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    Numéro 7- Volume 31- pp. 383-448 (Juin 2021)

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    • Impact des sondes de biofeedback utilisées dans le cadre de l’auto-rééducation des muscles du plancher pelvien chez la femme incontinente urinaire à l’effort. Revue de la littérature

      Résumé
      Objectif

      Le but de cette revue de la littérature était d’identifier les effets évalués de l’utilisation de sondes de biofeedback, utilisées dans le cadre de l’auto-rééducation des muscles du plancher pelvien, sur la fonction musculaire, la sévérité des symptômes, la qualité de vie, l’observance/l’adhésion des femmes incontinentes urinaire à l’effort.

      Matériel et méthode

      Une revue de la littérature a été effectuée en mars 2020 sur les bases de données PubMed, PEDro et Science Direct.

      Résultats

      Au total, 3 essais contrôlés randomisés (n =167 participants) ont été inclus et analysés. Les différents résultats retrouvés montrent des améliorations significatives de la fonction musculaire avec un pourcentage de 87,5 % (p =0,003) de patientes améliorées sur l’échelle d’Oxford modifiée, ainsi que la périnéométrie passant de 23,06 à 32 (p =0,011). La sévérité des symptômes est également améliorée avec une diminution du nombre de protections et du poids des protections au Pad Test (p <0,005). Concernant la qualité de vie, des améliorations significatives au King's Health Questionnaire (KHQ) et à l’Échelle visuelle analogique du stress psychologique sont retrouvées, avec une amélioration des patientes au sein de chaque groupe à la fin de l’étude (p <0,0005). Aucuns résultats ne montrent une supériorité de l’entraînement des muscles du plancher pelvien avec sonde de biofeedback par rapport à l’entraînement seul.

      Conclusion

      Cette revue n’a pas permis d’établir de réelles recommandations vis-à-vis de l’utilisation de sonde de biofeedback à domicile en tant qu’adjuvant à l’entraînement des muscles du plancher pelvien chez les femmes atteintes d’incontinence urinaire à l’effort. Elle suggère que l’utilisation des sondes de biofeedback ne serait pas plus efficace qu’un entraînement sans sonde.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Impact des sondes de biofeedback utilisées dans le cadre de l’auto-rééducation des muscles du plancher pelvien chez la femme incontinente urinaire à l’effort. Revue de la littérature

      Summary
      Objective

      The purpose of this review was to identify the evaluated effects of the use of biofeedback probes used in the self-rehabilitation of the pelvic floor muscles, on the muscle function, symptom severity, quality of life, and compliance/adherence to exercise for women with stress urinary incontinence.

      Material and method

      A literature review was conducted in March 2020 on the PubMed, PEDro and Science Direct databases.

      Results

      A total of 3 randomised controlled trials (n =167 participants) were included and analysed. The different results found show significant improvements in muscle function with a percentage of 87.5% (P =0.003) of patients improved on the modified Oxford scale, as well as perineometry increasing from 23.06 to 32 (P =0.011). Symptom severity is also improved with a decrease in the number of pads and pad weight in the Pad Test (P <0.005). Concerning quality of life, significant improvements in the King's Health Questionnaire (KHQ) and the Visual Analogue Scale of Psychological Stress were found, with an improvement in the number of patients in each group at the end of the study (P <0.0005). No results showed a superiority of pelvic floor muscle training with a biofeedback probe compared to training alone.

      Conclusion

      This review didn’t provide real recommendations for the use of home biofeedback probes as an adjunct to pelvic floor muscle training in women with stress urinary incontinence. She suggests that the use of biofeedback probes wouldn’t be more effective than training without them.

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    • Complications neurologiques du coït : revue de la littérature

      Résumé
      Introduction

      L’activité sexuelle se définit en plusieurs phases (excitation, plateau, résolution) associées à des modifications cardiovasculaires, respiratoires, musculaires et hormonales, pouvant avoir une influence sur le système nerveux. Cet impact a été beaucoup décrit dans la littérature par de nombreuses études de cas, mais peu d’études ont synthétisé les complications liées au coït ou à l’orgasme.

