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    Numéro 2- Volume 26- pp. 73-136 (Février 2016)

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    • Évaluation des effets indésirables des instillations endovésicales par BCG : implication potentielle de la souche utilisée ?

      Résumé
      Introduction

      Les instillations endovésicales de BCG représentent un traitement établi des tumeurs vésicales non musculo-invasives à haut risque de récidive et de progression. Elles présentent une toxicité que nous avons souhaité évaluer ainsi que l’influence potentielle de la souche de BCG utilisée sur les effets indésirables.

      Matériel et méthodes

      Tous les dossiers des patients traités par BCG de 1998 à 2012 ont été analysés de façon rétrospective. La compliance thérapeutique, la souche utilisée ainsi que les complications dues au traitement ont été colligées.

      Résultats

      Cent quarante-six patients ont été retenus pour l’analyse et 140 (95,9 %) ont pu terminer leurs 6 instillations d’induction. Au total, 30 patients (20,6 %) ont arrêté le traitement pour cause d’effets indésirables survenus dans 80 % des cas lors de l’induction et des 2 premiers cycles d’entretien. La souche utilisée semble avoir eu un impact significatif : 16 patients sur 42 (38,1 %) traités par la souche Connaught (Immucyst®) et 14 patients sur 104 (13,5 %) traités par la souche Tice (Oncotice®) ont dû arrêter le traitement par BCG à cause d’effets indésirables (p <0,05) avec un risque relatif de 2,83 (IC 95 % : 1,52–5,23).

      Conclusion

      Les effets indésirables liés au BCG apparaissent généralement en début de traitement et n’empêchent pas un traitement d’entretien. L’implication potentielle de la souche de BCG utilisée dans la survenue de ces effets indésirables est peu rapportée et devrait être évaluée de façon prospective.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation des effets indésirables des instillations endovésicales par BCG : implication potentielle de la souche utilisée ?

      Summary
      Introduction

      Intravesical instillations of BCG represent an established treatment of high-risk non-muscle-invasive bladder cancer but also carry considerable toxicity. The aim of this work was to identify adverse effects, their impact on the treatment and the possible involvement of the BCG strain used.

      Material and methods

      To evaluate adverse events in terms of incidence, severity and moment of occurrence, we performed a retrospective analysis of all patients treated with BCG in our institution from 1998 to 2012.

      Results

      One hundred and forty-six patients were retained for analysis, 140 (95.9%) finished their first induction cycle. Thirty patients (20.6%) had to stop the treatment because of BCG-related adverse events, 80% of which happened during the first 3 BCG cycles (12 instillations). The strain used may have had a significant impact: 16 out of 42 patients (38.1%) treated with Connaught (Immucyst®) and 14 out of 104 patients (13.5%) treated with Tice (Oncotice®) had to stop treatment because of BCG related adverse events (P =0.0019) with an odds ratio of 2.83 (IC 95%: 1.52–5.23).

      Conclusion

      BCG-related adverse events generally occur at the beginning of the treatment and therefore do not limit the use of BCG maintenance therapy. Good instillation practice and, in our series, the shift from Connaught to Tice strain enabled to significantly reduce BCG-related adverse events through time. The potential implication of the BCG strain used should be evaluated in prospective trials.

      Level of evidence

      4.

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    • Évaluation de l’optimisation des conditions de réalisation des instillations endo-vésicales de mitomycine C dans le traitement des tumeurs de vessie non infiltrant le muscle

      Résumé
      Objectif

      L’efficacité des instillations endo-vésicales de mitomycine C (MMC) requière une alcalinisation et une concentration des urines avant chaque instillation. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’observance et l’efficacité des mesures d’alcalinisation et de concentration des urines chez les patients traités par instillation endo-vésicale de MMC pour une TVNIM.

      Matériels et méthode

      Étude épidémiologique descriptive prospective chez l’ensemble des patients traités consécutivement par instillations endo-vésicales de MMC pour une tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM). Il était recommandé aux patients de boire 2 litres d’eau de Vichy et d’effectuer une restriction hydrique la veille des instillations. Avant chaque instillation, un questionnaire concernant la réalisation de ces deux mesures était rempli, la densité et le pH urinaires étaient déterminés par bandelette urinaire.

