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    Numéro 2- Volume 29- pp. 63-132 (Février 2019)

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    • Version courte des recommandations de la récupération ameliorée après chirurgie (RAAC) pour la cystectomie : mesures techniques

      Résumé
      Introduction

      La récupération améliorée après chirurgie (RAAC) est un mode de prise dont l’objectif est de diminuer le risque de complication et de permettre au patient de récupérer plus rapidement l’ensemble de ses capacités fonctionnelles afin de se réinsérer au plus vite et en toute sécurité dans son environnement habituel. Ce document, volontairement synthétique, a pour but de diffuser dans la communauté urologique les points essentiels des recommandations RAAC pour la cystectomie d’indication carcinologique ou non avec ou sans remplacement vésical. Ce travail, coordonné par l’AFU, associe plusieurs autres partenaires. Le document intégral est accessible sur le site « Urofrance ». Un autre article suivra sur les mesures organisationnelles.

      Méthode

      L’élaboration des recommandations s’appuie sur la méthode « consensus formalisé d’experts » proposée par la HAS. Le rapport est établi sur la base d’une revue systématique de la littérature (janvier 2006 – mai 2017), de 2 tours de cotations itératives et d’une relecture nationale. Les niveaux de preuve des conclusions et la gradation des recommandations s’appuient sur la grille de la HAS.

      Résultats

      La stratégie bibliographique a permis de retenir 298 articles. Seules les recommandations ayant obtenu un accord fort à l’issue des deux tours de cotation itérative ont été retenues. Les recommandations ici exposées le sont sous forme chronologique (avant, pendant, après chirurgie). Vingt six points essentiels sur les mesures techniques et organisationnelles de la RAAC ont été identifiés.

      Conclusion

      Le résultat de la littérature, complété par l’avis argumenté des experts des différents groupes de pilotage, de cotation et de relecture, permet d’envisager un intérêt clinique important à l’application et à la diffusion de la RAAC pour la cystectomie, malgré le peu de données spécifiques disponibles.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Version courte des recommandations de la récupération ameliorée après chirurgie (RAAC) pour la cystectomie : mesures techniques

      Summary
      Introduction

      The enhanced recovery program (ERP) is a management mode whose objective is to reduce the risk of complications and allow the patient to recover more quickly all its functional capacities and to reintegrate at most quickly and safely in his usual environment. This intentionally synthetic document aims to disseminate in the urological community the main points of the ERP recommendations for cystectomy. This work, coordinated by AFU, involves several other partners. The full document is available on the “Urofrance” website. Another article will follow on organizational measures.

      Method

      The development of the recommendations is based on the method “formalized consensus of experts” proposed by the HAS. The report is based on a systematic review of the literature (January 2006–May 2017), two rounds of iterative quotations and a national proofreading. Levels of proof of conclusions and gradation of recommendations are based on the HAS grid.

      Results

      The bibliographic strategy made it possible to retain 298 articles. Only the recommendations that obtained a strong agreement after the two rounds of iterative listing were retained. The recommendations presented here are in chronological form (before, during, after hospitalization). Twenty-six key points on the technical and organizational measures of ERP have been identified.

      Conclusion

      The result of the literature review, supplemented by expert opinion, suggests a significant clinical interest in the application and dissemination of ERP for cystectomy, despite the limited data available for this indication.

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    • Fibrose rétropéritonéale de l’adulte : approche diagnostique à partir d’une série rétrospective multicentrique de 32 cas

      Résumé
      Introduction

      La fibrose rétropéritonéale est une maladie rare, dont la présentation clinique est insidieuse. Son incidence plus marquée chez l’homme se situe entre 40 et 60 ans. Elle se caractérise par un manchon fibreux périaortique englobant fréquemment les uretères. La démarche diagnostique reste encore non codifiée. Le but de ce travail est de déterminer les différents aspects cliniques, radiologiques, biologiques et anatomopathologiques de la fibrose rétropéritonéale.

      Patients et méthodes

      Étude rétrospective multicentrique portant sur 32 dossiers de patients, hospitalisés, entre 1999 et 2014, dans le service de médecine interne et d’urologie de l’hôpital Sahloul de Sousse en Tunisie pour fibrose rétropéritonéale.

