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    Numéro 3- Volume 27- pp. 111-200 (Mars 2017)

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    • Algorithmes et incontinence urinaire des séniors : évaluations, traitements, recommandations et niveaux de preuve. Revue de la littérature

      Résumé
      But

      Rechercher les algorithmes de traitement dans un contexte de soins primaires, analyser les spécificités de la prise en charge des séniors atteints d’incontinence urinaire (UI), décrire les recommandations et niveaux de preuve des traitements.

      Méthodes

      Une revue de la littérature effectuait, via PubMed® et les sites des sociétés scientifiques la recherche de mots clés triés selon un algorithme.

      Résultats

      Une centaine d’algorithmes découvrait le champ de l’évaluation et du traitement de l’IU. Le dépistage des facteurs de risque de l’IU débutait précocement le traitement des comorbidités réversibles ou chroniques, évitant la iatrogénie. Des éléments cliniques spécifiques (drapeaux rouges) nécessitaient un avis spécialisé. Les traitements conservateurs non pharmacologiques proposaient en première ligne pour les séniors : thérapie comportementale, modification du mode de vie, marche, traitement de la constipation. La rééducation périnéo-sphinctérienne des femmes associait biofeedback et électrostimulation fonctionnelle. Après échec et persistance d’une IU avec urgenturie, l’information du risque éventuel d’une rétention urinaire ou de troubles cognitifs précédait la prescription d’un anticholinergique et la mesure du résidu post-mictionnel par ultrasons. L’âge avancé ne contre-indiquait pas une chirurgie de l’IU, la moins invasive. Le test à la toux et la manœuvre de Bonney permettaient de confirmer une IU d’effort masquée et/ou un prolapsus associé. Bilan urodynamique en cas d’échec, doute diagnostique ou d’intervention chirurgicale.

      Conclusions

      Algorithmes et recommandations devraient rester une aide précieuse pour l’évaluation clinique, le diagnostic et le traitement de l’IU des personnes âgées.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Algorithmes et incontinence urinaire des séniors : évaluations, traitements, recommandations et niveaux de preuve. Revue de la littérature

      Summary
      Objectives

      Search processing algorithms in a primary care setting, analyzing the specifics of care management for seniors suffering from urinary incontinence (UI), described the recommendations and levels of evidence of treatment.

      Methods

      A literature review carried out via PubMed® and websites of scientific societies with search keywords classified according to an algorithm.

      Results

      One hundred algorithms have been discovered in the field of evaluation and treatment of UI. Screening for UI risk factors began early on in the treatment of reversible or chronic comorbidities, avoiding iatrogenic. Specific clinical features (red flags) required specialized advice. Non-pharmacological conservative treatment should be offered first in line for seniors: behavioral therapy, changes in lifestyle, walk, treatment of constipation. For women, pelvic floor muscle training combined biofeedback and functional electrical stimulation. After failure and persistence of UI with urgency, the information of the risk of a possible urinary retention or cognitive impairments preceded the prescription of an anticholinergic and the measurement of post-voiding residue done by ultrasounds. Older age is not a cons-indication for surgery UI least invasive. The cough test and Bonney maneuver can confirm a masked stress urinary incontinence and/or an associated prolapse. Cases of failure of UI, doubtful diagnosis or programmed surgery required urodynamic assessment.

      Conclusion

      Algorithms and recommendations of UI should remain a valuable aid to the clinical assessment, diagnosis and treatment of UI in the elderly.

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    • Prostatectomie radicale laparoscopique robot-assistée : quelles sont les preuves à l’heure d’une demande de nomenclature spécifique ?

      Résumé
      Introduction

      Malgré une diminution du nombre de prostatectomies totales en France, la proportion de prostatectomies assistées par robot augmente. L’objectif de ce travail est de faire une mise au point comparant les résultats de la prostatectomie robot-assistée avec ceux des voies d’abord ouverte et cœlioscopique.

      Matériel et méthodes

      Une revue systématique de la littérature sur PubMed a été effectuée. Les études prospectives ainsi que les méta-analyses comparant prostatectomie totale robot-assistée (PTAR), laparoscopique (PTL) et par chirurgie ouverte (PTCO) ont été retenues.