      Méthode

      Revue systématique de la littérature sur les complications neurologiques hors céphalées du coït à partir des bases Medline et Embase.

      Résultats

      Nous avons screené 1424 articles et sélectionné 46 pour cette revue. 7 (15 %) étaient des études cliniques ou épidémiologiques, 6 (13 %) des revues de la littérature et 33 (72 %) étaient des études de cas multiples ou uniques. 12 articles (26 %) avaient pour sujet des accidents vasculaires cérébraux ischémiques, 10 (22 %) des hémorragies sous arachnoïdiennes, 9 (20 %) des syndromes de vasoconstrictions réversibles, les hématomes intraparenchymateux et les crises d’épilepsie étaient représentés par 4 (9 %) articles chacun, 3 (7 %) articles traitaient d’hyperéflexies autonomes. Nous avons inclus qu’un article pour la cataplexie, les lésions médullaires, l’ictus amnésique et les radiculalgies. Ces évènements restent tout de même rares car les urgences en lien avec l’activité sexuelle ne représentent que 0,1 % des passages, et seulement 12 % d’entre elles sont d’ordre neurologique. Sur les 31 cas de pathologies vasculaires (accidents vasculaires cérébraux, hémorragies sous arachnoïdiennes) décrites, 18 (58 %) avaient une malformation sous-jacente (anévrysme, shunt intracardiaque, foramen ovale perforé).

      Conclusion

      Il s’agit d’une des premières revues de la littérature essayant de synthétiser les complications neurologiques possibles de l’activité sexuelle. De nombreux articles existent dans la littérature. Il est nécessaire de prévenir l’apparition de ces complications dans des populations à risque.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Complications neurologiques du coït : revue de la littérature

      Summary
      Introduction

      Sexual activity is composed of different phases (excitation, plateau, resolution). Each phase is associated with cardiovascular, respiratory, muscular and hormonal modification which can have an influence on the nervous system. This impact has been studied many times in literature, but no study has synthetized the complications related to coitus or orgasm.

      Method

      Systematic review of literature on neurological complications, except headache, of coitus based on Medline and Embase.

      Results

      We screened 1424 articles and selected 46 for this review. 7 (15 %) were clinical or epidemiologic studies, 6 (13 %) were reviews of literature and 33 (72 %) were cases or series of cases reports. 12 articles (26 %) talked about strokes, 10 (22 %) about subarachnoid hemorrhage, 9 (20 %) about reversible cerebral vasoconstriction syndrome. We found 3 (7 %) articles for each of the following complication: intraparenchymal, hematoma and epilepsy. Autonomic hypereflexia was treated in 3 articles (7 %). Only 1 article was included concerning ictus, spinal cord injury, neuralgia and cataplexia. These events can be considered as rare as emergencies related to sexual activity represent only 0.1 % of all emergencies and among these, 12 % are neurological. 31 of the reported cases concerned vascular events (stroke or hemorrhage) and 18 (58 %) of these patients had a patent malformation (aneurism, intracardiac shunt, foramen ovale).

      Conclusion

      This is one of the first review of literature trying to synthetise the neurological complications of coitus. Many articles exist in literature. It is necessary to prevent the occurrence of these complications in a population already at risk of neurological events.

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    • Les algies périnéo-glutéales traumatiques dans les aventures de Tintin. Ou Tintin au pays des algies périnéales

      Résumé
      Buts

      Analyser les déterminants et la gravité des algies périnéo-glutéo-sacro-coccygiennes dans les aventures de Tintin et Milou.

      Matériel et méthodes

      L’ensemble des 23 aventures de Tintin et Milou (Hergé, éditions Moulinsart) a été revu afin de déterminer l’existence, les causes et la gravité des algies périnéo-glutéales (APG) observées chez les différents héros de cette bande dessinée. Plusieurs paramètres ont été étudiés : les causes qui pouvaient être soit accidentelle soit volontaire (coup et blessures) ; le type du patient (gentil–méchant) ; le héros concerné (Tintin, Haddock, Dupond, Milou, Tournesol …) ; la durée de la douleur (quantifiée par le nombre de cases où le sujet était représenté souffrant de telles algies) ; enfin, la gravité de ces douleurs, quantifiée par le nombre d’étoiles ou de signes désignant la région et stéréotypant l’importance de l’algie. Les tests de Student et du Chi2 étaient utilisés pour analyser ces différentes variables qualitatives et quantitatives.

