Surveillance active du cancer de prostate localisé
Le dépistage individuel du cancer de la prostate a conduit à l’augmentation d’incidence des cancers de petits volumes, bien différenciés. Si l’histoire naturelle du cancer de la prostate est encore imparfaitement connue, on sait que l’évolution de ces tumeurs de bas grade est favorable et qu’une large proportion d’entre eux demeure indolente. Chez ces patients, l’utilisation systématique des traitements curatifs peut conduire à un sur-traitement, eu égard aux effets secondaires potentiels de ces traitements. La surveillance active pourrait être une option thérapeutique satisfaisante dans cette indication. Les critères d’inclusion proposés initialement n’étaient pas assez sélectifs et étaient source d’erreur de sélection. Désormais, il semble qu’un taux de PSA < 10 ng/ml, un nombre de biopsies initiales > 10 et un Gleason < 7 puissent permettre de sélectionner les patients susceptibles de se voir proposer une surveillance active. Toutefois, il persiste encore des incertitudes et des divergences entre diverses équipes sur plusieurs critères : le nombre de biopsies positives maximal, la longueur de la tumeur, la nécessité de rebiopsies systématiques avant l’inclusion… Les études prospectives internationales en cours actuellement devraient permettre d’affiner ces critères d’inclusion ainsi que les modalités exactes de la surveillance. Dans l’attente de ces validations, la surveillance active semble d’ores et déjà être une option thérapeutique viable chez certains patients compliants et sélectionnés.
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