Accueil > Publications > Progrès en Urologie > Numéro 10- Volume 18- pp. 621-690 (Novembre 2008)

    Numéro 10- Volume 18- pp. 621-690 (Novembre 2008)

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Imagerie par résonance magnétique et cancer de la prostate

      Résumé

      L’imagerie par résonance magnétique (IRM) du cancer de la prostate bénéficie de progrès technologiques qui élargissent de plus en plus ses indications. Les progrès déjà disponibles concernent l’IRM fonctionnelle basée sur l’injection intraveineuse de gadolinium, sur l’imagerie de diffusion et, éventuellement, sur la spectroscopie pour localiser une tumeur non diagnostiquée par une première série de biopsies et pour différencier les tumeurs de volume significatif des tumeurs latentes ou indolentes. Le couple IRM dynamique et IRM de diffusion apparaît actuellement le plus performant. La fiabilité optimale du bilan d’extension local ne peut être obtenue qu’avec l’antenne de surface endorectale. Les progrès à venir concernent la détection des métastases ganglionnaires après injection intraveineuse de particules de fer et la recherche des métastases osseuses par IRM corps entier.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Imagerie par résonance magnétique et cancer de la prostate

      Summary

      Prostate magnetic resonance imaging (MRI) has taken advantage of recent technological developments that increase the field of its indications. Available improvements concern functional MRI based on dynamic MRI (after intravenous injection of gadolinium), diffusion-weighted imaging and, possibly, spectroscopy to localise an undiagnosed prostate cancer on a first series of biopsies and differentiate tumors of significant volume from indolent or latent tumors. The combination of dynamic MRI and diffusion-weighted imaging seems to be the most accurate for the time being. An optimal accuracy to assess local tumor staging can only be obtained with the surface endorectal coil. Future advances concern lymph node extension following an intravenous injection of iron particles and detection of bone metastases by whole-body MRI.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Pathologies bénignes de l’ouraque chez l’adulte : origine embryologique, présentation clinique et traitements

      Résumé

      Les pathologies de l’ouraque, bien qu’exceptionnelles, nécessitent d’être connues des urologues, car elles relèvent d’une prise en charge adaptée. En l’absence de traitement, les patients sont exposés aux risques de récurrence des symptômes, de complications infectieuses ou de dégénérescence en adénocarcinome mucosécrétant de type liberkhünien, colloïde ou en bague à chaton. Un défaut d’oblitération partiel ou total du canal allantoïdien au cinquième mois de gestation peut être à l’origine de quatre pathologies bénignes de l’ouraque. La fistule ombilicovésicale (47,6 %) est en principe diagnostiquée à la période néonatale. Chez l’adulte, la forme la plus fréquente est le kyste de l’ouraque (30,7 %), alors que les fistules borgnes externes (16,4 %) et internes (3,2 %) sont plus rares. Le diagnostic repose sur l’examen clinique et l’imagerie médicale associant l’échographie à l’uroscanner. Les risques de complication doivent systématiquement conduire à proposer un traitement chirurgical. L’omphalectomie n’est pas recommandée, mais le geste chirurgical doit emporter l’ouraque, les ligaments ombilicaux latéraux et une collerette vésicale. La chirurgie laparoscopique apparaît comme une voie d’abord intéressante pour ce type d’intervention chez ces patients jeunes et actifs.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Pathologies bénignes de l’ouraque chez l’adulte : origine embryologique, présentation clinique et traitements

      Summary

      Urachus pathologies are very rare but require to be known by urologists. Lack of appropriate treatment exposes the patients to the risks of symptoms recurrence, infectious complications or adenocarcinomatous degeneration. A partial or total defect of obliteration of the urachus channel after the fifth month of gestation can be at the origin of four benign pathologies. The ombilicovesical fistula (47.6%) is diagnosed at the native period. In the adult, the most frequent form is the cyst (30.7%) whereas the external (16.4%) and internal sinus (3.2%) are rarer. Diagnosis depends on the clinical examination and the association of sonography and TDM. The risk of complications must systematically result in proposing a surgical treatment for these benign pathologies. The umbilicus resection is not recommended, but the surgeon has to remove the urachus and its implantation base on the bladder. Laparoscopic surgery seems to be an interesting route for this intervention.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Place de la néphrectomie chez les patients atteints de polykystose rénale autosomique dominante de l’adulte en attente de transplantation rénale

      Résumé
      Objectif

      Préciser les indications, les résultats et la place de la néphrectomie pour polykystose autosomique dominante de l’adulte (Prada) par rapport à la transplantation rénale.

