Rôle de la chimiothérapie dans la prise en charge du cancer de la vessie
Le cancer de la vessie représente le deuxième cancer urogénital chez l’homme après le cancer de la prostate. Le carcinome urothélial est le type histologique le plus prédominant. Dans plus de 70 % des cas, la tumeur est diagnostiquée à un stade localisé, n’infiltrant pas le muscle (Ta-T1). Dans cette situation, le traitement repose sur la résection transurétrale de vessie plus ou moins associé à un traitement complémentaire intravésicale (BCG, Amiticyne). En situation métastatique, le traitement repose essentiellement sur une chimiothérapie palliative à base de cisplatine type MVAC (méthotrexate, vinblastine, doxorubicine et cisplatine) ou gemcitabine-cisplatine. Le traitement standard des tumeurs infiltrant le muscle (T2-T3-T4) est chez l’homme la cystoprostatectomie radicale associée à une dérivation urinaire et chez la femme à une pelvectomie antérieure. Cependant, plus de 50 % de ces patients récidivent à distance au cours de leur évolution, c’est la raison pour laquelle les investigateurs ces dix dernières années ont évalué l’intérêt d’une chimiothérapie néoadjuvante dans leur prise en charge. En effet, la chimiothérapie néoadjuvante est actuellement reconnue comme un « standard » par de nombreuses institutions américaines et européennes. Cependant, la chimiothérapie adjuvante reste toujours un sujet de controverse même pour les patients ayant une atteinte ganglionnaire. L’objectif de cette revue de la littérature est de mettre en évidence le rôle de la chimiothérapie dans la prise en charge du carcinome urothélial de vessie localisé infiltrant le muscle et métastatique. Le rôle des thérapies ciblées en monothérapie, en association avec la chimiothérapie, et en maintenance, est en cours d’évaluation.
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