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    Numéro 5- Volume 23- pp. 283-368 (Avril 2013)

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    • Effets des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 sur les symptômes du bas appareil urinaire associés à une hypertrophie bénigne de la prostate

      Résumé
      But

      L’objectif de cette revue de la littérature a été de rapporter les données cliniques actuellement disponibles sur les effets des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE5) sur les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) associés à une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

      Matériel

      Une revue de la littérature internationale a été réalisée en février 2012 à partir de la base de données Medline (National Library of Medicine, États-Unis). Elle a concerné les études cliniques, rapportant les effets des IPDE5 sur les SBAU associés à une HBP, publiées ces 15 dernières années (1997 à 2012). Au total, 12 études ont été sélectionnées : quatre études concernant le sildénafil dont une randomisée, contrôlée, en double insu, une étude randomisée contrôlée en double insu concernant le vardénafil et sept études concernant le tadalafil dont cinq randomisées, contrôlées, en double insu et une étude d’extension en ouvert sur un an.

      Résultats

      Les IPDE5 améliorent significativement l’International Prostatic Symptom Score (IPSS) total comparativement au placebo. Le plus souvent, le débit urinaire maximal (Qmax) n’était pas significativement augmenté versus placebo. Une amélioration du Qmax statistiquement significative a cependant été rapportée dans certaines études.

      Conclusion

      Les données cliniques disponibles évaluant l’efficacité de l’inhibition de la PDE5 sur les SBAU liés à une HBP sont convaincantes. Les IPDE5 sont ainsi une nouvelle classe thérapeutique dans le traitement de cette pathologie, d’autant plus intéressante chez les patients souffrant à la fois de SBAU et de dysfonction érectile (DE), deux affections fréquemment associées.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Effets des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 sur les symptômes du bas appareil urinaire associés à une hypertrophie bénigne de la prostate

      Summary
      Purpose

      The objective of this literature review was to report currently available clinical data on the effects of phosphodiesterase type 5 inhibitors (PDE5I) on lower urinary tract symptoms (LUTS) secondary to benign prostatic hyperplasia (BPH).

      Methods

      An international literature review was carried out in February 2012 from the Medline database (National Library of Medicine, United States). Studies on the effects of PDE5I on LUTS secondary to BPH published within the last 15years (1997 to 2012) were extracted. In total, 12 studies were selected: four studies on sildenafil including one randomized, controlled, double-blind study; one randomized, controlled, double-blind study on vardenafil; and seven studies on tadalafil including five randomized, controlled, double-blind studies and a 1-year open-label extension study.

      Results

      PDE5Is significantly improve the overall International Prostatic Symptom Score (IPSS) compared to placebo. Most often, the maximum urinary flow rate (Qmax) was not significantly increased versus placebo. A statistically significant improvement of Qmax was nevertheless observed in certain studies.

      Conclusion

      The available clinical data assessing the efficacy of PDE5 inhibition in LUTS secondary to BPH are convincing. PDE5Is thus are a new therapeutic class in the treatment of this disease and are especially interesting in patients suffering from both LUTS and erectile dysfunction (ED), two frequently associated diseases.

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    • Troubles vésicosphinctériens des syndromes parkinsoniens : une revue du comité de neuro-urologie de l’Association française d’urologie

      Résumé
      Introduction

      Les troubles vésicosphinctériens (TVS) sont fréquents au cours de la maladie de Parkinson (MP) et des autres syndromes parkinsoniens (SP). Ils sont responsables d’une morbidité et mortalité significative et altèrent de manière notable la qualité de vie des patients. La prise en charge thérapeutique de ces TVS exige de savoir distinguer la MP des autres SP et de connaître leur épidémiologie et physiopathologie.

      Objectif

      Proposer une stratégie diagnostique et thérapeutique des TVS chez les patients présentant un SP.

      Méthode

      Étude de la littérature à partir de la base de donnée Pubmed en utilisant les mots clés suivants, Parkinson’s disease, multiple system atrophy, lower urinary tract disorders, neurogenic bladder , overactive bladder , obstruction, anticholinergics, dopamine, prostate surgery .

