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    Numéro 7- Volume 25- pp. 363-434 (Juin 2015)

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    • Mise au point : les uropathogènes émergents

      Résumé
      Introduction

      Les avancées technologiques effectuées ces dernières années en identification bactérienne grâce à la biologie moléculaire et la spectrométrie de masse ou Matrix Assisted Laser Desorption Ionisation-Time of Flight (MALDI-TOF) ont permis de mettre en évidence de nouvelles bactéries impliquées dans les infections du tractus urinaire. Le but de cette revue est de faire connaître aux cliniciens ces différents germes afin qu’ils pensent à les rechercher spécifiquement chez une population ciblée et d’aider les biologistes à les suspecter et les identifier.

      Méthode

      Une recherche bibliographique a été effectuée sur la base MEDLINE à l’aide des mots clés Aerococcus, Actinobaculum, Alloscardovia, Trueperella .

      Résultats

      Si Aerococcus sp. est maintenant bien connu, Actinobaculum sp., Alloscardovia sp. et Trueperella sp. sont rarement isolés et sont méconnus des cliniciens. Ces germes pourraient avoir une importance sous-estimée du fait des difficultés d’identification et d’isolement qui existaient au préalable. On les retrouve plus particulièrement chez des personnes âgées, présentant des pathologies sous-jacentes ou des facteurs de risque urologiques favorisants des infections du tractus urinaire. Actinobaculum schaalii peut également être retrouvé chez les jeunes enfants.

      Conclusion

      Aerococcus sp. et A.  schaalii sont de véritables uropathogènes à ne pas méconnaître. Des études complémentaires demeurent cependant nécessaires pour affirmer l’implication particulière de Trueperella sp. et Alloscardovia sp. en pathologie urinaire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Mise au point : les uropathogènes émergents

      Summary
      Introduction

      Technological advances during the last years in bacterial identification by molecular biology and mass spectrometry, or Matrix Assisted Laser Desorption Ionisation-Time of Flight (MALDI-TOF) have allowed identifying new bacteria involved in urinary tract infections. The purpose of this review is to familiarize clinicians with these bacteria so that they can look at a particular target population and help biologists to suspect and identify them.

      Method

      A bibliographic research was performed using the Medline database concerning the keywords Aerococcus, Actinobaculum, Alloscardovia, Trueperella .

      Results

      If Aerococcus sp. is now well known, Actinobaculum sp., Alloscardovia sp. and Trueperella sp. remain rarely isolated and unknown from clinicians. Importance of these germs could be underestimated because of the identifying and isolation difficulties which existed beforehand. They are particularly found in a population of elderly people with underlying conditions or urological risk factors of urinary tract infection. Actinobaculum schaalii is also found more frequently in young children.

      Conclusion

      Aerococcus sp. et A.  schaalii are true uropathogens not to be underestimated. Further studies are still needed to confirm the specific involvement of Trueperella and Alloscardovia in urinary diseases.

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    • Étude prospective monocentrique comparant la prostatectomie totale rétropubienne à la laparoscopie robot-assistée : résultats carcinologiques et fonctionnels d’une série consécutive

      Résumé
      Objectif

      La prostatectomie totale est un défi carcinologique et fonctionnel. Peu de séries comparent de façon prospective les deux voies d’abord, ouverte rétropubienne (PT-R) et laparoscopique robot-assistée (LRA). L’objectif était de comparer les résultats carcinologiques et fonctionnels de la PT-R et PT-LRA.

      Matériel et méthodes

      De janvier 2009 à mars 2012, 2 chirurgiens experts ont réalisé 304 PT consécutives, respectivement 129 PT-R et 175 PT-LRA. Les données préopératoires, périopératoires et postopératoires (localisation et taille des marges chirurgicales positives [MCP]) ont été enregistrées de manière prospective avec comparaison des résultats carcinologiques (MCP, survie sans récidive biologique [SSRB]) et fonctionnels (urinaire et érectile) par des auto-questionnaires validés (USP, IIEF-15). La comparaison était faite par le test du Chi2 et test-t de Student pour les variables qualitatives et quantitatives.

