Obésité et urogynécologie : revue de la littérature
Déterminer les particularités de la prise en charge des pathologies urogynécologiques de la femme obèse.
Revue de la littérature avec les mots clés : obesity , genital prolapse , pelvic organ prolapse , urinary incontinence , anal incontinence .
Le risque relatif d’incontinence urinaire (IU) pour une patiente obèse majeure (IMC>40kg/m2) est supérieur à 5 par rapport à une femme de poids normal. Une perte de poids de 10 % réduit de 50 % la fréquence des fuites urinaires. Au-delà d’un IMC à 35kg/m2, le taux de succès des bandelettes sous-urétrales (BSU) chute à environ 50 % avec un risque accru d’urgenturies de novo. Dans cette population de femmes très obèses, la réduction de l’obésité par la chirurgie fait aussi bien, voire mieux que la chirurgie de l’incontinence. La prévalence de l’incontinence anale chez les patientes présentant une obésité morbide est multipliée par trois avec une prévalence atteignant 32 %. Le traitement de l’incontinence anale chez l’obèse n’est pas clairement codifié. L’association entre obésité et prolapsus reste actuellement très controversée selon la méthodologie utilisée dans les études. Le traitement du prolapsus génital chez la femme obèse est peu étudié dans la littérature. Seule la promontofixation par laparotomie a été étudiée. Il ne semble pas exister plus de complications dans cette sous-population.
Cette étude a fait le point sur les particularités de la prise en charge urogynécologique de la femme obèse. Il manque toutefois des études de bon niveau de preuve avant d’en tirer des conclusions probantes.
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