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    Numéro 12- Volume 27- pp. 603-666 (Octobre 2017)

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    • L’hydronéphrose physiologique durant la grossesse : prévalences et causes possibles. Une étude basée sur l’IRM

      Résumé
      Introduction

      L’étiologie de l’urétéro-hydronéphrose physiologique de la femme enceinte n’est qu’une hypothèse, des hypothèses hormonales ou mécaniques qui proviennent d’étude basées sur des échographies. L’IRM nous permet de visualiser l’entièreté de l’arbre urinaire ce qui devrait rendre possible de déterminer s’il existe une cause mécanique à cette hydronéphrose physiologique.

      Méthodologie

      Nous avons analysé des IRM de 100 femmes enceintes asymptomatiques. Nous avons déterminé la localisation exacte des urétéro-hydronéphroses et recherché s’il existait une relation entre l’urétéro-hydronéphrose et les différentes structures abdominales. Nous nous sommes concentrés sur le muscle psoas et nous avons mesuré sa profondeur, sa largeur et calculé sa surface par une méthode reproductible.

      Résultats

      L’analyse de nos données a mis en évidence que l’urétéro-hydronéphrose prédominante à droite (63 %) était localisée dans la majorité des cas au niveau du rein (42 %) et/ou dans le tiers proximal de l’uretère (42 %). Nous avons exclus certaines étiologies avancées ; la compression de l’uretère par l’utérus ainsi que l’effet protecteur des structures intestinales contre les vaisseaux iliaques ou ovariens. On a également observé un lien entre le muscle psoas et l’urétéro-hydronéphrose ; le muscle était plus petit chez les femmes présentant une urétéro-hydronéphrose (788mm2).

      Conclusion

      Nous avons mis en évidence un lien entre l’urétéro-hydronéphrose et le muscle psoas. Il pourrait avoir un moindre effet protecteur, lorsque celui-ci est moins développé. Cette étude nous permet d’arriver à une conclusion pratique ; une urétéro-hydronéphrose chez une femme enceinte localisée à gauche et/ou comprenant l’entièreté de l’uretère est probablement d’étiologie pathologique.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      L’hydronéphrose physiologique durant la grossesse : prévalences et causes possibles. Une étude basée sur l’IRM

      Summary
      Introduction

      The etiology of the uretero-hydronephrosis in pregnancy is just hypothesis: hormonal or mechanical hypothesis, only investigated by echographic studies. MRI permits to visualize the entirety of the urinary tract, which can be helpful to find out a mechanical cause.

      Methodology

      We have analysed the MRI of 100 asymptomatic pregnant women. We have determined the number and locations of the uretero-hydronephroses and researched whether there is any relationship between the uretero-hydronephrosis and certain abdominal structures. We focused on the psoas muscle and measured its depth, width and calculated its surface by a reproducible method.

      Results

      The analysis revealed that the uretero-hydronephrosis was predominantly at the right side (63%) and in the majority of the cases limited to the kidney (42%) and/or the proximal third of the ureter (42%). We were able to rule out some proposed etiologies: a compression of the ureter between the uterus and the iliac or ovarian vessels; a protective effect of the left intestinal structures. A link was observed between the psoas muscle and the physiological uretero-hydronephrosis: the ipsilateral psoas muscle seemed smaller in pregnant women presenting a uretero-hydronephrosis.

      Conclusion

      We have highlighted a link between a physiological uretero-hydronephrosis during pregnancy and a lesser developped psoas muscle. The hypothesis proposed is that a smaller psoas muscle would have a less protective effect of the ureter due to a lesser development. This study offers a practical conclusion: a left sided uretero-hydronephrosis during pregnancy and/or including the entirety of the ureter is more probably a pathological hydronephrosis.

      Level of evidence

      4.

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    • Place de la témocilline dans le traitement des infections urinaires

      Résumé
      Introduction

      La témocilline représente aujourd’hui une alternative pour traiter efficacement les infections urinaires parenchymateuses à entérobactéries productrices d’une β-lactamase à spectre élargie (EBLSE). L’objectif de cet article est de réaliser une revue de la littérature afin de préciser les indications et modalités d’utilisation de cette molécule.