      Résultats

      Il s’agissait de 24 hommes et de 8 femmes dont l’âge moyen était à 58 ans. Le signe clinique, le plus fréquent, était la douleur lombaire (53,1 %). Le syndrome inflammatoire et l’insuffisance rénale étaient les perturbations biologiques les plus fréquentes. Le diagnostic était suspecté sur les données de l’échographie abdominopelvienne et confirmé par la tomodensitométrie pelvienne qui objectivait un manchon fibreux périaortique englobant fréquemment les uretères. Huit patients ont eu une biopsie à visée diagnostique.

      Conclusion

      Le mode habituel de présentation de la fibrose rétropéritonéale comporte l’association de douleurs lombaires, d’une insuffisance rénale et d’une vitesse de sédimentation accélérée. Bien que l’échographie abdominale présente un intérêt dans l’évaluation diagnostique générale de la fibrose rétropéritonéale, le scanner demeure l’examen radiologique de référence. L’imagerie par résonance magnétique et le TEP-scan permettent une analyse plus fine de l’étendue de la maladie et de ses rapports anatomiques.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Fibrose rétropéritonéale de l’adulte : approche diagnostique à partir d’une série rétrospective multicentrique de 32 cas

      Summary
      Introduction

      Retroperitoneal fibrosis is a rare disease, typically with an insidious and various clinical course. The peak incidence is seen in patients 40 to 60 years of age and mostly in man. The characteristic finding in this disease is a periaortic fibrous mass that often surrounds the ureters. The diagnostic approach remains uncodified. We aimed to determine the different clinical, radiological and biological aspects of retroperitoneal fibrosis.

      Patients and methods

      Retrospective multicenter study of 32 retroperitoneal fibrosis cases hospitalized between 1999 and 2014 in the Internal Medicine Department and Urology Department in the university hospital center Sahloul Sousse.

      Results

      There were 24 men and 8 women with a mean age of 58 years. The lumbar pain is the most common clinical signs (53.1%). An inflammatory syndrome and renal failure were the most common biological signs. The diagnosis was suspected on data from the abdominal ultrasound and confirmed by pelvic CT scan that showed a periaortic fibrous mass that often surrounds the ureters. Histological analysis of a surgical biopsy specimen was performed in only eight cases.

      Conclusion

      The most common mode of presentation of retroperitoneal fibrosis remains lumbar pain with renal failure and a high sedimentation rate. Although abdominal ultrasound may contribute to the general evaluation of patients with retroperitoneal fibrosis, CT-scanner is the preferred imaging method. The imaging capability of magnetic resonance and the TEP-scan may facilitate assessment of disease extent.

      Level of evidence

      4.

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    • Résultats oncologiques d’une série de 93 cystectomies totales laparoscopiques : 5 ans de suivi

      Résumé
      Introduction – objectif

      L’objectif était de rapporter les résultats oncologiques à 5 ans après cystectomie totale laparoscopique (CRL) pour cancer de vessie (CV).

      Patients et méthodes

      Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur tous les patients qui ont subi la CRL pour CV par un même chirurgien de février 2007 à mars 2016. Les données démographiques, périopératoires et carcinologiques ont été recueillies. Nous avons rapporté les taux de survie globale (SG), spécifique au cancer (SSC) et sans récidive (SSR), comme indicateurs principales des résultats oncologiques. Ces taux de survies ont été estimés selon la méthode de Kaplan-Meier. La SG a été explorée en fonction du stade tumoral, l’état des ganglions et l’état des marges chirurgicales, par les tests Log-rank.

      Résultats

      Au total, 93 patients (82 hommes et 11 femmes) ont subi la CRL. L’âge moyen était de 59 ans. Les complications mineures (Clavien I–II) étaient survenues chez 24,7 %. Les complications majeures (Clavien IIIa–V) étaient observées chez 8,6 %. Aucun patient n’a reçu de chimiothérapie néoadjuvante. La médiane des ganglions prélevés était de 15, et 26,5 % des patients avaient un ganglion positif. Le taux des marges positives était de 5,3 %. La médiane de suivi de l’ensemble des patients était de 50 mois (19–84 mois). Quarante-trois patients (46,2 %) étaient suivis au moins 71 mois. La SSR, SSC et SG étaient de 67 %, 85 % et 79 %. La tumeur non confinée à l’organe, l’atteinte ganglionnaire et les marges positives, étaient associés à une faible SG (p <0,039, p <0,016 et p <0,001).

