Objectifs : Analyser les pratiques des médecins généralistes auvergnats en matière de dépistage du cancer de la prostate, les comparer aux recommandations officielles et identifier les points les plus difficilement réalisables.

Matériel et méthodes : Une enquête postale anonyme avec utilisation d’un questionnaire pré-établi a été menée auprès des 1339 médecins généralistes de la région Auvergne recensés sur le fichier URSAFF au 1/01/2006. Le questionnaire comprenait 3 volets : type d’exercice des médecins, pratique du dépistage et opinion des médecins sur les recommandations.

Résultats : Le taux de participation a été de 49,14%. Les médecins déclaraient à 97,4% proposer le dépistage. 90% d’entres eux déclaraient le proposer à tous les hommes dans une certaine limite d’âge, s’étendant de 50 à 75 ans dans 80% des cas. Seuls 4,6% des médecins fournissaient une information préalable complète à leurs patients. 73% des médecins combinaient le toucher rectal au dosage du PSA total, mais en présence d’anomalie, seuls 8% envoyaient leurs patients directement chez l’urologue sans prescrire d’autres examens complémentaires. Enfin 53% des médecins trouvaient que les recommandations étaient adaptées à leur exercice.

Conclusion : Le dépistage du cancer de la prostate est proposé massivement mais il existe des différences entre les pratiques déclarées des médecins et les recommandations officielles. Cette étude souligne la nécessité de délivrer une information complète et claire aux patients et de renforcer les connaissances des praticiens sur les tests de dépistage et l’orientation des patients en cas de positivité de ce dépistage.

2s6c22007Guy Diaporama