Prostatectomie de rattrapage après échec de radiothérapie externe pour cancer de la prostate localisé : enquête de pratique, indications, morbidité et résultats. Travail du CCAFU sous-comité prostate
La récidive locale du cancer de la prostate après radiothérapie externe s’observe dans 30 à 50 % des cas et se traduit habituellement par une augmentation isolée du PSA sérique. L’absence de contrôle local de la maladie après radiothérapie est un facteur de risque significatif de métastases et de mortalité spécifique. Il existe plusieurs options thérapeutiques pour traiter cette récidive : la surveillance simple, le traitement hormonal et les thérapies locales de rattrapage (prostatectomie totale, cystoprostatectomie, brachythérapie, ultrasons focalisés de haute intensité [HIFU] et cryothérapie). L’hormonothérapie n’est pas un traitement curatif et après deux ans en moyenne, le cancer reprendra son évolution. Les thérapies locales de rattrapage peuvent avoir un rôle curatif à ce stade à condition de sélectionner rigoureusement les patients. Parmi l’ensemble de ces thérapies, seule la prostatectomie totale a démontré son efficacité à dix ans avec une survie spécifique et survie sans récidive biologique variant respectivement de 70 à 77 % et de 30 à 43 %. La morbidité a considérablement diminué au cours des dix dernières années avec un pourcentage de plaies rectale et urétérale d’environ 3 %. En revanche, le pourcentage d’incontinence urinaire reste élevée et varie de 29 à 50 %. Les thérapies mini-invasives de rattrapage comme la brachythérapie, la cryothérapie et les HIFU sont en constante amélioration sur le plan des résultats fonctionnels et carcinologiques grâce aux progrès des dernières générations d’appareillage, mais des études à long terme seront nécessaires pour comparer leur efficacité à celle de la prostatectomie de rattrapage.
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