      Résultats

      Cinq cent un traumatismes ont été retrouvées dans les aventures de Tintin et Milou dont 47 AGP, soit 9,4 % des cas à comparer aux 299 traumatismes de la tête (60 % des cas). Six albums sur les 23 ne rapportent aucune APG. Les APG sont habituellement traumatiques, soit par chute (68 %) soit par traumatisme direct (coup de pied au derrière 6 %, fessée 4 %), beaucoup plus exceptionnellement le fait d’une morsure (2 cas), d’une brûlure (2 cas), d’aiguilles ou flèches insérées dans le postérieur (5 cas) et de plaie par balle (1 cas). Tintin est le plus concerné (19 %) avec le capitaine Haddock (23 %), suivi de Milou (15 %). Les méchants et les gentils ne se partagent pas équitablement la souffrance périnéale puisque les gentils sont paradoxalement plus exposés (79 % vs 21 %). Il n’y a pas de corrélation entre les traumatismes de la tête et les APG (r 2 =0,117). L’indice de gravité pour les APG est de 5,21 avec une durée moyenne de 3,01 vs 6,88 de gravité et 3,2 de durée pour les traumatismes de la tête, soit une différence hautement significative au test de Student (p =0,00259). Le nombre total de traumatismes par album diminue progressivement au fil des albums (r 2 =0,3111) avec, par exemple, 38 pour le 1er album (Tintin chez les Soviets) et 4 pour le dernier (Tintin chez les Picaros). Cette diminution des traumatismes est plus nette pour les traumatismes céphaliques (r 2 =0,1436) que pour les AGP (r 2 =0,2189).

      Conclusion

      La prévalence des APG traumatiques dans les aventures de Tintin est importante et arrive aux deuxième rang après les traumatismes crâniens. Cette prévalence des traumatismes dans les APG est sans doute liée à la vie trépidante et aventureuse de Tintin et de ses acolytes exposés en toute circonstance à toute sorte de lésions directes ou indirectes. Des études futures devront préciser le risque de séquelles et les impacts psychologiques des AGP sur les héros concernés.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Les algies périnéo-glutéales traumatiques dans les aventures de Tintin. Ou Tintin au pays des algies périnéales

      Summary
      Aims

      To analyze the determinants and severity of perineal pain in the adventures of Tintin and Snowy.

      Material and methods

      All 23 adventures of Tintin and Snowy (Hergé, Moulinsart Ed.) were reviewed in order to determine the presence, causes and severity of perineal pain (PP) observed in the various heroes of this comic book. Several parameters were studied: the cause which could be either accidental or voluntary; the type of patient (good guys–bad guys); the hero concerned (Tintin, Captain Haddock, Thompson and Thomson, Snowy, Professor Calculus …); the duration of the pain (by the number of boxes where the subject was represented suffering from such pains); finally, the severity of these pains, by the number of stars or signs designating the region and stereotyping the importance of the pain. The Student and Chi2 tests were used to analyze these different qualitative and quantitative variables.

      Results

      Five hundred and one traumas were found in the adventures of Tintin and Snowy, including 47 PP, 9.4% of cases compared to 299 head traumas (60% of cases). Six albums out of the 23 did not report any PP. PPs are usually traumatic either by a fall (68%) or by direct trauma (kick to the back 6%, spanking 4%) much more exceptionally by a bite (2 cases), a burn (2 cases), needles or arrows inserted in the bottom (5 cases) and a bullet wound (1 case). Tintin is the most concerned (19%) with Captain Haddock (23%), followed by Snowy (15%). The bad guys and the good guys don’t share equally the perineal pain since the good guys are forgivably more exposed (79% vs. 21%). There is no correlation between head trauma and PP (r 2 =0.117). The severity index for PP is 5.21 with a mean duration of 3.01 vs. 6.88 for severity and 3.2 for duration for head trauma, a highly significant difference in the Student test (P =0.00259). The total number of traumas per album progressively decreases over the albums (r 2 =0.3111) with, for example, 38 for the first album (Tintin and the Soviets) and 4 for the last one (Tintin and the Picaros). This decrease in trauma is clearer for cephalic trauma (r 2 =0.1436) than for PP (r 2 =0.2189).