      Résultats

      Sur 126 questionnaires inclus, 117 patients (93 %) et 106 patients (84 %) ont déclaré avoir effectué respectivement l’alcalinisation et la restriction hydrique. Quatre-vingt-onze patients (78 %) déclarant avoir effectué l’alcalinisation avaient un pH supérieur ou égal à 6,5 et leur pH urinaire moyen était de 6,94 vs 5,94 (p =0,0001) chez les patients déclarant ne pas avoir effectué l’alcalinisation. Aucune différence significative de densité urinaire selon la restriction hydrique n’a été retrouvée.

      Conclusion

      L’observance des consignes d’alcalinisation des urines avant instillations de MMC a été satisfaisante et a permis d’obtenir un pH urinaire suffisamment élevé pour prévenir la dégradation du produit dans 91 % des cas. En revanche, la restriction a été peu suivie et n’a pas montré son efficacité sur la concentration des urines.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation de l’optimisation des conditions de réalisation des instillations endo-vésicales de mitomycine C dans le traitement des tumeurs de vessie non infiltrant le muscle

      Summary
      Objective

      The efficacy of intravesical instillation of mitomycin C (MMC) requires alkalinisation and concentration of urine before each instillation. The objective of the study was to assess compliance and effectiveness of urine alkalinazation and fluid restriction protocols in patients treated with intravesical instillations of MMC for TVNIM.

      Material et method

      Descriptive prospective epidemiological study in all patients consecutively treated with intravesical instillations of MMC for non-muscle invasive bladder cancer (NMIBC). Patients should be advised to drink 2 liters of water from Vichy and to perform fluid restriction the day before the instillations. Before each instillation, a questionnaire on the implementation of these measures was filled, density and pH were determined by urinalysis strips.

      Results

      On 126 questionnaires fulfilled, 117 patients (93%) and 106 patients (84%) reported having made alkalinization and fluid restriction, respectively. Ninety-one of patients (78%) reported having performed alkalinization had a pH greater than or equal to 6.5 and the mean urinary pH was 6.94 vs. 5.94 in patients stating not to have made alkalizing (P =0.0001). No significant differences in urine density according to fluid restriction was found.

      Conclusion

      The observance of the instructions regarding urine alkalinization before MMC instillations was satisfactory and has achieved a sufficiently high urinary pH to prevent degradation of the product in 91% of cases. Conversely, the fluid restriction was not followed closely and has not shown its effectiveness on the concentration of urine.

      Level of evidence

      4.

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    • Impact pronostique du genre féminin sur le devenir oncologique des patients traités par cystectomie totale

      Résumé
      But

      Nous avons voulu évaluer l’impact pronostique du sexe féminin sur le devenir oncologique des patients ayant une tumeur de vessie infiltrant le muscle traités par cystectomie totale.

      Matériel

      Les données de 701 patients traités par cystectomie totale associée à une lymphadénectomie pelvienne pour une tumeur de vessie infiltrant le muscle ont été collectées. L’impact du genre sur la récidive tumorale, la mortalité spécifique et globale ont été analysés à l’aide de modèles uni- et multivariés de régression de Cox.

      Résultats

      Parmi les 701 patients, il y avait 553 hommes (78,9 %) et 148 femmes (21,1 %). Avec un suivi moyen de 45 mois (écart interquartile 23–73), 163 patients (23,3 %) ont présenté une récidive tumorale et 127 (18,1 %) sont décédés du fait de la tumeur de vessie. En analyses multivariées, après ajustement sur les facteurs pronostiques cliniques et anatomopathologiques classiques (âge, stade tumoral, grade tumoral, présence d’emboles tumoraux, présence de CIS concomitant, statut ganglionnaire), le sexe féminin était un facteur pronostique indépendant associé à la survenue d’une récidive tumorale (RR : 1,73 ; IC 95 % 1,22–2,47 ; p =0,02) et d’une mortalité spécifique (RR=2,50, IC 95 %=1,71−3,68 ; p <0,001).

