But: Préciser les circonstances de découverte des VUP et l’intérêt du diagnostic prénatal sur la prise en charge en période anté et post-natale.

Matériel et méthode : Entre 1995 et 2001, 30 cas de VUP ont été diagnostiqués. Dans tous les cas la cystographie et l’échographie ont précédé la résection endoscopique. Deux groupes définis en fonction de la découverte pré ou post-natale ont été comparés. Les résultats du diagnostic prénatal sur la prise en charge avant et après la naissance ont été analysés.

Résultats : Une découverte post-natale a concerné 10 enfants (groupe 1). Il s’agissait le plus souvent d’une pyélonéphrite (PNA) dans 5 cas et/ou d’une rétention aiguë d’urine (RAU) dans 4 cas. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 4 ans (5mois à 11ans). Une insuffisance rénale (IR) était présente dans 2 cas. Une échographie anténatale anormale a été retrouvée dans 20 cas (groupe 2). Dans 6 cas une interruption médicale (IMG) a été pratiquée. Les 14 enfants nés vivants présentaient une dilatation pyélo-calicielle bilatérale sur l’échographie anténatale. Dans 28% des cas (4/14) le diagnostic de VUP a été suspecté, l’uropathie confirmée par un échographiste référent et l’accouchement organisé. Une détresse respiratoire a été notée dans 2 cas et une IR transitoire. Dans 72% des cas (10/14) l’accouchement n’a pas été préparé et le diagnostic de VUP a été fait 8 fois devant une complication néonatale ( 6 PNA-2 RAU). Une IR a été notée pour 4 enfants, 3 fois transitoire. Le suivi moyen est de 30 mois (3mois-6ans). Dans 2 cas il existe une IR terminale. Dans 33% des cas (8/24) des troubles mictionnels étaient notés, toujours après 5 ans.

Discussion : Le pronostic des VUP n’est pas amélioré par un diagnostic précoce. Le diagnostic prénatal permet le diagnostic, souvent facile, des cas les plus sévères (6cas) et la réalisation d’une IMG. La découverte d’une dilatation bilatérale du haut appareil chez un garçon devrait imposer un avis spécialisé. En cas de doute sur une VUP, elle permettrait de limiter les complications néonatales, en organisant avant la naissance la prise en charge. Dans notre série, 70% de ces cas (10/14) n’ont pas été vérifiés et se sont compliqués 8 fois. Ces complications étaient toujours sévères et traumatisantes, d’autant plus qu’elles n’avaient pas été prévues.