      Matériels et méthodes

      Une revue systématique de la littérature a été réalisée selon les critères PRISMA. L’ensemble des recommandations nationales et internationales ont été revues concernant l’indication de l’utilisation de la témocilline dans les infections urinaires. Les données de cet antibiotique ont été explorées à la fois dans la librairie Cochrane, LILACS et dans Medline en utilisant les mots clés MeSH suivants : témocilline, β-lactamase à spectre élargie, infections urinaires, urine, prostate, épididyme, testicule, diffusion, pharmacocinétique, pharmacodynamie. Les articles et méta-analyses ont été sélectionnés selon leur méthodologie, leur langue (anglais/français), leur pertinence par rapport au sujet traité. Les articles ont été sélectionnés entre le 20/12/16 et le 08/02/17.

      Résultats

      La témocilline est une β-lactamine gardant une efficacité, vis-à-vis de 61 % à 90 % des souches d’EBLSE. Ces taux empêchent cependant son utilisation en probabiliste. La posologie recommandée par l’AMM et les sociétés savantes est actuellement, chez le patient normo-rénal, de 4 g par jour en 2 fois ou en continue après dose de charge de 2 g. Quelques études plaident, notamment en cas de situations cliniques difficiles ou de patients obèses, pour une administration de fortes doses (6g/24h, hors AMM) plutôt en perfusion continue. En effet, l’augmentation de la posologie ne semble pas s’accompagner d’une augmentation des effets indésirables. La diffusion urinaire est excellente et la diffusion prostatique semble suffisante pour la recommander, en l’absence d’alternative, pour le traitement des prostatites à EBLSE.

      Conclusion

      La témocilline représente aujourd’hui une alternative fiable pour le traitement des infections urinaires parenchymateuses à EBLSE documentées.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Place de la témocilline dans le traitement des infections urinaires

      Summary
      Introduction

      Temocillin is an alternative to treat urinary tract infections with bacteria producing extended spectrum beta-lactamase (ESBL). The objective is to evaluate the use of temocillin in urinary tract infections.

      Materials and methods

      A systematic review of literature was carried out according to PRISMA criteria. All national and international recommendations have been reviewed regarding the indication of the use of temocillin in urology. Data collection on the use of temocillin in urinary tract infection has been performed from the Cochrane, LILACS and the Medline database. The following keywords were used: temocillin, extended spectrum beta-lactamase, urinary tract infections, urine, prostate, epididymis, testis, diffusion, pharmacokinetics, pharmacodynamics. The selection was based on the methodology, language of publication (English/French), relevance to the topic and date of publication of the articles collected. The endpoint was to provide exhaustive scientific information allowing urologists to use this antibiotic in febrile urinary infections.

      Results

      Bacteria producing ESBL has a relatively high susceptible to temocillin, ranging from 61 % to 90 %. These rates would allow its use in probabilistic. The dosage recommended is currently, in the normo-renal patient, 4g per day by intermittent infusion or continuously after a loading dose of 2g. Some studies argue, particularly in case of difficult clinical situations or obese patients, for administration of high doses (6g/24h) rather continuous infusion. There is no evident relationship between high doses and side effects. With an excellent urinary and prostatic diffusion, temocilllin might be recommend for the treatment of ESBL prostatitis.

      Conclusion

      Temocillin is known to have good urinary and prostatic diffusion. According to our results, this antibiotics is now a reliable alternative for the treatment of documented ESBL urinary tract infections.

      Level of evidence

      4.

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    • Conséquences urologiques de la grossesse et de l’accouchement chez les patientes porteuses d’une vessie neurologique par anomalie congénitale médullaire

      Résumé
      Introduction

      Peu de données existent concernant le retentissement de la grossesse et de l’accouchement sur l’équilibre vésico-sphinctérien chez les femmes ayant une vessie neurologique par anomalie congénitale médullaire.

      Objectif

      Décrire les résultats du suivi obstétrical et urologique des patientes ayant une vessie neurologique secondaire à une anomalie congénitale médullaire.

      Méthode

      Une étude multicentrique rétrospective a inclus des patientes ayant une anomalie congénitale médullaire et ayant accouché entre janvier 2005 et décembre 2014. Les caractéristiques de la maladie neurologique et neuro-urologique, les complications pendant la grossesse, les conséquences obstétricales et les résultats néonataux ainsi que les modifications des symptômes urologiques ont été rapportés.

