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    Numéro 3- Volume 26- pp. 137-196 (Mars 2016)

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    • Évolution de la prise en charge thérapeutique des varicocèles : analyse des données nationales du codage CCAM (2006–2014)

      Résumé
      Objectif

      La varicocèle est une anomalie veineuse fréquemment retrouvée chez l’homme (1/10). Même si la prise en charge de cette pathologie fait l’objet de recommandations claires, deux attitudes thérapeutiques peuvent être discutées : la chirurgie ou la radiologie interventionnelle. Nous avons souhaité étudier l’évolution de la prise en charge thérapeutique de la varicocèle en analysant les données nationales issues du codage CCAM.

      Méthodes

      Analyse des données issues de la base de données de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) (nombre d’actes de chirurgie et de radiologie interventionnelle utilisés dans le traitement de la varicocèle pour la période 2006–2014). La classification commune des actes médicaux (CCAM) a été utilisée pour extraire les codes relatifs à la chirurgie et à la radiologie interventionnelle. Nous avons ensuite comptabilisé les groupes homogènes de malades (GHM) correspondants, en excluant ceux qui relevaient d’un diagnostic principal différent de la cure de varicocèle.

      Résultats

      Le nombre d’actes chirurgicaux et de radiologie interventionnelle effectués pour le traitement de la varicocèle est passé de 3626 à 4007 procédures entre 2006 et 2014 (+10,5 %). Alors que la fréquence des actes de radiologie interventionnelle (embolisation du plexus pampiniforme) progressait de 73,9 %, celle des actes chirurgicaux (par abord direct ou laparoscopie) régressait de 31,4 % pendant la période étudiée (2006–2014). Ainsi en 2006, 60,2 % des actes thérapeutiques étaient réalisés chirurgicalement et 39,8 % par radiologie interventionnelle. En 2014, 37,4 % des actes thérapeutiques étaient réalisés chirurgicalement et 62,6 % par radiologie interventionnelle.

      Conclusion

      L’analyse des données CCAM a confirmé une modification de la prise en charge thérapeutique de la varicocèle entre 2006 et 2014. Le traitement mini-invasif par radiologie interventionnelle est actuellement privilégié en France et la chirurgie relayée au second plan. En 2014, plus d’une prise en charge sur deux a été réalisée en radiologie interventionnelle.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évolution de la prise en charge thérapeutique des varicocèles : analyse des données nationales du codage CCAM (2006–2014)

      Summary
      Objective

      The varicocele is a venous abnormality frequently found in humans (1/10). Although the recommendations for management of this pathology are clear, two therapeutic options can be discussed: surgery or radiological embolisation. We wanted to study the evolution of the therapeutic management of varicocele using the French national coding database.

      Methods

      Analysis of database from the “Agence technique de l’information sur l’hospitalisation” (ATIH) (number of surgical procedures and interventional radiology used in the treatment of varicocele for the period 2006–2014). The common classification of medical procedures (CCAM) was used to extract the codes for surgery and radiological embolisation. Then we recorded the corresponding “Groupes homogènes de malades” (GHM), excluding those with a different primary diagnosis of varicocele cure.

      Results

      The number of surgical procedures and radiological embolisation performed for the treatment of varicocele increased from 3626 to 4007 procedures (+10.5%) between 2006 and 2014. While the frequency of interventional radiology (embolization pampiniform plexus) increased by 73.9%, surgery procedures (by direct approach or laparoscopy) decreased by 31.4% throughout the study (2006–2014). Thus in 2006, 60.2% of therapeutic procedures were performed surgically and 39.8% by radiological embolisation. In 2014, 37.4% of therapeutic procedures were performed surgically and 62.6% by embolization.

      Conclusion

      The analysis of French national database has confirmed a change in the therapeutic management of varicocele between 2006 and 2014. The minimally invasive treatment by radiological embolisation is currently favored in France and surgery pushed into the background. In 2014, more than one therapeutic management out of two was performed in interventional radiology.