      Conclusion

      Le sexe féminin apparaît être un facteur pronostique indépendant du devenir oncologique des patients après cystectomie totale. Il semble pertinent de s’y intéresser pour proposer à l’avenir des traitements plus adaptés au pronostic de chaque patient et notamment une prise en charge plus agressive des tumeurs survenant chez les femmes.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Impact pronostique du genre féminin sur le devenir oncologique des patients traités par cystectomie totale

      Summary
      Objective

      To confirm gender specific differences in pathologic factors and survival rates of urotelial bladder cancer patients treated with radical cystectomy.

      Patients and methods

      We conducted a retrospective monocentric study on 701 patients treated with radical cystectomy and pelvic lymphadenectomy for muscle invasive bladder cancer. Impact of gender on recurrence rate, specific and non-specific mortality rate were evaluated using Cox regression models in univariate and multivariate analysis.

      Results

      We collected data on 553 males (78.9%) and 148 females (21.1%) between 1998 and 2011. Both groups were comparable at inclusion regarding age, pathologic stage, nodal status and lymphovascular invasion. Mean follow-up time was 45 months (interquartile 23–73) and by that time, 163 patients (23.3%) had recurrence of their tumor and 127 (18.1%) died from their disease. In multivariable Cox regression analyses, female gender was independently associated with disease recurrence (RR: 1.73; 95% CI 1.22–2.47; P =0.02) and cancer-specific mortality (RR=2.50, 95% CI=1.71–3.68; P <0.001).

      Conclusion

      We confirmed female gender to be an independent negative prognosis factor for patients following a radical cystectomy and lymphadenectomy for an invasive muscle bladder cancer.

      Level of evidence

      5.

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    • Le traitement des petites tumeurs du rein : efficacité et comparaison des coûts

      Résumé
      Objectif

      Le stade de découverte et le traitement du cancer du rein ont changé. La néphrectomie partielle est le traitement de référence pour les petites tumeurs du rein (PTR). Sont recommandées également les techniques thermo-ablatives. Le coût de ces traitements pour l’établissement et pour la société est souvent mal connu. Le but de cette étude était de calculer le coût du traitement des PTR afin d’en apprécier la rentabilité pour un établissement de santé qui investit dans l’innovation.

      Matériel et méthodes

      Une étude rétrospective monocentrique a été menée avec 124 patients traités pour une PTR de stade T1a par néphrectomie partielle ouverte (NPO), cœlioscopique (NPC) et robot-assistée (NPCR), par radiofréquence (RF) et cryothérapie (CT) entre 2009 et 2011. Nous avons calculé le prix du séjour de chaque patient, recherché la somme facturée à l’Assurance maladie et calculé la rentabilité du traitement pour l’établissement.

      Résultats

      La NPO coûtait en moyenne 7884±1201€ et rapportait 451±1861€, la NPC coûtait en moyenne 6973±3503€ et rapportait 2271±3370€, la NPCR coûtait en moyenne 9600±4595€ et entraînait un déficit de 838±3007€. La radiofréquence coûtait en moyenne 2724±813€ et entraînait un déficit de 954±684€, la cryothérapie coûtait en moyenne 6702±857€ et entraînait un déficit de 4723±941€.

      Conclusion

      Au moment de l’étude, la NPC était le traitement des PTR qui offrait la meilleure rentabilité.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Le traitement des petites tumeurs du rein : efficacité et comparaison des coûts

      Summary
      Objective

      The stage of discovery and treatment of kidney cancer have changed. Partial nephrectomy is the standard treatment for small renal masses (SRM). Also are recommended the thermal ablative techniques. The cost of these treatments for the establishment and society is often unclear. The purpose of this study was to calculate the cost of treatment of SRM in order to assess the profitability for a health institution that invests in innovation.

      Materials and methods

      A retrospective single-center study was conducted with 124 patients treated for SMR (T1a) by open partial nephrectomy (OPN), laparoscopic partial nephrectomy (LPN) and robot-assisted partial nephrectomy (LRPN), radio frequency (RF) and cryotherapy (CT) between 2009 and 2011. We calculated the price of stay of each patient, searched the amount billed to health insurance and calculated the profitability of treatment for the establishment.