      Conclusion

      La CRL était associée à des résultats oncologiques à long terme acceptables et similaires à ceux rapportés sur la cystectomie ouverte pour CV.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Résultats oncologiques d’une série de 93 cystectomies totales laparoscopiques : 5 ans de suivi

      Summary
      Objective

      To report oncological results at 5 years after laparoscopic radical cystectomy (LRC) with lymph node dissection for bladder cancer (BC).

      Patients and methods

      This is a retrospective single-center study of all patients who underwent LRC for BC by the same surgeon from February 2007 to March 2016. Demographic, perioperative and oncologic data were collected. We reported overall survival rate (OS), cancer specific (CSS) and recurrence-free survival (SSR), as primary indicators of oncologycal outcomes. These survival rates were estimated according to the Kaplan-Meier method. Log-rank tests were used to explore overall survival according tumor stage, lymph node involvement and surgical margins status.

      Results

      In all, 93 patients (82 men and 11 women) underwent LRC. Mean age was 59 years. Minor complications (Clavien I–II) occurred in 24.7%. Major complications (Clavien IIIa–V) were observed in 8.6%. No patients received neoadjuvant chemotherapy. Median lymph node (LN) yield was 15 and 26.5% patients had positive LN. The positive surgical margins (SMs) rate was 5.3%. Median follow-up for the entire patients was 50 months (19–84 months). Forty-three patients (46.2%) were followed for at least 71 months. Five year RFS, CSS and OS were 67%, 85% and 79%, respectively. Non organ confined desease, positive LN and positive SMs were associated with poorer OS (P <0.039, P <0.016 and P <0.001).

      Conclusion

      LRC was associated with acceptable long-term oncologic outcomes, similar to those currently reported after open cystectomy for BC.

      Level of evidence

      3.

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    • Incontinence urinaire après énucléation endoscopique de la prostate au laser Holmium : fréquence, évolution, et facteurs prédictifs de survenue

      Résumé
      Objectif

      Évaluer, en début d’expérience, la morbidité précoce et plus particulièrement l’incontinence urinaire après énucléation endoscopique de prostate au laser Holmium (HoLEP), en préciser la nature, l’évolution et rechercher des facteurs prédictifs de survenue.

      Patients et méthode

      Nous avons réalisé une étude observationnelle, analytique, rétrospective, monocentrique incluant tous les patients opérés d’une hypertrophie bénigne de prostate (HBP) par HoLEP entre novembre 2015 et janvier 2017. Les données ont été recueillies en pré-, per- et postopératoire. Le suivi était de 6 mois.

      Résultats

      Cent soixante et onze patients ont été inclus. 23 patients (14,6 %) ont eu une complication classée selon Clavien-Dindo [4] : 19 (83 %) Clavien 2, 1 (4 %) Clavien 3b et 3 (13 %) Clavien 4. À 1 mois postopératoire, 64 (42,7 %) patients présentaient une incontinence urinaire dont 55 (86,1 %) uniquement à l’effort. 18 (32,7 %) étaient incontinent urinaire à 6 mois. L’énergie délivrée en peropératoire ainsi que l’IIEF5 préopératoire étaient statiquement associés à la survenue d’une incontinence urinaire d’effort. Il n’a pas été mis en évidence de lien entre l’apprentissage et la survenue de l’incontinence.

      Conclusion

      Le taux important d’incontinence urinaire post HoLEP en début d’expérience implique une réflexion sur la technique utilisée ainsi que sur l’information délivrée aux patients en préopératoire.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Incontinence urinaire après énucléation endoscopique de la prostate au laser Holmium : fréquence, évolution, et facteurs prédictifs de survenue

      Summary
      Objective

      Assess the early morbidity after HOLEP, the urinary incontinence in particular, and specify its different types, evolution, and predictive factors.

      Patients and methods

      We conducted an observational, analytical, retrospective, monocentric study including all patients undergoing surgery for benign prostatic hypertrophy (HBP) by HoLEP between November 2015 and January 2017. The data were collected pre-, per- and postoperatively. The follow-up was for 6 months.

