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    Numéro 1- Volume 32- pp. 1-70 (Janvier 2022)

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    • Drainage urinaire des blessés médullaires à la phase aiguë du traumatisme : étude descriptive, rétrospective

      Résumé
      Introduction

      La rétention urinaire à la phase aiguë d’un traumatisme médullaire (TM) nécessite un drainage vésical adapté ; il est recommandé par l’EAU d’instaurer précocement le cathétérisme intermittent (CI) pour limiter les complications urologiques, préserver la fertilité, préparer l’avenir urologique et améliorer la qualité de vie. L’objectif de l’étude était d’observer le mode de drainage urinaire chez les blessés médullaires (BM) à la phase aiguë du TM.

      Matériels et méthodes

      Nous avons analysé rétrospectivement les modes de drainages vésicaux des BM à la phase aiguë du traumatisme au CHU de Bordeaux de 2013 à 2018.

      Résultats

      Les parcours de soins de 81 patients ont été analysés ; ils ont été hospitalisés en réanimation (42 %, n =34), en orthopédie (19,8 %, n =16), ou en réanimation puis en orthopédie (38,2 %, n =31). Initialement, tous ont eu une sonde à demeure (SAD) avant l’instauration de CI pour 56 d’entre eux (69 %). À la sortie du CHU, le CI était le mode de drainage pour seulement 37 % des patients, avec des différences selon le parcours de soins : 65 % des patients sortant de réanimation contre 11 % sortant d’orthopédie. Parmi les patients ayant eu des CI en réanimation, 80 % se sont vu reposer une SAD en orthopédie.

      Conclusion

      Dans cette étude, le CI est instauré pour seulement 69 % de patients à la phase aiguë du TM et sa promotion est variable selon le parcours hospitalier. Ces résultats montrent le besoin de standardiser la prise en charge urinaire dans cette population pour prodiguer précocement les meilleurs soins.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Drainage urinaire des blessés médullaires à la phase aiguë du traumatisme : étude descriptive, rétrospective

      Summary
      Introduction

      Urinary retention in the acute phase of a spinal cord injury (SCI) requires bladder drainage (BD). International scientific societies recommend early implementation of intermittent catheterisation (IC) to prevent lower urological complications, preserve fertility, the urological future of the patient and improve its quality of life. The aim of our study was to analyze the mode of BD in the acute phase of a trauma in patients with SCI.

      Materials and methods

      We retrospectively analyzed the mode of BD of patients with SCI in the acute phase of trauma at the Bordeaux University Hospital from 2013 to 2018.

      Results

      The care pathways of 81 patients were analyzed; patients were hospitalized in intensive care unit (ICU) (42%, n =34), in orthopaedic ward (19.8%, n=16) or in ICU and orthopaedic ward (38.2%, n =31). All of them had an indwelling catheter (IUD) inserted before IC was introduced in 56 of them (69%). On hospital discharge, IC was the BD for only 37% of patients, with differences according to the care pathway: 65% of patients leaving ICU were on IC, compared with 11% leaving orthopaedic ward. 80% of patients who had IC in ICU had an IUD installed in orthopaedic ward.

      Conclusion

      In this study, during the acute phase of a trauma in the majority of SCI patient, IC was introduced only in a minority of patients and the promotion was different within the hospital care pathways. Those results enhanced the need for IC awareness in different hospital units to standardize the best patient care.

      Level of evidence

      3.

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    • Neuromodulation sacree dans le traitement des troubles non neurologiques de la vidange vesicale

      Résumé
      But

      L’objectif est d’évaluer les résultats de la neuromodulation sacrée (NMS) dans les troubles de la vidange vésicale non neurologiques non obstructifs.

      Patients et méthodes

      De février 2010 à octobre 2017, 28 patients, présentant une dysurie ou une rétention urinaire chronique non obstructive sans cause neurologique, ont été opérés d’une NMS (phase test). Le test était positif en cas de diminution du nombre d’autosondages propres intermittents (AS) ou du résidu post mictionnel (RPM) d’au moins 50 %. Un résultat positif à 100 % signifiait le retour à une miction spontanée sans AS avec un RPM non significatif (<100ml).