      Résultats

      Les données préopératoires 2 groupes étaient comparables. Le taux de MCP était de 13,2 % pour la PT-R et de 20 % pour la PT-LRA (ns) et était de 1,4 % et 29,6 % (PT-R) versus 9,4 % et 36,7 % (PT-LRA) pour les pT2 et pT3 respectivement (p =0,078). La SSRB était identique dans les deux groupes (95,2 % à 13,1 mois). À 12mois, les résultats de la continence ne montraient pas de différence (p =0,49) et concernant la fonction érectile, le score EF était significativement plus élevé pour la PT-LRA : 22 versus 17 pour la PT-R (p =0,03).

      Conclusion

      Les résultats carcinologiques étaient comparables après PT-R et PT-LRA. La récupération de la continence était excellente quelle que soit la technique chirurgicale, la récupération de la fonction érectile un peu plus rapide par PT-LRA.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Étude prospective monocentrique comparant la prostatectomie totale rétropubienne à la laparoscopie robot-assistée : résultats carcinologiques et fonctionnels d’une série consécutive

      Summary
      Objective

      Radical prostatectomy (RP) is an oncologic and functional challenge. Few series compare prospectively the two approaches, open retropubic (ORP) and laparoscopic robot-assisted RP (LRARP). The objective was to compare the oncological and functional results of ORP and LRARP.

      Material and methods

      From January 2009 to March 2012, two practiced surgeons conducted 304 consecutive RP: respectively 129 ORP and 175 LRARP. Preoperative, perioperative and postoperative data (location and size of positive surgical margins [PSM]) were recorded prospectively and compared with oncological results (PSM, biochemical recurrence-free survival [BCR]) and functional outcomes (urinary and erectile) by self-validated questionnaires (USP, IIEF-15). The comparison was made by the Chi2 test and Student t -test for qualitative and quantitative variables.

      Results

      The preoperative data 2 groups were comparable. MCP rate was 13.2% for the ORP and 20% for the LRARP (ns) and was 1.4% and 29.6% (ORP) versus 9.4% and 36.7% (LRARP) for pT2 and pT3 for respectively (P =0.078). BCR was the same in both groups (95.2% at 13.1 months). At 12months, the results of continence showed no difference (P =0.49) and about erectile function, the EF-score was significantly higher in LRARP: 22 versus 17 for the ORP (P =0.03).

      Conclusion

      Oncological results were comparable after ORP and LRARP. The recovery of continence was excellent regardless of the surgical technique, the recovery of erectile function a bit faster by LRARP.

      Level of evidence

      3.

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    • Prothèse pénienne : revue de la littérature des complications infectieuses postopératoires

      Résumé
      Objectifs

      En l’absence de recommandation standardisée, il a été réalisé une revue de la littérature afin d’établir les données épidémiologiques et bactériologique, les mesures de prévention, l’attitude thérapeutique en fonction de la situation clinique ainsi que les perspectives d’avenir à propos des infections des prothèses péniennes.

      Méthodes

      Une revue systématique de la littérature scientifique a été réalisée de la base de donnée Pubmed (pubmed/). La recherche a été effectuée entre 1992 et 2014 avec les mots clés suivants : prothèse pénienne, implant pénien, infection. L’article a été élaboré selon les recommandations Preferred reporting items for systematic reviews and meta-analyses  2009 (Prisma).

      Résultats

      L’analyse de 10 méta-analyses et de séries publiées dans différents centres experts nous a permis de synthétiser la prise en charge préconisée actuellement. Les staphylocoques à coagulasse négative étaient les germes les plus fréquemment responsables mais des variations étaient observées secondairement aux pratiques actuelles. La connaissance physiopathologique (biofilm et facteurs de risque) a permis d’élaborer l’antibioprophylaxie, les mesures préventives de l’infection du site opératoire, la conception de prothèses imprégnées d’antibiotiques ou hydrophiles avec trempage antibiotique préimplantatoire, techniques chirurgicales rigoureuses (« Wash-Out », « No Touch »). En cas d’infection avérée, il est conseillé en l’absence de contre-indication de réaliser une technique de sauvetage immédiat permettant de mettre en place une nouvelle prothèse pénienne, évitant ainsi la fibrose des corps caverneux.