      Résultats

      Seize femmes, d’âge médian 29,4 ans (IQR 22–36), ayant eu au total 20 grossesses et 21 naissances (15 césariennes, 5 voies basses) ont été incluses. Avant le début de leur première grossesse, 12 patientes réalisaient des auto-sondages (75 %). Des infections urinaires symptomatiques, dont 4 pyélonéphrites aiguës, ont été rapportées chez 11 patientes enceintes. L’incontinence urinaire d’effort s’est aggravée pour 4 patientes avec une résolution spontanée en post-partum. Des auto-sondages ont été débutés pour 3 patientes et poursuivis en post-partum. Pour 3 grossesses, un traitement anticholinergique a dû être débuté ou augmenté pour une incontinence urinaire par urgenturie aggravée, puis maintenu en post-partum. La durée médiane de gestation a été de 39,0 SA (IQR 37,8–39,5). Sur les 15 césariennes réalisées, 9 étaient indiquées pour prévenir l’aggravation des symptômes neuro-urologiques. Aucune dégradation de la continence urinaire n’a été décrite parmi les 5 patientes ayant eu un accouchement par voie vaginale.

      Conclusion

      La grossesse des femmes ayant une vessie neurologique secondaire à une anomalie congénitale médullaire est possible avec des résultats obstétricaux satisfaisants, sous réserve de la gestion d’un risque accru d’infections urinaires, d’accouchement par césarienne et parfois de dégradation de la continence urinaire.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Conséquences urologiques de la grossesse et de l’accouchement chez les patientes porteuses d’une vessie neurologique par anomalie congénitale médullaire

      Summary
      Introduction

      Data are scarce regarding pregnancy and delivery among women with a neurogenic bladder due to congenital spinal cord defects.

      Objective

      To report the obstetrical and urological outcomes of women with congenital spinal cord defects and vesico-sphincteric disorders.

      Methods

      A retrospective multicentric study included all consecutive women with a neurogenic bladder due to congenital spinal defects, who delivered between January 2005 and December 2014. The following data were collected: demographics, neuro-urological disease characteristics, urological and obstetrical history, complications during pregnancy, neonatal outcomes, and changes in urological symptoms.

      Results

      Overall, sixteen women, median age 29,4 years old (IQR 22–36), had a total of 20 pregnancies and 21 births (15 caesareans, 5 vaginal deliveries). Prior to the beginning of their first pregnancy, 12 patients were under intermittent self-catheterization. Symptomatic urinary tract infections during pregnancy occurred in 11 pregnancies, including 4 pyelonephritis. In 4 women, stress urinary incontinence had worsened but recovered post-partum. In 3 women, de novo clean intermittent catheterization became necessary and had to be continued post-partum. During 3 pregnancies, anticholinergic treatment had been started or increased because of urge urinary incontinence worsened. These changes were maintained after delivery. The median gestational age at birth was 39.0 weeks (IQR 37.8–39.5). There were 15 caesarean sections, of which 9 were indicated to prevent a potential aggravation of vesico-sphincteric disorders. Among the 5 pregnancies with vaginal delivery, there was no post-partum alteration of the sphincter function.

      Conclusion

      Successful pregnancy outcome is possible in women with congenital spinal cord defects and vesico-sphincteric disorders but it requires managing an increased risk of urinary tract infections, caesarean section, and occasionally worsened urinary incontinence.

      Level of evidence

      5.

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    • Évaluation par questionnaire des pratiques de la curiethérapie de prostate en France

      Résumé
      Introduction

      La curiethérapie des cancers de la prostate s’est progressivement implantée dans l’arsenal thérapeutique comme une alternative à la prostatectomie radicale et à la radiothérapie externe. Dans le groupe des patients présentant un cancer de pronostic favorable, les survies spécifiques dépassent 95 % à 10 ans. L’objectif de cette étude est de décrire la place actuelle et les pratiques de la curiethérapie en France.

      Matériel et méthodes

      Un questionnaire réalisé en association avec l’Association française d’urologie (AFU) et la Société française de radiothérapie oncologique (SFRO) et évaluant les différentes pratiques de la curiethérapie en France a été adressé à tous les urologues et radiothérapeutes qu’ils pratiquent ou non la curiethérapie.

