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    Numéro 17- Volume 27- pp. 1069-1104 (Décembre 2017)

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    • Efficacité de la rééducation du plancher pelvien dans la dysfonction érectile : revue de la littérature

      Résumé
      But

      Le plancher pelvien est aujourd’hui bien connu et son rôle dans le mécanisme l’érection est démontré. Nous avons voulu savoir quelles sont les preuves de l’efficacité de la rééducation du périnée dans la dysfonction érectile.

      Matériel

      Une recherche en anglais a été menée dans les bases de données PubMed, Medline, Pedro et dans Google scholar avec les mots clefs « pelvic floor, érectile dysfunction, impotence, physiotherapy, exercices, rehabilitation, PFMT  ». Nous avons retenu les essais cliniques randomisés publiés dans des revues indexées.

      Résultats

      Six études randomisées ont été retenues. Cinq d’entre elles ont montré une efficacité statistiquement et cliniquement significative dans des populations d’hommes ayant des troubles de l’érection et des pathologies sous-jacentes variées. Dans le 5e essai, la différence d’efficacité n’a pas été statistiquement significative. L’étude la mieux conduite a démontré, à 3 mois, une amélioration moyenne de 7 points à l’IIEF-5 par rapport au groupe témoin (valeur de p  : 0,004). La rééducation n’a pas entraîné d’effet secondaire délétère. Toutefois, ces études ont porté sur des populations hétérogènes et les protocoles de rééducation par renforcement des muscles du plancher pelvien étaient différents d’une étude à l’autre, ce qui ne permet pas de formuler de recommandation précise pour la pratique clinique.

      Conclusion

      Au vu des résultats de cette revue de littérature, la kinésithérapie périnéale pourrait avoir sa place dans la prise en charge des troubles de l’érection.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Efficacité de la rééducation du plancher pelvien dans la dysfonction érectile : revue de la littérature

      Summary
      Purpose

      The pelvic floor is now well known and its role in the mechanism of erection is demonstrated. We wanted to know what is the evidence of the effectiveness of perineal rehabilitation in erectile dysfunction.

      Materials

      An English search was performed in Google scholar and databases PubMed, Medline, Pedro with the keywords “pelvic floor, erectile dysfunction, impotence, physiotherapy, exercises, rehabilitation, PFMT”. We have selected randomized clinical trials published in indexed journals.

      Results

      Six randomized trials were selected. Five of them have shown statistically and clinically significant effectiveness in populations of men with erectile dysfunction and various underlying pathologies. In the fifth trial, the difference in effectiveness was not statistically significant. At 3 months, the best-conducted study showed an average improvement of 7 points at IIEF-5 compared to the control group (P -value: 0.004). Rehabilitation has not resulted in any adverse side effects. However, these studies were conducted in heterogeneous populations and the protocols for pelvic floor muscle strengthening rehabilitation differed from one study to another, making it impossible to formulate a specific recommendation for clinical practice.

      Conclusion

      Based on the results of this literature review, perineal physiotherapy may have a role to play in the management of erectile dysfunction.

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    • Laser procedure for female urinary stress incontinence: A review of the literature

      Summary
      Introduction

      There is increasing interest in noninvasive treatment of female stress urinary incontinence (SUI), including a vaginal laser procedure. In view of a lack of data on this technique, we conducted a non-systematic review of the literature.

      Methods

      We reviewed studies concerning the laser treatment of SUI from PubMed, Medline, the Cochrane Library and Web of Science. Study design, outcome measure, number of participants, procedural complications and results were analyzed.

      Results

      The use of laser treatment of female SUI has been described in 7 prospective, single-center and non-comparative (no control group) studies, all of which used an erbium YAG or a CO2 laser in thermal non-ablative treatment. Primary outcome was ICIQ-UI-SF score in six studies, and pad tests in one study. Follow-up ranged from 5 to 36months. Improvement rates ranged from 62% to 78%. No major adverse events were noted. Minor side effects included sensation of warmth, increased vaginal discharge and transient urge urinary incontinence.