      Conclusion

      The frequency of traumatic PP in Tintin's adventures is important and is second only to head injuries. This frequency of PP traumas is undoubtedly linked to the hectic and adventurous life of Tintin and his acolytes exposed in all circumstances to all kinds of direct or indirect injuries. Future studies will have to specify the risk of after-effects and the psychological impact of PPs on the heroes concerned.

      Level of proof

      4.

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    • Évolution des pratiques après l’arrêté encadrant les bandelettes sous-urétrales : résultats d’une enquête nationale

      Résumé
      Introduction

      Le ministère de la Santé a publié le 23 octobre 2020 un arrêté encadrant les actes associés à la pose de bandelette sous-urétrale (BSU). L’objectif de cette étude était d’étudier les modifications de pratiques engendrées par cet arrêté.

      Matériel et méthodes

      Une enquête transversale multicentrique a été réalisée auprès des urologues et gynécologues français sous la forme d’un questionnaire en ligne afin de recueillir les changements de pratiques depuis la parution de l’arrêté.

      Résultats

      De janvier à février 2021, 436 chirurgiens ont répondu au questionnaire. Parmi eux, 87 % connaissaient la nouvelle législation et 56 % la trouvaient peu utile. L’arrêté a engendré une majoration du temps de travail dans 81 % des cas. Parmi les chirurgiens, 66 % des interrogés travaillaient dans des centres de référence de l’incontinence, parmi lesquels 55 % possédaient une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) d’uro-gynécologie au moment de l’enquête. Parmi les chirurgiens, 31 % considéraient que cette RCP était utile mais 80 % considéraient qu’elle n’aboutissait à aucune modification d’indication chirurgicale, alors même que 33 % des complications de BSU y étaient discutées. Parmi les chirurgiens, 61 % se sentaient plus réticents à programmer une pose de BSU après cette nouvelle législation.

      Conclusion

      La majorité des chirurgiens interrogés trouvaient cet arrêté peu utile. Il engendrait peu de modifications des pratiques qui respectaient déjà les textes en matière d’information, de consultation, de consentement, d’expérience et de formation. La majorité des urologues et gynécologues sont plus réticents à proposer une BSU suite à cet arrêté.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évolution des pratiques après l’arrêté encadrant les bandelettes sous-urétrales : résultats d’une enquête nationale

      Summary
      Introduction

      The French Department of Health published on October 23, 2020 a decree governing acts associated with mid-urethral sling (MUS) operations. The aim of this study was to evaluate the changes in practice following this new legislation.

      Methods

      A cross-sectional study was carried out among French urologists and gynecologists using an online survey to collect changes in practices since the publication of the decree.

      Results

      From January to February 2021, 436 surgeons participated in the survey. Among these surgeons, 87% were aware of the new legislation and 56% of them considered the decree as useless. The order resulted in an increase in working time in 81% of cases. Among these surgeons, 66% of the surgeons worked in tertiary referral centers for the management of incontinence, of which 55% had a multidisciplinary meeting in urogynecology. Among the surgeons, 31% considered this meeting to be useful but 80% considered that it did not lead to any change in surgical indications, even though 33% of complications of BSU were discussed there. In conclusion, 61% of surgeons felt more reluctant to schedule a BSU placement with this new legislation.

      Conclusion

      The majority of questioned surgeons considered the decree as useless. It generated few changes in practices which already respected the law on information, consultation, consent, experience and training. Most urologists and gynecologists are more reluctant to offer MUS after this new legislation.

      Level of evidence

      4.