      Résultats

      Au total, 1417 questionnaires ont été envoyés et 285 réponses ont été recueillies provenant de 211 urologues (74 %) et 74 radiothérapeutes (26 %). Soixante (21 %) pratiquaient la curiethérapie (31 urologues, 29 radiothérapeutes). La technique à faible débit de dose par implants permanents était la plus fréquemment utilisée (83,3 %). Quatre-vingt-dix pour cent des sondés recommandent la curiethérapie pour les cancers de prostate à faible risque tandis que 73 % pratiquent dans les risques intermédiaires favorables et seulement 13 % chez les hauts risques.

      Conclusion

      La curiethérapie reste rarement réalisée pour les cancers de prostate à faible risque. Une révision des recommandations est sans doute indispensable au vu des bons résultats dans ce groupe moyennant une sélection rigoureuse des patients. Le binôme urologue-radiothérapeute reste indispensable dans une prise en charge globale du patient.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation par questionnaire des pratiques de la curiethérapie de prostate en France

      Summary
      Introduction

      Prostate cancer brachytherapy can be used as an alternative to the radical prostatectomy and radiotherapy. In the low-risk group, specific survivals are up to 95% after 10years. The aim of the study is to describe the practices in brachytherapy in France.

      Materials and methods

      A survey made by AFU (French Urologic Association) and SFRO (French Society Of Oncological Radiotherapy) assessing the practices in brachytherapy in France was sent to all the urologists and radiotherapists even if they did not practice it.

      Results

      In total, 1417 surveys were sent, 285 were received coming from 211 urologists (74%) and 74 radiotherapists (26%). Sixty (21%) practiced brachytherapy (31 urologists, 29 radiotherapists). Low dose rate with permanent implants was used in 83,3%. Brachytherapy was advised for low-risk group by 90% who responded the survey, 73% used it in intermediate risk and only 13% in high risk.

      Conclusion

      Brachytherapy is hardly used in low risk prostate cancer. It probably needs a reconsideration of recommendations due to the good results in association with a good picking. The urologist–radiotherapist couple is essential in the overall care of the patient.

      Level of evidence

      4.

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    • Influence du score de Gleason des marges chirurgicales de prostatectomie totale sur la récidive biologique

      Résumé
      Introduction

      Pouvoir prédire la récidive biologique est un enjeu majeur du cancer de prostate. Le Score de Gleason (SG) des marges chirurgicales positives (MP) semble prometteur mais il existe peu de données. Notre étude avait pour but d’évaluer son influence sur la survie sans récidive biologique (RB).

      Matériel

      Toutes les PT on été incluses rétrospectivement de 2007 à 2011. Les données cliniques ont été recueillies prospectivement et le matériel histologique relu par deux pathologistes indépendants pour déterminer le SG des MP. Nous avons comparé le SG des MP avec le taux de RB en analyse uni et multivariée.

      Résultats

      À 38 mois de suivi médian 16 % des patients avaient des marges positives et 32 % une récidive biologique. En analyse univariée le score de Gleason des marges positives (p =0,013), le PSA initial (p <0,0001), le score de Gleason tumoral (p <0,001), la longueur des marges positives (p =0,013) et l’invasion des vésicules séminales (p <0,0001) étaient prédictifs de récidive biologique. En analyse multivariée, un PSA initial supérieur à 10ng/mL (p =0,001) et une longueur des marges positives supérieure à 3mm (p =0,001) étaient les seuls facteurs pronostiques indépendants de récidive biologique.

      Conclusion

      Le score de Gleason des marges positives n’était pas un facteur de risque indépendant de récidive biologique. Un PSA initial supérieur à 10ng/mL et une longueur des marges positives supérieure à 3mm étaient les seuls facteurs prédictifs de récidive biologique.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Influence du score de Gleason des marges chirurgicales de prostatectomie totale sur la récidive biologique

      Summary
      Objectives

      The aim of this study was to assess the impact of the aggressiveness of cancer cells at the level of positive surgical margins (PSM) on the biochemical recurrence rate (BRR) by studying the Gleason score (GS) at this level.

      Methods

      We included all radical prostatectomy (RP) procedures performed from January 2007 to November 2011. All of the RP specimens with PSM were reviewed to determine the GS at the level of PSM. We compared the GS at PSM with BRR.