      Level of evidence

      4.

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    • Fistules vésico-vaginales obstétricales en Guinée : analyse des données de 3 sites de prise en charge de l’ONG Engender Health

      Résumé
      Objectif

      Analyser la prise en charge des fistules vésico-vaginales obstétricales dans les trois sites de l’ONG Engender Health en Guinée.

      Patientes et méthode

      Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif ayant permis de colliger 450 cas de fistules vésico-vaginales obstétricales au sein de trois sites de prise en charge de l’ONG Engender Health entre janvier 2008 et décembre 2011. Les variables étudiées étaient d’ordre épidémiologique, clinique et thérapeutique et les résultats thérapeutiques ont été appréciés après un recul d’au moins six mois.

      Résultats

      L’âge moyen de survenue de la fistule était de 25ans avec des extrêmes de 12 et 55ans et 58,8 % (n =265) des patientes avaient un âge compris entre 18 et 30ans. La durée moyenne d’évolution de la fistule était de 11ans avec des extrêmes de 1 et 38ans. Quatre-vingt-douze pour cent (n =416) des patientes étaient des ménagères et 66,4 % (n =299) non scolarisées. La fistule complexe avec 66 % (n =297) était la plus fréquente. Le traitement a consisté en une fistulorraphie après dédoublement vésico-vaginal dans 93,3 % (n =420) des cas. Les résultats thérapeutiques jugés après un recul moyen de 8 mois se sont soldés par une guérison dans 79,3 % (n =357) des cas, une amélioration dans 4,2 % (n =19) des cas et un échec dans 16,4 % (n =74) des cas.

      Conclusion

      La fistule vésico-vaginale est une grande cause de morbidité maternelle en Guinée. La mise en place d’une véritable politique sanitaire s’appuyant sur des structures médico-sociales solides contribuerait à son éradication.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Fistules vésico-vaginales obstétricales en Guinée : analyse des données de 3 sites de prise en charge de l’ONG Engender Health

      Summary
      Objective

      To analyze the management of obstetric vesico-vaginal fistula in the three sites of Engender Health in Guinea.

      Patients and methods

      It was a retrospective study of descriptive type having helped collect 450 cases of vesico-vaginal fistulas in three support sites engender health between January 2008 and December 2011. The variables studied were epidemiological, clinical and therapeutic reasons and treatment outcomes were evaluated after a decline of at least six months.

      Results

      The mean age of onset of the fistula was 25years, ranging from 12 to 55years and 58.8% (n =265) of patients were aged between 18 and 30years. The mean duration of fistula was 11years, ranging from 1 to 38years. Eighty-two percent (n =416) of patients were housewives and 66.4% (n =299) off school. The complex fistula with 66% (n =297) was the most frequent. The treatment consisted of a fistulorraphie after splitting vesico-vaginal in 93.3% (n =420) of cases. Therapeutic results considered after a mean of 8months have resulted in a cure in 79.3% (n =357) of cases, improvement in 4.2% (n =19) of cases and failure in 16 4% (n =74) of cases.

      Conclusion

      Vesico-vaginal fistula is a major cause of maternal morbidity in Guinea. The establishment of a real health policy based on sound medical and social structures contributes to its eradication.

      Level of evidence

      5.

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    • Traitement conservateur des fistules urinaires du haut appareil par sonde urétérale trans-vésico-pariétale

      Résumé
      But

      Les sondes JJ et les sondes urétérales extériorisées par l’urètre ne sont pas des solutions idéales pour traiter les fistules urinaires compliquées du haut appareil. Nous avons cherché une méthode de drainage efficace, peu invasive, reproductible et permettant un retour rapide du patient au domicile.

      Matériels et méthodes

      Entre novembre 2013 et février 2015, une sonde urétérale a été mise en place de manière trans-vésico-pariétale chez des patients présentant une fistule urinaire compliquée du haut appareil. Une surveillance de la tolérance, des complications et du tarissement de la fistule était réalisée.