      Matériel et méthodes

      Entre octobre 1998 et février 2006, 145 patients atteints de Prada étaient suivis dans notre institution. Parmi eux, 38 patients ont eu une néphrectomie par voie sous-costale, principalement en préparation à la greffe. La décision de néphrectomie en préparation à l’implantation était prise en fonction de l’examen clinique et des données tomodensitométriques.

      Résultats

      Les indications de néphrectomies étaient pour la préparation à la greffe : n =28 (68 %) ; pour des complications urologiques sévères : n =12 et pour une tumeur maligne : n =1. Nous avons réalisé 41 néphrectomies, 36 en prétransplantation (88 %) et cinq en post-transplantation chez trois patients. Le taux de néphrectomies était de 26 %. Le poids médian des reins était de 2800grammes. La durée opératoire moyenne était de 100minutes, les pertes sanguines moyennes de 76ml. La morbidité globale était de 36,6 % dont 7,3 % de complications graves. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 14,5 jours. Aucun patient néphrectomisé avant la greffe (n =13) n’a présenté de complications sur le rein natif controlatéral avec un recul moyen de 33 mois. Le délai moyen entre la mise en dialyse et la greffe, d’une part, et entre la néphrectomie et la greffe, d’autre part, était respectivement de 30 et 16 mois.

      Conclusions

      La question du moment et de la voie d’abord de la néphrectomie pour Prada reste d’actualité. En l’absence de complication urologique, la néphrectomie, dont la morbidité est conséquente, ne doit être réalisée que lorsque les reins très volumineux gênent vraiment l’implantation du greffon. Ainsi, la néphrectomie systématique uni ou bilatérale ne doit plus être proposée. Afin d’éviter les complications de l’anéphrie, nous recommandons d’attendre, si possible, la mise en dialyse du patient, mais le développement des greffes préemptives pose la question de la néphrectomie concomitante à la greffe qui mérite d’être débattue.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Place de la néphrectomie chez les patients atteints de polykystose rénale autosomique dominante de l’adulte en attente de transplantation rénale

      Summary
      Objective

      To define the indications, results and place of nephrectomy for autosomal dominant polycystic kidney disease (ADPKD) in relation to renal transplantation.

      Material and methods

      Between October 1998 and February 2006, 145 patients with ADPKD were followed in our institution; 38 of them underwent nephrectomy via a subcostal incision, mainly in preparation for renal transplantation. The decision to perform nephrectomy in preparation for renal transplantation was based on clinical examination and CT findings.

      Results

      Indications for nephrectomy were preparation for renal transplantation (n =28, 68%), severe urological complications (n =12) and malignant tumour (n =1). Forty-one nephrectomies were performed, pretransplantation in 36 cases (88%) and five post-transplantation nephrectomies in three patients. The nephrectomy rate was 26%. The median kidney weight was 2800grams. The mean operating time was 100minutes and mean blood loss was 76ml. The overall morbidity was 36.6% with 7.3% of serious complications. The mean hospital stay was 14.5 days. No patient nephrectomized before transplantation (n =13) developed any complications of the contralateral native kidney with a mean follow-up of 33 months. The mean interval between initiation of dialysis and transplantation and between nephrectomy and transplantation was 30 and 16 months, respectively.

      Conclusions

      The optimal timing and incision for nephrectomy for ADPKD are still a subject of debate. In the absence of urological complications, nephrectomy, associated with considerable morbidity, should only be performed when very large kidneys truly interfere with graft implantation. Systematic unilateral or bilateral nephrectomy must therefore no longer be proposed. To avoid the complications of the anephric state, it is preferable to wait, whenever possible, until the patient is placed on dialysis, but the development of pre-emptive transplantation raises the issue of concomitant nephrectomy and transplantation, which may be a feasible option.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Les urgences urologiques en milieu hospitalier universitaire à Dakar : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques

      Résumé
      But

      Présenter les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des urgences urologiques en milieu africain.

      Matériel et méthodes

      Nous avons réalisé une étude rétrospective sur une période de 20 mois colligeant toutes les urgences urologiques reçues par l’équipe de garde au service d’urologie du centre hospitalier universitaire Aristide-Le-Dantec de Dakar.