      Results

      A total of 658 RP were analysed, among which 16% had PSM. From the 101 patients with PSM included, 32% had biochemical recurrence (BR) with a median follow-up of 38 months. GS at PSM was significantly associated with earlier BR (P =0.008). Univariate analysis showed that GS at PSM (P =0.013), initial PSA (P <0.0001), pathologic GS (P <0.001), length of PSM (P =0.013), and seminal vesicle invasion (P <0.0001) were predictors of BR. Multivariate analysis confirmed that PSA greater than 10ng/mL and length of PSM greater than 3mm were independent prognostic factors for BR, but GS at the level of PSM was not.

      Conclusion

      GS at PSM was not confirmed as an independent risk factor for BR. Initial PSA greater than 10ng/mL and length of PSM greater than 3mm were the sole independent predictors for BR.

      Level of proof

      4.

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    • Résultats fonctionnels à long terme de la bandelette sous-urétrale rétropubienne TVT ( tension-free vaginal tape ) pour le traitement de l’incontinence urinaire d’effort féminine : étude monocentrique prospective

      Résumé
      Objectif

      Évaluer les résultats fonctionnels à long terme de la bandelette sous-urétrale rétropubienne TVT pour le traitement de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) féminine.

      Méthodes

      Une étude monocentrique prospective a inclus les femmes ayant une IUE par hypermobilité urétrale traitées par une bandelette rétropubienne TVT par le même chirurgien entre septembre 1998 et septembre 2000. Les patientes ont été évaluées à 1, 3, 6 et 12 mois après la chirurgie, puis annuellement. Les données suivantes ont été recueillies : calendrier mictionnel, résidu post-mictionnel, test d’incontinence urinaire d’une heure, questionnaire de sévérité des symptômes urinaires, score de qualité de vie, complications postopératoires. Les taux de continence objective (absence de fuite urinaire à l’effort lors de l’examen clinique) et subjective (absence de fuite urinaire, quel que soit le type, rapportée par la patiente) ont été rapportés.

      Résultats

      Cinquante-huit patientes d’âge médian 59 ans (IQR 49–67 ; min 21–max 78) ont été incluses. Au terme du suivi médian de 10,2 ans (IQR 1,4–16,0 ; min 1–max 13,2), les taux de continence urinaire objective et subjective ont été respectivement de 93 % et 78 % et sont restés stables dans le long terme. Le test d’incontinence urinaire d’une heure, les scores du questionnaire de sévérité des symptômes urinaires et de qualité de vie ont été significativement améliorés. L’utilisation d’autosondages intermittents a été nécessaire chez 3 femmes en postopératoire. Une section de bandelette et l’ablation d’une autre bandelette ont été réalisées chez 2 femmes ayant des douleurs pelviennes chroniques. Une patiente a rapporté des infections urinaires récidivantes. Un taux d’urgenturie de novo de 10 % a été rapporté.

      Conclusion

      Les résultats fonctionnels après la mise en place d’une bandelette rétropubienne TVT sont satisfaisants et stables sur le long terme. Cette procédure améliore la qualité de vie avec une morbidité faible.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Résultats fonctionnels à long terme de la bandelette sous-urétrale rétropubienne TVT ( tension-free vaginal tape ) pour le traitement de l’incontinence urinaire d’effort féminine : étude monocentrique prospective

      Summary
      Purpose

      To evaluate the long-term functional outcomes after retropubic tension-free vaginal tape (TVT) placement to treat female stress urinary incontinence (SUI).

      Methods

      From September 1998 to September 2000, we prospectively enrolled all consecutive women in our center suffering SUI caused by urethral hypermobility. All women had a retropubic TVT inserted by the same surgeon. Patients were evaluated at 1, 3, 6 and 12 months postoperatively, and annually thereafter. Postoperative assessment included a measurement of post-voiding residual volume, urinalysis, a 1-hour pad test, a urinary symptom questionnaire, and an assessment of quality-of-life. Objective continence (defined as no urine leakage at clinical examination) and subjective continence (defined as no urine leakage, whatever the mechanism, reported by the patient) were reported.

      Results

      Overall, 58 consecutive women (median age 59; IQR 49–67; min 21–max 78) were evaluated. Median follow-up was 10.2years (IQR 1.4–16.0; min 1–max 13.2). At the last follow-up, objective and subjective continence rates were 93% and 78%, respectively and remained stable in the long run. Pad tests, urinary symptom questionnaire scores and quality-of-life were significantly improved. Self-intermittent catheterisation was required by three women. A section of one TVT and removal of another tape was undertaken in two women with chronic pelvic pain. One patient had a chronic urinary infection. Rate of de novo urgency was 10%.