      Results

      One hundred and seventy one patients were included. 23 patients (14.6%) had a complication according to Clavien-Dindo classification [4]: 19 (83%) Clavien 2, 1 (4%) Clavien 3b et 3 (13%) Clavien 4. At one month of the surgery, 64 (42.7%) patients had urinary incontinence of which 55 (86.1%) presented pure stress urinary incontinence. 18 (32.7%) were still incontinent at 6 months of the surgery. The delivered amount of energy during the surgery and the preoperative IIEF5 score were statistically significantly associated with the occurrence rate of stress urinary incontinence. There was no correlation between the surgeon's learning curve and the occurrence of incontinence.

      Conclusion

      The occurrence rate of urinary incontinence post HoLEP might be related to the adopted surgical technique ; It is crucial to keep the patient well informed of the risk of this complication postoperatively.

      Level of evidence

      4.

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    • Évolution du nombre de cas incidents, du stade et des premiers traitements des cancers de la prostate en France entre 2001 et 2016. À partir de données hospitalières de 3 centres

      Résumé
      Introduction

      Aucune étude de registres hospitaliers français du cancer de prostate (CaP) n’est publiée depuis les recommandations de l’USPSTF de 2012.

      Matériel

      Il s’agit d’une étude de cohorte multicentrique sur les bases de données hospitalières de biopsies prostatiques (BP) dans 3 centres de soins entre 2001 et 2016. L’objectif principal est de décrire l’évolution des cas incidents de CaP. Les objectifs secondaires sont de décrire le nombre de cas par stade du CaP et la répartition des premiers traitements.

      Résultats

      Au total, 11 491 séries de BP ont diagnostiqué 5927 cas de CaP. L’âge médian était de 67 [61–73] années et le PSA médian de 7,8 [5,5–13] ng/mL. Le nombre de cas augmentait jusqu’en 2006 avant de diminuer de 2006 à 2013 puis de se stabiliser jusqu’en 2016. La proportion des cas incidents était : (1) pour le stade métastatique stable autour de 8 [7–10] %, (2) pour les cas avec PSA <10 ng/mL en augmentation de 46 % à 75 % en 2010 puis en diminution à 64 % en 2016, (3) pour le groupe de grade 1 en diminution de 59 % à 33 % entre 2011 et 2016. La proportion de traitement par surveillance active pour les cancers de faible risque augmentait de 5 à 60 % et par chirurgie diminuait de 73 à 33 %.

      Conclusion

      L’évolution des cas incidents montrait une diminution de 2006 à 2013 puis une stabilité jusqu’en 2016. Le nombre de cas avec PSA<10 ng/mL diminuait depuis 2010 et la proportion des options de traitement par surveillance augmentait fortement au détriment de la chirurgie pour les faibles risques.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évolution du nombre de cas incidents, du stade et des premiers traitements des cancers de la prostate en France entre 2001 et 2016. À partir de données hospitalières de 3 centres

      Summary
      Introduction

      No studies of French hospital registries for prostate cancer (PCa) have been published since the 2012 USPSTF recommendations.

      Material

      This is a multicenter cohort study based on hospital data of prostate biopsies (PB) in 3 health centers between 2001 and 2016. The main objective is to describe the evolution of incident cases of PCa. The secondary objectives are to describe the number of cases per stage of PCa and the distribution of the first treatments.

      Results

      In total, 11,491 PB series diagnosed 5927 cases of PCa. The median age was 67 [61–73] years and the median PSA was 7.8 [5.5–13] ng/mL. The number of cases increased until 2006 before decreasing from 2006 to 2013 and then stabilizing from 2013 to 2016. The proportion of incident cases was: (1) for the stable metastatic stage around 8 [7–10]%, (2) for cases with PSA<10 ng/mL increasing from 46% to 75% in 2010 down to 64% in 2016, (3) for the grade 1 group decreasing from 59% to 33 % between 2011 and 2016. The proportion of active surveillance treatment for low-risk cancers increased from 5 to 60% and surgery decreased from 73 to 33%.

      Conclusion

      The evolution of the incident cases showed a decrease from 2006 to 2013 and a stability until 2016. The number of cases with PSA<10 ng/mL decreased since 2010 and the proportion of the options of treatment by surveillance increased strongly to the detriment of the surgery for low risks.

      Level of evidence

      3.