      Résultats

      Au total, 9 patients consécutifs ont eu une pose unilatérale de sonde urétérale trans-vésico-pariétale pour des fistules urinaires compliquées du haut appareil. Il n’y a pas eu d’échec de mise en place des sondes, ni de complication postopératoire. Les sondes ont été laissées en place 36,1jours en moyenne (24–55). Les patients ont pu regagner leur domicile avec la sonde en place dans 77,8 % des cas. La tolérance des sondes a été bonne. Toutes les fistules ont pu être traitées de façon conservatrice à la fin de la période de drainage.

      Conclusion

      Les sondes urétérales trans-vésico-pariétales permettent un traitement conservateur efficace et reproductible des fistules urinaires du haut appareil quelle que soit leur cause.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Traitement conservateur des fistules urinaires du haut appareil par sonde urétérale trans-vésico-pariétale

      Summary
      Objectives

      Ureteral stents and ureteral catheters externalized through the urethra are not ideal solutions to manage complicated upper urinary tract fistulae. We sought an effective method of drainage, minimally invasive, reproducible allowing a rapid patient's discharge.

      Patients and methods

      Between November 2013 and February 2015, an ureteral stent was exteriorized in trans-vesico-parietal by an endoscopic and percutaneous access in patients with complicated upper urinary tract fistulae. Monitoring of tolerance, complications and urinary fistula healing was performed.

      Results

      Nine consecutive patients had an ureteral stent exteriorized in trans-vesico-parietal to manage complicated upper urinary tract fistulae. There was no failure in introducing the catheter, or postoperative complication. Catheters were left in place on average 36.1days (24–55). The patients were able to return home with the catheter in place in 77.8% of cases. The tolerance of the catheter was good. All fistulae were able to be treated conservatively at the end of the drainage period.

      Conclusion

      Trans-vesico-parietal ureteral catheters enable efficient and reproducible conservative treatment of upper tract urinary fistulae regardless of their cause.

      Level of evidence

      5.

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    • Mécanismes de résistance à la castration : l’hypoxie intratumorale stimule l’expression du récepteur aux androgènes

      Résumé
      But

      L’expression des gènes dépendant de l’hypoxie contrôle l’adaptation du microenvironnement à l’initiation, la promotion et la progression tumorale. L’objectif de l’étude était d’observer l’influence de l’hypoxie sur l’expression du récepteur aux androgènes (RA), à l’aide d’un modèle original de sphéroïdes multicellulaires obtenus à partir de cellules tumorales prostatiques hormono-indépendantes.

      Matériel

      Deux lignées cellulaires d’adénocarcinome prostatique de faible sensibilité aux androgènes ont été utilisées afin de générer des sphéroïdes tumoraux multicellulaires (STM). Les conditions et la durée d’incubation conditionnaient la taille définitive des STM et le gradient d’hypoxie intrinsèque. L’expression du RA était étudiée par immunohistochimie (IHC) et la sécrétion de PSA dosée dans le milieu de culture.

      Résultats

      Le marquage IHC du RA était caractérisé par un gradient décroissant de la périphérie vers le centre des STM (moins intense en zone centrale hypoxique), correspondant à une translocation nucléaire du RA activé. Ce gradient était d’autant plus marqué que la durée d’incubation en milieu hypoxique était prolongée. L’hypoxie entraînait une augmentation significative de l’expression du RA à 6h de privation d’oxygène. Cette activation du RA était corrélée à une augmentation de l’activité transcriptionnelle des gènes cibles, avec notamment une sécrétion accrue de PSA.