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    • Injections intradétrusorienne de toxine botulique A (onabotuliniumtoxin A) pour traiter l’incontinence urinaire par urgenturie au cours de la maladie de parkinson idiopathique

      Résumé
      Introduction

      Au cours de la Maladie de Parkinson idiopathique (MPI), les troubles vésico-sphinctériens sont fréquents, et dominés par le syndrome clinique d’hyperactivité vésicale (SCHV). Les injections intradétrusoriennes (IID) de Toxine botulique A (TBA) sont le traitement recommandé en deuxième ligne de l’incontinence urinaire (IU) par hyperactivité du détrusor neurogène (HDN) chez le blessé médullaire ou au cours de la sclérose en plaques (SEP). Pourtant il y a peu de données concernant les IID de TBA pour traiter l’IU par SCHV au cours de la MPI. L’objectif de cette étude était d’évaluer la tolérance, l’efficacité clinique et urodynamique de l’injection de TBA chez des patients atteints de MPI.

      Patients et méthodes

      Il s’agissait d’une étude rétrospective regroupant les patients atteints de MPI et traités par IID de TBA de 2012 à 2018. Nous avons étudié les données cliniques et urodynamiques avant la première injection et la période des 8 semaines après de la première injection. La satisfaction reportée par le patient était évaluée par une échelle PGI-I (Likert). Trois niveaux d’effets (parfait, sensiblement amélioré, insuffisant) ont été définis a posteriori correspondant chacun à un critère composite à 3 dimensions : clinique, satisfaction reportée par le patient (échelle de Likert), urodynamique.

      Résultats

      Seize patients ont été inclus de 2012 à 2018. L’âge médian était de 73 ans (70–78,25). Le nombre de mictions totales médian était respectivement de 13 (10–16) et 9 (6,75–13,25) avant et après TBA (p =0,022). Le nombre de protection médian avant et après TBA était respectivement de 5,4 (2–5) et 1 (0–5) p =0,035). Le score USP médian pour l’hyperactivité vésicale (HAV) était respectivement de 15,5 (11,75–20) et 14 (6,75–15,25) avant et après injection de TBA (p =0,021). Le score médian obtenu sur l’échelle de Lickert était de 1 (0–1,5) signifiant « un peu amélioré ». La CCM (capacité cystomanométrique) médiane était respectivement de 130cm3 (41,25–187,75) et 217cm3 (165–376,75) avant et après injection de TBA (p =0,013). Parmi les patients, 40 % ont été sensiblement améliorés, 20 % des patients ont eu un résultat parfait et 40 % des patients ont eu un résultat insuffisant.

      Conclusion

      Notre étude suggère une efficacité à court terme des IID de TBA dans le traitement de l’incontinence par HD dans la MPI chez 60 % des patients au plan clinique, urodynamique et qualité de vie. Ces résultats convergent avec ceux des quelques autres études rétrospectives publiées sur le sujet. Des données obtenues prospectivement sur de plus grands effectifs sont maintenant nécessaires pour définir le profil des patients répondeurs, la ou les doses optimales et la place exacte de cette stratégie thérapeutique.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Injections intradétrusorienne de toxine botulique A (onabotuliniumtoxin A) pour traiter l’incontinence urinaire par urgenturie au cours de la maladie de parkinson idiopathique

      Summary
      Introduction

      During idiopathic Parkinson's disease (IPD), lower urinary tract symptoms and dysfunctions are frequent, dominated by overactive bladder and detrusor overactivity (OAB, DO). Intradetrusor Injection (IDI) of Botulinum Toxin A (BTA) is recommended as second-line treatment for neurogenic urinary incontinence related to DO in multiple sclerosis or spinal cord injury patients. However, there is little data on BTA IDI to treat incontinence owing to OAB and DO during idiopathic Parkinson's disease. The objective of this study is to evaluate efficacy and tolerance of BTA IDI in patients suffering IPD.

      Patients and methods

      We conducted a retrospective study in IPD patients treated with BTA IDI from 2012 to 2018. For each patient we compared patient clinical and urodynamic data at baseline before the first injection and 8 weeks following the injection. We defined 3 levels of effects (perfect, improved, failure), corresponding to 3-dimension composite criteria: clinical, quality of life (Likert scale), urodynamics.

