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Comparaison des résultats de la lithotripsie extra-corporelle et de l’urétéroscopie souple pour le traitement des calculs du haut appareil urinaire chez l’enfant

Objectifs
Les sociétés savantes recommandent la lithotripsie extra-corporelle (LEC) comme traitement de première intention des calculs rénaux < 2 cm chez l’enfant. Cependant, aucune étude n’a comparé les résultats de la LEC et de l’urétéroscopie souple chez l’enfant. L’objectif de ce travail était de comparer l’efficacité et la morbidité de la LEC et de l’URSS pour le traitement des calculs du haut appareil chez l’enfant.

Méthodes
L’ensemble des LEC et des URSS réalisées chez des enfants entre 0 et 18 ans dans un hôpital universitaire sur une période de 14 ans ont été revus rétrospectivement. Seules les procédures visant à traiter des calculs du haut appareil urinaire ont été inclus dans l’étude. Les données préopératoires et les résultats périopératoires ont été comparés entre les groupes LEC et URSS à l’aide des tests du ?2 ou de Fisher pour les variables qualitatives et de Mann–Whitney pour les variables quantitatives. Un patient était considéré sans fragment résiduel (SF) en l’absence de fragment lithiasique > 4 mm sur l’imagerie à 3 mois.

Résultats
Sur la période d’étude 100 LEC et 46 URSS ont été réalisées chez des enfants de 0 à 18 ans. Les groupes LEC et URSS étaient comparables en terme de taille des calculs (14,6 vs 13,2 mm; p = 0,32) mais il y avait plus de calculs multiples (31 % vs 57 %; p = 0,003) et de calculs caliciels inférieurs (14 % vs 37 %; p = 0,003) dans le groupe URSS. Le taux de patients SF après chaque procédure était presque deux fois plus important dans le groupe URSS que dans le groupe LEC (37 % vs 21 %; p = 0,04) sans augmenter le taux de complications (23 % vs 16 %; p = 0,31) mais avec un recours à l’anesthésie générale plus fréquent (100 % vs 81 %; p = 0,0005) et une durée d’hospitalisation moyenne plus importante (1,4 vs 0,9 jours; p = 0,02).

Conclusion
Cette étude est la première à comparer les résultats de la LEC et de l’URSS pour le traitement des calculs du haut appareil chez l’enfant. L’URSS permet un traitement complet dans un plus grand nombre de cas malgré des calculs plus complexes sans augmenter la morbidité. L’URSS en première intention pourrait être discutée chez l’enfant (Fig. 1).

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