      Résultats

      Le suivi moyen était de 53,2±1,2 mois. Vingt-quatre (85,7 %) tests étaient positifs, dont vingt-deux (78,6 %) positifs à 100 %. Sur les 19 patients avec AS, 16 (84,2 %) ont repris des mictions spontanées avec arrêt des AS. Le nombre d’AS quotidien est passé de 4,6±1,5 à 0,4±1,2 en postopératoire (p <0,001). Le RPM était de 287,1±170,4ml vs. 30,4±48,6ml en postopératoire (p <0,001). Quatorze patients (58,3 %) ont eu au moins une révision chirurgicale ou ablation de matériel ; principalement pour perte d’efficacité, fin de vie de batterie, migration d’électrode et douleurs sur matériel. À la fin du suivi, 70,8 % des patients répondeurs à la thérapie avaient un dispositif encore efficace.

      Conclusion

      Les résultats montrent que la NMS s’inscrit comme un traitement efficace des troubles de la vidange vésicale non neurologiques non obstructifs. Néanmoins, le taux de réintervention reste non négligeable.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Neuromodulation sacree dans le traitement des troubles non neurologiques de la vidange vesicale

      Summary
      Goal

      The goal was to evaluate the results of sacral neuromodulation (SNM) in non-neurological vesical emptying disorders.

      Patients and methods

      From February 2010 to October 2017, 28 patients presenting voiding symptoms or a non-obstructive chronic urine retention without neurological cause have been operated for an SNM (test phase). The test was positive in case of decreased number of proper intermittent self-catheterization (SC) or post-voiding residual urine (PVR) of at least 50 %. A 100 % positive result meant the return to a spontaneous voiding without SC with a non-significative PVR (<100ml).

      Results

      The median follow-up was of 53.2±21.2 months. Twenty-four (85.7%) tests were positive, from which twenty-two (78.6%) were 100% positive. 16 (84.2%) out of 19 patients with SC had spontaneous voiding without PVR. The number of daily SC decreased from 4.6±1.5 to 0.4±1.2 in post-operative (P <0.001). The PVR was of 287.1±170.4ml vs. 30.4±48.6ml in post-operative (P <0.001). Fourteen patients (58.3%) underwent at least one chirurgical revision or a removal of material ; mainly for loss of efficiency, end of battery, electrode migration and pain on material. At the end of the follow-up, 70.8% of the responding patients had their device still efficient.

      Conclusion

      Results showed that SNM appears to be an efficient treatment of non-neurological emptying vesical troubles. Nevertheless, the re-operation rate was still significant.

      Level of evidence

      3.

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    • Vessies neurologiques et cystostomie continente : résultats d’une cohorte monocentrique dans un centre hospitalier français

      Résumé
      Objectif

      L’objectif principal était d’évaluer les complications des dérivations urinaires continentes dans un service universitaire selon la technique chirurgicale et les résultats fonctionnels en particulier sur la continence. L’objectif secondaire était d’évaluer la gestion des complications.

      Matériel et méthodes

      Une étude rétrospective a été menée entre janvier 2008 et août 2017. Ont été inclus les patients ayant eu une cystostomie continente associée ou non à un agrandissement vésical. Les dérivations pour des causes non neurologiques ont été exclues. La cystostomie était réalisée par utilisation de l’appendice ou d’un artifice de Monti. Les données recueillies concernaient les complications et leur prise en charge, la fonctionnalité de la dérivation et du réservoir vésical, la continence de la cystostomie et la continence urétrale.

      Résultats

      Dix-neuf patients ont été inclus. La durée de suivi médiane était de 46 mois. La majorité des complications postopératoires précoces était classée grade II selon la classification de Clavien–Dindo. Aucun décès postopératoire n’est survenu. Les complications tardives concernaient le plus fréquemment la sténose du conduit de cystostomie (n =5), l’incontinence de la cystostomie (n =5), et l’incontinence urétrale (n =8). Treize patients ont eu une chirurgie de reprise pour complication tardive. Les complications tardives sur la continence étaient d’évolution favorable après reprise chirurgicale ou traitement médical dans tous les cas sauf un.