      Results

      Sixteen patients were included from 2012 to 2018. The median age was 73 (70–78.25). The median number of micturition/day before and after TBA was 13 (10–16) and 9 (6.75–13.25) (p =0.022). The median number of pad used/day before and after BTA was 5.4 (2–5) and 1 (0–5) (p =0.035). Median USP scores for OAB was 15.5 (11.75–20) and 14 (6.75–15.25). Median score on the Likert scale was 1 (0–1.5) meaning “slight improvement” felt by the patient. The median maximum cystometric capacity raised from 130cm3 (41.25–187.75) to 217cm3 (165–376.75) (p =0,013). Among the patients, 20% had a perfect result, 40% were significantly improved and in 40% TBA injections failed. After TBA 4/14 patients (28%) needed intermittent self-catheterization. No severe side effect was observed.

      Conclusion

      In this retrospective study we observe some short-term efficacy of TBA IDI to treat urinary incontinence owing to OAB/DO in patients with IPD in 60% of patients. These results are consistent with findings from previous retrospective studies. Prospective data coming from larger cohorts are now tremendously needed to clarify the best patient responders profiles, the actual TBA dose, and eventually to define TBA IDI place in the therapeutic algorithm of IPD patients’ incontinence.

      Level of evidence

      4.

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    • Editorial Board

      Prog Urol, 2021, 7, 31, i

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    • Detrusor contractility in post-menopausal women: Impact of ageing, complaint and urodynamic diagnosis

      Résumé
      But

      La contractilité du détrusor (CD) peut avoir une influence importante sur la prise en charge des troubles urinaires du bas appareil (TUBA). Il est impossible de prédire sur la seule base des données cliniques quelle femme a une CD diminuée. Notre but était de déterminer si la CD, évaluée au moyen de l’indice “projected isovolumetric pressure-1” (PIP1) et du paramètre VBN de contractilité k, dépendait de l’âge, de la plainte principale et du diagnostic urodynamique dans une population de femmes âgées.

      Méthodes

      Les épreuves débit-pression de femmes âgées de plus de 65 ans, ménopausées, non neurologigues, adressées pour évaluation de TUBA ont été rétrospectivement analysées. Les associations entre les indices de CD (PIP1 et k) entre les indices de et l’âge, la plainte principale et le diagnostic urodynamique ont été recherchées par analyse univariée.

      Résultats

      Cent quatre vingt dix patientes ont été inclues (âge moyen 74,5 ans). Il n’y avait pas d’association significative entre les indices de contractilité et l’âge (variable continue ou catégorie). L’incontinence par urgenturie était significativement associée à une CD élevée indépendamment de l’âge. La CD était plus élevée, comparée à celle d’une hypoactivité isolée ou associée à une hyperactivité détrusorienne, lorsque le diagnostic urodynamique était une obstruction sous vésicale, quel que soit l’âge.

      Conclusion

      Les indices PIP1 et k permettent une évaluation rapide de la contractilité du détrusor. Dans cette population de femmes âgées, post-ménopausées, il n’est pas observé de variation significative de leur valeur avec le vieillissement quel que soit la plainte ou le diagnostic urodynamique. Les deux indices fournissent des évaluations comparables.

      Niveau de preuve

      4.

      Detrusor contractility in post-menopausal women: Impact of ageing, complaint and urodynamic diagnosis

      Summary
      Introduction

      Detrusor contractility (DC) can have a considerable impact on the management oflower urinary tract symptoms (LUTS). However, it is currently impossible to predict, based on clinical data alone, which woman has an impaired DC. Our aim was to determine if DC, assessed by projected isovolumetric pressure-1 (PIP1) and VBN contractility parameter k, was associated with age, main complaint, and urodynamic diagnosis in a population of older women.

      Methods

      Pressure-flow studies of non-neurologic post menopausal women over 65 referred for investigation of LUTS were retrospectively analyzed. Associations between DC indices PIP1 and k, and age, main complaint and urodynamic diagnosis were assessed in univariate analysis.

      Results

      One hundred and ninety women were included (mean age 74.5 years). There was no significant association between detrusor contractility indices and age considered as a continuous or a categorical variable. Urge urinary incontinence was significantly associated with greater detrusor contractility regardless of age. Regarding urodynamic diagnoses, DC was greater when bladder outlet obstruction and detrusor overactivity were diagnoses vs. detrusor underactivity alone or associated with detrusor overactivity, regardless of age.