      Conclusion

      The efficacy of vaginal laser treatment of SUI has not been assessed in comparative studies. More rigorous and adequately powered trials are required to assess the relative benefits and adverse event profile of laser treatment of SUI, as compared with other minimally invasive procedures.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Laser procedure for female urinary stress incontinence: A review of the literature

      Résumé
      Introduction

      Il existe un intérêt croissant pour les techniques mini invasives de traitement de l’incontinence urinaire d’effort chez la femme, dont le traitement vaginal par laser. Étant donné le peu de données sur cette technique, nous avons mené une revue de la littérature sur le sujet.

      Méthodes

      Nous avons sélectionné des études portant sur le traitement par laser de l’incontinence urinaire d’effort à partir des bases de données Pubmed, Medline, Cochrane Library et Web of Science. Le type d’étude, les critères de jugement, le nombre de patientes, les complications inhérentes au traitement et les résultats ont été analysés.

      Resultats

      Le traitement de l’incontinence urinaire d’effort par laser chez la femme a été étudié dans 7 études prospectives, unicentriques et non comparatives (pas de groupe contrôle). Deux types de laser étaient utilisés : erbium YAG ou CO2  sur un mode thermique. Le critère de jugement principal était le score ICIQ-UI-SF dans 6 études, le pad-test dans une seule étude. Le suivi variait de 5 à 36 mois. Le taux d’amélioration de l’incontinence urinaire d’effort variait de 62 à 78 %. Aucune complication majeure n’a été rapportée. Les effets secondaires mineurs rapportés étaient une sensation de chaleur, une augmentation des pertes vaginales et une incontinence urinaire par urgenturie transitoire.

      Conclusion

      L’efficacité du traitement vaginal par laser de l’incontinence urinaire d’effort n’a pas été confirmée par des études comparatives. D’autres études plus puissantes et plus rigoureuses sont nécessaires pour évaluer les bénéfices et la tolérance du traitement par laser, comparés à d’autres techniques peu invasives de l’incontinence urinaire d’effort.

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    • Long-term outcomes of I-Stop TOMS™ male sling implantation for post-prostatectomy incontinence management

      Summary
      Objectives

      To report long-term outcomes after I-Stop TOMS™ implantation for PPI.

      Patients and methods

      A retrospective evaluation was conducted in three tertiary reference centers. All consecutive patients implanted with an I-Stop TOMS™ sling between 2007 and 2012 for mild to moderate PPI (24-hour Pad test<400g) without history of pelvic radiation therapy were included. Evaluation had been conducted preoperatively, at one and six months postoperative and yearly thereafter. The main outcome criterion was the number of pads per day. Secondary criteria were International Consultation on Incontinence Questionnaire (ICIQ), SF-36 questionnaire, and complications.

      Results

      A hundred patients were evaluated with a median follow-up of 58months [19–78]. Pad use was significantly reduced and quality of life improved at last follow-up (P <0.0001). The percentage of patients dry and socially continent (0 or 1 pad) were 40% and 77% at 1 year, then dropped to 15% and 22%, respectively after 5years. Twelve patients were treated by artificial urinary sphincter implantation, five by ProACT™ balloons and one by a re-do I-Stop TOMS™. No severe complications were recorded at last follow-up.

      Conclusions

      I-Stop TOMS™ implantation is a safe and effective option in the short-term for mild to moderate PPI management. However, a significant trend to recurrence of leakage has been established after long-term follow-up. If confirmed by further studies, these results may substantially impact patient information before male sling implantation.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Long-term outcomes of I-Stop TOMS™ male sling implantation for post-prostatectomy incontinence management

      Résumé
      But

      Rapporter les résultats à long terme de l’implantation d’une bandelette I-Stop TOMS pour le traitement de l’incontinence urinaire post-prostatectomie.

      Méthodes

      Une étude rétrospective a été menée dans trois centres de référence. Tous les patients consécutifs traités avec une bandelette I-Stop TOMS entre 2007 et 2012 pour une incontinence urinaire post-prostatectomie légère à modérée sans antécédent d’irradiation pelvienne ont été inclus. L’évaluation a été réalisée en préopératoire, puis à 1 mois, 3 mois, 6 mois et annuellement ensuite. Le critère principal étudié était le nombre de protections par jour. Les critères secondaires d’évaluation étaient les questionnaires International Consultation on Incontinence Questionnaire (ICIQ) et SF-36 ainsi que les complications.

