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Étude multicentrique sur la distribution des scores d’AMICO et CAPRA au diagnostic et sur la prise en charge des patients classés à faible risque

Objectifs
Les controverses sur le dépistage, le sur-traitement du cancer de la prostate, et la non-recommandation de dépistage par l’HAS en 2010 ont potentiellement modifié le profil des stades au diagnostic et la prise en charge. Notre étude a pour but de refléter la distribution des scores pronostiques au diagnostic et les attitudes thérapeutiques proposées aux patients classés « à bas risque de progression ».

Méthodes
Pour toutes les biopsies positives de prostate (BP) faites en 2012 et 2013, dans 5 centres français, les caractéristiques clinico-pathologiques requises pour calculer les scores pré-thérapeutiques de d’AMICO et de CAPRA ont été renseignées. Ces données ont été complétées par le recueil des longueurs tumorales maximales. Pour les groupes « à faible risque » (dans les deux classifications), la prise en charge réalisée a été collectée (surveillance, curiethérapie, prostatectomie, radiothérapie, hormonothérapie, autres). Une étude statistique descriptive et comparative (chi2) a été réalisée.

Résultats
Un total de 1266 BP a été inclus. L’âge médian était de 66 ans, le PSA médian pré-biopsiques de 8 ng/ml. Trente-sept pour cent des patients étaient du groupe de d’AMICO de faible risque, 34,4 % de risque intermédiaire, 15,6 % de risque élevé et 13 % étaient métastatiques. Cinquante-deux pour cent des patients avaient un CAPRA score de faible risque, 27 % de risque intermédiaire, et 21 % de haut risque ou métastatiques. La gravité au diagnostic augmente avec l’âge (p < 0,0001 ; Fig. 1). En accord avec les recommandations AFU, en cas de CAPRA score < 3 ou d’AMICO-1, la prostatectomie est le traitement majeur pour les < 65 ans, vs une surveillance ou une radiothérapie chez les > 75 ans (Fig. 2). La prise en charge des bas risque varie significativement entre les centres (p < 0,001).

Conclusion
Chez les < 75 ans à bas risque, une attitude souvent chirurgicale est retrouvée. L’hétérogénéité de prise en charge, nécessite des marqueurs prédictifs pour stratifier/rationnaliser les traitements. Une attitude plus attentive ou curative par radiothérapie, chez les > 75 ans, est retrouvée indépendamment de leur groupe à risque (pourtant groupe aux scores « mauvais pronostic » le plus élevé, témoignant d’un retard diagnostic).

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