      Résultats

      Parfois révélateurs de la maladie neurologique, les TVS au cours des SP posent un problème diagnostique car ils surviennent à un âge où diverses pathologies urogynécologiques peuvent être intriquées avec le dysfonctionnement vésical neurogène. Le diagnostic différentiel entre MP et atrophie multisystématisée, important à connaître par l’urologue, repose sur l’analyse sémiologique clinique, la réponse au traitement dopaminergique et l’évolution clinique mais aussi sur les données des explorations urodynamiques. La prise en charge thérapeutique de ces TVS est rendue complexe par la difficulté d’utilisation de certains traitements pharmacologiques et par les risques d’aggravation après traitement chirurgical inapproprié. L’arsenal thérapeutique comprend l’utilisation prudente des anticholinergiques, la stimulation tibiale postérieure, la stimulation profonde sous-thalamique, les injections intradétrusoriennes de toxine botulique à faibles doses et hors autorisation de mise sur le marché. La décision d’une chirurgie prostatique doit être prise avec prudence après avoir prouvé l’obstruction sous-vésicale.

      Conclusion

      Lors de l’analyse des TVS au cours de SP, l’urologue doit savoir remettre en question le diagnostic initial de MP idiopathique. Les traitements, visant à réduire la morbi-mortalité des TVS et à améliorer la qualité de vie des patients souffrant de ces maladies dégénératives, ne seront proposés qu’après concertation pluridisciplinaire neuro-urologique. La décision d’une chirurgie prostatique doit être prise avec prudence après avoir prouvé l’obstruction sous-vésicale.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Troubles vésicosphinctériens des syndromes parkinsoniens : une revue du comité de neuro-urologie de l’Association française d’urologie

      Summary
      Introduction

      Lower urinary tract disorders (LUTD) are common in Parkinson’s disease (PD) and other parkinsonian syndromes (PS). They are responsible for a significant morbidity and mortality and impair patients’ quality of life. The therapeutic management of these LUTD requires to know how to distinguish the PD from other PS and their epidemiology and pathophysiology.

      Objective

      To provide a diagnostic and therapeutic management of LUTD in patients with PS.

      Method

      A review of litterature using PubMed library was performed using the following keywords: Parkinson’s disease, multiple system atrophy, lower urinary tract disorders, neurogenic bladder, overactive bladder, obstruction, anticholinergics, dopamine, prostate surgery.

      Results

      Sometimes revealing the neurological disease, LUTD in PS raise a diagnostic problem because they occur at an age when various urogynecological disorders can be intricated with neurogenic bladder dysfunction. The differential diagnosis between PD and multiple system atrophy is important to know by the urologist. The distinction is based on the semiological analysis, the clinical response to dopaminergic therapy and the clinical outcome but also on data from urodynamic explorations. The therapeutic management of these LUTD cannot be easy due to the difficulty of use of some pharmacological treatments and the risk of deterioration after inappropriate surgery. The different treatments include the careful use of anticholinergics, posterior tibial nerve stimulation, deep thalamic stimulation and low-dose intradetrusor injections of botulinum toxin without approval. The decision to perform prostate surgery will be taken with caution after proving the bladder obstruction.

      Conclusion

      When analysing LUTD in PS, the urologist must know to question the initial diagnosis of PD. Treatments in order to reduce morbidity and mortality of these LUTD and to improve the quality of life of patients suffering from these degenerative diseases, will be proposed after multidisciplinary neuro-urologic concertation. The decision to perform prostate surgery must be taken with caution after proving sub-vesical obstruction.