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    • Intérêt d’une évaluation systématique du traitement des symptômes du bas appareil urinaire dans la prise en charge d’une hypertrophie bénigne de la prostate en médecine générale (1380 patients) — Étude EVALURO

      Résumé
      Objectifs

      Évaluer l’efficacité d’une modification ou d’une initiation de traitement par un α-bloquant chez des patients déjà traités médicalement pour des SBAU liés à une HBP, avec des symptômes urinaires persistants.

      Méthodes

      Il s’agit d’une étude prospective observationnelle chez des médecins généralistes en France. Étaient inclus des patients de plus de 60 ans, ayant des SBAU liés à une HBP et traités médicalement depuis au moins 6 mois. Un traitement par un α-bloquant était initié ou modifié si le PGI-I (Patient Global Impression of Improvement) n’objectivait aucune amélioration sous traitement et que le score IPSS était≥8. Les patients étaient ensuite suivis entre 1 et 3 mois après l’inclusion. Le critère principal d’évaluation était la fréquence d’évolution non satisfaisante des patients, évalués par la persistance des symptômes urinaires sous traitement (IPSS≥8 et PGI-I inchangé ou aggravé). La progression des SBAU (IPSS et PGI-I) suite à la modification du traitement par α-bloquant, était également évaluée lors de la visite de suivi.

      Résultats

      Trois cent cinquante-trois médecins ont inclus 1449 patients entre le 2 février 2016 et le 9 mars 2017 (1380 patients ont été analysés) : l’âge moyen était de 70,0±6,9 ans ; l’ancienneté des SBAU était de 4,1±4,2 ans ; à l’inclusion, ils recevaient principalement des extraits de plantes (n =744 ; 53,9 %) et des α-bloquants (n =463 ; 33,6 %). Le score IPSS moyen était de 16,4±6,7, il n’était pas corrélé avec l’ancienneté des SBAU ; le PGI-I moyen était de 2,6±1,2. Au total, 48,8 % (612/1255) des patients ont eu une évolution non satisfaisante de leur SBAU traités médicalement depuis au moins 6 mois (critère principal de l’étude) ; 42,8 % (591/1380) des patients ont eu une modification de traitement selon le protocole : 385 (65,6 %) ont eu une initiation d’un α-bloquant, 202 (34,4 %) ont eu une modification du traitement par α-bloquant (4 données manquantes). L’α-bloquant était en monothérapie pour 484 (81,9 %) patients. Lors de la visite de suivi (1 à 3 mois), le score IPSS moyen était de 7,7±4,8, significativement en baisse (18,7±6,1 à l’inclusion) ; le PGI-I moyen de 1,2±0,7 était significativement en baisse (3,5±0,8 à l’inclusion) ; la qualité de vie (Q8-IPSS) était significativement améliorée. Pour les 345 patients sous extraits de plantes ayant changé pour un α-bloquant, ainsi que pour les 67 patients sous α-bloquant ayant changé pour un autre α-bloquant, les 3 scores avaient diminué significativement.

      Conclusion

      Une évaluation systématique du traitement médical de l’HBP a montré que 48,8 % des patients traités médicalement depuis au moins 6 mois n’étaient pas améliorés. Une modification de traitement par un alpha-bloquant (initiation ou modification) peut alors significativement améliorer les SBAU.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Intérêt d’une évaluation systématique du traitement des symptômes du bas appareil urinaire dans la prise en charge d’une hypertrophie bénigne de la prostate en médecine générale (1380 patients) — Étude EVALURO

      Summary
      Objective

      To evaluate the efficacy of a modification or initiation of treatment by a α-blocker in patients already medically treated for BPH-related LUTS, with persistent urinary symptoms.

      Methods

      This is a prospective observational study among general practitioners in France. Included patients were over 60 years of age with BPH-related LUTS who had been medically treated for at least 6 months. A treatment by an α-blocker was initiated or modified if the PGI-I (Patient Global Impression of Improvement) did not objective any improvement under treatment and the IPSS (International Prostate Symptom Score) was≥8. Patients were followed up between 1 and 3 months after inclusion. The primary endpoint was the frequency of unsatisfactory progression of patients, assessed by persistence of urinary symptoms under treatment (IPSS≥8 and PGI-I unchanged or worsened). Progress of LUTS (IPSS and PGI-I) following modification of treatment with α-blocker was also assessed at the follow-up visit.