      Conclusion

      Cette démonstration de l’activation, de l’augmentation d’expression et de l’activité transcriptionnelle du récepteur aux androgènes par l’hypoxie est la première à avoir été faite avec un modèle original d’hypoxie plus proche de la réalité que les modèles précédents, c’est-à-dire proche de l’hypoxie tissulaire observée dans les tumeurs primitives.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Mécanismes de résistance à la castration : l’hypoxie intratumorale stimule l’expression du récepteur aux androgènes

      Summary
      Purpose

      Tumor hypoxia and its biological consequence lead to microenvironment adaptation of tumor initiation, promotion and progression. The aim of the study was to observe the influence of hypoxia on the expression of the androgen receptor (AR), using an original model of multicellular spheroids obtained from castration-resistant prostate tumor cells.

      Material

      Two human castration-resistant prostate cancer cell lines have been used to generate multicellular tumor spheroids (MTS). The conditions and duration of incubation modulated the final size of the MTS and the intrinsic hypoxia gradient. The expression of AR was studied by immunohistochemistry (IHC) and secretion of PSA measured in the culture medium.

      Results

      The IHC expression of AR was characterized by a decreasing gradient from the periphery to the center of MTS (less intense in central hypoxic zone), corresponding to a nuclear translocation of activated AR. This result was proportionally correlated with the duration of hypoxic incubation period. Hypoxia caused significant increase in AR expression at 6h of oxygen deprivation. This activation of AR was correlated with transcriptional activity increase of target genes, including increased secretion of PSA.

      Conclusion

      This demonstration of activation, increased expression and increased transcriptional activity of AR by hypoxia is the first to have been made with an original model of hypoxia, closer to reality than previous models, i.e. close to tissue hypoxia observed in primary prostate cancer.

      Level of evidence

      4.

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    • Photovaporisation prostatique au laser Greenlight ®  : évaluation des pratiques françaises en 2015

      Résumé
      Introduction

      La photovaporisation prostatique par laser Greenlight® (GL) s’est fortement développée en France au cours des dernières années représentant désormais près de 30 % des chirurgies de l’HBP et faisant de la France le deuxième utilisateur mondial de GL après les États-Unis. L’objectif de cette étude était d’évaluer quelles étaient les pratiques des chirurgiens français utilisant le laser Greenlight®.

      Matériel et méthodes

      Au cours des 4es rencontres du groupe des utilisateurs du Greenlight® en France (GUGL), a été proposé un questionnaire concernant les habitudes de prise en charge des patients. Le questionnaire portait sur les caractéristiques de l’opérateur (âge, expérience avec le GL, etc.), sa stratégie thérapeutique, la prise en charge du patient en préopératoire (anticoagulants…) et postopératoire (ambulatoire, ablation de la sonde vésicale, suivi…) ainsi que sur sa technique chirurgicale (type de fibre, puissance utilisée, etc.).

      Résultats

      Parmi les 117 participants au congrès, 64 ont répondu au questionnaire (55 %). Cinquante-six pour cent privilégiaient le GL, quel que soit le volume prostatique, l’adénomectomie voie haute (AVH) était l’alternative la plus utilisée (39 %) pour les hauts volumes. Le Kardégic était poursuivi par 89 % des praticiens en périopératoire. À l’inverse, le clopidogrel n’était poursuivi que par 19 % et les AVK que par 14 %. Soixante-treize pour cent des participants pratiquaient systématiquement la vaporisation classique et 3 % des techniques plus récentes. En peropératoire, 72 % utilisaient une énergie comprise entre 120W et 160W en moyenne. Soixante pour cent utilisaient l’échographie endorectale pendant l’intervention (dont 32 % pendant toute l’intervention). Seulement 16 % des praticiens réalisaient plus de la moitié de leurs interventions en ambulatoire et près de 33 % jamais. Soixante-sept pour cent des chirurgiens ayant une expérience du GL supérieure à 3ans pratiquaient la PVP, quel que soit le volume prostatique versus 23,5 % des utilisateurs de moins de 3ans (p =0,002).

