Place de la néphrectomie partielle assistée par robot : revue de la littérature à l’heure d’une demande de nomenclature spécifique
La chirurgie assistée par robot est pratiquée de plus en plus fréquemment en urologie. Outre sa place dans la prostatectomie pour cancer, elle concerne également la néphrectomie partielle (NP), dans le traitement de tumeurs rénales. L’objectif de ce travail de revue est de comparer l’approche assistée par robot par rapport aux approches par laparoscopie ou à ciel ouvert, dans la néphrectomie partielle, en termes de résultats fonctionnels ou oncologiques et de complications per- et postopératoires.
Une revue systématique de la littérature publiée à partir de 2009 a été effectuée sur PubMed. Les études cliniques ou méta-analyses comparant la chirurgie assistée par robot par rapport à la voie laparoscopique ou à ciel ouvert dans le domaine de la NP ont été retenues.
Les données cliniques présentées dans cette revue de la littérature reposent principalement sur des méta-analyses d’études comparatives. Les patients opérés avec une assistance robotique (NPAR) présentent significativement moins de complications postopératoires que les patients opérés à ciel ouvert par laparotomie (RR 0,61 ; p =0,0002) ou par laparoscopie (RR 0,84 ; p =0,007). Les taux de marges positives, à stades anatomopathologiques équivalents, sont comparables par rapport à la voie ouverte et semble inférieure par rapport à la voie laparoscopique (RR 0,53 ; p <0,001). Après NP, la variation débit de filtration glomérulaire estimé (DGFe) postopératoire semble identique entre les 3 voies d’abord. Le temps d’ischémie chaude est significativement plus court en cas de NPAR par rapport à la NPL. Enfin, concernant les pertes sanguines estimées et la durée de séjour, celles-ci sont moins importantes chez les patients opérés d’une NPAR comparativement à ceux opérés à ciel ouvert.
La chirurgie assistée par robot offre les mêmes résultats oncologiques (à court et moyen terme) et semble améliorer les résultats fonctionnels et la morbidité. Ces résultats doivent néanmoins être analysés avec précaution, du fait du faible niveau de preuve des études présentées et inclues dans les méta-analyses, et de l’absence d’étude clinique randomisée.
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