      Results

      Three hundred and fifty-three physicians included 1449 patients between February 2, 2016 and March 9, 2017 (1380 patients were analyzed): the average age was 70.0±6.9 years ; the duration of the LUTS was 4.1±4.2 years; at inclusion, they received mainly plants (n =744; 53.9%) and α-blockers (n =463; 33.6%); the mean IPSS score was 16.4±6.7, it was not correlated with duration of SBAU; the mean PGi-I was 2.6±1.2. In total, 48.8% (612/1255) of patients had a non-satisfactory evaluation of the LUTS; 42.8% (591/1380) of patients had a modification of treatment according to the protocol: 385 (65.6%) had an initiation of a α-blocker, 202 (34.4%) had a modification of treatment by α-blocker (4 missing data). The α-blocker was monotherapy for 484 (81.9%) patients. At the follow-up visit (1 to 3 months), the average IPSS score was 7.7±4.8, significantly lower (18.7±6.1 at inclusion); the average PGI-I of 1.2±0.7 was significantly lower (3.5±0.8 at inclusion); the quality of life (Q8-IPSS) was significantly improved. For the 345 patients under plant extracts having changed for one α-blocker, as well as for the 67 patients under α-blocker having changed for another α-blocker, the 3 scores had decreased significantly.

      Conclusion

      A systematic evaluation of medical treatment for BPH showed that 48.8% of patients medically treated for at least 6 months were not improved. A modification of treatment by an α-blocker (initiation or modification) can then significantly improve the LUTS.

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    • La longueur de l’uretère est-elle liée à la taille du patient ?

      Résumé
      Objectif

      Rechercher l’existence d’une relation entre la longueur des uretères et la taille des patients.

      Patients et méthode

      Il s’agit d’une étude prospective, réalisée entre septembre 2012 et mai 2014, sur 87 patients avec 42 hommes et 45 femmes, chez qui la mesure de l’uretère a été réalisée lors des différentes procédures nécessitant la mise en place d’une sonde JJ. L’âge moyen de la population était de 53 ans (±15,9) avec une taille moyenne de 168,3cm (±8,4). Cette mesure a été réalisée grâce à sonde urétérale en alliant la fluoroscopie et l’endoscopie.

      Résultats

      Les uretères mesuraient en moyenne de 23,5cm (±2,33) avec chez l’homme une longueur urétérale moyenne de 23,8cm (±2,18) et chez la femme de 23,2cm (±2,44). Dans cette population, il existait une corrélation globale entre la taille des patients et la longueur des uretères (r =0,75 ; p =0,01). Cependant cette corrélation n’a pas été retrouvée dans tous les sous-groupes notamment chez les femmes (r = 0,16 ; p =0,30) et chez les hommes du côté droit (r =0,34 ; p =0,12). Elle restait vraie pour les hommes du côté gauche (r =0,50 ; p =0,02).

      Conclusion

      Dans notre série, il existe bien une corrélation globale entre la taille des patients et la longueur des uretères. Mais cela ne se retrouve pas dans certains sous-groupes. Il est donc préférable de réaliser une mesure in vivo de l’uretère pour avoir sa longueur et ainsi mettre en place une sonde JJ adaptée au patient.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      La longueur de l’uretère est-elle liée à la taille du patient ?

      Summary
      Objective

      To assess the relation between the ureteral length and the patients’ size.

      Patients and method

      Prospective study made between September 2012 and May 2014, on 87 patients with 42 men and 45 women, in whom the ureteral measure was performed during the various procedures that require the use of a pigtail stent. The average age of the population was 53 years old (±15.9) with an average height of 168.3cm (±8.4). This has been achieved through ureteral catheter combining fluoroscopy and endoscopy.

      Results

      The ureteral average length was 23.5cm (±2.33). The ureteral average length was 23.8cm (±2.18) for man and 23.2cm (±2.44) for women. In this population, there were a positive correlation between the size of the patients and the length of the ureters (r =0.75; P =0.01). However, this correlation was not found in all subgroups, particularly among women (r = 0.16; P =0.30) and on the right side of men (r =0.34; P =0.12). This correlation was still true for the left side in the men's group (r =0.50; P =0.02).

      Conclusion

      In this study, there is a positive correlation between the patients’ size and the ureteral length. But this correlation is not found in some subgroups. It is better to perform in vivo the ureteral measurement to have the precise length in order to set up a pigtail stent adapted to the patient.

