Le syndrome d’excitation génital permanent : revue de la littérature
Le syndrome d’excitation sexuelle permanent ou persistent genital arousal disorder (PGAD) est une pathologie rarement rapportée. Sa reconnaissance est utile pour ne pas étiqueter comme purement psychogène une symptomatologie très protéiforme.
Il s’agit d’une revue de la littérature réalisée à partir d’une recherche bibliographique sur Pubmed , Medline , Embase et Cochrane . Les termes utilisés étaient persistant genital arousal , restless genital syndrome persitant genital arousal syndrome persistant sexual arousal syndrome . Trois cent articles ont été trouvés. Nous avons sélectionné les 37 articles se rapportant réellement au PGAD.
La prévalence du PGAD semblait plus fréquente que suspecté (1 %). Son diagnostic clinique repose sur cinq critères diagnostiques. Le PGAD était associé dans 67 % des cas à une hyperactivité vésicale, dans 67 % des cas à un syndrome des jambes sans repos et dans 55 % des cas à des varices pelviennes. La symptomatologie reposait sur des sensations génitales non voulue et intrusives équivalentes à celle d’un orgasme. La localisation des symptômes était variable : clitoris (78 %), lèvres (28 %), vagin (55 %), les trois combinés (44 %). Les hypothèses étiologiques étaient multiples. La démarche diagnostique comprend un examen clinique rigoureux associé à des examens complémentaires (IRM cérébrale et spinale, IRM et échographie pelvienne, exploration biologiques). Les prises en charge thérapeutique sont variables comprenant psychothérapie, traitement médicamenteux (sous clonazepam 56 % des patientes ont une amélioration des symptômes de 50 à 90 % de manière durable), stimulation électrique transcutanée (TENS)…
La connaissance du PGAS permettra aux praticiens de proposer à leur patiente une prise en charge spécifique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.