      Conclusion

      Notre série est en accord avec la littérature. Les complications et les réinterventions sont fréquentes et doivent conduire à informer et évaluer le patient de façon pluridisciplinaire en préopératoire.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Vessies neurologiques et cystostomie continente : résultats d’une cohorte monocentrique dans un centre hospitalier français

      Summary
      Objective

      The main objective was to evaluate the complications of continuous urinary shunts in a French university hospital according to surgical technique and functional results especially on continence. The secondary objective was to evaluate the management of complications.

      Methods

      A retrospective study was conducted between January 2008 and August 2017. Patients who had a continent cystostomy with or without bladder augmentation were included. Diversions for non-neurological causes were excluded. Cystostomy was performed using the appendix or a Monti's artifice. Data collected included complications and their management, functionality of the diversion and of the bladder reservoir, cystostomy continence, and urethral continence.

      Results

      Nineteen patients were included. The median follow-up time was 46 months. The majority of early postoperative complications were classified as grade II Clavien–Dindo. No postoperative deaths occurred. Late complications most frequently involved cystostomy duct stenosis (n =5), cystostomy incontinence (n =5), and urethral incontinence (n =8). Thirteen patients had revision surgery for late complications. Late complications on continence evolved favorably after revision surgery or medical treatment in all, but one case.

      Conclusion

      Our results are consistent with the literature. Complications and the re-interventions are frequent and should lead to a multidisciplinary information and evaluation of the patient in preoperative care.

      Level of proof

      3.

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    • Comment les patients prennent-ils en charge leur urostomie au quotidien ? Enquête par questionnaires

      Résumé
      Introduction

      Les complications stomiales et péristomiales sont rencontrées par près de 80 % des patients dans les deux ans suivant la chirurgie.

      L’objectif de cette étude était d’évaluer les modalités pratiques de prise en charge au quotidien des stomies et des complications cutanées éventuelles, au sein d’une série de patients porteurs de stomies urinaires non continentes.

      Méthodes

      Étude monocentrique par questionnaires incluant tous les patients porteurs de dérivations urinaires non continentes entre 2007 et 2019 dans un centre universitaire Français. Ont été utilisés le STOMA-QOL et un auto-questionnaire comportant 15 questions spécifiques.

      Résultats

      Parmi les 87 patients inclus dans l’analyse dont l’âge médian était de 71 ans, 57,5 % utilisaient un système 2 pièces, 69 % des patients avaient recours à des poches de jambes où de cuisses, 74,7 % des patients étaient autonomes sur la vidange de leurs poches de stomies. L’autonomie sur le changement de support était de 38 %. 62,1 % des patients ont rapporté un événement cutané péristomial et 74,7 % ont déclaré avoir eu des fuites de la stomie.

      En analyse multivariée, l’IMC>30, la présence de fuites et l’activité physique étaient significativement associés à l’apparition d’événements cutanés péristomiaux.

      Conclusion

      Cette étude offre un éclairage sur les modalités pratiques de prise en charge des stomies urinaires et sur la survenue des complications cutanées liées aux stomies en termes de fréquence et de facteurs favorisants. Les résultats obtenus sont susceptibles de guider les praticiens dans l’information des futurs opérés et dans la prise en charge des complications des stomies urinaires.

      Niveau de preuve

      III.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Comment les patients prennent-ils en charge leur urostomie au quotidien ? Enquête par questionnaires

      Summary
      Introduction

      The complications of stoma and peristomal are encountered by nearly 80% of patients within two years of surgery.

      The objective of this study was to evaluate the practical modalities of daily management of stoma and possible skin complications in a series of patients with non-continent urinary stoma.

      Methods

      Monocentric study by questionnaires including all patients with non-continent urinary stoma between 2007 and 2019 in a French university center. The STOMA-QOL and a self-report questionnaire with 15 specific questions were used.

      Results

      Among the 87 patients included in the analysis whose median age was 71 years, 57.5% used a 2-piece system, 69% used leg or thigh pockets, 74.7% were self-sufficient in emptying their stoma pockets. Autonomy on cutaneous support change was 38%. 62.1% of patients reported a peristomal skin event and 74.7% reported leaking stoma.

