Cystites récidivantes : des moyens de prévention non médicamenteux
Évaluer, à partir de la revue de littérature, l’intérêt des mesures hygiéno-comportementales et des compléments alimentaires (phytothérapie) dans la prévention des infections urinaires chez la femme.
La recherche Pubmed était axée sur l’efficacité des mesures prophylactiques dans la prise en charge des cystites récidivantes.
Dues à de nombreuses dispositions comme les particularités anatomiques, l’hydratation, les habitudes de vie, les cystites sont plus fréquentes chez la femme que chez l’homme. Elles sont le plus souvent causées par l’Escherichia coli uropathogène dont le réservoir le plus important se trouve dans l’intestin. Les recommandations préconisent un usage plus maîtrisé des antibiotiques, traitements qui induisent des effets secondaires (nausées, candidoses) et favorisent le développement de mécanismes de résistance de la bactérie. Des mesures d’hygiène, une bonne hydratation, le respect des rythmes mictionnels aident à se préserver d’un nouvel épisode infectieux. Les compléments alimentaires comme la canneberge ou le D-mannose peuvent aussi interférer sur la récurrence des cystites par leur action anti-adhésive de la bactérie à l’uroépithélium. Leur efficacité est relative et semblerait dose-dépendante. Toutefois mieux tolérés qu’une antibioprophylaxie, ils peuvent augmenter la durée des périodes de répit.
Ces approches prophylactiques présentent chacune un intérêt, même discutable. Cependant, l’association de ces techniques les unes aux autres (conseils hygiéno-diététiques) peut être une alternative à l’antibioprophylaxie au long cours.
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