      Résultats

      La fonction érectile était significativement meilleure après PTAR qu’après PTL. Comparativement à la PTCO, la sexualité était d’après des méta-analyses, significativement meilleure à 12 mois et le risque absolu de dysfonction érectile significativement diminué. La continence après PTAR était significativement meilleure, et dès 3 mois, qu’après PTL. Comparativement à la PTCO, le taux de patients continents était discordant, tantôt significativement meilleurs pour la PTAR, tantôt sans différence. Le taux de marges positives était similaire entre les techniques de PTAR, PTL et PTCO. Le suivi à long terme montrait des résultats équivalents sous réserve d’un recul insuffisant. En termes de complications péri-opératoires, aucune différence significative n’a été observée entre la PTAR comparativement à la de PTL ou PTCO.

      Conclusion

      La PTAR offre les mêmes garanties oncologiques que les voies ouvertes et laparoscopique. La continence et la sexualité sont meilleures qu’en laparoscopie et par voie ouverte. Il n’existe toutefois pas d’étude randomisée à long terme comparant PTAR et PTCO. Ces données sont importantes à connaître pour justifier d’un codage spécifique CCAM.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prostatectomie radicale laparoscopique robot-assistée : quelles sont les preuves à l’heure d’une demande de nomenclature spécifique ?

      Summary
      Introduction

      Despite a decreasing number of radical prostatectomies in France, the number of robot-assisted surgeries increases. The objective of this work is to assess the interest of robotic prostatectomy before asking a specific funding from health authorities.

      Material and methods

      A systematic review of the literature on PubMed was performed. Prospective studies and meta-analyses comparing robot-assisted radical prostatectomy (RARP), laparoscopic (LRP) and open surgery (OP) were selected.

      Results

      There are only two randomized clinical trials comparing RARP and LRP. Erectile function was significantly better after RARP than after LRP. Compared to OP, sexuality evaluation, based on meta-analyses, was significantly better at 12 months and the absolute risk of erectile dysfunction significantly decreased. Continence after RARP was significantly better than LRP 3 months after surgery. Compared to OP, continence results were discordant, sometimes significantly in favor of RARP, sometimes similar. The rate of positive margins was similar whatever the technique. The long-term oncological outcomes were similar. In terms of perioperative complications, no significant difference was observed between RARP and LRP or OP.

      Conclusion

      RARP provides same oncological outcomes as the open and laparoscopic approach. Continence and sexuality are better after RARP than after laparoscopic or open surgery. However, no randomized study comparing RARP and OP is available.

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    • Prévalence et diversité de la prise en charge des patients atteints de cancer de la prostate classés à faible risque selon la classification de d’Amico ou le score de CAPRA : étude française multicentrique

      Résumé
      Objectifs

      À l’heure actuelle, la Haute Autorité française de santé ne recommande pas le dépistage de masse du cancer de la prostate (CaP), en raison du risque de surtraitement, notamment des patients à faible risque. Notre étude a visé à analyser les attitudes thérapeutiques pour la prise en charge des patients classés comme à faible risque de progression dans les centres cliniques français.

      Méthodes

      Pour toutes les biopsies de la prostate positives réalisées en 2012 et 2013 dans cinq départements d’urologie français, les caractéristiques cliniques requises pour établir le groupe de risque de d’Amico et du score de CAPRA ont été recueillies, ainsi que les informations sur le premier traitement des patients à « faible risque ».

      Résultats

      Au total, 1035 patients ont été inclus, avec un âge médian au diagnostic de 66 ans. Selon les classifications d’Amico et du score de CAPRA, 30,4 % et 35,0 % des patients étaient à faible risque, 34,5 % et 33,2 % à risque intermédiaire, 35,1 % et 31,8 % à risque élevé. La sévérité du diagnostic augmentait avec l’âge au diagnostic (p <0,0001). Le principal traitement pour les patients à faible risque était la prostatectomie radicale (41,6 % et 42,0 % suivant la classification d’Amico et de CAPRA), mais la surveillance active était le traitement le plus fréquent si le CaP était diagnostiqué après 75 ans. La prise en charge des patients à faible risque variait significativement entre les centres (p <0,0001), en fonction des plateformes thérapeutiques disponibles au sein de l’hôpital.