      In multivariate analysis, BMI>30, the presence of leaks and physical activity were significantly associated with the onset of peristomal skin events.

      Conclusion

      This study sheds light on the practical modalities of management of urinary stoma and the occurrence of skin complications related to stoma in terms of frequency and predisposing factors. The results obtained are likely to guide practitioners in the information of future operations and in the management of complications of urinary stoma.

      Level of evidence

      III.

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    • Résultat à court et moyen terme du traitement de la dyssynergie vésico-sphinctérienne par sphinctérotomie endoscopique

      Résumé
      Objectif

      Évaluer à court et moyen terme le succès de la sphinctérotomie endoscopique (SE) dans la dyssynergie vésico-sphinctérienne chez l’homme neurologique.

      Méthode

      Étude rétrospective, monocentrique, conduite chez 51 patients ayant eu une première SE entre janvier 2003 et juin 2018 avec au moins deux ans de suivi. Le critère de jugement principal était le succès défini par le maintien du mode mictionnel réflexe au terme du suivi. Les critères de jugement secondaires étaient les complications postopératoires, le taux de réinterventions, le retentissement fonctionnel, le suivi urodynamique et le retentissement sur le haut appareil urinaire.

      Résultats

      L’âge médian était de 50,6 ans et le suivi médian de 4,6 ans. Le taux de succès était de 80 % (n =41). Dix patients ont changé de mode mictionnel dont 5 liés à une diminution de la contractilité détrusorienne. Le taux de réintervention était de 39 %. Au terme du suivi, il est observé une amélioration significative des hyperréflexies autonomes (HRA) (26 vs 7 patients, p <0,001), infections urinaires fébriles (IUF) (31 vs 15 patients, p <0,001), et maintien des résidus post mictionnels faibles (200 vs 50mL, p <0,001).

      Conclusion

      La SE permet de maintenir un mode mictionnel réflexe chez 80 % des patients. Elle améliore significativement les épisodes d’HRA et d’IUF avec cependant un taux de réintervention de 39 %. Un suivi neuro-urologique régulier à long terme est nécessaire afin de ne pas méconnaître la récidive d’un obstacle sous vésical ou une diminution de la contractilité détrusorienne pouvant justifier d’une réintervention ou d’un changement de mode mictionnel.

      Niveau de preuve

      III.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Résultat à court et moyen terme du traitement de la dyssynergie vésico-sphinctérienne par sphinctérotomie endoscopique

      Summary
      Background

      To evaluate in the short and mid-term the success of external sphincterotomy (ES) in neurological patients with detrusor sphincter dyssynergia (DSD).

      Methods

      Retrospective, monocentric study, conducted in 51 patients who had a first ES between January 2003 and June 2018, with at least two years of follow-up. The success of ES was defined by maintenance of reflex voiding mode at the end of follow-up. Secondary outcomes were early postoperative complications, rate of revision, functional impact, urodynamic follow-up and upper urinary tract impact.

      Results

      The median age was 50.6 years and the median follow-up was 4.6 years. The success rate was 80% (n =41). Ten patients had to change their voiding mode. For 5 patients, it was related to secondary detrusor low contractility. A second ES was required for 39% of patients. At the end of follow-up, there was a significant improvement in Autonomic Dysreflexia (AD) (26 vs 7 patients, P <0.001), urinary tract infections (UTI) (31 vs 15 patients, P <0.001) and a significant decrease in post-voiding residuals (200 vs 50mL, P <0.001).

      Conclusion

      ES allowed to maintain reflex voiding in 80% of our patients. It significantly improves AD and UTI despite a high rate of re-operation (39%). A long-term follow-up is mandatory in order not to ignore a recurrence of bladder outlet obstruction and/or decrease in detrusor contractility, which may justify a re-operation or an alternative bladder management.

      Level of evidence

      III.