      Conclusion

      L’ensemble de ces mesures a entraîné une diminution des infections des implants péniens de manière significative aussi bien en cas de primo-implantation que de révision chirurgicale. Les perspectives futures visent à agir soit en amont de l’infection par inhibition de la formation du biofilm et par une action plus efficace des antibiotiques des germes que ce dernier contient ; soit en aval lorsque la technique de sauvetage n’est pas réalisable par l’utilisation de dispositifs intracaverneux « fantômes » facilitant la réimplantation à distance.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prothèse pénienne : revue de la littérature des complications infectieuses postopératoires

      Summary
      Objectives

      In the absence of practice recommendations, it was realized a review of the literature to establish the epidemiological and bacteriological data, prevention of infection, therapeutic attitude according to the clinical situation as well as the future prospects about the infections of penile prostheses.

      Methods

      A systematic review of the scientific literature was realized by the base of Pubmed data (pubmed/). The literature search was made between 1992 and 2014 using the keywords: penile prostheses, penile implant, infection. The article was developed according to the recommendations Preferred reporting items for systematic reviews and meta-analyses 2009 (Prisma).

      Results

      The analysis of 10 meta-analysis and series published in various expert centers allowed us to synthesize the care recommended at present. Coagulasse négative staphylococcus were germs most frequently persons in charge but variations are secondarily observed in the current practices. The physiopathological knowledge (biofilm and risk factors) allowed to develop the antibiotic antibioprophylaxis, the precautionary measures of the infection of the operating site, the design of prostheses antimicrobial-impregnated or antibiotic-dipped and meticulous surgical technique (“Wash-Out”, “No Touch”). In case of real infection, it was recommended in the absence of contra-indication to realize immediate salvage procedure allowing to set up a new penile prostheses, so avoiding the penile fibrosis.

      Conclusion

      All these measures have induced a decrease of the infection of penile implants significantly as well in case of primary implantation as of surgical revision. The future perspectives aim at preventing the infection by inhibition of the formation of the biofilm and by a more effective action of antibiotics about germs which it contains; or to use devices intrapenile “spacer” when the immediate salvage procedure is not feasible to facilitate the next implantation.

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    • Marges chirurgicales des cancers de prostate à haut risque en prostatectomie totale robot-assistée

      Résumé
      Objectif

      Évaluer la faisabilité de la prostatectomie totale robot-assistée (PTRA) des cancers de prostate à haut risque (HR). Le critère principal était le taux de marges chirurgicales positives (MCP) qui était analysé selon que le haut risque était attendu ou non.

      Patients et méthode

      Il s’agissait d’une étude rétrospective de patients opérés d’une PTRA entre 2006 et 2013. En préopératoire, les patients étaient répartis selon la classification de D’Amico. Les patients qui présentaient un cancer classé pT3a ou pT3b ou un score de Gleason≥8 ou un envahissement ganglionnaire étaient définis comme des patients à HR postopératoire. Le taux de MCP était comparé selon le risque de D’Amico et selon le HR découvert en postopératoire.

      Résultats

      Sur la période d’étude, 485 patients étaient opérés. À la prise en charge, 10 % des cancers étaient classés D’Amico 3 (49/485). En postopératoire, 27,6 % (134/485) étaient classés cancers à HR. Une différence significative était retrouvée entre le taux de MCP des cancers HR/D’Amico 3 et HR/non D’Amico 3, respectivement de 22,9 % et 34,3 % (p <0,001).

      Conclusion

      La PTRA peut être réalisée pour des CaP à HR. Le taux de MCP autour de 30 % est comparable aux données de la littérature pour la chirurgie ouverte. La connaissance du HR en préopératoire permet une dissection globale adaptée et une diminution des MCP. Une amélioration de la détection et de la sélection des CaP à HR en préopératoire est nécessaire pour définir les cancers les plus favorables à une prise en charge chirurgicale.