      Results

      The OPN cost on average 7884±1201€ and reported 451±1861€, the LPN cost on average 6973±3503€ and reported 2271±3370€, the cost of the LRPN was on average 9600±4595€ and resulted in a deficit of 838±3007€. The radiofrequency cost on average 2724±813€ and caused a deficit of 954±684€, cryotherapy cost on average 6702±857€ and resulted in a deficit of 4723±941€.

      Conclusion

      According to current repayment terms, the LPN was the treatment of SRM that offered the best profitability.

      Level of evidence

      4.

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    • Impact de l’acquisition d’un urétéroscope souple sur le traitement des calculs du haut appareil urinaire chez l’enfant

      Résumé
      Introduction

      Apparue aux débuts des années 1990, l’urétéroscopie souple (URSS) est utilisée chez l’enfant depuis une dizaine d’années et s’est imposée comme une alternative à la lithotripsie extra-corporelle (LEC). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’apport de l’URSS sur le traitement des calculs du haut appareil urinaire chez l’enfant.

      Matériel et méthodes

      L’ensemble des LEC, URSS, urétéroscopies rigides, néphrolithotomie percutanées (NLPC) et abords chirurgicaux réalisés dans un centre hospitalo-universitaire entre 2000 et 2014 dans le cadre du traitement des calculs du haut appareil urinaire chez des enfants de 0 à 18ans ont été revus rétrospectivement. La population étudiée a été répartie en 2 groupes, le groupe 1 avant l’acquisition de l’URSS (2000–2008) et le groupe 2 après acquisition de l’URSS (2008–2014). Les données pré-opératoires et les résultats péri-opératoires ont été comparés entre les 2 groupes à l’aide des tests du Chi2 ou de Fisher pour les variables qualitatives et de Mann-Whitney pour les variables quantitatives.

      Résultats

      Trente-sept enfants ont été traités durant la période 1 et 32 durant la période 2. Les 2 groupes étaient comparables en termes d’âge (7,2ans vs 8,1ans ; p =0,54), de taille du calcul le plus volumineux (15mm vs 16,2mm ; p =0,56) et du nombre de calculs (1,4 vs 2 ; p =0,07) mais la somme des diamètres des calculs était plus importante dans le groupe 2 (16,9mm vs 24,2mm ; p =0,048). Le taux de patients sans fragments résiduels (28,1 % vs 32,2 % après la première ligne de traitement ; p =0,72) était comparable entre les 2 groupes, tout comme le nombre total de procédures (2,4 vs 2,5 ; p =0,78), la durée totale d’hospitalisation (2,7 jours vs 2,9jours ; p =0,77) ou le nombre d’enfants ayant eu au moins une complication (37,8 % vs 40,6 % ; p =0,87).

      Conclusion

      L’acquisition d’un URSS a permis de traiter des calculs plus complexes avec une efficacité comparable et sans augmenter la morbidité. D’autres études sont nécessaires pour préciser le rôle de l’urétéroscopie souple chez l’enfant.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Impact de l’acquisition d’un urétéroscope souple sur le traitement des calculs du haut appareil urinaire chez l’enfant

      Summary
      Introduction

      Firstly reported in the early 1990s for the treatment of upper urinary tract stones in adult patients, flexible ureteroscopy (F-URS) has been used in children during the past 10 years and is now considered as a viable, but still second-line alternative to extracorporeal shockwave lithotripsy in these patients (ESWL). The aim of this study was to assess the impact of the acquisition of a F-URS on the management of upper urinary tract stones in children.

      Patients and methods

      Data of all ESWL, F-URS and percutaneous nephrolithotomy performed for upper urinary tract stones in children from 0 to 18 years old in a single center from 2000 to 2014 have been collected retrospectively. Patients have been divided into two groups: group 1 before the acquisition of the F-URS (2000–2008) and group 2 after the acquisition of the F-URS (2008–2014). Preoperative data and peri-operative outcomes were compared between both groups using the &khgr; 2 test and Fisher exact test for discrete variables and the Mann-Whitney test for continuous variables.