      Conclusions

      En l’absence d’éléments prédictifs définitifs de la progression, la prise en charge des CaP à faible risque reste basée sur les habitudes du centre et la disponibilité locale des plateformes thérapeutiques. De nouveaux marqueurs prédictifs, tels que l’IRM multiparamétrique ou des tests moléculaires, sont nécessaires pour guider dans une prise en charge rationnelle des CaP de faible risque.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prévalence et diversité de la prise en charge des patients atteints de cancer de la prostate classés à faible risque selon la classification de d’Amico ou le score de CAPRA : étude française multicentrique

      Summary
      Objectives

      Currently, the French High Authority for Health does not recommend mass screening for prostate cancer (PCa), due to the risk of over-treatment, notably of low risk patients. Our study is intended to reflect the therapeutic attitudes for the management of patients classified as low risk of progression in French clinical centers.

      Methods

      For all positive prostate biopsies performed during 2012 and 2013 in five French departments of urology, clinicopathological characteristics required to calculate the d’Amico risk group and the Cancer of the Prostate Risk Assessment (CAPRA) score were filled. Information on the first treatment of “low risk” patients was collected.

      Results

      A total of 1035 patients were included, with a median age at diagnosis of 66 years old. According to d’Amico and CAPRA classifications, 30.4% and 35.0% of patients were at low, 34.5% and 33.2% at intermediate, 35.1% and 31.8% at high risk. The diagnosis severity increased with age (P <0.0001). The main treatment for low risk patients was radical prostatectomy (41.6% and 42.0% for d’Amico and CAPRA, respectively), but active surveillance was the most frequent treatment if diagnosed after 75 years old. The management of low risk patients varied significantly between centers (P <0.0001), according to the therapeutic platforms available within the hospital.

      Conclusions

      In absence of strong progression predictor, the management of low risk PCa remains based on center habits and local therapeutic platforms. New predictive markers, such as multiparametric MRI or molecular tests, are needed to guide rational management of low risk PCa.

      Level of evidence

      4.

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    • Prostate cancer before renal transplantation: A multicentre study

      Summary
      Introduction

      The surgical issues of renal transplantation (RT) after localized prostate cancer (PC) treatment and oncological outcomes after transplantation in patients on the waiting list with a history of PC were unknown. We conducted a retrospective multicentre study including all patients with PC diagnosed before the kidney transplantation.

      Methods

      Fifty-two patients were included from December 1993 to December 2015. The median age at diagnosis of PC was 59.8years old.

      Results

      The median PSA rate at diagnosis was 7ng/mL. Twenty-seven, Twenty-four, and one PC were respectively low, intermediate and high risk according to d’Amico classification. Forty-three patients were treated by radical prostatectomy (RP): 28 retropubic, 15 laparoscopic and 3 by a perineal approach. Eighteen patients had a lymph node dissection. Four patients were treated with external radiotherapy and 2 by brachytherapy. Eight patients underwent radiotherapy after surgery. The median time between PC treatment and RT was 35.7 months. The median operating time for the renal transplantation was 180min (IQR 150–190; min 90–max 310) with a median intraoperative bleeding of 200mL (IQR 100–290; min 50–max 2000). A history of lymphadenectomy did not significantly lengthen operative time (P =0.34). No recurrence of PC was observed after a median follow of 36months.

      Conclusion

      PC discovered before RT should be treated with RP to assess the risk of recurrence and decrease waiting for a RT. If the PC is at low risk of recurrence, it seems possible to shorten the waiting time before the RT after a multidisciplinary discussion meeting.

      Level of evidence

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prostate cancer before renal transplantation: A multicentre study

      Résumé
      Introduction

      Les difficultés chirurgicales de la transplantation rénale (TR) après traitement d’un cancer de la prostate localisé (CP) et les résultats oncologiques après la transplantation sont mal connus. Nous avons mené une étude multicentrique rétrospective incluant tous les patients atteints de CP diagnostiqués avant la transplantation rénale.

      Méthodes

      Cinquante-deux patients ont été inclus rétrospectivement de décembre 1993 à décembre 2015. L’âge médian au diagnostic de CP était de 59,8 ans.

