Prise en charge de l’hyperactivité vésicale chez la femme
L’hyperactivité vésicale est un syndrome clinique défini par l’existence d’urgenturies, avec ou sans incontinence urinaire, fréquemment associées à une nycturie et à une pollakiurie. Elle touche 9 à 43 % des femmes. Si elle est fréquemment idiopathique, elle impose d’éliminer une pathologie sous-jacente pouvant être à l’origine des symptômes (tumeur vésicale, cystite, calcul, maladie neurologique…). Le diagnostic est clinique mais pourra s’appuyer sur un calendrier mictionnel, un bilan urodynamique et des examens complémentaires visant à éliminer un diagnostic différentiel (cystoscopie, ECBU, échographie reno-vésicale). Le traitement de première intention repose sur la rééducation et les mesures hygiéno-diététiques. En cas d’échec, un traitement par anticholinergiques est recommandé en deuxième ligne. Trois modalités thérapeutiques sont possibles en cas d’hyperactivité vésicale résistante aux anticholinergiques : la neurostimulation tibiale postérieure, la neuromodulation des racines sacrées et les injections intra-détrusoriennes de toxine botulique. Le recours à l’entérocystoplastie pour hyperactivité vésicale idiopathique est devenu exceptionnel.
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