      Conclusion

      Les utilisateurs du Greenlight® en France ont une approche encore hétérogène dans la prise en charge des patients. Les nouvelles utilisations du Greenlight® qui se développent actuellement sont encore marginales. La pratique de l’ambulatoire n’est pas encore assez répandue. Les praticiens les plus expérimentés ont tendance à promouvoir la technique dans de plus larges indications.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Photovaporisation prostatique au laser Greenlight ®  : évaluation des pratiques françaises en 2015

      Summary
      Introduction

      Photovaporization of the prostate by the Greenlight® laser (GL) has been strongly developed this past few years in France, representing nearly 30% of surgery for BPH, making France the second GL user worldwide after USA. The objective of this study was to assess the French surgeons practices with the Greenlight® laser.

      Material and methods

      During the 4th meeting of French Greenlight® users group (GUGL), was proposed a questionnaire on the management of patients and the GL technique. The questionnaire covered the operator's characteristics (age, experience with the GL, etc.), the treatment strategy, preoperative management (anticoagulants…) and postoperative management (ambulatory, removal catheter…) as well as the surgical technique (fiber type, energy used, etc.).

      Results

      Among the 117 participants, 64 answered to the questionnaire (55%). Fifty-six percent chose GL, whatever was the prostate volume, simple prostatectomy was the most commonly alternative used for high prostate size (39%). The aspirin was pursued by 89% of practitioners perioperatively. Conversely, clopidogrel was continued by only 19% and anticoagulant by only 14%. Seventy-three percent of participants commonly used classic vaporization and only 3% used new techniques (GreenLEP). During procedure, 72% used energy between 120W and 160W. Sixty percent used transrectal ultrasound during surgery (32% throughout the procedure). Only 16% of surgeons made ambulatory procedure and almost 33% never. Surgeons with over 3years of experience (vs.<3years) used the technique regardless of the volume in 67% vs. 23.5% (P =0.002).

      Conclusion

      In France Greenlight use is still heterogeneous for the patient's management. New techniques which are currently developing (GreenLEP, vapo-enucleation) are still marginal. Ambulatory is still insufficiently used and need to be developed. The experienced surgeon led to wider indication for the technique.

      Level of evidence

      3.

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    • Traitement chirurgical de la calcinose scrotale en un temps

      Résumé
      Introduction

      La calcinose scrotale est une pathologie rare se manifestant par l’apparition de nodules scrotaux. Bien que bénigne, cette pathologie peut retentir sur la qualité de vie des patients de manière importante.

      Objectif

      Nous rapportons notre expérience sur la prise en charge de calcinose scrotale étendue avec résection en un temps.

      Matériel et méthodes

      Entre 2012 et 2015, 7 patients ont été inclus dans notre étude pour prise en charge d’une calcinose scrotale étendue. Les patients étaient opérés d’une résection de l’ensemble des lésions en un temps avec une excision elliptique centrée sur le raphé médian s’inspirant des techniques du lifting scrotal. Les résultats étaient évalués à l’aide d’un questionnaire évaluant la satisfaction et la qualité de vie sexuelle.

      Résultats

      Aucune complication post-opératoire n’était rapportée. La satisfaction esthétique des patients était élevée avec une amélioration de la qualité de vie sexuelle de 5 points en moyenne. Nous ne rapportons aucune récidive avec 2ans de recul.

      Discussion

      L’étiologie de la calcinose scrotale reste incertaine et controversée. Les exérèses nodule par nodule représentent une procédure longue, consommatrice de temps et de moyens, et n’excluent pas une récidive. La résection en un temps de l’ensemble des lésions a permis une amélioration de la qualité de vie et de l’estime de soi à nos patients en une seule intervention.