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    • Le parcours de l’opéré en neuro-urologie : de la programmation opératoire à la convalescence. L’avis d’expert du Comité de neuro-urologie de l’AFU

      Résumé

      La prise en charge urologique des patients neurologiques a un double objectif : la prévention de la morbimortalité urinaire et l’amélioration de la qualité de vie globale et urogénitale. Elle impose de prendre en considération les spécificités de la physiologie circulatoire, ventilatoire et digestive, la spasticité, la fragilité cutanée, les handicaps sensitivomoteurs et cognitifs responsables de dépendances de ce groupe hétérogène de patients. Cette prise en charge, pour être optimale, est nécessairement transdisciplinaire et passe par l’organisation d’une filière de soins spécifique assurant un systématisme dans l’encadrement de l’acte chirurgical : la préparation de la chirurgie, sa réalisation, le postopératoire et la réadaptation éventuelle du patient. L’indication opératoire doit être concertée et validée en réunion de concertation pluridisciplinaire de neuro-urologie. Un séjour préopératoire dans un service de médecine physique et réadaptation (MPR) peut être utile, permettant de garantir un bilan complet et d’anticiper les problèmes liés à la chirurgie. Le patient est hospitalisé dans le service d’urologie, dans une chambre individuelle adaptée à ses handicaps et dépendances. Les traitements de fond ne sont pas modifiés dans la mesure du possible. L’absence de sensibilité ne dispense pas de l’anesthésie afin de prévenir, en particulier, la crise d’hyperréflexie autonome. La reprise précoce du transit est favorisée par la chirurgie laparoscopique et sous-péritonéale, le retrait précoce de la sonde nasogastrique et une realimentation précoce. En postopératoire, le patient peut être transféré dans un service de MPR, où les soins de nursing seront plus adaptés et où il reprendra une rééducation adaptée rapidement, afin de diminuer au maximum toute perte de fonction et ainsi d’autonomie.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Le parcours de l’opéré en neuro-urologie : de la programmation opératoire à la convalescence. L’avis d’expert du Comité de neuro-urologie de l’AFU

      Summary

      The surgical care pathway of neurologic patients has two aims: preventing urinary morbidity and mortality and improving their quality of life. It requires taking into account the specificities of disabilities in domains of body functions: circulatory, ventilation and digestive physiology, motor functions, sensory functions, mental functions, and skin fragility which are responsible of dependencies in this heterogeneous group of patients. This management is necessarily multidisciplinary to be optimal and through specific clinical care pathway, providing guidance to the surgical procedure: preparation of the surgery, its realization, and post-operative rehabilitation. The indication for surgery must be coordinated and validated in neuro-urology multidisciplinary staff. Preoperative stay in a physical and rehabilitation medicine center may be useful to ensure a complete assessment and anticipate problems related to surgery. The patient will be hospitalized in the urology department in a single room suited to their disabilities and handicaps. The chronic treatments should be not modified if possible. The lack of sensitivity does not dispense anesthesia to prevent autonomic hyperreflexia, the most severe complication after high complete spinal cord injury. The laparoscopy and sub-peritoneal surgery, the early removal nasogastric tube and early refeeding make it possible to early resumption of intestinal transit. In many cases, the patients should be transferred to a physical and rehabilitation medicine during post-operative period where the nursing care will be most suitable. A quickly adapted rehabilitation must be able to reduce loss of function and physical dependence.

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    • Impact de l’utilisation d’un agent hémostatique sur les complications périopératoires de la néphrectomie partielle

      Résumé
      Objectif

      Évaluer l’intérêt de l’utilisation d’un agent hémostatique au cours d’une néphrectomie partielle pour prévenir les complications périopératoires.

      Matériel et méthodes

      Les dossiers de 131 patients consécutifs, pris en charge pour une tumeur rénale par néphrectomie partielle dans notre centre de 2005 à 2010, ont été analysés. Les modalités opératoires et l’utilisation d’un agent hémostatique ont été relevées. Les complications périopératoires et les suites ont été comparées entre le groupe avec agent hémostatique versus hémostase conventionnelle.

      Résultats

      Un agent hémostatique a été utilisé dans 91 cas (69,5 %). Les deux groupes de patients n’étaient pas différents en termes d’âge, de sexe, d’IMC, de score ASA, de taille tumorale et de score RENAL. Chez les patients opérés par cœlioscopie (10,7 %), l’utilisation d’un agent hémostatique a été plus fréquente (p =0,04). Concernant les données périopératoires, les deux groupes de patients n’étaient pas différents en termes de complications chirurgicales, de transfusion, de taux de conversion en néphrectomie radicale, de durée de clampage et de durée d’hospitalisation. En analyse multivariée, l’utilisation d’un agent hémostatique n’a pas été un facteur prédictif indépendant des complications postopératoires et des transfusions.