      Résultats

      Le taux de PSA médian au diagnostic était de 7ng/mL. Vingt-sept, Vingt-quatre et un CP ont été respectivement classés faible, intermédiaire et à risque élevé selon la classification de d’Amico. Quarante-trois patients ont été traités par prostatectomie radicale (PR) : 28 voie rétropubienne, 15 laparoscopique et 3 par une approche périnéale. Dix-huit patients ont eu un curage ganglionnaire. Quatre patients ont été traités par radiothérapie externe et 2 par curiethérapie. Huit patients ont eu une radiothérapie après la chirurgie. Le délai médian entre le traitement du CP et la TR était de 35,7 mois. Le temps opératoire médian de transplantation rénale a été de 180min (min 90–max 310) avec un saignement médian de 200mL (min 50–max 2000). Un antécédent de curage ganglionnaire n’a pas statistiquement allongé le temps opératoire (p =0,34). Aucune récidive de CP n’a été observée après un suivi médian de 36 mois.

      Conclusion

      Le cancer de prostate découvert avant la TR doit être traité préférentiellement par PR pour évaluer le risque de récidive et diminuer l’attente d’une TR. Si le PC est à faible risque de récidive, il semble possible de raccourcir le temps d’attente avant la TR.

      Niveau de preuve

      4.

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    • Validation du score visuel prostatique en images SVPI dans l’évaluation des symptômes du bas appareil urinaire associés à une hyperplasie bénigne de la prostate (550 patients)

      Résumé
      Objectifs

      Notre objectif était de valider le score SVPI (score visuel prostatique en images) en langue française dans la détermination et le suivi des symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) associés à une hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) en pratique urologique.

      Méthodes

      Une enquête prospective observationnelle a été réalisée entre le 15 septembre 2014 et le 30 juillet 2015 auprès d’urologues. Les 4 premiers patients consécutifs de plus de 60 ans ayant des SBAU causés par une HBP et nécessitant une prescription d’un alpha-bloquant ont été inclus. Nous avons traduit et adapté en français un ‘score visuel prostatique en images’ (SVPI). À la première visite et à la visite de suivi, le patient remplissait 2 questionnaires : l’IPSS en français et le SVPI.

      Résultats

      Au total, 169 urologues ont inclus au moins un patient et renvoyé les informations ; 550 questionnaires ont été inclus dans l’analyse statistique. Les médianes des scores et sous-scores IPSS et SVPI,et de la qualité de vie ont toutes diminué significativement (p <0,0001) entre l’inclusion et la visite de suivi après 1 à 3 mois. Les corrélations entre IPSS et SVPI à l’inclusion, à la visite de suivi, et leur variation étaient toutes statistiquement significatives. Le SVPI total était significativement corrélé à l’IPSS total, de même que les sous-scores irritatifs, obstructifs et la qualité de vie évalués sur les pictogrammes correspondants.

      Conclusions

      Cette étude a montré que le SVPI était un outil simple et utile pour identifier et surveiller les SBAU associés à l’HBP.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Validation du score visuel prostatique en images SVPI dans l’évaluation des symptômes du bas appareil urinaire associés à une hyperplasie bénigne de la prostate (550 patients)

      Summary
      Objectives

      Our objective was to validate the VPSS (visual prostatic symptom score) score in the French language for the identification and monitoring of BPH-related LUTS in urological practice.

      Methods

      A prospective observational survey was carried out between September the 15th 2014 and July the 30th 2015 in urology practices. The first 4 consecutive patients aged over 60 years, with BPH-related LUTS requiring prescription of an alpha-blocker, were enrolled. We translated a “visual prostatic symptom score” (VPSS) into French and adapted it slightly. At the first visit and follow-up visit (1–3 months after the first visit), the patient completed 2 questionnaires: the French language version of the IPSS and the VPSS.

      Results

      Of the urologists contacted, 169 enrolled at least one patient and returned information; 550 questionnaires were included in the statistical analysis. The median IPSS and VPSS total scores, subscores and quality of life scores all decreased significantly (P <0.0001) between enrolment and the follow-up visit 1–3 months later. Correlations between the IPSS and VPSS at enrolment and the follow-up visit and their variation were all significant. Total VPSS was significantly correlated with total IPSS, as were the irritative, obstructive and quality of life subscores evaluated on the corresponding pictograms.