      Conclusion

      PIP1 and k indices allow an easy evaluation of detrusor contractility. In that population of older, post menopausal women, no significant change in the value of the indices is observed with aging whatever the complaint or the urodynamic diagnosis. None of these indices has predominance.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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    • Should we perform subtotal hysterectomy associated with sacral colpopexy for genital prolapse to prevent the risk of endometrial cancer?

      Résumé
      Objectif

      Chez une femme ménopausée qui doit avoir une promontofixation pour un prolapsus génital, la question de l’hystérectomie concomitante est fréquemment envisagée par le chirurgien. Le risque de cancer de l’endomètre (CE) existe dans cette population et augmente avec l’âge et l’indice de masse corporelle. On peut se poser la question de l’éventuel effet préventif de cette hystérectomie subtotale sur le risque de CE dans cette population. Le Collège français des gynécologues et obstétriciens (CNGOF) a décidé de publier des recommandations de bonne pratique sur l’hystérectomie subtotale (SH) des femmes ménopausées programmées en promontofixation pour prolapsus génital.

      Méthodes

      Le CNGOF a décidé d’adopter les systèmes AGREE II et GRADE pour le classement des preuves scientifiques. Chaque recommandation de pratique s’est vu attribuer une note, qui dépend de la qualité des preuves (QP).

      Résultats

      La prévalence du cancer de l’endomètre occulte trouvé sur l’analyse pathologique après hystérectomie subtotale dans ce contexte (lors d’une promontofixation) est faible (<1 %) (QP : élevée). Peu d’études ont évalué la valeur de l’exploration utérine préopératoire (biopsie d’endomètre et échographie pelvienne). La réalisation d’une hystérectomie subtotale en cours de promontofixation est associée à des risques propres, qui peuvent diminuer le bénéfice éventuel de prévention carcinologique. Le morcellement utérin, réalisé par cœlioscopie ou avec ou sans assistance robotisée, est associé à un faible risque (<0,6 %) de dissémination d’un sarcome ou cancer de l’endomètre méconnu (QP : modérée) Un risque de dissémination de myomes parasitaires (<0,5 %) est également possible (QP : modérée).

      Conclusion

      Il n’est pas recommandé de pratiquer une hystérectomie subtotale associée à une promontofixation dans le seul but de réduire la survenue d’un cancer de l’endomètre (Recommandation : FORTE [GRADE 1−] ; le niveau de preuve a été jugé faible et le rapport bénéfice/risque était considéré comme non favorable).

      Should we perform subtotal hysterectomy associated with sacral colpopexy for genital prolapse to prevent the risk of endometrial cancer?

      Summary
      Objective

      In a menopausal woman scheduled for curative surgery for pelvic organ prolapse (POP) by sacral colpopexy (SC), the question of concomitant hysterectomy is frequently considered by the surgeon. The risk of endometrial cancer (EC) exists in this population, and increases with age and body mass index. The French college of gynecologists and obstetricians (CNGOF) decided to issue good practice guidelines on subtotal hysterectomy (SH) for postmenopausal women scheduled for SC for POP.

      Methods

      The CNGOF has decided to adopt the AGREE II and GRADE systems for grading scientific evidence. Each recommendation for practice was allocated a grade, which depends on the quality of evidence (QE) (clinical practice guidelines).

      Results

      The prevalence of occult endometrial cancer (EC) found on pathological analysis after SH in this context (concomitant SH associated with SC) is low (<1%) (QE: high). Few studies have assessed the value of preoperative uterine exploration. Performing SH during SC is associated with its own risks, which may diminish the potential “carcinological prevention benefit”. Uterine morcellation, performed by laparoscopy or a robot-assisted procedure, is associated with a low risk (<0.6%) of dissemination of an unknown sarcoma/EC (QE: moderate) A risk of dissemination of parasitic myomas (<0.5%) is also possible (QE: moderate).

      Conclusion

      It is not recommended to perform a subtotal hysterectomy associated with sacral colpopexy for the sole purpose of reducing the occurrence of endometrial cancer (Recommendation: STRONG [GRADE 1−]; the level of evidence was considered to be low and the risk–benefit balance was considered not to be favorable).

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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