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    • L’annonce du cancer au diagnostic de Tumeur de vessie non infiltrant le muscle modifie-t-elle la qualité de vie et l’observance des patients ? Données de la cohorte prospective française VICAN

      Résumé
      Introduction

      L’information transmise au diagnostic de Tumeur de vessie non infiltrant le muscle (TVNIM) est variable. Or, les patients bien informés sont plus impliqués dans les décisions partagées. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’information perçue par le patient au moment du diagnostic de TVNIM.

      Matériel

      La cohorte française VICAN consiste en un échantillon représentatif de 4174 patients pris en charge pour un cancer et survivants à 5 ans. Les données reportées par les patients ont été collectées prospectivement par entretiens téléphoniques et auto-questionnaires. Parmi les 118 patients pris en charge pour une TVNIM, le terme utilisé au diagnostic pour définir la pathologie et l’impact sur la qualité de vie (questionnaires SF12, EORTC-QLQ-C30 et échelle HAD) et sur l’observance (suivi cystoscopique à 1 an selon les données du SNIIR-AM) ont été évalués.

      Résultats

      Seuls 26,8 % des patients ont déclaré avoir entendu le terme “Cancer” à l’annonce du diagnostic de TVNIM. A l’inverse, 73,2 % d’entre eux ont reporté l’utilisation d’autres termes, incluant “Tumeur” (22,0 %), “Polype” (24,8 %) et “Carcinome” (17,1 %). Il n’y avait pas de différence en termes de qualité de vie, physique et mentale, ni d’anxiété ressentie, en fonction du terme utilisé. L’observance était significativement meilleure chez les patients pour qui le mot « Cancer » a été utilisé.

      Conclusion

      Trois quarts des patients ayant une TVNIM n’avaient pas intégré la notion de “Cancer” au diagnostic. La terminologie utilisée au diagnostic n’influence pas la qualité de vie mais semble impacter l’observance et l’adhésion aux protocoles de soins.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      L’annonce du cancer au diagnostic de Tumeur de vessie non infiltrant le muscle modifie-t-elle la qualité de vie et l’observance des patients ? Données de la cohorte prospective française VICAN

      Summary
      Introduction

      The information provided at the time of diagnosis of Non Muscle-Invasive Bladder Cancer (NMIBC) is highly variable. Well-informed patient are more involved in shared decisions. The objective of our study was to assess the information perceived by the patient at the time of NMIBC diagnosis and its impact on quality of life.

      Methods

      The VICAN french cohort involved a representative sample of 4174 cancer patients and 5 years survivors. Patients reported outcomes (PROs) were collected by phone and self-questionnaire. Among the 118 NMIBC patients, the term used to define the pathology at diagnosis was prospectively evaluated. The impact on quality of life (using SF-12, EORTC-QLQ-C30 and HAD scale) and on adherence to the care protocol (endoscopic monitoring) has been assessed.

      Results

      Only 26.8% of patients reported hearing the word « Cancer » at the time of NMIBC diagnosis. Conversely, 73.2% of them reported others terms, including « Tumor » (22%), « Polyp » (24%), and « Carcinoma » (17.1%). There was no difference in terms of physical, mental quality of life and anxiety, regardless of the term used. Adherence to the follow-up endoscopic protocol was better in the group of patients hearing the word “Cancer”.

      Conclusion

      Three quarters of patients treated for NMIBC did not integrate the concept of « Cancer » at the time of diagnosis. Quality of life and anxiety did not differ significantly depending on the term used at diagnosis. However, adherence to care protocol appears to be higher when using the word “Cancer”.

      Level of evidence

      3.

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    • Impact of carcinoma in situ on survival of patients treated by adjuvant chemotherapy after cystectomy

      Résumé
      Introduction

      Il est nécessaire d’identifier les facteurs prédictifs de réponse à la chimiothérapie adjuvante (CA) pour mieux cibler les patients pouvant en bénéficier. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet du carcinome in situ (CIS) sur la survie sans récidive (SSR), survie spécifique (SS) et survie globale (SG) de patients traités par CA après cystectomie.

      Matériel et méthodes

      Une étude monocentrique et rétrospective a été réalisée sur des patients traités par CA après cystectomie sans chimiothérapie ou traitement trimodal au préalable.