      Résultats

      Cent patients ont été évalués avec un suivi médian de 58 mois [19–78]. Le port de protections était significativement réduit et la qualité de vie améliorée au dernier suivi (p <0,0001). Le pourcentage de patients secs ou socialement continents (0 ou 1 protection par jour) était de 40 % et 77 % à 1 an, puis a chuté à respectivement 15 % et 22 % après 5 ans. Douze patients ont été traités par sphincter artificiel, 5 par ballonnets et un par une seconde bandelette I-Stop. Aucune complication sévère n’a été notée au cours du suivi.

      Conclusions

      La bandelette I-Stop TOMS™ est un dispositif sûr et efficace à court terme pour les incontinences post-prostatectomie légères à modérée. Cependant, une nette tendance à la récidive des symptômes a été constatée au cours du suivi. Si ces données sont confirmées par d’autres, elles pourraient influencer l’information du patient en préopératoire.

      Niveau de preuve

      4.

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    • Résultats de la neurostimulation tibiale postérieure transcutanée pour hyperactivité vésicale chez les patients diabétiques

      Résumé
      Objectif

      Le traitement par neurostimulation tibiale postérieure transcutanée (NTPT) a montré son efficacité dans le traitement de l’hyperactivité vésicale (HAV), mais son effet chez les patients diabétiques est mal connu. Le but de cette étude était de comparer l’efficacité du traitement par NTPT chez les patients diabétiques ayant une HAV et chez les patients ayant une HAV sans diabète.

      Méthodes

      Une étude prospective monocentrique incluait tous les patients traités par NTPT pour troubles vésico-sphinctériens entre 2012 et 2016. Le critère de jugement principal était l’efficacité≥50 % de la symptomatologie évaluée au moyen d’une échelle visuelle analogique (EVA) à deux mois. Le traitement instauré consistait en une séance de NTPT quotidienne de 20min. Les critères de jugement secondaires étaient les données du calendrier mictionnel, l’Urinary Symptom Profile (score d’hyperactivité vésicale), le retentissement sur le moral et sur les activités de la vie quotidienne évalués par EVA.

      Résultats

      Soixante et onze patients ont été inclus, dont 10 étaient diabétiques. Le taux d’efficacité (EVA≥50 %) n’était pas significativement différent dans le groupe des patients diabétiques (70 % vs. 44,1 % dans le groupe non diabétique ; p =0,17), de même que l’EVA efficacité moyenne (4/10 vs. 4/10 ; p =0,98). Le sous-score USP HAV diminuait significativement dans les deux groupes à 2 mois (−3 points dans le groupe diabétique ; −1,9 points dans le groupe non diabétique ; p =0,03 et p <0,0001 respectivement). Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes, hormis le taux de patients ayant arrêté le traitement à 6 mois, supérieur chez les patients diabétiques (100 % vs. 63,5 % ; p =0,04).

      Conclusion

      Les résultats fonctionnels de la NTPT semblent similaires dans le traitement de l’HAV chez les patients diabétiques et chez les patients non diabétiques.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Résultats de la neurostimulation tibiale postérieure transcutanée pour hyperactivité vésicale chez les patients diabétiques

      Summary
      Objective

      Treatment with transcutaneous posterior tibial neurostimulation (NTPT) has been shown to be effective in the treatment of overactive bladder (OAB), but its outcomes in diabetic patients have never been assessed. The aim of this study was to compare the efficacy of NTPT in diabetic OAB patients and in OAB patients without diabetes.

      Methods

      A single-center prospective study included all patients treated with NTPT for lower urinary tract storage symptoms between 2012 and 2016. The primary endpoint was symptoms improvement≥50% assessed using a Visual Analog Scale (VAS) two months after starting NTPT. Treatment consisted in a daily 20-minute NTPT single-session. The secondary endpoints were lower urinary tract symptoms reported by bladder diary, the Urinary Symptom Profile, the impact on mood and on daily activities.