      Résultats

      Nous avons enregistré 1237 patients. L’âge moyen de nos patients était de 58,8 ans (un mois à 94 ans). Le rapport selon le sexe (M/F) était de 20,32. Ces patients avaient un âge supérieur ou égal à 60 ans dans 50,7 % des cas. Les affections les plus fréquentes étaient la rétention aiguë d’urine (53 %) et les infections urogénitales qui représentaient dans leur ensemble 16,4 % des cas. Les gangrènes des organes génitaux externes représentaient 4,1 % des urgences et le priapisme 1,3 %. En urgence, 331 interventions chirurgicales ont été effectuées. Les principaux gestes réalisés étaient la pose d’un cystocathétérisme suspubien (59,8 %) et le débridement d’une gangrène des organes génitaux externes plus cystostomie de dérivation (15,4 %).

      Conclusion

      L’urgence urologique la plus fréquente dans notre pays était la rétention aiguë d’urine. Certaines pathologies graves comme la gangrène des organes génitaux externes et le priapisme n’y sont pas rares.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Les urgences urologiques en milieu hospitalier universitaire à Dakar : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques

      Summary
      Objective

      To present the epidemiological, clinical and therapeutic features of the urological emergencies in Senegal, West Africa.

      Material and methods

      The authors conducted a 20 months retrospective study that analyzed the epidemiological, clinical and therapeutic features of all urological emergencies admitted to the urology department of the university teaching hospital Aristide-Le-Dantec (Dakar).

      Results

      There were 1237 urological emergencies. The mean age of the patients was 58.8 years (range one month–94 years). The sex ratio (M/F) was 20.32. These patients had an age equal to or higher than 60 years in 50.7% of the cases. The most frequent illness was urinary retention (53%) and genitor-urinary system infectious, which represented as a whole 16.4% of the cases. The gangrenes of male external genitalia (Fournier’s gangrene) accounted for 4.1% of the cases and the priapism 1.3%. In emergency, 331 surgical operations were performed. The most performed procedures were the installation of a suprapubic catheter (59.8%) and debridement of a gangrene of male external genitalia (15.4%).

      Conclusion

      The most frequent urological emergency in our country was the acute urinary retention. Some serious illness like gangrene of male external genitalia (Fournier’s gangrene) and priapism are not rare there.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Place du dosage sérique de l’HCG dans la surveillance des tumeurs testiculaires séminomateuses non sécrétantes

      Résumé
      Objectif

      L’hormone gonadotrophique chorionique (HCG) est sécrétée par 10 à 20 % des séminomes. Nous avons évalué les variations du taux sérique de l’HCG totale initialement normal dans la surveillance des séminomes testiculaires traités, afin d’évaluer l’intérêt du dosage de ce marqueur tumoral dans la surveillance des tumeurs germinales séminomateuses.

      Patients et méthodes

      Étude rétrospective réalisée de janvier 1988 à mars 2007, incluant 95 cancers du testicule opérés, dont 28 tumeurs germinales séminomateuses ; 25 séminomes étaient non sécrétants (taux initial de l’HCG totale inférieur à 15UI/L). Le schéma de surveillance était périodique : tous les trois mois pendant un an, tous les six mois la deuxième année, puis une fois par an, associant un examen clinique, un examen tomodensitométrique et le dosage des marqueurs tumoraux (HCG, LDH et AFP).

      Résultats

      Le suivi moyen était de 77,5 mois (6–120). Les 25 patients ont eu un taux d’HCG totale inférieur à 15UI/L à trois mois de l’orchidectomie. Chez tous les patients ayant un recul de plus de trois ans, le taux de l’HCG est resté stable à moins de 15UI/L. Deux patients ont eu une récidive ganglionnaire non régionale, sans modification du taux de l’HCG.

      Conclusion

      L’ensemble des tumeurs germinales séminomateuses non sécrétantes, traités avec ou sans récidives, ont eu un taux d’HCG normal et stable durant tout le suivi. Cela fait discuter l’utilité de son dosage de surveillance, après affirmation histologique du diagnostic.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Place du dosage sérique de l’HCG dans la surveillance des tumeurs testiculaires séminomateuses non sécrétantes

      Summary
      Objective

      Human chorionic gonadotrophin (HCG) is secreted by 10 to 20% of seminomas. The authors evaluated variations of serum total HCG levels in patients with normal baseline levels for the surveillance of treated testicular seminomas in order to determine the value of assay of this tumour marker in the follow-up of testicular seminoma.