      Niveau de preuve

      Niveau 5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Marges chirurgicales des cancers de prostate à haut risque en prostatectomie totale robot-assistée

      Summary
      Objective

      To evaluate the feasibility of robot-assisted radical prostatectomy (RARP) in high risk prostate cancer (HR). The rate of positive surgical margins (PSM) was compared between anticipated HR cancer according to D’Amico risk classification and discovered postoperative HR cancer.

      Materials and methods

      A retrospective study was conducted between 2006 and 2013 on patients who underwent RARP. Before surgery, patients were divided according to the D’Amico risk classification. After surgery, HR was defined as pT3a or pT3b, or Gleason score≥8 or positive lymph nodes. The rate of PSM was compared according to the D’Amico risk classification and postoperative HR.

      Results

      During the study, 485 patients were reviewed. Before surgery, 10 % of cancers were classified as D’Amico 3 (49/485). After surgery, 27.6 % (134/485) were classified as HR. There was a significant difference between the rate of PSM in HR/D’Amico 3 and HR/non D’Amico 3 cancer, respectively 22.9 % and 34.3 % (P <0.001).

      Conclusion

      The RARP is feasible in HR with an average of 30 % of PSM as in open surgery. However, the accurate assessment of preoperative HR will allow a more adapted dissection and a decrease of rate of PSM. So it is necessary to improve the detection of HR and so to select the most suitable cancer for surgery.

      Level of evidence

      Level 5.

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    • Évolution de l’activité chirurgicale liée à l’incontinence urinaire d’effort (IUE) au regard du vieillissement de la population féminine française

      Résumé
      Introduction et objectifs

      Un des principaux facteurs associé à l’incontinence urinaire de la femme est le vieillissement. La population féminine française de plus de 60ans semble augmenter depuis 10ans. Les auteurs ont évalué l’évolution de l’activité chirurgicale liée au traitement de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) au regard du vieillissement de la population féminine française.

      Matériels et méthodes

      Le nombre d’actes de chirurgie relatif au traitement de l’incontinence urinaire d’effort a été obtenu en interrogeant la base de données de l’agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) pour la période 2002–2013. Le catalogue des actes médicaux (CDAM) et la classification commune des actes médicaux (CCAM) ont été utilisés pour extraire les codes relatifs à la chirurgie de l’incontinence urinaire féminine d’effort pendant cette période et déterminer le nombre d’acte pour cette chirurgie. Les données démographiques ont été obtenues à partir du site de l’Institut national d’études démographiques (INED). Les résultats ont ensuite été comparés.

      Résultats

      Sur la période 2002–2010, la population française féminine totale a augmenté de 5 %. Dans la classe d’âge de plus de 60ans, elle a augmenté de 12,7 %. L’activité chirurgicale liée à la prise en charge de l’IUE féminine n’a cessé de diminuer jusqu’en 2013 avec 17,3 % interventions de moins qu’en 2002.

      Conclusion

      L’évolution de l’activité chirurgicale liée à l’IUE féminine ne semble pas suivre l’évolution du vieillissement de la population, même si l’âge constitue un facteur de risque essentiel de l’incontinence urinaire féminine d’effort. L’amélioration de la prise en charge des facteurs de risque (gynécologiques, obstétricaux), ces 10 dernières années, pourrait expliquer cette évolution.

      Niveau de preuve

      3.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évolution de l’activité chirurgicale liée à l’incontinence urinaire d’effort (IUE) au regard du vieillissement de la population féminine française

      Summary
      Introduction and objective

      One of the main factors associated with urinary incontinence of women is aging. The total female French population seems to grow for 10 years, with more and more women over 60 years. The authors wanted to assess the evolution of the surgical activity related to the treatment of the urinary incontinence with regard to the aging of the female French population.

      Materials and methods

      The number of surgical procedures for the treatment of stress urinary incontinence was obtained by querying the database of the Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation (ATIH) for the period 2002–2013. The Catalogue Des Actes Médicaux (CDAM) and the Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM) were used to extract the codes relating to surgery of the female urinary incontinence during this period. Demographics data were obtained from the website of the National Institute of Demographic studies (INED). The results were then compared.