      Results

      Seventy-one patients were included, 10 of whom were diabetic. The efficacy rate (EVA>50%) was not significantly different in the diabetic group (70% vs. 44.1%, P =0.17), like the mean EVA efficacy was similar in both groups (4/10 vs. 4/10, P =0.98). OAB USP sub-score diminished significantly in both groups at 2 months (−3 points in the diabetic group; −1.9 points in the non-diabetic group; P =0.03 and P <0.0001, respectively). There was no significant difference between the groups, except for the rate of patients who stopped treatment at 6 months, higher in diabetic patients (100% vs. 63.5%, P =0.04).

      Conclusion

      The functional outcomes of NTPT appear to be similar in the treatment of OAB in diabetic patients and in non-diabetic patients.

      Level of evidence

      4.

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    • Sequential treatment with ProACT™ device implantation after male sling failure for male urinary incontinence

      Summary
      Objectives

      There is no strong evidence for second line therapy after male sling failure for post-prostatectomy urinary incontinence (PPUI). We report the outcomes after periurethral balloons implantation for persistence or recurrence of mild PPI symptoms after male sling implantation.

      Methods

      All patients implanted of a ProACT™ device (Uromedica, Inc., MN, USA) following I-STOP transobturator male sling (TOMS) failure, in a tertiary reference center between 2009 and 2016, were included. Patients were evaluated by 24-hour pad-test before and after implantation, and after each balloon repressurizing procedure. PGI-I and Likert scale patient satisfaction were estimated during a telephone interview conducted in 2016. Objective and subjective cure of urinary incontinence were defined by a 24-hour pad-test<8g and the use of zero or one pad per day, respectively.

      Results

      Fourteen patients were included. Median follow-up was 34months [4–89]. Objective and subjective cure were 29% (n =4) and 57% (n =8), respectively. Median pad-test decreased from 95g [IQR: 130] to 34g [IQR: 83] (P =0.022). ProACT™ significantly decreased median pad-test by a factor 2.73 [1.19–6.29]. Eighty-eight percent patients were feeling a little better, much better or very much better and 77% were satisfied or very satisfied at the end of follow-up. Reoperation rate was 28% (n =4): 3 balloons were changed for caudally migration (n =2) or deflation (n =1) and 1 had a urinary sphincter implanted for severe UI.

      Conclusions

      ProACT™ is a safe and efficient treatment that can be used in second line therapy after TOMS failure for PPUI.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Sequential treatment with ProACT™ device implantation after male sling failure for male urinary incontinence

      Résumé
      Introduction

      L’inefficacité d’une bandelette sous-urétrale TOMS dans le traitement de l’incontinence urinaire légère à modérée amène à rechercher des alternatives thérapeutiques de seconde intention. Il existe très peu de données sur la pose de ballons ACT après bandelette sous-urétrale.

      Méthodes

      Étude rétrospective monocentrique des patients ayant eu une pose de ballons ACT après échec de bandelette sous-urétrale type TOMS entre 2009 et 2016. Le critère de jugement principal était un pad-test de 24h postopératoire inférieur à 8g. Les critères secondaires étaient le port de garnitures et les questionnaires téléphoniques PGI-I et échelle de satisfaction de Likert évalués lors du recueil des données.

      Résultats

      Quatorze patients ont été inclus avec un suivi médian de 34 mois [4–89]. Le taux de succès était de 29 % (n =4) et 57 % (n =8) des patients portaient 0 ou 1 garniture par jour. Le pad-test médian diminua de 95g [EI : 130] à 34g [EI : 83] (p =0,022), soit une baisse d’un facteur de 2,73 [1,19–6,29]. Quatre-vingt-huit pour cent des patients se considéraient un peu mieux, mieux ou beaucoup mieux et 77 % étaient satisfaits ou très satisfaits de la chirurgie. Quatre patients ont été réopérés (28 %) : 3 pour migration ou déflation d’un ballon (n =2) et 1 pour implantion d’un sphincter artificiel.

      Conclusion

      Les ballons ACT permettent une amélioration significative de la continence après échec de bandelette sous-urétrale et peuvent être proposés chez des patients fragiles en seconde intention.

      Niveau de preuve

      4.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2017, 17, 27, i

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