 3 mois, le score IPSS était de 9 (p =0,001).

      Conclusion

      Cette expérience préliminaire confirme la faisabilité de la mise place de l’implant UroLift® sous anesthésie locale sans aucun échec de la prise en charge proposée. L’amélioration du score IPSS était conforme à celle des essais cliniques déjà publiés.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      La pose d’implant UroLift ® sous anesthésie locale : étude observationnelle rétrospective monocentrique

      Summary
      Introduction

      Urolift implant placement may be preferred to conventional endoscopic surgery for patients who wish to preserve their sexuality or for those who prefer a rapid post-operative recovery. The absence of general anaesthesia is an important element that reinforces the minimally invasive aspect of the procedure and improves the speed of recovery. The aim of this work was to report our preliminary experience of Urolift treatment under local anaesthesia.

      Materials and methods

      A retrospective analysis was conducted including all patients treated with Urolift between 2017 and 2021 in our centre. Local anaesthesia was based on the instillation of 2 Xylocaine gels at 4°C into the urethra 15minutes before the procedure. The primary endpoint was the successful completion of the procedure without interruption due to pain or the need for any other form of anaesthesia or analgesia.

      Results

      Twenty-seven patients were included with a median age of 65 years and a prostate volume of 46mL. The International Prostate Symptom Score (IPSS) was 23. The first 3 patients were operated on under general anaesthesia. Local anaesthesia was introduced from the fourth patient onwards. There was no recourse to other modalities of analgesia or anaesthesia or interruption of the procedure. The operating time was 10minutes and pain was assessed at 1 on a visual analogue scale. At 3 months, the IPSS score was 9 (P =0.001).

      Conclusion

      This preliminary experience confirms the feasibility of placing the Urolift implant under local anaesthesia without any failure of the proposed management. The improvement in IPSS score was consistent with previously published clinical trials.

      Level of evidence

      3.

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    • One-year Functional Outcomes after Holmium Laser Enucleation of the Prostate (HoLEP): Introduction of a Composite Score (Hexafecta)

      Résumé
      Objectif

      Évaluer les symptômes mictionnels, la continence, la fonction érectile, les complications post opératoires à l’aide d’un score composite (Hexafecta) à 1 an d’une énucléation prostatique par laser Holmium (HoLEP).

      Patients et méthode

      Notre étude rétrospective monocentrique incluait l’ensemble des patients opérés par HoLEP pour une hypertrophie bénigne de prostate (HBP) entre mai 2013 et août 2017. Les patients suivis pour vessie neurologique, cancer de vessie ou de prostate traité étaient exclus. Les données sont été recueillies en pré-opératoire, à 6 et 12 mois, et les complications à 90jours. Les 6 critères de validation du score Hexafecta étaient: un débit maximum supérieur à 15ml/s, une réduction de l’IPSS de 30 %, une qualité de vie (IPSS) cotée à 2 ou moins, aucune incontinence (score ICIQ-SF), un score IIEF-5 inchangé, aucune complication supérieure au grade III selon Clavien-Dindo.

      Résultats

      Parmi les 235 patients traités, 197 (83,8 %) ont été revus à 1 an. Le score Hexafecta complet était disponible chez 178 patients (75,7 %). Les données manquantes étaient principalement la débitmétrie et le score IIEF-5. Cent trois patients (58 %) validaient l’ensemble des critères Hexafecta proposés et 45 (25 %) 5 des 6 critères. Le taux d’incontinence de novo était de 4,1 %.

      Conclusion

      Le score Hexafecta est un outil d’évaluation basé sur des paramètres simples. Il permet une évaluation transversale et compréhensible des résultats fonctionnels à un an d’une procédure HoLEP. Cette évaluation, accessible à d’autres procédures de traitement de l’HBP, pourrait permettre une comparaison entre les différentes techniques.

      Niveau de preuve

      3.

      One-year Functional Outcomes after Holmium Laser Enucleation of the Prostate (HoLEP): Introduction of a Composite Score (Hexafecta)

      Summary
      Objective

      To compare the efficiency (micturition symptoms, continence, erection) and safety of Holmium Laser Enucleation of the Prostate (HoLEP) with a single composite score (the Hexafecta score) one year postprocedure.

      Patients and methods

      We conducted a single-center retrospective study including all patients who had undergone HoLEP for the treatment of benign prostate hyperplasia (BPH) between May 2013 and August 2017. Data were obtained preoperatively and at the 6- and 12-month visits. We also reported all 90-day complications. The Hexafecta score included 6 criteria: peak urine flow of at least 15ml/s, 30% reduction in International Prostate Symptoms Score (IPSS) score, quality of life via the IPSS less than 2, no incontinence (International Consultation Incontinence Questionnaire), no significant change in erectile function (International Index of Erectile Function), and no grade III or more complications according to the Clavien–Dindo classification.

      Results

      Two hundred thirty-five patients were included, of whom 197 (83.8%) completed the 12-month visit. Complete data were available to assess the Hexafecta score for 178 of them (75.7%). Most of the missing data were for uroflowmetry and the erectile function assessment. Hundred three patients (58%) met all 6 criteria, while 45 (25%) met 5 of them. None were retreated for BPH in the follow-up period. The de novo incontinence rate was 4.1%.

      Conclusion

      The Hexafecta score is a simple, transversal method for comprehensively evaluating functional outcomes after HoLEP surgery. Such an evaluation could be used to compare other types of procedures for BPH treatment.

      Level of evidence

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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