      Results

      On the 2002–2010 period, the total female French population increased by 5%. In the class of age over 60 years, it increased by 12.7%. Support-related surgical activity continued to decrease until 2013 with 17.3% interventions less than in 2002.

      Conclusion

      The evolution of surgical activity does not seem to follow the evolution of the ageing of the population, even if age is a risk factor essential for the female urinary incontinence. The improvement of risk factors (gynecological, obstetrical), over the past decade, could explain this evolution.

      Level of evidence

      3.

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    • Guide de prise en charge en médecine générale des symptômes du bas appareil urinaire de l’homme liés à une hyperplasie bénigne de la prostate

      Résumé
      Objectif

      Établir un guide de prise en charge à destinée des médecins généralistes pour la démarche diagnostique, le suivi et le traitement de symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) liés à une hyperplasie bénigne de la prostate (HBP)

      Méthode

      Les recommandations établies pour les urologues ont été modifiées pour les rendre applicables à la médecine générale. L’indication du recours au spécialiste a été définie. Le contenu du document a été établi selon la technique du consensus formalisée par un panel d’urologues et d’enseignants de médecine générale.

      Résultats

      Les objectifs du bilan initial sont multiples : affirmer que les SBAU sont liés à l’HBP, évaluer la gêne provoquée par les SBAU, déceler une complication. L’interrogatoire, l’examen physique comprenant un toucher rectal, et l’examen d’urine constituent le bilan de première intention. Certaines explorations telles que la réalisation d’un catalogue mictionnel, le dosage du PSA ou de la créatininémie et l’échographie de l’appareil urinaire sont jugées optionnelles, c’est-à-dire qu’elles ne sont nécessaires que dans certaines circonstances. Un avis spécialisé est justifié si les SBAU ne paraissent pas liés à une HBP (notamment en présence d’urgenturies isolées), ou si une obstruction sévère est suspectée (symptômes sévères, globe vésical palpable, résidu post-mictionnel>100mL), ou si une complication est constatée. Une surveillance sans traitement est justifiée pour les patients présentant des SBAU non gênants en rapport avec une HBP non compliquée. Différentes classes médicamenteuses sont utilisables dans le traitement des SBAU liés à une HBP responsables d’une gêne pour le patient. Les alpha-bloquants et les extraits de plante peuvent être proposés en monothérapie. Les inhibiteurs de la 5 alpha réductase peuvent être proposés seuls ou en association avec un alpha-bloquant, à des patients présentant des SBAU gênants en rapport avec une hypertrophie prostatique marquée (>40cc). L’association d’un anticholinergique et d’un alpha-bloquant peut être proposée après avis spécialisé à des patients ayant des SBAU de la phase de remplissage persistant malgré un traitement alpha-bloquant. Les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 peuvent être proposés aux patients présentant une dysfonction érectile associée à des SBAU en rapport avec une HBP. En cas d’HBP compliquée, ou lorsque le traitement médical est inefficace ou mal toléré, une solution chirurgicale doit être discutée.

      Conclusion

      Le comité des troubles mictionnels de l’homme de l’Association française d’urologie et un panel d’enseignants de Médecine Générale proposent ici un guide de prise charge des SBAU liés à une HBP à destinée des médecins généralistes.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Guide de prise en charge en médecine générale des symptômes du bas appareil urinaire de l’homme liés à une hyperplasie bénigne de la prostate

      Summary
      Objective

      To establish a guide dedicated to general practitioner for the diagnosis, the follow-up, and the treatment of lower urinary tract symptoms (LUTS) related to benign prostatic hyperplasia (BPH).

      Method

      Guidelines already published for urologists were modified to make them relevant for general practitioners. The role of specialist’s referral was defined. The whole content of the document was submitted to the formal consensus process in which urologists and general medicine teachers were involved.