      Results

      Thirty-seven children have been treated during the first era and 32 during the second one. The two groups were similar in terms of age (7.2 years vs 8.1 years; P =0.54), size of the largest stone (15mm vs 16.2mm; P =0,56) and number of stones per patient (1.4 vs 2; P =0,07) but the sum of stone diameters was higher in group 2 (16.9mm vs 24.2mm; P =0,048). The stone-free rates were comparable in both groups (28.1% vs 32.2% after the first procedure; P =0.72), as were the mean number of procedures per patient (2.4 vs 2.5; P =0.78), the total length of stay (2.7 days vs 2.9 days; P =0.77), and the number of patients who experienced at least one complication (37.8% vs 40.6%; P =0.87).

      Conclusion

      The acquisition of a F-URS allowed the treatment of more complex stones with a similar efficacy and without increasing morbidity. Further studies are needed to define the role of F-URS in the management of upper urinary tract stones in children.

      Level of evidence

      5.

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    • Évaluation microbiologique de la désinfection des cystoscopes souples au CHRU de Brest de janvier 2007 à décembre 2014

      Résumé
      But

      Les cystoscopes souples sont des appareils thermosensibles non autoclavables qui doivent subir une désinfection de haut niveau selon la classification de Spaulding. L’objectif de cette étude est de fournir des données épidémiologiques relatives à la surveillance de la qualité microbiologique des cystoscopes utilisés dans un centre hospitalo-universitaire, de présenter le taux de conformité des contrôles microbiologiques et de lister les principaux micro-organismes identifiés.

      Matériel

      Étude prospective de l’ensemble des résultats des prélèvements microbiologiques réalisés pendant 8ans au CHRU de Brest. Les résultats des contrôles ont été interprétés selon les recommandations ministérielles.

      Résultats

      Au cours de l’étude, 87 contrôles microbiologiques ont été réalisés. Le taux de prélèvements non conformes était de 19,5 % (17/87). Ce taux atteignait 24,5 % (12/49) pour les contrôles programmés. Les micro-organismes identifiés étaient présents en faible quantité et correspondaient principalement à des bactéries issues de l’environnement.

      Conclusion

      Le taux de non-conformité des contrôles microbiologiques réalisés sur les cystoscopes est relativement élevé (19,5 %) mais le risque infectieux semble limité. En effet, les micro-organismes retrouvés sont présents en faible quantité et ne sont pas connus pour être responsables d’infections urinaires. La sensibilisation des professionnels chargés du traitement des cystoscopes et la réalisation d’audits réguliers devraient permettre d’assurer un bon niveau de désinfection des cystoscopes.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation microbiologique de la désinfection des cystoscopes souples au CHRU de Brest de janvier 2007 à décembre 2014

      Summary
      Purpose

      Flexible cystoscopes are high temperature sensitive devices that must undergo high-level disinfection according to Spaulding classification. The objective of this study is to provide epidemiological data on the monitoring of microbiological quality of cystoscopes used in a teaching hospital, in order to determine the compliance rate of disinfection and to describe the main identified microorganisms.

      Material

      Prospective study of all the results of microbiological samples taken for 8 years at the Brest teaching hospital. The analysis results were interpreted according to the ministerial recommendations.

      Results

      During the study, 87 microbiological tests were performed. The rate of non-compliant samples was 19.5% (17/87). This rate reached 24.5% (12/49) of the programmed controls. The microorganisms identified were present in small amounts, corresponding mainly to bacteria from the environment.

      Conclusion

      The rate of non-compliance of the microbiological tests performed on cystoscopes is relatively high (19.5%), but the infectious risk seems limited. Hidden microorganisms are present in small quantities and identified germs are not known to be responsible for urinary tract infections. Educating professionals responsible for cystoscopes reprocessing and conducting regular audits may help to ensure a good level of cystoscope disinfection.

      Level of evidence

      3.

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    • Évaluation précoce des troubles postopératoires après photovaporisation de la prostate Greenlight™ grâce à un questionnaire dédié

      Résumé
      But

      Évaluer les symptômes postopératoires précoces après photovaporisation laser Greenlight™ grâce à un questionnaire dédié 1 mois après photovaporisation laser de la prostate (PVP).