      Conclusion

      Pour les calcinoses scrotales étendues, nous proposons une technique simple, fiable, et efficace en un temps traitant l’ensemble de la peau scrotale atteinte et offrant de bons résultats esthétiques et fonctionnels.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Traitement chirurgical de la calcinose scrotale en un temps

      Summary
      Introduction

      Idiopathic calcinosis cutis is a rare condition involving the development of scrotal nodules in the skin and subcutaneous tissue. Although it is a benign disease, patient's quality of life can be importantly impaired.

      Objective

      We report herein our experience and surgical management of diffuse scrotal calcinosis.

      Material and methods

      From 2012 and 2015, 7 patients who suffered of diffuse scrotal calcinosis cutis were included in this study. We performed a one-staged resection of the lesions by an elliptic resection centered on the scrotal median raphe as a scrotal lift shape. Outcomes including sexual quality of life and patient's satisfaction were assessed with a questionnaire.

      Results

      No postoperative complication occurred. Aesthetic result was high and sexual quality of life was importantly improved. No recurrence was observed in a 2-year follow-up.

      Discussion

      This disease is a pathological condition of unknown origin and hence is idiopathic. Multi-staged resection of the nodules are often performed despite being a time-consuming and expensive approach. Our one-staged treatment increased the patient's quality of life and self-esteem.

      Conclusion

      We present a one-staged treatment of scrotal calcinosis cutis that is simple and effective. Aesthetic and functional results were achieved.

      Level of evidence

      5.

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    • Enquête observationnelle du Comité de cancérologie de l’association française d’urologie (CCAFU) sur la pratique des instillations postopératoires précoces (IPOP) de mitomycine C pour le traitement des tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM)

      Résumé
      Objectif

      Évaluer la pratique des instillations postopératoires précoces (IPOP) de mitomycine C pour le traitement des tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM) par les urologues membres de l’Association Française d’urologie (AFU).

      Matériel et méthode

      Enquêtes observationnelles portant sur les indications et les modalités de pratique des IPOP dans le traitement des TVNIM réalisée chez 915 urologues interrogés par questionnaire en mai 2014.

      Résultats

      Deux cent quatre-vingt-dix-huit urologues ont participé à l’enquête (taux de réponse : 32,6 %) et 57 % prescrivaient l’IPOP. La fréquence médiane de prescription d’IPOP était de 3,3 % et était supérieure dans le secteur d’exercice public universitaire. Les recommandations du CCAFU étaient auto-évaluées comme connues ou bien connues dans 67 % des cas. Les critères de sélections de l’IPOP étaient correctement identifiés par 62 % des urologues, sans différence selon le secteur d’activité. Les modalités de prescription de l’IPOP étaient déclarées comme un obstacle à la prescription pour 41,9 % des urologues et ce plus fréquemment dans le secteur privé. Les délais de réalisation de l’IPOP étaient déclarés <24h dans 91 % des cas. On voit que 28,5 % des urologues prescrivaient une alcalinisation urinaire. La fréquence moyenne des complications de l’IPOP était 0,91 par urologue.

      Conclusions

      La fréquence de prescription de l’IPOP était supérieure chez les urologues exerçant dans le secteur public universitaire. Ni le niveau des connaissances des recommandations ni la fréquence des complications de l’IPOP n’expliquaient cette différence. En revanche, les modalités de prescriptions étaient plus fréquemment déclarées comme un obstacle à leur réalisation dans le secteur privé.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Enquête observationnelle du Comité de cancérologie de l’association française d’urologie (CCAFU) sur la pratique des instillations postopératoires précoces (IPOP) de mitomycine C pour le traitement des tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM)

      Summary
      Objective

      To evaluate the practice of immediate postoperative instillation (IPOP) using mitomycin C for non-muscle invasive bladder cancer (NMIBC) treatment by urologists members of the French Association of Urology (AFU).

      Material and method

      Internet-based observational survey evaluating indications and practical modalities of IPOP in NMIBC treatment using questionnaire sent in May 2014 to 915 urologists.