      Results

      Initial assessment has several aims: making sure that LUTS are related to BPH, assessing bother related to LUTS, and checking for a possible complication. Initial assessment should include: medical history, physical examination with digital rectal examination, and urinalysis. Some other explorations such as frequency volume chart, serum PSA or creatinine, and ultrasonography of the urinary tract were found optional, meaning they are necessary only in specific situations. Referring to urologist is justified when LUTS might not be related to BPH (particularly when urgencies are predominant), or when a severe bladder outlet obstruction is suspected (severe symptoms, palpable bladder, post-voiding residual volume>100ml), or when a complication is assessed. Follow-up without treatment is justified for patients with no bothersome symptoms related to not complicated BPH. Several drugs are available for the treatment of bothersome symptoms related to BPH. Alpha-blockers and plants extracts might be offered as monotherapy. Five alpha reductase inhibitors might be offered to patients with LUTS related to a significant prostate hypertrophy (>40ml) ; they might be given for a minimum duration of one year, alone or in association with alpha-blocker. The association of antimuscarinic and alpha-blocker might be used in patients with persistent storage LUTS in spite of alpha-blocker treatment. Phosphodiesterase 5 inhibitors might be offered to patients with erectile dysfunction associated with LUTS related to BPH. In case of complicated BPH, or when medical treatment is not efficacious or not tolerated, a surgical option should be discussed.

      Conclusion

      The male lower urinary tract symptom committee of the French Urological Association and general practitioner present the first guide for the management of LUTS related to BPH dedicated to general practitioner.

      Level of evidence

      5.

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    • Évaluation de la tolérance de la sonde JJ par l’utilisation de l’autoquestionnaire USSQ

      Résumé
      Objectifs

      Évaluer la qualité de vie des patients porteurs d’une sonde urétérale JJ (SU) en utilisant le questionnaire USSQ (Ureteral Stent Symptom Questionnaire) validé en français en 2010.

      Méthode

      Entre janvier 2009 et décembre 2011, 252 patients ont bénéficié d’une urétéroscopie souple pour calcul dans notre service. Parmi eux, 160 avaient une SU posée en préopératoire et un autoquestionnaire USSQ en français leur a été envoyé rétrospectivement. Le questionnaire comprend 38 questions concernant la période périopératoire avec SU en place et 4 semaines après l’ablation de la SU, regroupées en 6 rubriques : symptômes urinaires, douleur, état général, exercice professionnel, sexualité, autres problèmes. Une analyse en sous-groupe a été réalisée comparant SU posées en urgence ou programmées, patient actif ou retraité, homme ou femme. L’analyse statistique a utilisé le test de Chi2 pour séries appariées, le test exact de Fisher et le test de Kruskall-Wallis.

      Résultats

      Sur les 157 questionnaires envoyés (2 patients décédés, 1 patient déficient mental), nous avons obtenu 80 réponses. La qualité de vie apparaît significativement altérée dans tous les domaines explorés par le questionnaire. Symptômes urinaires : score de 26,9 versus 19,9 (p <0,0001), douleur : 16,1 versus 10,7 (p =0,003), état général : 13,9 versus 9,1 (p <0,0001), exercice professionnel : 6,1 versus 3,6 (p =0,0002), sexualité : 3,3 versus 1,8 (p =0,001). Il n’y a pas de différence significative si la SU est posée en urgence ou de manière programmée, si les patients sont actifs professionnellement ou retraités. Par ailleurs, les femmes présentent une altération significative de la qualité de vie par rapport aux hommes pour les symptômes urinaires, l’état général et l’exercice professionnel.

      Conclusion

      Les SU sont responsables d’une altération significative de la qualité de vie des patients. L’autoquestionnaire USSQ validé en français représente un outil fiable pour cette évaluation.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Évaluation de la tolérance de la sonde JJ par l’utilisation de l’autoquestionnaire USSQ

      Summary
      Objectives

      To evaluate the quality of life of the holders of a ureteral double J stent (US) using the USSQ questionnaire (Ureteral Stent Symptom Questionnaire), validated in French in 2010.