      Conclusion

      L’utilisation d’un agent hémostatique au cours de la néphrectomie partielle n’a pas semblé apporter de bénéfice sur les complications chirurgicales et les suites opératoires dans notre série. Le rapport utilité–coût de ces biomatériaux devait donc être discuté au cours de la chirurgie conservatrice du rein.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Impact de l’utilisation d’un agent hémostatique sur les complications périopératoires de la néphrectomie partielle

      Summary
      Objective

      To evaluate impact of the use of haemostatic agent in partial nephrectomy on perioperative outcomes.

      Material and methods

      We reviewed the files of patients candidates for partial nephrectomy in our center between 2005 and 2010. The use of haemostatic agent and surgical procedure data were noted. Perioperative outcomes in haemostatic agent group were compared with perioperative outcomes in conventional surgical haemostasis group.

      Results

      Among the 131 patients included, haemostatic agent was used in 91 cases (69.5%). There was no statistically difference between the two groups on age, sex, BMI, ASA score, tumor size and RENAL score. The use of haemostatic agent was more frequent for patients operated with laparoscopy (10.7%, P =0.04). Concerning perioperative outcomes, there was no difference between the two groups on surgical complications, transfusions, conversion to radical nephrectomy and hospital stay. Median warm ischaemia time was comparable into the two groups. In multivariate analysis, haemorrhage, complications and transfusions were not predicted by the use of haemostatic agent.

      Conclusion

      Use of haemostatic agent in partial nephrectomy had no benefice on perioperative outcomes in our series. Rapport between utility and cost for these agents must be discussed in partial nephrectomy.

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    • Néphrectomie partielle laparoscopique assistée par robot : analyse monocentrique et rétrospective sur cinq ans

      Résumé
      Introduction

      Analyser les résultats périopératoires d’une large série de néphrectomies partielles laparoscopiques assistées par robot.

      Patients et méthodes

      Étude rétrospective de 413 patients ayant une tumeur rénale et ayant été opérés d’une néphrectomie partielle laparoscopique robot-assistée entre juin 2006 et décembre 2011. Les caractéristiques démographiques des patients et les données opératoires et postopératoires ont été analysées.

      Résultats

      L’âge moyen était de 58,6±11,9ans, l’indice de masse corporelle moyen était de 30,5±7,1kg/m2 et l’ASA médian de 3. Les tumeurs avaient une taille moyenne de 3,2±1,66cm et étaient divisées en tumeur de faible (40 %), de moyenne (44 %) et de haute complexité (16 %) selon le RENAL Nephrometry Score. La durée opératoire et la durée d’ischémie chaude moyennes étaient respectivement de 191 et 21minutes. Les pertes sanguines moyennes étaient de 200mL et 4,1 % de complications majeures ont été relevées. Les durées d’hospitalisation étaient en moyenne de 3,6jours. Le débit de filtration glomérulaire (DFG) postopératoire était de 74,84mL/min×1,73m2 avec une perte moyenne de 8,6 % par rapport au DFG préopératoire. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs indépendants de la fonction rénale postopératoire étaient l’index de Charlson (p =0,005), la fonction rénale préopératoire (p <0,001) et la durée d’ischémie chaude (p =0,0025).

      Conclusion

      La néphrectomie partielle laparoscopique robot assistée a été une intervention sûre et reproductible dans des mains expérimentées. L’index de Charlson, la fonction rénale préopératoire et la durée d’ischémie chaude étaient des facteurs prédictifs indépendants de la fonction rénale à long terme.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Néphrectomie partielle laparoscopique assistée par robot : analyse monocentrique et rétrospective sur cinq ans

      Summary
      Introduction

      The aim of this study is to assess perioperative outcomes in a large series of robotic partial nephrectomy.

      Patients and methods

      We performed a retrospective analysis of 413 patients undergoing a robotic partial nephrectomy in a single center between June 2006 and December 2011. We analyzed demographic characteristics, operative and postoperative outcomes.