      Matériel

      Une étude rétrospective a été menée de 2008 à 2014. Le questionnaire comportait 5 questions (douleurs mictionnelles, hématurie, urgenturie, incontinence et qualité du jet) et était rempli à un mois postopératoire. Le critère principal était la présence de brûlures mictionnelles. Des analyses descriptives ont été menées ; la recherche de facteurs associés à la présence de brûlures a été réalisée par les tests de Mann-Whitney, Chi2 ou Fischer.

      Résultats

      Sur 169 patients, 22 % n’avaient pas de brûlure mictionnelle, 37 % avaient des douleurs légères, 30 % des douleurs supportables et 11 % des douleurs intenses. Les patients douloureux étaient significativement plus âgés (p =0,012), avaient des urgenturies plus importantes (p =0,01) et des hématuries avec sang rouge ou caillots (p =0,0001). Seulement 7 % des patients n’avaient pas d’urgenturies ; celles-ci étaient jugées gênantes ou insupportables dans 57 % des cas. L’hématurie était par ailleurs aussi fréquente, avec des caillots chez 21 % des patients. Parmi les patients, 93 % éprouvaient une amélioration de leur jet mictionnel.

      Conclusion

      L’administration d’un questionnaire symptômes systématique un mois après la réalisation d’une PVP a permis de montrer que 41 % des patients ressentaient des douleurs à la miction, 57 % des urgenturies représentant une gêne significative, 39 % des hématuries significatives (sang rouge ou caillots). Ces observations incitaient à une information plus précise des patients, et à des études plus approfondies pour mieux comprendre les troubles de cicatrisation après PVP.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation précoce des troubles postopératoires après photovaporisation de la prostate Greenlight™ grâce à un questionnaire dédié

      Summary
      Aims

      To evaluate postoperative symptoms after Greenlight™ photovaporisation of the prostate (PVP), through a dedicated questionnaire.

      Methods

      A retrospective study has been conducted between 2008 and 2014. The questionnaire had 5 sections about pain while voiding, hematuria, urgency, incontinence and urinary stream, and was filled at one-month postoperative. The main outcome criterion was pain while voiding. Descriptive statistical analyses were done to identify predictive factors for pain while voiding.

      Results

      Out of 169 patients, 22% had no pain while voiding, 37% had moderate pain, 30% acceptable pain and 11% intense pain. Patients with pain were significantly older, (P =0.012), had more urgency (P =0.01) and more often hematuria (P =0.0001). Only 7% of patients had no symptoms of urgency, and urgency was painful or bothering in 57% of cases. Hematuria was frequent, with clots in 21% of cases. Ninety three percent felt improvement of urinary stream.

      Conclusions

      Systematic evaluation of symptoms through a dedicated questionnaire one month after PVP has shown that 41% of patients felt pain while voiding, 57% had urgency and 39% significant hematuria. These results should encourage a more accurate patient information and further studies to better understand postoperative healing after PVP.

      Level of evidence

      5.

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    • Étude de la sexualité masculine après dérivation urinaire externe continente de type Mitrofanoff

      Résumé
      But

      L’objectif de notre travail a été d’évaluer l’influence de la dérivation urinaire externe continente de type Mitrofanoff (DUECM) sur la sexualité masculine.

      Matériel et méthodes

      Il s’agit d’un questionnaire portant sur l’évaluation de la sexualité masculine après réalisation d’une DUECM dans un service d’urologie d’un centre hospitalo-universitaire. Durant la période de 20ans entre 1992 et 2011, 140 patients ont eu ce type de dérivation pour des étiologies diverses. Sur 76 hommes, 46 ont répondu à notre questionnaire. Cette étude a été effectuée à l’aide d’un ensemble de 3 questionnaires validés (IIEF, DAN PSS et Urolife), regroupés selon le modèle de représentation de la sexualité de l’homme publié par le CTMH. Les patients étaient répartis en fonction de leur statut matrimonial : groupe 1 : 15 patients mariés avant l’intervention, groupe 2 : 7 patients mariés après l’intervention et groupe 3 : 24 célibataires.