      Methods

      Between January 2009 and December 2011, 249 patients underwent flexible ureteroscopy for urolithiais in our service. Among them, 160 received a US in perioperative, and they were sent self-questionnaire USSQ-FR retrospectively. The questionnaire includes 38 questions, concerning the perioperative period with US, and 4 weeks after its removal, grouped into 6 sections: urinary symptoms, pain, general health, professional resounding, sexual resounding, and other problems. A subgroup analysis was performed, comparing US used in emergency and planned US, active patients or retired, male or female. Statistical analysis used the Chi2 test for paired data, the Fisher exact test and the Kruskal Wallis test.

      Results

      Of the 157 questionnaires sent (two patients who died, one mentally retarded), we obtained 80 responses. Quality of life appears to be significantly altered in all areas explored by the questionnaire. Urinary symptoms: 26.9 versus 19.9 score (P <0.0001), pain: 16.1 versus 10.7 (P =0.003), general health: 13.9 versus 9.1 (P <0.0001), professional practice: 6.1 versus 3.6 (P =0.0002), female: 3.3 versus 1.8 (P =0.001). There was no significant difference if the US was placed in emergency or programmatically, if patients were professionally active or retired. In addition, women had a significantly impaired quality of life compared to men for urinary symptoms, general health and professional practice.

      Conclusion

      US are responsible for a significant impairment of quality of life for patients. The validated, self-administered, USSQ-FR questionnaire is a reliable tool for this evaluation.

      Level of evidence

      5.

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    • Effets de l’obesité sur les résultats anatomopathologiques de la prostatectomie totale et sur la survie sans recidive biologique

      Résumé
      But

      Déterminer si l’obésité était associée à des caractéristiques anatomopathologiques péjoratives, aux marges chirurgicales positives et à une diminution de la survie sans récidive biologique (SSRb) après prostatectomie totale (PT).

      Matériel et méthodes

      Les dossiers des patients pris en charge pour un cancer de la prostate traités par PT entre 1999 et 2011 ont été revus rétrospectivement. Les patients ont été divisés en deux groupes en fonction de leur indice de masse corporelle (IMC) : non-obèses (IMC<30kg/m2) et obèses (IMC≥30kg/m2). Les associations entre l’obésité, les caractéristiques anatomopathologiques et la SSRb ont été étudiées en analyses univariées et multivariées.

      Résultats

      Sur les 328 patients inclus, 278 (84,8 %) étaient non obèses et 50 (15,2 %) étaient obèses. En analyse multivariée, l’obésité était associée aux marges chirurgicales positives (p =0,014), à l’extension extracapsulaire de la tumeur (p =0,004) et à un score de Gleason≥7 sur les pièces de PT (p =0,048). L’obésité n’était pas associée à l’extension de la tumeur aux vésicules séminales (p =0,636), ni aux métastases ganglionnaires régionales (p =0,132). Après un suivi postopératoire moyen de 60,51±28,82 mois, il n’y avait pas de différence significative de la SSRb entre les 2 groupes de patients (p =0,186). Après ajustement en fonction de l’ensemble des variables pré- et postopératoires, l’obésité n’était pas associée à une diminution de la SSRb (p =0,554).

      Conclusion

      L’obésité était associée à des caractéristiques anatomopathologiques péjoratives et aux marges chirurgicales positives. Cependant, l’obésité n’était pas un facteur de risque indépendant de diminution de la SSRb après PT.

      Niveau de preuve

      5.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Effets de l’obesité sur les résultats anatomopathologiques de la prostatectomie totale et sur la survie sans recidive biologique

      Summary
      Objective

      To determine whether obesity is associated with adverse pathologic characteristics, positive surgical margins and the biochemical recurrence free survival (bRFS) after primary treatment with radical prostatectomy (RP).

      Patients and methods

      Medical charts of patients managed with RP between 1999 and 2011 for localized prostate cancer (PCa) were retrospectively reviewed. Population study was split into two groups according to the body mass index (BMI): non obese (BMI<30kg/m2) and obese (BMI≥30kg/m2). Correlations between obesity and adverse pathological features or bRFS were assessed using univariable and multivariable analyses.