      Patients and methods

      Retrospective study from January 1988 to March 2007, including 95 cases of operated testicular cancer, including 28 seminomas, 25 of which did not secrete HCG (baseline total HCG less than 15IU/L). Patients were reviewed periodically: every three months for one year, every six months during the second year, then annually, comprising of clinical examination, CT examination and assay of tumour markers (HCG, LDH and AFP).

      Results

      Mean follow-up was 77.5 months (range: 6–120). Twenty-five patients had a total HCG level less than 15IU/L three months after orchidectomy. Serum HCG remained stable at less than 15IU/L in all patients with a follow-up of more than three years. Two patients developed non-regional lymph node recurrence with no modification of the serum HCG level.

      Conclusion

      All treated non-HCG-secreting seminomas with or without recurrence had stable and normal HCG levels throughout follow-up, which raises the question of the value of HCG assay in the follow-up of these patients following histological confirmation of the diagnosis.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Résultats des extractions chirurgicales testiculaires de spermatozoïdes (TESE) dans une population de patients azoospermiques avec antécédent de cryptorchidie : à propos d’une expérience sur dix ans auprès de 142 patients

      Résumé
      Introduction

      La cryptorchidie est une cause possible et relativement fréquente d’infertilité masculine par azoospermie.

      Objectifs

      Évaluer le taux de recueil chirurgical de spermatozoïdes dans une population de patients azoospermiques avec antécédent de cryptorchidie.

      Matériel et méthodes

      Nous avons repris, de manière rétrospective, une série de 142 patients azoospermiques qui ont eu un prélèvement chirurgical de spermatozoïdes entre 1995 et 2005, en vue d’une prise en charge en assistance médicale à la procréation (AMP) par fécondation in vitro avec injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI). Nous avons d’abord étudié les caractéristiques cliniques (caractère uni- ou bilatéral de la cryptorchidie, âge d’abaissement avant ou après l’âge de dix ans), hormonales (testostérone totale et FSH) et échographiques de cette population. Puis nous avons calculé les taux d’extractions chirurgicales positives de spermatozoïdes en fonction de ces différentes caractéristiques.

      Résultats

      L’azoospermie est majoritairement d’origine non obstructive (sécrétoire). La majorité des patients (71,8 %) ont eu un abaissement avant l’âge de dix ans qui ne semblait pas être un facteur de meilleur pronostic d’extraction chirurgicale de spermatozoïdes. Dans le sous-groupe des cryptorchidies bilatérales, le taux d’extraction était de 63 % (55/87). Dans le sous-groupe des cryptorchidies unilatérales, il était de 61,9 % (36/42).

      Conclusion

      L’antécédent de cryptorchidie a semblé être une étiologie d’azoospermie de relativement bon pronostic, puisque le taux d’extraction positive de spermatozoïdes a été de 65 %. Dans notre population, les sous-groupes de patients (FSH normale et/ou volume testiculaire supérieur à 10mL) étaient ceux dont le pronostic était encore meilleur avec un taux d’extraction positive proche de 75 %.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Résultats des extractions chirurgicales testiculaires de spermatozoïdes (TESE) dans une population de patients azoospermiques avec antécédent de cryptorchidie : à propos d’une expérience sur dix ans auprès de 142 patients

      Summary
      Introduction

      Cryptorchidism is a common and possible etiology of male infertility.

      Objectives

      This is a retrospective study of 142 azoospermic men with history of cryptorchidism. A testicular sperm extraction (TESE) was performed for each of them, between 1995 and 2005, to realize in vitro fecundation with intracytoplasmic sperm injection (ICSI).

      Material and methods

      We studied the clinical pattern (age at the treatment, unilateral or bilateral cryptorchidism), hormonal levels (total testosterone and FSH) and ultrasound examinations in this population. Then, we studied the rates of successful TESE according to these various characteristics.

      Results

      The main origin of azoospermia is non obstructive (secretory). A great majority of the patients (71.8%) has benefited of an orchidopexy before the age of 10 years which does not seem to represent a factor of better forecast of surgical extraction of sperm cells. In the subgroup of the bilateral cryptorchidy, the rate of extraction was 63% (55/87). In the subgroup of the one-sided cryptorchidy, it was 61.9% (36/42).