      Results

      Mean age was 58.6±11.9 years, body mass index was 30.5±7.1kg/m2 and median ASA score 3. Mean tumor size was 3.2±1.66cm and was divided in low, moderate and high RENAL nephrometry score respectively in 40%, 44% and 16%. Operative time and warm ischemia time were respectively 191 and 21min. Mean estimated blood loss was 200mL and there were 4.3% major complications (Clavien-Dindo System). Mean length of stay was 3.6 days. The latest estimated glomerular filtration rate (eGFR) was 74.84mL/min×1.73m2 with a mean decrease of 8.6%. In multivariate analysis, Charlson comorbidity index (P =0.005), preoperative eGFR (P <0.001) and warm ischemia time (P =0.0025) were found to be independent predictors of latest postoperative renal function.

      Conclusion

      Robotic partial nephrectomy is feasible and safe in experienced hands. In our study preoperative renal function, Charlson comorbidity index and warm ischemia time were independent predictors of latest eGFR.

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    • Les anévrismes artériels anastomotiques après la transplantation rénale et pancréatique : diagnostic et traitement

      Résumé
      Objectif

      L’objectif de notre travail a été d’évaluer la fréquence, les circonstances de diagnostic et la prise en charge des anévrismes artériels anastomotiques dans notre expérience et les comparer aux données de la littérature.

      Matériel et méthode

      Une série monocentrique de 3000 transplantations rénales et 126 pancréas, entre 1974 et 2010, a été étudiée de manière rétrospective. Dix patients ont eu un anévrisme artériel anastomotique : huit après transplantation rénale et deux après transplantation pancréas-rein. Le diagnostic a reposé sur l’association échographie Doppler–angioscanner.

      Résultats

      Dix anévrismes artériels anastomotiques ont été identifiés. Les circonstances de découverte ont été cliniques dans huit cas dont la moitié par défaillance hémodynamique. La majorité de nos patients (60 %) ont été diagnostiqués dans l’année suivant la transplantation et deux cas ont été découverts après transplantectomie. La transplantation rein-pancréas a un risque élevé pour développer un anévrisme artériel anastomotique. Nous avons isolé Candida albicans dans les prélèvements peropératoires chez quatre patients. La prise en charge a consisté à une détransplantation chez neuf patients, une revascularisation du membre inférieur chez six patients et une seule conservation du transplant rénal. Nous avons constaté deux ischémies du membre inférieur et deux décès dont un en peropératoire par hémorragie incontrôlable. Aucune récidive n’a été constatée après un recul de 20 mois à 12ans.

      Conclusion

      L’anévrisme artériel anastomotique constituait dans notre étude une complication redoutable nécessitant une prise en charge médicochirurgicale en urgence. La détransplantation suivi d’une revascularisation du membre a été le traitement de choix encadré par un traitement antibiotique ou antifongique adapté.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Les anévrismes artériels anastomotiques après la transplantation rénale et pancréatique : diagnostic et traitement

      Summary
      Objective

      The objective of our study was to assess the frequency, circumstances of diagnosis and treatment of anastomotic arterial aneurysms and compare them to the literature.

      Material and method

      A single-center series of 3000 kidney transplants and 126 pancreas transplants between 1974 and 2010 was studied retrospectively. Ten patients had anastomotic arterial aneurysms: eight after kidney transplantation and two after pancreas-kidney transplantation. Diagnosis was based on the association Doppler ultrasonography–angioscanner.

      Results

      Ten arterial anastomotic aneurysms were identified. The circumstances of discovery were clinical in eight cases, half of them by hemodynamic collapsus. A majority of our patients (60%) were diagnosed in the year following the transplantation and two cases were discovered after transplantectomy. Pancreas-kidney transplantation had a high risk for arterial anastomotic aneurysm. Candida albicans was isolated in preoperative samples in four cases. The management consisted to transplantectomy in seven patients, revascularization of the lower limb in six patients and one renal transplant preservation. We found two lower limb ischemia and two deaths by a fatal intraoperative haemorrhage and vascular cerebral haemorrhage. No recurrence was identified after in the follow-up ranged from 20months to 12years.