      Résultats

      Sur les 150 patients inclus, 52,7 % présentaient du CIS sur la pièce de cystectomie. Les caractéristiques des patients sans et avec CIS n’étaient pas significativement différentes. La plupart ont reçu une CA à base de cisplatine (74 %). Le suivi médian était de 36,4 mois. La présence de CIS n’était pas significativement associée à un risque de récidive (OR=0,67 ; IC95 %=0,35–1,29 ; p =0,23), de décès par cancer (OR=0,70 ; IC95 %=0,36–1,33 ; p =0,27) ou de décès toute cause (OR=0,80 ; IC95 %=0,42–1,52 ; p =0,50). Elle n’avait pas d’influence significative sur la SSR (HR=0,86 ; IC95 % 0,56–1,33 ; p =0,49), SS (HR=0,85 ; IC95 %=0,53–1,36 ; p =0,50) ou SG (HR=0,93 ; IC95 %=0,60–1,45 ; p =0,74).

      Conclusion

      La présence de CIS sur les pièces de cystectomies n’a pas d’impact significatif sur la survie après CA. Elle pourrait être évaluée pour les nouveaux traitements adjuvants telle que l’immunothérapie.

      Impact of carcinoma in situ on survival of patients treated by adjuvant chemotherapy after cystectomy

      Summary
      Introduction

      Factors predicting response to adjuvant chemotherapy (AC) are required to identify patients who will most benefit from it. The aim of this study was to evaluate the impact of carcinoma in situ (CIS) at radical cystectomy (RC) on recurrence free survival (RFS), cancer specific survival (CSS) and overall survival (OS) of patients treated by AC.

      Materials and methods

      A single-center retrospective study was performed on patients who received AC after RC without pre-RC chemotherapy or trimodal therapy.

      Results

      Among the 150 patients analyzed, 52,7% had CIS on the RC specimens. Baseline characteristics were not significantly different between the CIS negative and positive groups. Most patients received a cisplatin-based AC (74%). The median follow-up of the cohort was 36,4 months. The presence of CIS was not significantly associated to disease-recurrence (OR=0.67; 95%CI=0.35–1.29; P =0.23), cancer related death (OR=0.70; 95%CI=0.36–1.33; P =0.27) or death by any cause (OR=0.80; 95%CI=0.42–1.52; P =0.50). The presence of CIS had no significant impact on RFS (HR=0.86; 95%CI=0.56–1.33; P =0.49), CSS (HR=0.85; 95%CI=0.53–1.36; P =0.50) or OS (HR=0.93; 95%CI=0.60–1.45; P =0.74).

      Conclusion

      The presence of CIS on RC specimens did not have an impact on survival of patients treated by AC. CIS could be evaluated as a prognostic factor of response to novel adjuvant regimens such as immunotherapy.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Penile Doppler ultrasound study in priapism: A systematic review

      Résumé
      Contexte

      L’échographie Doppler pénien (PDU) est proposée comme alternative à l’analyse des gaz du sang (BGA) des corps caverneux pour différencier les priapismes à haut et bas débit, avec peu de preuves à l’appui.

      Objectif

      Comparer l’étude par échographie Doppler du pénis et l’analyse des gaz du sang dans le diagnostic du priapisme, grâce à une revue systématique de la littérature.

      Méthodes

      Les études ont été identifiées par une recherche bibliographique sur Medline, Scopus, Cochrane et ClinicalTrials.Gov. Les études ont été incluses si leurs participants avaient un priapisme évalué par échographie Doppler pénien et ont fourni des données sur l’analyse des gaz du sang ou l’angiographie de l’artère pudendale (PAA). Deux auteurs ont indépendamment extrait les articles en utilisant des ensembles de données prédéterminés, y compris des indicateurs de qualité.

      Principes

      Corrélation de l’échographie Doppler du pénis avec l’analyse des gaz du sang et l’angiographie de l’artère pudendale.