      Conclusion

      For us, history of cryptorchidism is an etiology of good prognosis for azoospermia, since the rate of TESE with positive sperm retrieval is 65%. In our population, the subgroups of patients whose FSH is normal and/or whose testicular volume is higher than 10cm3 are those whose forecast is still better, because the rate of TESE with positive sperm retrieval is 75%.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Comparaison des taux d’estradiol et de testostérone dans le sang périphérique et dans le sang spermatique chez les patients avec azoospermie sécrétoire

      Résumé
      But

      Comparaison des taux de testostérone et d’estradiol dans le sang du cordon spermatique et dans le sang périphérique, en fonction du résultat de l’extraction de spermatozoïdes testiculaires par biopsie chirurgicale chez une population de patients présentant une azoospermie non obstructive (ANO).

      Matériel et méthodes

      Étude prospective, comparative, CHU promoteur, après accord du comité d’éthique, de 30 patients présentant une ANO. Pour chaque patient, ont été réalisés simultanément des dosages plasmatiques de testostérone et d’estradiol dans le sang périphérique et prélevé au niveau de la veine spermatique, au moment de la biopsie testiculaire. Les analyses statistiques ont été effectuées à l’aide du test de Mann-Whitney et du test de corrélation de Spearman, par analyse de variance uni- et multivariée (p <0,05).

      Résultats

      Aucune corrélation significative n’a été retrouvée entre les taux plasmatiques périphériques et spermatiques de testostérone et d’estradiol, quel que soit le résultat de la biopsie. Le rapport estradiol/testostérone spermatique était significativement augmenté lorsque l’extraction de spermatozoïdes était négative (p =0,018).

      Conclusion

      L’augmentation du rapport estradiol/testostérone dans le sang spermatique en cas d’extraction négative suggère l’hypothèse d’une conversion plus importante de testostérone en estradiol au niveau testiculaire. Cela pourrait témoigner d’une augmentation de l’activité aromatase en cas d’absence de cellules germinales. Des études supplémentaires utilisant des marqueurs tissulaires de la spermatogenèse devraient permettre une meilleure compréhension du rôle physiologique des estrogènes sur la spermatogenèse et d’affiner les indications de biopsie testiculaire chez les patients présentant une ANO.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Comparaison des taux d’estradiol et de testostérone dans le sang périphérique et dans le sang spermatique chez les patients avec azoospermie sécrétoire

      Summary
      Objective

      Comparison of testosterone and oestradiol levels in spermatic cord blood and peripheral blood as a function of the results of testicular sperm extraction by surgical biopsy in a population of patients with nonobstructive azoospermia (NOA).

      Material and methods

      Prospective, comparative, teaching hospital-sponsored, ethics committee-approved study of 30 patients with NOA. Plasma testosterone and oestradiol assays in peripheral blood and blood taken from the spermatic vein during testicular biopsy were performed simultaneously for each patient. Statistical analyses were performed with Mann-Whitney test and Spearman’s correlation coefficient by univariate and multivariate analysis of variance (p <0.05).

      Results

      No significant correlation was demonstrated between spermatic and peripheral blood levels of testosterone and oestradiol, regardless of the biopsy results. The spermatic oestradiol/testosterone ratio was significantly increased when testicular sperm extraction was negative (p =0.018).

      Conclusion

      The increase of the oestradiol/testosterone ratio in spermatic cord blood in the case of negative testicular sperm extraction suggests the hypothesis of greater conversion of testosterone to oestradiol in the testes. This could reflect increased aromatase activity in the absence of germ cells. Further studies using tissue markers of spermatogenesis should provide a better understanding of the physiological role of oestrogens in spermatogenesis and to refine the indications for testicular biopsy in patients with NOA.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Priapisme sous neuroleptiques. À propos de quatre patients

      Résumé
      Introduction

      Le priapisme veineux est une érection prolongée, douloureuse et persistante malgré l’absence de désir ou de stimulation sexuelle. Il peut s’agir d’un effet indésirable, rare mais redoutable, de certains neuroleptiques.