      Conclusions

      This study showed the VPSS to be a simple and useful tool for identifying and monitoring BPH-related LUTS.

      Level of evidence

      4.

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    • L’urétroplastie par résection–anastomose en un temps : impact du mécanisme lésionnel sur la prise en charge et les résultats

      Résumé
      Objectif

      L’urétroplastie par résection–anastomose (URA) en un seul temps est une des différentes options de réparation des sténoses de l’urètre postérieur. Cependant, les résultats sont aléatoires y compris dans des centres de référence. Notre objectif était d’évaluer les résultats de cette technique ainsi que les différences de prise en charge en fonction du mécanisme lésionnel initial.

      Patients et méthodes

      Entre janvier 2004 et janvier 2015, 97 patients ont eu une URA pour une sténose de l’urètre. Les données des patients recueillies dans un registre local ont été extraites et analysées rétrospectivement. Les patients étaient répartis en fonction du mécanisme lésionnel initial en 3 groupes : fracture du bassin (n =23), traumatisme iatrogénique endo-urétral (n =24) et idiopathique (n =50). Les caractéristiques démographiques, les données préopératoires et les résultats postopératoires des 3 groupes ont été comparés. L’impact du mécanisme lésionnel sur la récidive a été analysé selon un modèle de Cox.

      Résultats

      Les patients qui avaient des fractures du bassin étaient plus jeunes (p <0,001), avaient moins d’interventions antérieures (p <0,001) et étaient plus porteurs de cysto-cathéter (p =0,007) que les deux autres groupes. Il n’y avait pas de différence significative en termes de longueur lésionnelle, de complications postopératoires à j90 et de débitmétrie maximale à 3 mois. Après un suivi moyen de 25±24 (intervalle : 1–102) mois, 27 (27,8 %) patients ont récidivés. Le mécanisme lésionnel n’avait pas beaucoup d’impact sur le taux de récidive global. Lorsque seuls les patients qui ont récidivés sont analysés, les patients avec une fracture du bassin récidivaient plus vite que les deux autres groupes.

      Conclusions

      Cette étude rétrospective suggère que le mécanisme lésionnel impacte la prise en charge initiale des patients avec une sténose de l’urètre. Les patients avec des fractures du bassin sont adressés plus rapidement et sans interventions préalables. En revanche, les résultats en terme de débitmétrie et de taux de récidive global sont identiques.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      L’urétroplastie par résection–anastomose en un temps : impact du mécanisme lésionnel sur la prise en charge et les résultats

      Summary
      Background and objectives

      Excision and primary anastomosis is a common treatment of the short urethral posterior strictures. Strictures can be associated to pelvic bone fractures, endourological procedure (iatrogenic) or idiopathic. Whether outcomes are different with respect to etiology is still under reported. Herein, we aimed to explore the impact of etiology on care pathway and management of patients treated with excision and primary anastomosis for urethral strictures.

      Patients and methods

      Between January 2004 and December 2015, 97 patients were referred and treated with excision and primary anastomosis for a short urethral stricture. Data were extracted from a single institutional registry and retrospectively analyzed. Patients were sorted into 3 groups with respect to the etiology: pelvic bone fracture (n =23), iatrogenic (n =24) and idiopathic (n =50). Preoperative patient's and stricture characteristics as well as postoperative outcomes of the three groups were compared using Student or Chi2 tests as appropriate. Specifically, recurrence rate and time to first recurrence was analyzed according to a Cox proportional hazard model.

      Results

      Patients with strictures caused by pelvic bone fracture were younger (P <0.001), more likely to have a suprapubic catheter (P =0.007), and no attempted procedures before the referral (P <0.001). Strictures length and maximum flowmetry were similar in all groups. Postoperatively, 90-d complications and flowmetry were similar in both groups. After a mean follow-up of 25±24 (range: 1–102) months, 27 (27.8 %) patients recurred. According to our model, etiology did not seem to impact overall recurrence rate. However, when the subgroup of patients with recurrence were analyzed, strictures associated with pelvic bone seemed to recur faster than the 2 remaining groups.

