But
Déterminer si l’obésité était associée à des caractéristiques anatomopathologiques péjoratives, aux marges chirurgicales positives et à une diminution de la survie sans récidive biologique (SSRb) après prostatectomie totale (PT).
Matériel et méthodes
Les dossiers des patients pris en charge pour un cancer de la prostate traités par PT entre 1999 et 2011 ont été revus rétrospectivement. Les patients ont été divisés en deux groupes en fonction de leur indice de masse corporelle (IMC) : non-obèses (IMC<30kg/m2) et obèses (IMC≥30kg/m2). Les associations entre l’obésité, les caractéristiques anatomopathologiques et la SSRb ont été étudiées en analyses univariées et multivariées.
Résultats
Sur les 328 patients inclus, 278 (84,8 %) étaient non obèses et 50 (15,2 %) étaient obèses. En analyse multivariée, l’obésité était associée aux marges chirurgicales positives (p =0,014), à l’extension extracapsulaire de la tumeur (p =0,004) et à un score de Gleason≥7 sur les pièces de PT (p =0,048). L’obésité n’était pas associée à l’extension de la tumeur aux vésicules séminales (p =0,636), ni aux métastases ganglionnaires régionales (p =0,132). Après un suivi postopératoire moyen de 60,51±28,82 mois, il n’y avait pas de différence significative de la SSRb entre les 2 groupes de patients (p =0,186). Après ajustement en fonction de l’ensemble des variables pré- et postopératoires, l’obésité n’était pas associée à une diminution de la SSRb (p =0,554).
Conclusion
L’obésité était associée à des caractéristiques anatomopathologiques péjoratives et aux marges chirurgicales positives. Cependant, l’obésité n’était pas un facteur de risque indépendant de diminution de la SSRb après PT.
Niveau de preuve
5.