      Matériel et méthodes

      Du premier janvier 2000 au 30 septembre 2007, quatre hommes, âgés de 25 à 55 ans, soignés par des neuroleptiques (amisulpride, clozapine, lévomépromazine, olanzapine, pipotiazine, rispéridone ou zuclopenthixol) ont présenté un ou plusieurs épisodes de priapisme veineux. Aucun autre facteur étiologique n’a été mis en évidence et tous les épisodes de priapisme ont été traités par ponction-lavage des corps caverneux et injection intracaverneuse d’une drogue alpha-stimulante complétées dans un cas par une anastomose cavernospongieuse chirurgicale.

      Discussion

      La littérature médicale mentionne de nombreux cas de priapisme veineux chez des patients traités par des neuroleptiques classiques ou atypiques. Environ 30 % des priapismes veineux pourraient être rapportés à des médicaments dont environ 50 % aux neuroleptiques. Cet effet secondaire est lié aux propriétés alpha1-adrénergiques bloquantes de ces traitements, plus ou moins importantes selon les médicaments de cette classe. Après son traitement en urgence, ce priapisme pose le problème de la poursuite du traitement neuroleptique. La substitution d’une molécule par une autre aux propriétés alpha1-bloquantes moins marquées est conseillée.

      Conclusion

      Le priapisme veineux est une urgence uro-andrologique. Il constitue un des effets secondaires des neuroleptiques, à ne pas méconnaître pour éviter des séquelles érectiles. Le patient doit être informé de cette complication éventuelle.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Priapisme sous neuroleptiques. À propos de quatre patients

      Summary
      Introduction

      Ischemic (veno-occlusive, low flow) priapism is a painful and persistent penile erection unrelated to sexual desire or stimulation. In some cases, it is an adverse event of antipsychotic medications.

      Material

      Between 1st January 2000 and 30th September 2007, four men (range 25/55 years), treated with antipsychotic agents (amisulpride, clozapine, levomepromazine, olanzapine, pipotiazine, risperidone or zuclopenthixol), presented one or several episodes of ischemic priapism. No other etiological factor was diagnosed. The patients were treated with aspiration and irrigation of the corpa cavernosa with intracavernous injection of sympathomimetic drugs followed in one case by a surgical distal cavernoglanular shunt.

      Discussion

      Many conventional or atypical antipsychotic agents have been reported to cause priapism. Drug-induced priapism comprised of about 30% of the cases and an estimated 50% of them occurred with antipsychotic agents. The mecanism of priapism associated with antipsychotics agents thought to be related to alpha-adrenergic blocking properties. The decision of whether to restart a patient on a specific antipsychotic agent after an episode of priapism is a difficult clinical decision. An agent with low peripheral alpha-adrenergic blocking affinity would be preferred.

      Conclusion

      Ischemic priapism is an urologic emergency. Clinicians should be familiar with this rare but serious adverse event of antipsychotic agents to avoid long-term sequelae including erectile dysfunction.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Utilisation des nouveaux critères diagnostiques de la cystite interstitielle dans la pratique quotidienne : à propos de 156 cas

      Résumé
      Objectif

      Décrire les caractéristiques des patients diagnostiqués comme ayant une cystite interstitielle (CI), déterminer la proportion de ces patients répondant aux nouveaux critères de l’European Society for the Study of IC/PBS 2005 (ESSIC-cystite interstitielle/syndrome de la vessie douloureuse) et de préciser en quoi les patients qui répondaient à la nouvelle définition différaient de ceux qui n’y répondaient pas.

      Matériel et méthode

      Étude prospective de cohorte concernant 156 patients qui ont été suivis entre 1997 et 2007 pour une CI. Le diagnostic était suspecté à l’interrogatoire et confirmé par l’association d’un test d’hydrodistension vésicale, un bilan urodynamique, un catalogue mictionnel, un test au KCl et le questionnaire d’O’Leary-Sant. La démographie, les symptômes cliniques et les signes cliniques des patients ont été relevés. Nous avons ensuite déterminé la proportion de ces patients qui répondaient à la nouvelle définition de l’ESSIC 2005.