      Résultats

      Dans le premier groupe, la dimension fonctionnelle était positive avec un score global de 81 %, le score de gêne sexuelle était évalué à 26 % et le score de satisfaction sexuelle était de 77 %. Chez les nouveaux mariés, la fonction sexuelle était jugée conservée dans tous les cas avec un score de satisfaction estimé à 98 %. Ces patients avaient signalé un sentiment de bien-être suite à la disparition de l’incontinence urinaire avec intégrité de leurs images corporelles. En revanche, chez les célibataires, une altération relative de la fonction sexuelle était notée (65 %) avec un score de satisfaction estimé à 59 %. Ces troubles étaient de causes multifactorielles en rapport surtout avec la pathologie neurologique.

      Conclusion

      À notre connaissance, notre étude est la première étudiant la sexualité masculine chez des patients présentant une dérivation urinaire continente de type Mitrofanoff. Le statut matrimonial joue un rôle prépondérant dans la sexualité de ces patients. Une étude prospective avec évaluation pré- et postopératoire permettra de mieux préciser les facteurs influençant la sexualité chez ces patients.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Étude de la sexualité masculine après dérivation urinaire externe continente de type Mitrofanoff

      Summary
      Objective

      To evaluate the influence of continent external urinary diversion type Mitrofanoff on male sexuality.

      Material and methods

      Between 1992 and 2011, 140 patients underwent continent urinary diversion type Mitrofanoff at an academic hospital. Among 76 men, 46 were interviewed about their sexuality after this operation. This study was performed using a set of validated questionnaires (IIEF, DAN PSS and Urolife), grouped by the model of the CTMH. Patients were divided according to their marital status: group 1: patients married before surgery (15 cases), group 2: patients married after surgery (7 cases) and group 3: singles (24 cases).

      Results

      In the first group, the functional dimension of sexuality was positive with an overall score of 81%, the sexual discomfort score was assessed at 26 % and the sexual satisfaction score was 77%. In the second group, sexual function was considered conserved in all cases with a satisfaction score estimated at 98%. These patients reported a feeling of well-being following the disappearance of urinary incontinence with integrity of their body images. In contrast, in the last group, relatively impaired sexual function was noted (65%) with a satisfaction score estimated at 59%. These disorders were multifactorial, mainly related to neurological causal pathology.

      Conclusion

      To our knowledge, this is the first study about male sexuality in patients with a continent urinary diversion type Mitrofanoff. Marital status has a major role in the sexuality of these patients. A prospective study with pre- and postoperative evaluation will better clarify the factors affecting sexuality in these patients.

      Level of evidence

      5.

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    • Données comparatives moléculaires, précliniques et cliniques des différentes souches de bacille de Calmette-Guérin (BCG) : revue de la littérature du Comité de cancérologie de l’Association française d’urologie (CCAFU)

      Résumé
      Objectif

      Rapporter les différences existantes entre les différentes souches de BCG utilisées pour le traitement des tumeurs de la vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM) sur le plan moléculaire, de la cytotoxicité, de l’immunogénicité, de l’efficacité clinique et de la tolérance.

      Matériel et méthode

      Une recherche bibliographique a été conduite à partir de la base de données bibliographiques MedLine à partir des mots clés suivants : BCG ; vessie ; souche ; génome ; cytotoxicité ; réaction immunitaire ; efficacité ; tolérance.

      Résultats

      Des différences génétiques entre les souches de BCG ont été mises en évidence et corrélées à leur délai de différenciation depuis leur mise en culture initiale, présumant d’une moindre résistance aux défenses immunitaires de l’hôte des souches Tice et danoise vis-à-vis de la souche Connaught. Les données comparatives précliniques ont montré un effet cytotoxique et une immunogénicité supérieure de la souche Connaught par rapport aux souches Tice et danoise. Les études de phase III ont montré une efficacité supérieure du BCG Connaught vis-à-vis du BCG Tice et du BCG danois vis-à-vis du BCG Tice en termes de survie sans récidive.

