Évaluation fonctionnelle des ballonnets périuréthraux proACT dans l’incontinence post-prostatectomie radicale
Objectifs
La pose de ballonnets péri-urétraux proACT® est une alterantive mini-invasive au sphincter artificiel dans l’incontinence urinaire après prostatectomie. Evaluer à moyen terme l’efficacité des ballonnets proACT®. Déterminer les facteurs prédicitifs de succès et d’échec du traitement.
Méthodes
Évaluation rétrospective monocentrique, consécutive d’hommes traités pour une incontinence urinaire d’effort après prostatectomie par pose de ballonnets périuréthraux proACT® depuis mai 2006 jusqu’à décembre 2013. Nous avons comparé trois populations : prostatectomie seule, prostatectomie avec radiothérapie complémentaire, et antécédent de chirurgie de l’incontinence. Le succès était défini comme un pourcentage d’amélioration estimée par le patient supérieur à 80 % et le port d’une protection de sécurité au maximum. L’amélioration était définie par un pourcentage d’amélioration estimée par le patient supérieur à 50 % et une diminution du nombre de protections quotidiennes supérieure à 50 %. Le questionnaire USP était utilisé pour l’évaluation initiale et le suivi.
Résultats
Au total, 163 patients ont reçu cette technique. L’âge moyen était de 68,6 ans [67,669,6]. La durée moyenne de suivi était de 34,4 mois (± 3,7 mois). Respectivement, 16,56 % et 14,11 % des patients avaient eu de la radiothérapie et un antécédent de chirurgie d’incontinence. À terme, le taux de succès est de 38,85 % et le taux d’échec de 41,40 %. Le pourcentage d’amélioration estimée moyen était de 60,9 % [55,166,8]. Le nombre de protections quotidiennes final était de 1,7 [1,42,1], soit une diminution de 31,5 %. 17,8 % des patients ont été révisés. Trente-six patients ont eu recours à un sphincter avec un taux de succès de 91,5 %. La radiothérapie est un facteur associé à l’échec (p = 0,002). Le groupe succès avait un nombre de protections quotidiennes moins élevé que les autres groupes (2,1 vs 3,3 p < 0,001).
Conclusion
À moyen terme, deux patients sur cinq étaient guéris et un sur cinq amélioré. La technique a une morbidité faible et une bonne tolérance. Le seuil de moins de trois protections quotidiennes semble être prédictif de succès et la radiothérapie semble être un facteur prédictif d’échec.