      Résultat

      La sex-ratio F/H était de 8/1. Le délai entre le début des symptômes et le diagnostic était de 7,3 ans. Il existait une envie mictionnelle douloureuse chez 100 % des patients, une pollakiurie diurne chez 82 %, une nycturie chez 62 % et une sensation de brûlure pelvienne chez 55 %. La douleur était périnéale chez 70 %, génitale chez 40 % et sus-pubienne chez 80 % des patients. Il existait à la cystoscopie après hydrodistension des pétéchies chez 88,4 % des patients. On retrouvait à la cystoscopie des lésions de Hünner chez 2 % des patients. Lorsque l’on appliquait les critères de l’ESSIC 2005 à ces 156 patients considérés comme ayant une CI, 80 % (125 patients) répondaient à la définition de syndrome de vessie douloureuse. De ces 80 % (125 patients), 92 % (115 patients) répondaient à la définition de la CI soit au total 74 % de nos 156 patients. Cette exclusion était due en grande partie à la localisation de la douleur présumée en sus-pubienne dans la définition de l’ESSIC 2005.

      Conclusion

      La symptomatologie de la CI est riche et variable. L’application des nouveaux critères de la CI/PBS définis par l’ESSIC 2005 nous a fait exclure 26 % de nos patients considérés précédemment comme ayant une CI. La proposition d’étendre la localisation de la perception de la douleur et le type de douleur ressentie à une simple gêne pelvienne, semble utile au vu de notre pratique quotidienne.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Utilisation des nouveaux critères diagnostiques de la cystite interstitielle dans la pratique quotidienne : à propos de 156 cas

      Summary
      Objectives

      To describe the characteristics of patients with interstitial cystitis and to determine what proportion of those patients met the European Society for the Study of interstitial cystitis/painful bladder syndrome 2005 (ESSIC IC/PBS) definition and how those who met the definition differed from those who did not.

      Material and method

      A total of 156 patients diagnosed as having an interstitial cystitis were followed in our institution between 1997 and 2007. The diagnosis was suggested by the clinical history and confirmed on the basis of clinical symptoms, voiding diary findings, Pearson’s test, O’Leary-Sant questionnaire, cystoscopy and hydrodistension and by the exclusion of other significant pathologies. The patients were evaluated in a prospective manner. We studied the demographics of our patients, described the common clinical presentation. We applied the ESSIC 2005 definition of CI/PBS on this population and found the proportion that meets this definition.

      Results

      The sex ratio F/M was 8:1. The patients were symptomatic for a median of 7.3 years before IC is diagnosed. The most common symptom was pain which was found in 100% of patients, frequency was found in 82% and nocturia in 62%. The common sites where pain was localized were suprapubic in 80%, perineal in 70% and genital in 40%. A burning sensation was found in 55% of patients. Hunner’s lesion was found in three patients. The cystoscopy and hydrodistension revealed glomerulations in 88.4% of patients. The ESSIC 2005 definition identified only 74% of the 156 patients diagnosed as having IC/PBS.

      Conclusion

      The symptoms in interstitial cystitis are variable. The ESSIC 2005 definition may not be sufficiently sensitive excluding over 26% of patients diagnosed as having IC. Minor modifications (pain type and location) of the definition appeared to increase its sensitivity.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Bitransplantation rénale : expérience du protocole lyonnais de l’hôpital E.-Herriot

      Résumé
      Introduction

      Dans le contexte actuel de forte incidence de l’insuffisance rénale chronique terminale et de pénurie d’organes en transplantation rénale, l’utilisation croissante de transplants considérés comme marginaux représente une source de transplants potentiels. Depuis près de dix ans, certains centres ont développé une stratégie de transplantation qui consiste à transplanter deux reins marginaux, qui ne peuvent être proposés séparément, chez un seul receveur. Nous rapportons notre expérience de bitransplantation rénale.

      Matériels et méthodes

      Depuis 2001, 15 bitransplantations ont été réalisées dans notre centre selon un protocole local basé sur une correspondance entre le poids du rein du donneur et le poids du receveur, pondérée par le degré de glomérules scléreux constaté sur la biopsie initiale. Nous analysons dans ce travail les complications postopératoires rencontrées et les résultats fonctionnels obtenus chez les patients transplantés dans le cadre de ce protocole.