      Level of evidence

      3.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2019, 2, 29, i

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    • Comparing laparoscopic and percutaneous renal biopsy for diagnosing native kidney disease: A matched pair analysis

      Résumé
      Introduction

      La biopsie rénale percutanée est une technique bien définie pour le diagnostic des maladies rénales. Le but de cette étude est de comparer l’abondance du matériel biopsique, le rendement diagnostique et le taux de complications entre la biopsie rénale transpéritonéale laparoscopique et la biopsie rénale percutanée guidée par l’imagerie.

      Méthodes

      Une étude rétrospective cas-témoin a porté sur 40 patients ayant bénéficié d’une biopsie rénale transpéritonéale laparoscopique appariés à 120 patients ayant bénéficié d’une biopsie rénale percutanée guidée par l’imagerie. Les différences entre les deux groupes portant sur l’abondance du matériel biopsique, le rendement diagnostic et le taux de complications ont été analysées en utilisant le Wilcoxon Rank somme or le test de &khgr; 2.

      Résultats

      La biopsie rénale transpéritonéale laparoscopique est associée à un plus grand nombre de glomérules trouvés dans l’échantillon (médiane 50, IQR 20–77) comparé à l’approche percutanée (médiane 10, IQR 7–15), p <0,001. L’approche laparoscopique a permis d’avoir un nombre plus significatif de biopsies contenant au moins 10 glomérules par rapport à l’approche percutanée (92,5 % vs 57,1 %, p <0,001). Le rendement diagnostique de l’approche laparoscopique était significativement supérieur à celui obtenu avec l’approche percutanée (82,5 % vs 63,5 %, p =0,027). Aucune complication périopératoire n’a été rencontrée dans le groupe laparoscopique vs 4 % de complication dans le groupe percutanée (p <0,001).

      Conclusion

      Dans cette étude rétrospective cas-témoin comparant deux techniques différentes de biopsie rénale, la biopsie rénale transpéritonéale laparoscopique était associée à un matériel plus abondant et un rendement diagnostic plus élevé qu’une approche percutanée guidée par l’imagerie. Le taux de complication était également moindre dans le groupe laparoscopique. Des études prospectives pourront définir le candidat idéal pour chaque approche.

      Niveau de preuve

      4.

      Comparing laparoscopic and percutaneous renal biopsy for diagnosing native kidney disease: A matched pair analysis

      Summary
      Background

      Percutaneous renal biopsy is a well-established diagnostic procedure in patients with underlying medical renal disease. Aim of this study is to compare the adequacy of the biopsy material, the diagnostic yield, and the complication rates of the trans-peritoneal laparoscopic approach and the image-guided percutaneous approach to renal biopsy in the diagnosis of native kidney disease.

      Methods

      We performed a matched-pair analysis matching 1:3 40 patients who underwent trans-peritoneal laparoscopic renal biopsy to 120 patients who underwent percutaneous renal biopsy in the same years. Patients were retrospectively analyzed. Differences in adequacy of biopsy material (i.e. number of glomeruli, continuous), diagnostic yield (categorical) and postoperative complications across the two groups were assessed using Wilcoxon Rank sum or &khgr; 2 test.

      Results

      Laparoscopic biopsy was associated with a higher number of harbored glomeruli (median 50, IQR 20–77) compared to the percutaneous approach (median 10, IQR 7–15), P <0.001. Adequate biopsies containing at least ten glomeruli were obtained in a significantly higher percentage of patients in the laparoscopic group versus the percutaneous group (92.5% vs. 57.1%, P <0.001). The laparoscopic approach was also associated with a significantly higher diagnostic yield than the percutaneous approach (82.5% vs. 63.5%, P =0.027). Patients who underwent laparoscopic biopsy had no perioperative or postoperative complications, resulting in a significantly lower complication rate than percutaneous biopsy (0% vs. 4%, P <0.001), particularly in the need for transfusion for post-procedure bleeding (0% vs. 1.8%, P <0.001).

      Conclusions

      In this retrospective matched-pair analysis comparing patients undergoing renal biopsy for medical kidney disease, trans-peritoneal laparoscopic renal biopsy was safer and more effective for the diagnosis of medical renal diseases compared to percutaneous renal biopsy. Prospective trials with a good follow-up are needed to define the best candidate for each approach.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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