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Facteurs favorisants les ré-hospitalisations précoces pour infection sévère après urétéroscopie souple : Intérêt de l’ECBU systématique la veille de l’intervention

Objectifs
Les complications les plus fréquentes après urétéroscopie souple (URSS) sont d’origine infectieuse. La pyélonéphrite aiguë (PA) est l’une des plus graves et nécessite souvent une ré-hospitalisation non programmée. Les objectifs de ce travail étaient de déterminer les facteurs pronostics de PA après URSS, d’évaluer la fréquence des ré-hospitalisations pour PA et valider l’intérêt de l’ECBU prélevé la veille de l’intervention pour traiter précocement ces patients.

Méthodes
Les complications infectieuses et les ré-hospitalisations non programmées dans le mois suivant l’URSS ont été colligées et évaluées rétrospectivement. Les paramètres colligés étaient : âge, sexe, IMC, motif de l’URSS (calcul ou TVES), nombre d’urétéroscopies antérieures, nombre d’interventions antérieures pour calculs, nombre, taille et localisation des calculs, bilatéralité, anomalies anatomiques associées, durée d’intervention, JJ préopératoire, drainage postopératoire, durée opératoire, durée d’hospitalisation, ECBU à j–1 et prescription d’une antibiothérapie dans la semaine précédant l’URSS. La corrélation entre ces variables et l’apparition de PA dans le mois suivant l’URSS était réalisée (StatView 4.5 ; SAS Institute, NC) (p < 0,05 significatif).

Résultats
Entre 2010 et 2013, 266 patients ont bénéficié d’au moins une URSS (n = 325). Parmi les 325 URSS réalisées, nous avons observé 24 PA (7,3 %), 17 survenant avant la sortie d’hospitalisation et 7 PA (2,2 %) nécessitant une ré-hospitalisation non programmée. En analyse univariée, les facteurs pronostiques de PNA post-opératoire étaient : la taille des calculs (plus de 14 mm) (p = 0,03) ; la durée de l’intervention (plus de 70 mn) (p < 0,005) ; un ECBU positif prélevé la veille de l’hospitalisation malgré un ECBU négatif datant de moins de 7 jours (p < 0,001) ; la prescription d’une antibiothérapie dans la semaine précédant l’URSS (p < 0,001). En analyse multivariée, seule la prescription d’une antibiothérapie dans la semaine précédant l’URSS était un facteur pronostique indépendant de PA postopératoire (p < 0,002 ; RR 5,8 [1,9–15]).

Conclusion
La pyélonéphrite aiguë après URSS, avec ou sans ré-hospitalisation, est une complication rare. La prescription d’une antibiothérapie dans la semaine précédant l’URSS était un facteur pronostique indépendant de PA postopératoire. La pratique systématique d’un ECBU j–1 pourrait permettre une antibiothérapie précoce pour près de 63 % des patients et peut-être limiter les ré-hospitalisations pour PA après URSS.

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