      Résultats

      Les bitransplantations ont représenté pour la période d’étude concernée moins de 5 % du total de greffes réalisées, ce qui est resté inférieur aux objectifs initialement annoncés par l’ABM. La technique chirurgicale était laissée à la discrétion du chirurgien. Le suivi moyen a été de 26,3 mois. Quatorze des 15 receveurs étaient en vie avec un greffon fonctionnel. Les complications chirurgicales ont été globalement plus fréquentes lorsque les reins étaient transplantés du même côté (versus transplantés des deux côtés). La créatinémie moyenne à six mois était de 119,4μmol/l (clairance selon MDRD à 57,3ml/min par 1,73m2), à 12 mois de 118,8 (clairance 55,8) et à 24 mois à 132,4 (clairance 44,2). À un an postgreffe, la fonction rénale mesurée par clairance à l’inuline était à 55,5ml/min par 1,73m2. Quatre patients sur 15 ont eu un épisode de rejet aigu. Trois patients ont eu une reprise retardée de la fonction des transplants.

      Conclusion

      Au vu des résultats obtenus nous considérons que la bitransplantation rénale pourrait être une option raisonnable et efficace pour des patients sélectionnés. Le positionnement des transplants dans chacune des fosses iliaques a permis de limiter l’incidence des complications chirurgicales.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      Bitransplantation rénale : expérience du protocole lyonnais de l’hôpital E.-Herriot

      Summary
      Introduction

      In the current context of a high incidence end-stage kidney disease and a shortage of organs for kidney transplantation, the increasing use of transplants considered to be “borderline” represents a potential source of transplants. Over the last 10 years, some centers have developed a transplantation strategy, which consists of transplanting two borderline kidneys that cannot be proposed separately in a single recipient. The authors report their experience of dual kidney transplant.

      Materials and methods

      Since 2001, 15 dual kidney transplants have been performed in a single centre according to a local protocol based on the correspondence between the weight of the donor kidney and the recipient’s weight, weighted by the number of fibrotic glomeruli observed on the initial biopsy. In this study, the authors analyze the postoperative complications and functional results observed in patients transplanted according to this protocol.

      Results

      Dual kidney transplants represented less than 5% of all transplants performed during the study period concerned, which remained lower than the objectives initially announced by the ABM. The surgical technique was left to the surgeon’s discretion. The mean follow-up was 26.3 months. Fourteen of the 15 recipients were alive with a functional graft. Surgical complications were globally more frequent when kidneys were transplanted on the same side (versus transplanted on both sides). Mean serum creatinine was 119.4mol/l at six months (creatinine clearance according to MDRD formula: 57.3ml/min per 1.73m2), 118.8mol/l at 12 months (creatinine clearance: 55.8) and 132.4mol/l at 24 months (creatinine clearance: 44.2). One year post-transplant, mean renal function measured by inulin clearance was 55.5ml/min per 1.73m2. Four of the 15 patients had experienced an episode of acute rejection and three patients experienced delayed return of transplant function.

      Conclusion

      In view of the results obtained, the authors consider that dual kidney transplant could be a reasonable and effective option for selected patients. Positioning of the transplants in each iliac fossa limited the surgical complication rate.

    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner
    • La cure de prolapsus antérieur par prothèse fixée par voie transobturatrice expose à une lésion urétérale

      Résumé

      Les lésions du tiers inférieur de l’uretère ne sont pas rares au cours de chirurgies pelviennes. Nous rapportons pour la première fois un cas de lésion urétérale lors d’une cure de cystocèle voie basse par une prothèse synthétique dont les quatre bras étaient fixés par voie transobturatrice. Cette lésion s’inscrit au sein des lésions du bas appareil urinaire lors des chirurgies vaginale avec mise en place de biomatériaux par voie transobturatrice. Le diagnostic difficile de ces lésions iatrogènes doit être réalisé le plus précocement possible afin de diminuer leur morbidité et pour les lésions urétérales de préserver le capital néphrogénique.

      Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

      La cure de prolapsus antérieur par prothèse fixée par voie transobturatrice expose à une lésion urétérale

      Summary

      The lower third ureteral injuries are not rare during pelvic surgeries. We report for the first time a case of ureteral injury during a transvaginal cure of an anterior vaginal wall prolapse with a synthetic mesh, whose the four arms are fixed by transobturator way. This lesion is itself included in the lesions of the low urinary tract during vaginal surgery with transobturator tape. The difficult diagnosis of these iatrogenic injuries must be carried early in order to decrease their morbidity and in the case of ureteral injury to preserve the nephrogenic capital.

    • Editorial Board

      Prog Urol, 2008, 10, 18, iii

      Lire l'article Ajouter à ma sélection Désélectionner

    Vous pourrez également aimer

    Continuer votre lecture

    progres-en-urologie

    Contenu protégé