Météo-U-rologie : influence du climat sur les principales urgences urologiques – étude épidémiologique
Analyser l’influence des conditions météorologiques dans la survenue de trois urgences urologiques telles que coliques néphrétiques (CN), rétention aiguë d’urines (RAU) et torsion du cordon spermatique (TCS).
Nous avons corrélé dans une base de données quotidienne, entre 2005 et 2009, le nombre de CN (876), de RAU (453) et de TCS (50) prises en charge dans notre service et onze paramètres météorologiques fourni par Météo France. Nous avons réalisé une régression linéaire univariée puis multivariée avec sélection Stepwise sur le critère d’information d’Aikaïke.
Le taux de CN augmentait de façon statistiquement significative lorsque la tension de vapeur était élevée. La température maximale quotidienne, ainsi que le niveau d’insolation semblaient aussi liées de façon positive au risque de survenue de CN. A contrario, les jours pendant lesquels la température minimale était négative, on constatait huit pour cents supplémentaires de RAU. Trois fois plus de TCS ont été pris en charge lorsque la température restait en dessous de zéro degré Celsius (°C), par comparaison aux jours où la température maximale dépassait les 30°C. Ce lien se vérifiait les jours dont la température moyenne est négative, avec une incidence majorée de 30 %. Plus ésotérique, nous avons observé plus de RAU (30 %) les jours de nouvelle lune, et moins de CN les jours de pleine lune (31 %).
À défaut de pouvoir prévenir la survenue des pathologies urologiques, l’étude de l’influence du climat sur la santé nous a permis d’appuyer les messages de prévention, mais aussi de mieux expliquer les mécanismes physiopathologiques.
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