      Conclusions

      TVT implantation offered good and stable functional long-term outcomes. This procedure enhanced quality-of-life and had low morbidity.

      Level of evidence

      3.

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    • De l’urologie pédiatrique à l’urologie adulte, quelle prise en charge de l’adolescent ? État des lieux d’une consultation de transition en urologie

      Résumé

      Afin de prendre en charge les patients dans la période complexe de l’adolescence, une consultation de transition menée conjointement par un chirurgien pédiatre et un urologue adulte a été mise en place dans notre centre hospitalier universitaire (au sein de la structure pédiatrique). Véritable passage de témoin, elle permet le suivi et la prise en charge adaptée de pathologies spécifiques et assure la transition entre le monde pédiatrique et le monde des adultes. Quarante-cinq jeunes adultes ont été reçus en consultation (âge moyen : 17,8±3,6ans) sur une période de 6 mois (janvier–juillet 2015). Huit patients avaient des troubles vésico-sphinctériens d’origine neurologique (4 dysraphismes, une sclérose en plaques, une encéphalopathie mitochondriale, une leucodystrophie métachromique, une paraplégie), 9 patients avaient des troubles mictionnels idiopathiques dont trois associés à une uropathie malformative, 1 uropathie malformative surveillée et 30 patients avaient été opérés dans l’enfance : 17 jeunes hommes d’un hypospadias et 13 patients d’une uropathie malformative. Cette consultation survenait dans un délai de 4,6±4,5 ans par rapport à la dernière consultation de chirurgie pédiatrique. Pour 6 patients, il s’agissait d’une première consultation. À l’issue de la consultation, 8 patients ont été maintenus en chirurgie pédiatrique ; 37 patients ont été orientés en urologie adulte. Parmi les 8 patients encore suivis en pédiatrie : 2 patients avaient des troubles cognitifs et psychiatriques ; 4 patients ne voulaient pas être transférés en secteur adulte ; 2 patients ont souhaité revenir à la consultation de transition. Parmi les 37 patients orientés vers les services adultes : 6 patients ont eu une prise en charge chirurgicale, 1 patient a été adressé vers une consultation de sexologie et les 30 autres patients ont initié un suivi et une surveillance à long terme. Tous les patients reconvoqués se sont bien présentés en consultation de suivi (recul de 12 mois). Un patient de 16 ans encore suivi en chirurgie pédiatrique a présenté un syndrome dépressif à l’issue de la consultation au motif d’une prise de conscience de la nature définitive de son handicap (agénésie sacrée avec syndrome polymalformatif) et de la nécessité d’un suivi médical indispensable tout au long de sa vie. La consultation de transition facilite le passage du monde pédiatrique vers le monde adulte car elle permet un changement d’interlocuteur plus progressif, facilite la prise en charge ultérieure et améliore le suivi médical. Elle nécessite une bonne collaboration entre les services de chirurgie pédiatrique et de chirurgie adulte. Elle répond à une demande croissante des adolescents, des familles et des praticiens hospitaliers, car la rupture du suivi au cours de l’adolescence peut avoir des répercussions fonctionnelles et psychologiques importantes.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      De l’urologie pédiatrique à l’urologie adulte, quelle prise en charge de l’adolescent ? État des lieux d’une consultation de transition en urologie