      Results

      Two hundred ninety-eight urologists participated in the survey (response rate: 32.6%) and 57% prescribed the IPOP. The median frequency of IPOP prescription was 3.3%, and was higher in the academic public sector. The CASE recommendations were self-assessed as known or well-known in 67% of cases. The selections criteria for IPOP were adequately identified by 62% of urologists, without differences according to sectors of activity. The IPOP prescription modalities were declared as an obstacle to the completion for 41.9% of urologists, and especially in the private sector. Completion times of IPOP were declared <24h in 91% of cases. We see that 28.5% of urologists prescribed an urinary alkalization. The average frequency of complications of IPOP was 0.91 per urologist.

      Conclusions

      The IPOP prescription frequency was higher among urologists practicing in the academic sector. Neither the level of knowledge of the recommendations nor the frequency of complications of IPOP had explained this difference. However, the prescription modalities were more frequently reported as an obstacle to their completion in the private sector.

      Level of evidence

      3.

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    • Thérapies ciblées néo-adjuvantes dans le cancer du rein

      Résumé
      Introduction

      Les thérapies ciblées sont utilisées dans le traitement du cancer du rein métastatique. Leur utilisation avant chirurgie pourrait réduire le volume tumoral, faciliter l’exérèse chirurgicale et traiter les micro-métastases. Nous exposons dans cette revue de la littérature les principaux résultats des études ayant évalué l’intérêt de l’utilisation néo-adjuvante des thérapies ciblées.

      Matériel et méthode

      Revue analytique systématique de la littérature en utilisant la base de données Pubmed.

      Résultats

      Dans les études prospectives, une diminution de 9,6 à 28,3 % de la taille de la tumeur primitive a été rapportée. En cas de cancer du rein métastatique, cette réduction tumorale a pu dans certains cas rendre possible une néphrectomie de cytoréduction jugée initialement non réalisable. En cas de cancer du rein localisé, elle peut permettre dans 5 à 45 % des cas d’obtenir une diminution de plus de 30 % du volume tumoral. L’utilisation néo-adjuvante des thérapies ciblées est associée à la survenue de leurs effets secondaires habituels auxquels s’ajoute un risque spécifique de retard de cicatrisation et de progression métastatique pendant la période péri-opératoire. L’étude des tumeurs après chirurgie montre une efficacité inférieure sur l’obtention d’une nécrose tumorale dans les carcinomes non à cellules claires.

      Conclusion

      Les données de la littérature ne sont actuellement pas en faveur de l’utilisation néo-adjuvante des thérapies ciblées dans la prise en charge du cancer du rein. Des études prospectives seront nécessaires pour déterminer leur intérêt potentiel dans la prévention des récidives métastatiques après chirurgie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Thérapies ciblées néo-adjuvantes dans le cancer du rein

      Summary
      Introduction

      Targeted molecules are used in the treatment of metastatic kidney cancer. Their use before surgery could reduce tumor volume, facilitate surgical resection and treat micrometastases. In this literature review, we present the main results of studies that evaluated the benefit of targeted therapies in kidney cancer.

      Methods

      This article is based on a systematic literature search by using Pubmed database.

      Results

      In prospective studies, a decrease in the size of the primary tumor has been reported to be 9.6 to 28.3%. In case of metastatic kidney cancer, cytoreductive nephrectomy could be possible after targeted therapies in tumors that initially were not available for surgery. In localized kidney cancer, a reduction of tumor volume of more than 30% is obtained in 5 to 45% of cases after neoadjuvant targeted therapies. Their use is associated with the occurrence of the usual side effects of targeted therapies plus a specific risk of delayed healing and metastatic progression during the perioperative period. The study of tumors after surgery shows a lower efficiency of the production of tumor necrosis in non-clear cell carcinomas.

      Conclusion

      Data from the literature are not currently in favor of neoadjuvant use of targeted therapies in the treatment of kidney cancer. Prospective studies will be required to determine their interest in the prevention of metastatic recurrence after surgery.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2016, 3, 26, i

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