La spectroscopie optique : une nouvelle approche pour l’étude des tumeurs urologiques
La spectroscopie optique désigne un nouveau groupe de technologies qui utilisent l’interaction de la lumière avec les tissus pour analyser leur structure et leur composition chimique. Cet article a pour objectif de présenter ces technologies et de définir leur place et leur potentiel dans l’étude des tumeurs urologiques.
La spectroscopie a montré qu’elle était performante pour l’analyse de nombreuses tumeurs solides. Plusieurs publications se sont spécifiquement intéressées aux cancers de la prostate, aux carcinomes du rein et aux tumeurs urothéliales.
Il existe trois types de spectroscopie qui ont en commun d’utiliser une source lumineuse et de recueillir un spectre optique dont les caractéristiques sont spécifiques du tissu analysé. La spectroscopie optique peut différencier les tissus prostatiques bénins (adénome ou inflammation) de l’adénocarcinome. Elle peut aussi distinguer un tissu vésical normal, d’un tissu inflammatoire ou cancéreux. Pour les tumeurs du rein, la spectroscopie permet d’identifier tissu sain et tumoral et de distinguer les tumeurs bénignes des tumeurs malignes. La performance diagnostique est élevée à environ 85 %. Néanmoins, les études n’ont été faites que sur des spécimens in vitro ou ex vivo et restent assez limitées du fait du faible nombre de patients.
La spectroscopie est une technique qui peut être considérée comme un outil de biopsie optique. Les applications potentielles cliniques sont prometteuses. Il est cependant nécessaire d’entreprendre des études de grande échelle in vivo afin de confirmer les études de phase I.
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