      Results

      Overall, 328 patients were included in the present study: 278 (84.8%) obese and 50 (15.2%) non obese. In multivariable analysis, obesity was associated with positive surgical margins (P =0.014), extracapsular extension (P =0.004) and pathologic Gleason score≥7 (P =0.048). Obesity was not associated with seminal vesicle invasion (P =0.636) and lymph node metastasis (P =0.132). After a mean follow-up of 60.51±28.82 months, no statistical difference in terms of bRFS was observed between the two groups (P =0.186). Furthermore, obesity was not an independent predictor of bFS in multivariable analysis.

      Conclusion

      Obesity was associated with adverse pathologic characteristics and positive surgical margins but no statistical correlation was found with bRFS.

      Level of evidence

      5.

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    • Utilisation des réseaux sociaux par les urologues français : résultats d’une étude de l’Association française d’urologie

      Résumé
      Objectif

      Les réseaux sociaux (SoMe) ont révolutionné la pratique de la médecine. Notre objectif était de faire un état des lieux sur l’utilisation des SoMe par les urologues de l’Association française d’urologie (AFU).

      Matériel et méthodes

      Une enquête comportant 15 questions a été adressée par e-mail 2mois avant le 108e congrès français d’urologie (#CFU2014) aux urologues membres de l’AFU. Parallèlement, l’activité des urologues utilisant Twitter était analysée sur la période du congrès à l’aide du logiciel symplur (www.symplur.com/).

      Résultats

      Au total, 270 (17,3 %) urologues ont répondu au sondage mais seulement 50 % ont indiqué avoir un compte SoMe. Les plateformes SoMe les plus couramment utilisées ont été : Facebook (36,1 %) suivie par LinkedIn (28,2 %), Google+ (19,6 %), YouTube (18,7 %) et Twitter (17,4 %). L’utilisation des SoMe a été plus importante dans les tranches d’âge 30–40 et 40–50ans que dans les tranches d’âge supérieures (83 % contre 36 %). Seulement 38,7 % des répondants ont déclaré utiliser les SoMe dans un domaine professionnel. Lors du congrès #CFU2014, il y a eu plus de 1000 tweets générés par 173 contributeurs distincts.

      Conclusion

      Seule une minorité d’urologues de l’AFU ont rapporté être connectés aux réseaux sociaux et pour une utilisation majoritairement personnelle. L’apparition de Twitter aux réunions urologiques organisées par l’AFU est très récente mais semble prometteuse. Une étude plus approfondie s’impose, notamment auprès des membres de l’AFU, afin de mieux caractériser le véritable impact des réseaux sociaux en urologie.

      Niveau de preuve

      4.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Utilisation des réseaux sociaux par les urologues français : résultats d’une étude de l’Association française d’urologie

      Summary
      Purpose

      Social Media (SoMe) have changed the face of modern medicine. Our purpose was to make an inventory on the use of SoMe within urologists members of the French Urological Association (AFU).

      Material and methods

      A 15 questions-survey was sent by email 2months to urologists AFU members before the 108th French Congress of Urology (#CFU2014). At the same time, the activity of urologists using Twitter was analyzed over the period of the national conference with the symplur software (www.symplur.com/).

      Results

      Overall, 270 (17.3%) surveys were completed. Only 50% of responders had an online SoMe account. The most commonly used social media platforms were: Facebook (36.1%) followed by LinkedIn (28.2%), Google+ (19.6%), YouTube (18.7%) and Twitter (17.4%). The use of SoMe was higher in the age groups 30–40 and 40–50 years than in older age groups (83% versus 36%). Only 38.7% of respondents reported using SoMe in a professional field. At the congress #CFU2014, there were over 1000 tweets generated by 173 different contributors.

      Conclusion

      Only a minority of French urologists have reported to be connected to SoMe and a predominantly personal use. The emergence of Twitter in French urological conferences is very new but seems promising. Further studies are needed, especially within the members of the residents French urological association to better characterize the true impact of SoMe in urology.

      Level of evidence

      4.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2015, 7, 25, i

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