      Conclusion

      Arterial anastomotic aneurysm was in our study a serious complication that requires emergency surgery. The transplantectomy followed by revascularization of the limb is the treatment of choice associated to an appropriate antifungal or antibiotic treatment.

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    • Traitement d’entretien par BCG-thérapie des tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM) : résultats à un an de l’étude multicentrique URO-BCG-4

      Résumé
      Introduction

      Les instillations endovésicales de BCG constituent le traitement de référence des TVNIM de risque intermédiaire et élevé. Un traitement d’entretien est fortement recommandé, néanmoins la fréquence des effets secondaire responsable de l’arrêt du traitement d’entretien chez plus de quatre patients sur cinq avant la troisième année pourrait justifier une diminution voire un espacement des instillations. L’objectif de l’étude URO-BCG-4 était l’évaluation d’un nouveau schéma d’entretien par instillations endovésicales de BCG associant une diminution de dose (un tiers de dose) mais aussi une diminution du nombre d’instillation par cycle (deux ou trois).

      Patients et méthodes

      Étude multicentrique du CCAFU (12 centres hospitalo-universitaires), randomisée, prospective, comparant le schéma de référence de BCG-thérapie d’entretien au un tiers de dose usuelle (groupe I) à un schéma associant un tiers de dose et diminution du nombre d’instillations par cycle (deux au lieu de trois) (groupe II). Nous présentons les résultats préliminaires à un an de ce programme hospitalier de recherche clinique (2003-081 CHU de Rouen Promoteur).

      Résultats

      Le taux de récidive tumorale était respectivement de 9 et 7 % (p =0,678) dans les groupes I et II. Le taux de progression tumorale était de 3 et 2,8 % dans les groupes I et II (p =1). La tolérance des instillations endovésicales de BCG évaluée selon la classification OMS (Genève 1979) était comparable dans les deux groupes.

      Conclusion

      La diminution de la dose de BCG (un tiers de dose) et la modification du nombre et du rythme des instillations n’a pas modifié le taux de survie sans récidive tumorale. La toxicité des instillations endovésicales de BCG était identique dans les deux groupes. L’utilisation de la classification OMS a montré ses limites dans l’étude des effets secondaires du BCG car trop complexe et souvent non exhaustive. Le taux de progression musculaire était comparable dans les deux groupes néanmoins un recul clinique plus important est nécessaire.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Traitement d’entretien par BCG-thérapie des tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM) : résultats à un an de l’étude multicentrique URO-BCG-4

      Summary
      Introduction

      Intravesical instillations of BCG remains the gold standard for intermediate and high risk NMIBC management. Maintenance treatment is recommended, however, the frequency of side effects responsible for the discontinuation of maintenance therapy over four out of five patients before the third year suggest a reduction or even spacing instillations. The objective of the study URO-BCG-4 was the evaluation of a new maintenance schedule by intravesical instillations of BCG combined reduced dose (third dose) and a decrease number of instillations per cycle (two or three).

      Material and methods

      Multicenter study of the French Association Oncologic Committee (12 university hospital centers), randomized, prospective, comparing reference diagram of BCG maintenance therapy one third of usual dose (group I) to a regimen combining third dose and decrease the number of instillations per cycle (two instead of three) (group II). We present the preliminary results at 1year of this Program of Clinical Research (CHU Rouen Promoter 2003-081).

      Results

      The rate of recurrence was respectively 9 and 7% (P =0.678) in groups I and II. The rate of tumor progression are 3 and 2.8% in groups I and II (P =1). Tolerance of intravesical instillations of BCG scored according to the WHO classification (Geneva 1979) was similar in the two groups.

      Conclusion

      The decrease in the BCG dose (third dose) and the changes in the number and rate of instillations did not alter free tumor recurrence survival. The toxicity of intravesical instillations of BCG was identical in both groups. The use of the WHO classification has shown its limitations in the study of side effects of BCG as too complex and often not exhaustive. The rate of increase muscle was comparable in the two groups; however, a larger clinical experience is required.