      Conclusions

      Parmi les souches de BCG utilisées en France pour le traitement des TVNIM, l’efficacité préclinique et clinique de la souche Connaught a été supérieure à celle de la souche Tice. La limite des études actuellement disponibles réside principalement dans l’absence d’utilisation d’un traitement d’entretien.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Données comparatives moléculaires, précliniques et cliniques des différentes souches de bacille de Calmette-Guérin (BCG) : revue de la littérature du Comité de cancérologie de l’Association française d’urologie (CCAFU)

      Summary
      Objective

      To review the differences between the BCG strains used for the treatment of non-muscle invasive bladder cancer (NMIBC) at the molecular level, regarding cytotoxicity, immunogenicity, clinical efficiency, and safety.

      Material and method

      A systematic review of the literature search was performed from the database MedLine, focused on the following keywords: BCG; bladder; strain; genome; cytotoxicity; immune response; efficiency; safety.

      Results

      Genetic differences between BCG strains have been identified and correlated to their time to differentiation from their initial cultures start, assuming a lower resistance to the host immune defenses of Tice and Danish strains compared to the Connaught strain. Preclinical comparative data showed superior cytotoxic effect and immunogenicity of the Connaught strain compared to Tice and Danish strains. The phase III trials have shown superior efficiency of BCG Connaught compared to BCG Tice and BCG Danish compared to BCG Tice regarding recurrence-free survival.

      Conclusions

      Among BCG strains used in France in NMIBC treatment, preclinical and clinical efficiency of Connaught strain was higher than that of the Tice strain. The limits of the currently available studies lie primarily in the lack of use of maintenance therapy.

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    • Aspects médicoéconomiques des traitements médicamenteux de l’hypertrophie bénigne de la prostate : une revue de la littérature du Comité des troubles mictionnels de l’homme de l’Association française d’urologie

      Résumé
      Introduction

      Les enjeux médicoéconomiques de la prise en charge médicamenteuse de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) prennent une importance croissante du fait du vieillissement de la population et de la multiplication des options thérapeutiques, d’où la nécessité d’évaluer le rapport coût–efficacité pour définir les stratégies les plus pertinentes économiquement. L’objectif était de réaliser une revue de la littérature des études médicoéconomiques sur la prise en charge médicamenteuse de l’HBP.

      Méthode

      Une revue de la littérature a identifié 43 articles, 9 ont été sélectionnés pour leur pertinence.

      Résultats

      En se basant sur des modèles markoviens, on observait que : la bithérapie et les traitements combinés (alphabloquants et inhibiteurs de la 5-alpha réductase [5ARI]) semblaient avoir le meilleur rapport coût–efficacité. Venaient ensuite les alphabloquants moins coûteux mais exposant à un plus grand risque de progression et de recours à la chirurgie. Venaient ensuite les 5ARI en monothérapie et pour finir la surveillance simple.

      Conclusion

      Les modèles markoviens restent des outils imparfaits et les moyens investis dans les soins dépendent à la fois du modèle économique où ils sont mis en place et de la valeur que les individus et la société donnent à l’efficacité des soins.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Aspects médicoéconomiques des traitements médicamenteux de l’hypertrophie bénigne de la prostate : une revue de la littérature du Comité des troubles mictionnels de l’homme de l’Association française d’urologie

      Summary
      Introduction

      The medicoeconomic issues of drug management of benign prostatic hyperplasia (BPH) are essential due to the aging population and the increasing number of therapeutic options. It is thus essential to assess the cost-effectiveness in order to define the most appropriate therapeutic strategies economically. The objective of this work was to conduct a literature review on the medicoeconomic studies on the drug therapy of BPH.

      Method

      After analyzing the literature, 43 articles were found and 9 were selected for their relevance.

      Results

      Based on Markov models, we observed that: combination therapy and combined treatments (alphablockers and inhibitors of 5-alpha reductase [5ARI]) seemed to have the best cost-effectiveness. Then came the alphablockers, less expensive but exposing to a greater risk of progression and to the necessity of surgical treatments. Then came the 5ARI monotherapy and finally simple monitoring.

      Conclusion

      The Markov models are imperfect tools, and resources invested in care depend on both the economic model and the value that individuals and society give to efficiency and cost.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2016, 2, 26, i

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