Suppression androgénique dans le cancer de la prostate et risque ostéoporotique
Le traitement par suppression androgénique joue un rôle important dans la prise en charge du cancer de la prostate. Cependant, les données épidémiologiques ont indiqué qu’il constitue une cause bien établie d’ostéoporose et d’augmentation du risque de fracture. La Haute Autorité de Santé (HAS) et le groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (GRIO) recommandent la réalisation d’une densitométrie osseuse chez les hommes atteints d’hypogonadisme, situation qui correspond aux hommes traités par agonistes ou antagonistes de la GnRH[1].
En revanche le traitement de l’ostéoporose chez les hommes atteints de cancer de la prostate, et traités par de telles molécules, n’a pas fait l’objet de recommandations spécifiques. Nous rapportons ici le développement d’un nouveau questionnaire, dérivé de l’outil FRAX® (Fracture Risk Assessment Tool ), pour évaluer le risque de fractures chez ces patients. En accord avec les revues récemment publiées et sur la base de leur expérience, notre panel d’experts français recommande un dépistage systématique de l’ostéoporose par ostéodensitométrie, la pratique d’exercice, la supplémentation en calcium et vitamine D, ainsi que le traitement sélectif des hommes ayant le plus fort risque ostéoporotique par des bisphosphonates.
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