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    • Prise en charge du cancer de la prostate : analyse rétrospective de 808 hommes biopsiés en France

      Résumé
      But

      Analyser les caractéristiques d’un échantillon d’hommes ayant subi une biopsie de la prostate en France ainsi que le choix de la prise en charge initiale chez les hommes dont la biopsie était positive.

      Méthodes

      Les hommes inclus dans cette analyse rétrospective multicentrique avaient subi au moins une biopsie prostatique en France. Un système électronique de capture des données a permis de recueillir les données cliniques.

      Résultats

      Huit cent huit hommes ont été inclus. Parmi eux, 632 hommes (78 %) avaient uniquement subi une biopsie initiale. L’âge moyen était de 64ans ; 9 % des hommes avaient plus de 75ans. Vingt-cinq pour cent des hommes avaient un taux de PSA supérieur à 10ng/mL et 28 % d’entre eux avaient un toucher rectal douteux. Au total, le résultat de la biopsie, initiale ou répétée, était positif chez, respectivement, 52 % et 26 % des hommes. Cent onze patients (34 %) avaient un cancer de la prostate (CaP) à risque faible (groupe 1 de la classification de D’Amico) et 195 (59 %) avaient un risque intermédiaire ou élevé de progression de la maladie (groupes 2 et 3). Le traitement le plus courant était un traitement à visée curative (54 % des patients), y compris chez les hommes qui étaient atteints d’un CaP à risque faible (40 % des patients). Au total, 38 % des patients à risque faible avaient opté pour une surveillance active.

      Conclusion

      L’échantillon d’hommes ayant subi une biopsie en France avait un risque relativement élevé d’être atteint d’un CaP. Le traitement à visée curative était le traitement le plus couramment choisi chez les hommes dont la biopsie était positive. Chez les patients qui étaient atteints d’un CaP à risque faible, la surveillance active était proposée à au moins un tiers des patients.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Prise en charge du cancer de la prostate : analyse rétrospective de 808 hommes biopsiés en France

      Summary
      Objective

      We explored the characteristics of a sample of men who had undergone a biopsy in clinical practice in France and evaluated initial treatment choice in men with a positive biopsy.

      Methods

      This was a multi-centre, retrospective chart review including men who had undergone a biopsy in France. Clinical variables were collected using an electronic data capture system.

      Results

      Eight hundred and eight men were included; 632 men (78%) had an initial biopsy and 176 men (22%) had one or more repeat biopsy. The mean age was 64 years and 9% of men were 75 years or more. The mean (median) PSA was 11.6 (7.0) ng/mL; 25% of men had a PSA greater than 10ng/mL. Twenty-eight percent of men had a suspicious DRE. A total of 52% of men had a positive initial and 26% a positive repeat biopsy. One hundred and eleven patients (34%) had low-risk PCa (stage T1c-2a, PSA<10ng/mL, Gleason sum<7) and 195 (59%) were at intermediate/high risk of disease progression. The most common treatment was radical therapy (54% of patients), even in men with low-risk PCa (40% of patients). A total of 38% of low-risk patients chose active surveillance.

      Conclusions

      The French biopsy sample appeared to be at a relatively high risk of having PCa at initial biopsy. Radical therapy was the most common treatment choice in men with a positive biopsy. In patients with low-risk PCa, radical therapy and active surveillance were used most often and to the same extent.

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    • Cystoscope flexible à gaine stérile à usage unique : impact organisationnel et économique et sécurité bactériologique

      Résumé
      But

      La législation française n’autorisant pas la désinfection de bas niveau pour les endoscopies des cavités stériles, évaluer l’impact économique et organisationnel et la sécurité bactériologique du cystoscope flexible à gaine stérile à usage unique (CFGSUU) comparativement aux cystoscopes flexibles standards (CFS) dans deux CHU français.

      Patients

      Étude prospective bi-centrique, ayant comparé une période d’utilisation du CFGSUU et une période d’utilisation du CFS dans chaque CHU. Deux cent cinq patients ont été inclus et répartis dans chaque groupe. Une analyse détaillée des durées de procédures et des coûts a été réalisée dans les deux techniques ainsi qu’une analyse descriptive des taux d’infections urinaires. Un test d’étanchéité des gaines après leur utilisation était réalisé.

