La bandelette urinaire peut-elle être utilisée pour le diagnostic des colonisations bactériennes urinaires dans le bilan préopératoire urologique?
L’utilisation de la bandelette urinaire (BU) est validée pour le diagnostic des infections urinaires symptomatiques, cystites et pyélonéphrites grâce à une excellente valeur prédictive négative (VPN). Pour les prostatites, c’est plutôt sa valeur prédictive positive (VPP) qui est intéressante. Le but de cette étude est de valider son utilisation dans le dépistage des colonisations urinaires dans le bilan préopératoire en urologie.
Étude prospective monocentrique réalisée pendant 1 an en 2011 qui a comparé les données de la BU et de l’ECBU réalisés le jour de l’admission sur le même échantillon urinaire chez 598 patients asymptomatiques programmés pour intervention urologique. L’ECBU a été considéré comme positif, c’est-à-dire témoin d’une colonisation pour≥103 bactéries avec ou sans leucocyturie.
L’étude a relevé 5 % de patients colonisés. La BU avait une sensibilité de 65 % et une VPN de 97 %. Cependant, la faible sensibilité de la BU a engendré 34 % de faux négatifs.
Malgré une bonne VPN liée à la faible prévalence des patients colonisés (5 %), la faible sensibilité de la BU engendre un nombre non négligeable de faux négatifs. Son utilisation comme seul test de dépistage préopératoire exposerait à opérer des patients colonisés, ce qui paraît inacceptable pour certaines interventions notamment endoscopiques.
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