      Summary

      To provide an adequate lifelong urological care in the complex period of adolescence, a transition consultation conducted by a paediatric surgeon and an urologist was developed in our institution. As a real rite of passage, it allows the follow-up and the adapted care of urological conditions, sometimes complex, and permits the transition between childhood and the world of grown-ups. We reported our experience at the Children Hospital of our institution (paediatric surgery and urology departments). During a 6 months period (January–July 2015), forty-five young adults with a mean age of 17.8±3.6 years were seen in transition consultation. Eight patients had neurogenic voiding disorders (4 spina bifida, 1 multiple sclerosis, 1 mitochondrial encephalopathy, 1 metachromic leucodystrophy, 1 paraplegia), 9 patients had idiopathic voiding disorders, 1 patient had a non obstructive malformative uropathy; and 30 patients had surgery during infancy and childhood: hypospadias in 17 young men and malformative uropathy in 13 patients. This consultation occurred within 4.6±4.5 years after the last consultation with paediatric surgeon. For 6 patients, the transition consultation was the first for the urological problem. After this consultation, 8 patients stayed in paediatric surgery and 37 patients were referred to adult urologist. Among those 8 patients: 2 patients had cognitive and psychiatric disorders; 4 patients refused to be transferred to adult unit; 2 patients wanted to come back at transition consultation. Among the 37 patients transferred in adult urological care: 6 patients had urological surgery, and one patient was referred to a sexology consultation. The remaining 30 patients have initiated long-term monitoring. All reconvened patients came back at the follow-up visit (at least 12 months follow-up). A 16-year-old patient (spina bifida with polymalformative syndrome) developed a depressive syndrome at the end of the consultation, in the motive of an awareness of the definitive nature of his handicap and the need of medical follow-up throughout his life. Transition consultation makes easier the passage from paediatric care to adult urological care. It allows a smooth change of interlocutors, facilitates subsequent care and improves compliance to medical follow-up. It requires a good collaboration between paediatric and adult care units. Transition responds to an increasing request of adolescents, families, and medical teams, since care rupture during adolescence can have functional and psychological consequences.

      Level of proof

      4.

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    • Pharmacologic interventions to treat renal colic pain in acute stone episodes: Systematic review and meta-analysis

      Summary
      Objective

      To assess effectiveness of pharmacologic interventions to relieve pain in patients suffering an acute stone episode.

      Methods

      Relevant trials that included patients with acute renal colic and radiological findings of urinary stones were identified in four databases. The main outcome was pain relief evaluated by Visual Analogue Scale score (VAS).

      Results

      In overall, diclofenac was superior to other NSAIDs for pain relief (MD of −12.57 [95% CI: −19.26, −5.88]). Paracetamol was superior to morphine for pain reduction at 30minutes (MD of −3.92 [95% CI: −6.41, −1.43]) and also to placebo at 15minutes (MD of −24.77 [95% CI: −33.19, −16.35]) and at 30minutes (MD of −16 [95% CI:−29, −2.96]) after drug administration. Finally, diclofenac was superior to paracetamol for pain reduction at 60 (MD of 6.60 [95% CI: 4.37, 8.83]) and 90minutes (MD of 3.4 [95% CI: 2.01, 4.79]).

      Conclusions

      Diclofenac was superior to other NSAIDs and paracetamol for diminishing pain in patients suffering an acute stone episode. Paracetamol was superior to morphine and placebo for short pain relief. Future trials should address the role of paracetamol in the management of pain in patients suffering an acute stone episode.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Pharmacologic interventions to treat renal colic pain in acute stone episodes: Systematic review and meta-analysis

      Résumé
      Objectif

      Évaluer l’efficacité des interventions pharmacologiques pour soulager la douleur chez les patients souffrant d’un épisode de pierre aiguë.

      Méthodes

      Les essais pertinents qui comprenaient des patients atteints de colique rénale aiguë et des résultats radiologiques de calculs urinaires ont été identifiés dans quatre bases de données. Le principal résultat était le soulagement de la douleur évalué par le score d’échelle visuelle analogique (EVA).

      Résultats

      Dans l’ensemble, le diclofénac était supérieur aux autres AINS pour le soulagement de la douleur [MD de −12,57 (IC : 95 % −19,26, −5,88)]. Le paracétamol était supérieur à la morphine pour la réduction de la douleur à 30minutes (MD de −3,92 [IC : 95 % −6,41, −1,43]) et également au placebo à 15minutes (MD de −24,77 [IC : 95 % −33,19, −16,35]) et à 30minutes (MD de −16 [IC : 95 % −29, −2,96]) après l’administration du médicament. Enfin, le diclofénac était supérieur au paracétamol pour la réduction de la douleur à 60 (MD 6,60 [IC : 95 % 4,37, 8,83]) et 90minutes (MD de 3,4 [IC : 95 % 2,01, 4,79]).

      Conclusions

      Le diclofénac était supérieur aux autres AINS et au paracétamol pour la diminution de la douleur chez les patients souffrant d’un épisode de pierre aiguë. Le paracétamol était supérieur à la morphine et au placebo pour le soulagement de la douleur courte. Les essais futurs devraient aborder le rôle du paracétamol dans la prise en charge de la douleur chez les patients souffrant d’un épisode de pierre aiguë.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2017, 12, 27, i

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