      Résultats

      La durée d’installation du matériel était supérieure dans le groupe gaine : 16,2minutes versus 10,9 dans le groupe standard. La durée moyenne de désinfection était significativement moindre dans le groupe gaine : gain de temps de 53,8minutes comparé au groupe standard ; 99,01 % des gaines testées après utilisation étaient étanches avec des taux d’infections urinaires similaires dans les deux groupes. Le coût moyen d’une cystoscopie à gaine était inférieur au groupe standard, de façon significative à Lyon et non significative à Marseille. La différence de coût était significative dans les deux centres en faisant varier les prix des gaines et l’activité des services.

      Conclusion

      Les CFGSUU permettaient une économie significative sur la durée de désinfection, les coûts de consommables et les dépenses de personnels, tout en assurant aux patients une sécurité bactériologique comparable au CFS.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Cystoscope flexible à gaine stérile à usage unique : impact organisationnel et économique et sécurité bactériologique

      Summary
      Purpose

      To assess both economical and organizational impact as well as bacteriologic safety of a flexible cystoscope with sterile disposable sheath (FCSDS) compared to standard flexible cystoscopy (SFC) in two French urologic academic units.

      Patients

      Two-center prospective study, comparing the use of the FCSDS to the SFC on two consecutive periods of time. Two hundred and five patients were included and divided into each group. Duration procedures and costs were analysed in the two techniques. The urinary tract infection rate was also described. A dedicated sheaths leaks test after use was performed systematically.

      Results

      The preparation time of the fibroscope was longer for the sheathed cystoscopy group: 16.2minutes versus 10.9minutes for the standard group. The mean duration of disinfection was significantly shorter for the sheathed cystoscopy group: 53.8minutes saved compared to the standard group; 99.01% of the tested sheaths, after their use, had no breaches. Urinary tract infections rate were similar in the two groups. The average cost of a sheathed cystoscopy compared to the standard was significantly cheaper in Lyon and almost equivalent in Marseille.

      Conclusion

      The FCSDS allows significant saving over the disinfection duration, consumable costs and staff costs, while ensuring patient bacteriologic safety similar to SFC.

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    • Complication vasculaire d’une pyélonéphrite aiguë

      Résumé

      Cet article rapporte un rare cas de pyélonéphrite aiguë bactériémique à Salmonella non typhique avec un anévrisme mycotique associé chez une femme de 75ans sans antécédent d’immunodépression ou de malformation urologique. Il s’agissait d’une patiente consultant aux urgences pour un accès fébrile et des signes fonctionnels urinaires. Les hémocultures et l’examen cytobactériologique des urines étaient positifs à Salmonella enteritidis  ; malgré une antibiothérapie prolongée, les prélèvements bactériologiques multiples sont restés positifs. La recherche d’un foyer infectieux profond a permis la découverte d’un anévrisme sacciforme de l’aorte thoracique avec hypermétabolisme au TEP-scan permettant d’émettre le diagnostic d’anévrisme mycotique. Les salmonelloses urinaires représentent 0,07 % des infections urinaires (Tena et al., 2007 [1]) et sont d’autant plus rares chez des patients sains ; leur éradication peut s’avérer difficile lorsqu’il persiste un foyer infectieux profond.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Complication vasculaire d’une pyélonéphrite aiguë

      Summary

      This article reports a rare case of acute pyelonephritis with bacteriemia due to non-tiphoidal Salmonella associated with a mycotic aneurysm. The patient was a 75-year-old woman without histories of immunosuppression or urologic deformation. It was about a patient presenting a feverish access and urinary symptoms. Blood culture and urine culture showed Salmonella enteritidis ; in spite of a prolonged antibiotic treatment, the multiple bacteriological explorations remained positive. The research for this infection source allowed the discovery of a thoracic aorta aneurysm with hypermetabolism in the PET-scan carrying the diagnosis of mycotic aneurysm. Urinary salmonellosis represents 0.07% (Tena et al., 2007 [1]) of the urinary tract infections. They are rarely found in healthy patients; their eradication can turn out to be difficult when the infection source persists.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2013, 5, 23, i

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