      Résultats

      Douze études ont été incluses. Trois études ont comparé l’échographie Doppler du pénis à l’analyse des gaz du sang et à l’angiographie de l’artère pudendale. L’échographie Doppler pénienne a été utilisée comme complément à l’analyse des gaz du sang pour différencier le priapisme à faible débit du priapisme à haut débit, pour guider l’embolisation et pour établir un diagnostic étiologique dans trois études. Par rapport à l’angiographie de l’artère pudendale, l’échographie Doppler du pénis avait une sensibilité de 40 à 100 % et une spécificité de 73 %, pour localiser les lésions vasculaires et les anomalies anatomiques (deux études). L’échographie Doppler pénienne a également été utilisée pour le suivi après le traitement du priapisme (deux études). Aucune étude n’a fait état d’un impact sur les résultats fonctionnels ou d’un retard de prise en charge dû à l’utilisation de l’échographie Doppler pénien.

      Traduction clinique

      Nous avons examiné les résultats de l’étude par échographie Doppler du pénis dans le priapisme. Les résultats de l’étude par échographie Doppler du pénis étaient comparables aux gaz du sang provenant du corps caverneux. Il est recommandé d’utiliser le doppler comme outil de diagnostic alternatif.

      Points forts et limites

      Notre examen systématique avait des limites. Tout d’abord, le nombre de cas dans les études incluses était faible. Deuxièmement, ces études étaient toutes rétrospectives. Enfin, peu de données ont été rapportées concernant les paramètres hémodynamiques de l’échographie Doppler du pénis, et la majorité des études ne les ont pas décrites en détail.

      Conclusions

      Il est prouvé que l’échographie Doppler du pénis est un moyen fiable de différencier le priapisme à haut débit du priapisme à bas débit. Nous recommandons l’étude par échographie Doppler pénienne comme alternative à l’analyse des gaz du sang à partir du corps caverneux, surtout lorsque ce dernier n’est pas disponible.

      Niveau de preuve

      3.

      Penile Doppler ultrasound study in priapism: A systematic review

      Summary
      Background

      Penile Doppler ultrasound (PDU) is suggested to be an alternative to blood gas analysis (BGA) from the corpora cavernosa in differentiating between high- and low-flow priapisms, with limited supportive evidence.

      Aim

      To compare penile Doppler ultrasound study and blood gas analysis in the diagnosis of priapism, through a systematic review of the literature.

      Methods

      Studies were identified by literature search of Medline, Scopus, Cochrane and ClinicalTrials.Gov. Studies were included if their participants had priapism evaluated by Penile Doppler ultrasound, and reported data on the blood gas analysis or pudendal artery angiography (PAA). Two authors independently extracted the articles using predetermined datasets, including indicators of quality.

      Outcomes

      Correlation of penile Doppler ultrasound with blood gas analysis and pudendal artery angiography.

      Results

      Twelve studies were included. Three studies compared Penile Doppler ultrasound to blood gas analysis and pudendal artery angiography. Penile Doppler ultrasound was used as adjunctive to blood gas analysis to differentiate low flow from high flow priapism, guidance for embolization, etiological diagnosis in three studies. Compared to pudendal artery angiography, penile Doppler ultrasound had a sensitivity of 40–100% and a specificity of 73%, to localize vascular injury and anatomical abnormalities (two studies). Penile Doppler ultrasound was also used for the follow-up after the treatment of priapism (two studies). No study reported an impact on functional results or a delay of management due to penile Doppler ultrasound use.

      Clinical Translation

      We reviewed evidence on penile Doppler ultrasound study in priapism. Penile Doppler ultrasound study performance was comparable to blood gas from corpus cavernosum. It is recommended to use doppler as an alternative diagnostic tool.

      Strengths & Limitations

      Our systematic review had limitations. Firstly, the number of cases in the included studies was small. Secondly, these studies were all retrospective. Lastly, few data were reported with regards to hemodynamic parameters of penile Doppler ultrasound, and the majority of studies did not describe these in detail.

      Conclusions

      Evidence supports that penile Doppler ultrasound is a reliable way for differentiating high-flow and low-flow priapism. We recommend penile Doppler ultrasound study as an alternative of blood gas analysis from corpus cavernosum, especially when the latter is not available.

      Level of evidence

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

    • Editorial Board

      Prog Urol, , 1, , i

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