      Conclusion

      With some limitations of due to the population size and the retrospective design of the analysis, etiology impacted care pathway in terms of referral and initial management of patients treated with excision and primary anastomosis for a short urethral posterior stricture. However, recurrence rate and mid-term outcomes seem less impacted.

      Level of evidence

      4.

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    • Prise en charge des pseudo-anévrismes rénaux intraparenchymateux post-traumatiques : à propos d’une série de 325 patients traumatisés rénaux

      Résumé
      Introduction

      L’objectif a été de décrire la prise en charge des pseudo-anévrismes (PA) post-traumatiques, intraparenchymateux, dans notre centre ; de la comparer aux données de la littérature afin de proposer un algorithme de prise en charge.

      Matériel et méthodes

      Les dossiers de 325 traumatisés rénaux inclus dans une base de données prospective entre janvier 2004 et mai 2016 ont été revus. Une revue des cas publiés de PA a été réalisée sur Pubmed à l’aide des termes « blunt renal trauma » et « pseudoaneurysm » (excluant les cas de fistules artérioveineuses, de traumatismes ouverts et de PA extraparenchymateux) a permis l’analyse de 29 cas supplémentaires. La prise en charge des traumatisés rénaux dans notre centre est décrite.

      Résultats

      Parmi les 325 patients traumatisés rénaux, 160 (49,3 %) étaient des traumatismes de grade IV et V. Un traitement conservateur a été réalisé dans 93,2 % des cas. Huit cas de PA ont été recensés, soit une incidence de 2,5 %. Quatre ont été embolisés d’emblée. Parmi les 4 cas surveillés, on a noté 2 cas de thrombose spontanée, 1 cas d’absence de régression motivant une embolisation et 1 cas de récidive hémorragique occulte. Les PA surveillés ayant évolué favorablement avaient tous une taille inférieure à 1cm. La fonction relative scintigraphique moyenne à 6 mois des reins ayant présenté un PA embolisé était de 71,6 %. La revue de la littérature a permis de rapporter 29 cas publiés, embolisés pour 26 d’entre eux, avec un taux de succès de 84,6 %. Deux patients ont été surveillés, mais l’un a finalement été embolisé devant la persistance de la lésion.

      Conclusion

      La formation d’un PA post-traumatique est une complication rare (2,5 %) des traumatismes fermés du rein. L’embolisation en présence de symptômes ou a fortiori d’une instabilité hémodynamique permet une bonne préservation rénale. Les PA détectés de manière fortuite (imagerie de suivi) et de taille inférieure à 1cm semblent pouvoir être surveillés.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prise en charge des pseudo-anévrismes rénaux intraparenchymateux post-traumatiques : à propos d’une série de 325 patients traumatisés rénaux

      Summary
      Introduction

      The purpose was to describe the management of intraparenchymal pseudoaneurysm (PA) after blunt renal trauma in our center, and to review the cases published in the literature, in order to propose a management algorithm.

      Materials and methods

      We reviewed the files of 325 patients included in a prospective database, from July, 2004, to May, 2016. A systematic review of the published cases was done with the keywords “blunt renal trauma” and “pseudoaneurysm” in Pubmed (excluding arteriovenous fistulas, open renal traumas and extraparenchymal PA) allowing us to analyze 29 extra cases. Management of these patients in our center is decribed.

      Results

      Among 325 kidney trauma patients, 160 (49.3%) had grade IV and V renal trauma. Conservative management was done in 93.2%. We noted 8 cases of PA, with an incidence of 2.5%. Four patients required angioembolization. Four patients were treated by watchful waiting, with 2 cases of spontaneous occlusion, one case of absence of regression and embolization, and one case of occult hemorrhage. All PA with a favorable outcome were less than 1cm. The mean relative renal scintigraphic function at 6 months of the kidneys requiring embolization was 71.6%. The literature review reported 29 published cases, among whom 26 required embolization, with a success rate of 84.6%. Two cases were just watched, but one was finally embolized in the absence of regression.

      Conclusion

      Pseudoneurysm formation after blunt renal trauma is a rare complication (2.5%). In case of clinical symptoms or hemodynamic instability, embolization allows a good renal preservation. Watchful waiting seems to be an option in asymptomatic cases with a PA less than 1cm.

      Level of evidence

      5.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2017, 3, 27, i

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